🔴 DIRECT : Toutes les infos sur l’affaire FTX en continu

La résolution de la crise connue actuellement par FTX devrait marquer un tournant dans l’histoire des crypto monnaies. Suivez le déroulement des évènements en temps réel.
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Dernière modification effectuée le 04.10.2023 16:52

Au cœur d’une crise rappelant les heures les plus sombres de l’histoire des crypto monnaies, FTX fait face actuellement à une forte crise financière. Après avoir arrêté les transactions au début de la semaine et tenté de conclure en vain un deal avec Binance, FTX se retrouve dos au mur. La rédaction vous propose de suivre en direct l’évolution de la situation.

Vendredi 31/03 : FTX Europe va rouvrir les retraits pour certains utilisateurs

Une lueur d’espoir vient de faire son apparition pour les clients européens de FTX. En effet, l’entreprise vient d’annoncer le lancement d’un processus permettant aux clients de FTX EU de demander des soldes finaux avant les retraits des fonds en FIAT.

La procédure risque malgré tout de prendre du temps puisque des mesures de vérifications avancées seront mises en œuvre par l’entreprise pour s’assurer de la légitimité des demandes de ses clients. Ainsi, pour respecter la législation sur la lutte contre le blanchiment d’argent, FTX procédure à un contrôle de l’identité du client demandeur, mais également à une vérification de ses coordonnées bancaires.

Enfin, les retraits ne seront disponibles que pour les clients de FTX EU ayant ouvert un compte sur le site européen de l’exchange après le 7 mars 2022. Dès lors, de nombreux clients ne seront pas concernés par cette procédure et devront malheureusement attendre d’en savoir plus dans les prochains mois.

Jeudi 30/03 : FTX devrait récupérer 460 millions de dollars

La nouvelle direction de l’exchange américain continue de chercher des solutions pour pouvoir rembourser les clients lésés par la faillite de FTX. Alors que l’entreprise a déjà réussi à retrouver 5 milliards de dollars sur les 11 milliards de dollars nécessaires au remboursement intégral de ses clients, elle devrait rajouter 460 millions de dollars à sa trésorerie.

En effet, FTX a conclu un accord financier avec le fonds d’investissement Modulo Capital, une société liée à l’écosystème d’entreprises de Sam Bankman-Fried. Grâce à cet accord, FTX pourrait récupérer la quasi-totalité des liquidités détenues par sa filiale.

En revanche, cet accord est soumis à l’approbation du juge chargé de gérer la faillite de FTX. Si cet accord est accepté, FTX recevra 404 millions de dollars sous forme de liquidités tandis que Modulo renoncera à une dette de 56 millions de dollars détenus envers l’exchange.

Mercredi 29/03 : Sam Bankman-Fried aurait tenté de corrompre des membres du gouvernement chinois

Selon une plainte déposée le 28 mars par les procureurs américains, Sam Bankman-Fried fait l’objet d’une accusation de corruption envers « un ou plusieurs représentants du gouvernement chinois ». Concrètement, l’ancien dirigeant de FTX aurait tenté de soudoyer ces derniers avec un montant d’environ 40 millions de dollars.

Cette tentative de Sam Bankman-Fried serait intimement liée à sa volonté de récupérer l’accès à des comptes de trading appartenant à Alameda Research bloqués par les autorités chinoises. Sans qu’il y ait de certitude sur la réussite de la manœuvre, le gouvernement chinois aurait malgré tout débloqué l’accès à ces comptes en novembre 2021 afin que SBF récupère l’accès à plus d’un milliard de dollars.

En réponse, Sam Bankman-Fried aurait pris la décision de plaider non coupable face à ces accusations en assurant n’avoir jamais eu l’intention de corrompre ces personnes. Alors qu’il fait l’objet de 13 chefs d’inculpation différents, SBF continue de clamer son innocence face à une partie de ces accusations.

Lundi 20/03 : FTX attaque en justice les avocats de son entité bahaméenne

Depuis l’effondrement de l’exchange, les nouveaux dirigeants de l’entreprise ne cessent de remettre en question le comportement des liquidateurs en charge de son entité aux Bahamas. Désormais, FTX poursuit les avocats de son entité bahaméenne en justice.

Concrètement, FTX espère obtenir un jugement dérogatoire stipulant que FTX Digital Markets n’a aucun droit de propriété sur les actifs de la société détenus aux Bahamas. Selon eux, « les liquidateurs présents aux Bahamas prétendent à tort être propriétaires de la bourse ». Ils ajoutent que l’entité bahaméenne de FTX « était seulement une façade pour faciliter une conspiration à grande échelle ».

Dimanche 19/03 : Une date pour la vente de LedgerX bientôt dévoilée

Ancienne entreprise phare de l’écosystème de Sam Bankman-Fried, LedgerX devrait faire l’objet d’une vente aux enchères dans les semaines à venir. Déjà reportée deux fois au cours de ces derniers mois, la vente devrait finalement avoir lieu début avril.

Ainsi, la vente aux enchères aura lieu le 4 avril prochain dans les bureaux de Sullivan & Cromwell et une audience de vente aura lieu le 12 avril prochain.

A côté de la vente de LedgerX, FTX cherche toujours à lever des fonds pour pouvoir rembourser ses créanciers. De fait, Embed Financial Technologies, FTX Japan et FTX Europe devraient également faire l’objet d’une cession. Selon un document juridique, plus de 100 investisseurs potentiels ont d’ores et déjà manifesté un intérêt pour le rachat de ces entreprises.

Jeudi 16/03 : Des influenceurs visés par un procès dans l’affaire FTX

Durant l’apogée de FTX, l’entreprise a mis en place une stratégie marketing pour avoir une forte présence sur les réseaux sociaux. De fait, ils ont contacté de nombreux influenceurs pour que ces derniers fassent la promotion de l’exchange. Bien que cette pratique soit totalement légale, elle est fortement encadrée pour éviter de tromper les consommateurs.

Ainsi, plusieurs personnes accusent certains influenceurs d’avoir fait la promotion de FTX sans jamais divulguer la nature des paiements et des compensations reçus par l’entreprise en l’échange de leur contenu. De plus, ces derniers sont accusés d’avoir ensuite supprimé leur contenu lorsque la bourse s’est effondrée.

Selon l’action en justice, « bien que FTX ait payé grassement les défendeurs pour promouvoir sa marque et encourager leurs partisans à investir, les défendeurs n’ont pas divulgué la nature et l’étendue de leurs parrainages, de leurs paiements et de leurs compensations ».

Mercredi 15/03 : SBF veut utiliser l’assurance responsabilité des dirigeants de FTX pour ses frais de justice

C’est une nouvelle demande de Sam Bankman-Fried qui risque d’agacer fortement les clients de son ancienne entreprise. Alors que les dirigeants de FTX ont refusé catégoriquement d’accepter la demande à l’amiable de SBF, ce dernier s’est tourné vers la justice pour obtenir gain de cause.  

En effet, les avocats de SBF ont déposé des documents auprès du tribunal pour utiliser l’assurance responsabilité civile des administrateurs et dirigeants de la bourse de crypto monnaies pour payer ses frais de justice.

Or, situation ironique, si le juge accepte sa requête, SBF deviendrait un créancier prioritaire de FTX puisqu’il obtiendrait un paiement de FTX avant les clients lésés de FTX. Cette demande est justifiée, selon ses avocats, par le prix exorbitant de la défense de SBF.

Lundi 06/03 : FTX intente une action en justice contre Grayscale

Alors qu’elle est menacée par la situation de sa société mère Digital Currency Group, Grayscale fait désormais l’objet d’une action en justice de la part de l’exchange américain FTX. Selon les documents déposés devant un tribunal du Delaware, l’entreprise américaine reproche à Grayscale d’avoir violé des accords de fiducie.

FTX explique que la mauvaise gestion de Grayscale est l’une des raisons de cette violation. D’ailleurs, selon l’action en justice, Grayscale aurait soutiré plus de 1,3 milliard de dollars en « frais de gestion exorbitants ». De plus, FTX explique que « les excuses inventées par Grayscale pour empêcher les actionnaires de racher leurs actions ont eu pour conséquence que les actions du trust se négocient avec une décote d’environ 50% par rapport à la valeur de l’actif net ».

Un porte-parole de Grayscale a répondu à ces accusations en expliquant que « le procès intenté par FTX est malavisé ». Selon lui, « Grayscale a été transparent dans ses efforts pour obtenir l’autorisation réglementaire de convertir le GBTC en ETF – un résultat qui est sans aucun doute la meilleure structure de produits à long terme ».

Jeudi 02/03 : Les recouvrements des clients toujours dans le flou

Dans une nouvelle présentation déposée jeudi dans le cadre de la procédure de faillite de FTX, John Ray III a confirmé la présence d’un déficit massif des actifs de FTX et de son conglomérat d’entreprises.

Ainsi, au 1er mars, les équipes de FTX.com ont seulement réussi à localiser 2,2 milliards de dollars d’actifs en crypto monnaies. Sur ce total, seuls 694 millions de dollars sont des « actifs de catégorie A » liquides comme le FIAT, les stablecoins, le Bitcoin et l’Ethereum. Ensuite, 385 millions de dollars concernent des créances de clients, mais également d’Alameda Research.

Enfin, FTX.US fait quant à lui état d’un déficit d’actifs importants dont 191 millions de dollars d’actifs totaux identifiés dans les portefeuilles associés à l’exchange. John Ray explique que « les actifs des bourses ont été fortement mélangés, et leurs livres et registres sont incomplets et, dans de nombreux cas, totalement absents ». Il ajoute que « pour ces raisons, il est important de souligner que ces informations sont encore préliminaires et susceptibles d’être modifiées ».

Mercredi 01/03 : Nishad Singh inculpé par la justice américaine

La possibilité d’une inculpation de Nishad Singh, ancien directeur de l’ingénierie de FTX, était devenue pressante ces dernières semaines, mais elle est désormais officielle. Lors d’un communiqué, la SEC annonce l’inculpation de Nishad Singh pour « son rôle pluriannuel visant à escroquer les investisseurs de la bourse de crypto monnaies FTX ».

Ainsi, l’institution financière considère que Nishad Singh était un participant actif du plan mis en œuvre, intentionnellement par l’entreprise, pour tromper ses investisseurs. De fait, la manœuvre aurait notamment permis à ce dernier de procéder à des retraits successifs pour un montant d’environ 6 millions de dollars.

Comme annoncé ces dernières semaines, Nishad Singh a collaboré avec la SEC afin d’obtenir un arrangement particulier. Dès lors, il a plaidé coupable aux accusations portées à son encontre, mais l’accord passé avec l’institution pourrait lui permettre de réduire sa future peine.

Mardi 28/02 : Robinhood a fait l’objet d’une assignation à comparaitre par la SEC

Robinhood pourrait bientôt devoir fermer ses services liés aux crypto monnaies. En effet, dans des documents financiers révélés plus tôt dans la semaine, on apprend que la SEC a assigné l’entreprise à comparaitre quelque temps après l’effondrement de l’exchange américain FTX.

Selon la SEC, les crypto monnaies mis à disposition par Robinhood sont des valeurs mobilières. Ainsi, Robinhood explique que « cette décision pourrait l’empêcher de continuer à faciliter le commerce de crypto monnaies sur sa plateforme ».

Jeudi 23/02 : Sam Bankman-Fried accusé de conspiration 

Rapidement appréhendé par les autorités après la faillite de FTX, Sam Bankman-Fried avait été inculpé de huit chefs d’accusation lors de son premier passage devant la justice. Ce jeudi, un juge chargé de l’affaire vient de dévoiler plusieurs nouveaux chefs d’accusation qui pèseront au-dessus de l’ancien patron de FTX lors de son procès à venir.

Bien qu’étant libéré sous caution et assigné à résidence jusqu’à son procès, durant lequel il plaidera non coupable, SBF est désormais accusé de conspiration en vue de commettre une fraude bancaire et de conspiration en vue d’exploiter une activité de transfert d’argent non autorisée.

Il est également accusé d’avoir commis des fraudes électroniques à l’encontre des clients de FTX. Enfin, il est accusé d’avoir conspiré pour faire des contributions politiques illégales et d’avoir fraudé la Commission électorale fédérale. 

Pour l’heure, l’entourage de Sam Bankman-Fried s’est refusé à tout commentaire. 

Lundi 20/02 : FTX Japon va réouvrir les retraits le 21 février

Après avoir mis en pause les retraits de sa plateforme en novembre dernier, FTX Japon devrait commencer à voir la lumière au bout du tunnel.

En discussion depuis plusieurs semaines, la question de la réouverture des retraits pour la filiale japonaise de FTX vient d’être finalisée. En effet, les retraits de crypto monnaies et de FIAT reprendront sur la plateforme à partir du 21 février.

Au vu de la grande demande, le processus devrait être lent, mais FTX Japon assure avoir contacté tous les utilisateurs ayant des fonds sur la plateforme. Enfin, selon un communiqué publié en début de semaine, FTX Japon devrait annoncer la reprise d’autres services dans un futur proche.

Lundi 20/02 : Galois Capital ferme ses portes à cause de la faillite de FTX

C’est une nouvelle victime de la faillite de FTX qui vient de mettre la clé sous la porte. En effet, Galois Capital, un fonds d’investissement en crypto monnaies, ne peut plus faire face à ses difficultés financières. 

Après la faillite de FTX, Galois Capital avait annoncé que la moitié de ses actifs étaient bloqués sur la plateforme américaine. Dès lors, quelques mois après le début de la crise, Galois Capital a entamé les démarches pour mettre fin à son activité tout en redistribuant son argent restant aux investisseurs.

Kevin Zhou, cofondateur de Galois Capital, explique dans les colonnes du Financial Times « que compte tenu de la gravité de la situation de FTX, il n’est pas tenable de continuer à exploiter le fonds à la fois financièrement et culturellement ».

Il ajoute « que toute cette saga tragique, de l’effondrement de Luna à la crise de crédit de 3AC jusque’à l’échec de FTX,  a certainement fait reculer l’industrie de manière significative, mais, je reste, même maintenant, plein d’espoir pour l’avenir à long terme des crypto monnaies ». 

Selon les estimations financières, cette fin d’activité devrait permettre aux investisseurs de recevoir 90% de l’argent non bloqué sur FTX. Concernant les 10% restants, ils seront temporairement retenus jusqu’à ce que les discussions avec les administrateurs de la société soient achevées. 

Vendredi 17/02 : L’entité des Bahamas de FTX a fait preuve de grande largesse comptable

L’enquête sur la mauvaise gestion de FTX continue d’apporter la confirmation de la très mauvaise gestion des anciens dirigeants de l’entreprise. Cette fois-ci, dans un rapport déposé au début du mois de février par les liquidateurs de FTX, on apprend que l’entité de FTX situé aux Bahamas a mélangé les fonds des clients et des entreprises.

Concrètement, la société avait une gestion comptable particulièrement mauvaise puisque les registres comptables étaient limités et ne faisaient que très peu de distinction entre ce qui représente les fonds des clients et les fonds de l’entreprise.

Ainsi, FTX Digital Markets disposerait d’environ 219,5 millions de dollars sur plusieurs comptes bancaires, mais il est pour l'heure très délicat pour les liquidateurs de déterminer à qui appartient réellement cet argent. 

Le rapport explique « qu’il semble que l’argent des clients ait été mélangé de telle sorte qu'il n’est pas possible d’identifier clairement les sommes qui constituent l’argent des clients par opposition aux fonds généraux de l’entreprise ».

Vendredi 17/02 : Nishad Singh devrait plaider coupable des accusations criminelles à son encontre

L’ancien directeur de l’ingénierie chez FTX, Nishad Singh, est actuellement en train de négocier les contours d’un accord avec les procureurs américains. Dans le cadre de cette discussion, ce dernier devrait vraisemblablement plaider coupable des accusations criminelles à son encontre. 

Au cours de l’enquête menée après la faillite de FTX, les preuves se sont accumulées contre Nishad Singh. Dès lors, le rôle joué par ce dernier dans la mauvaise gestion de FTX est désormais presque acté. Néanmoins, l’accord n’est pas encore finalisé.

Dans le cas d’une finalisation de cet accord, il rejoindrait Gary Wang, cofondateur de FTX, et Caroline Ellison, ancienne CEO d’Alameda Research, qui ont également passé un accord avec les autorités dans l’espoir de diminuer leur peine à venir.

Mercredi 15/02 : La justice américaine refuse catégoriquement la nomination d’un examinateur indépendant

Depuis la faillite de FTX, une grande question se pose en filigrane : celle de la nomination d’un examinateur indépendant pour superviser la prise en charge de la faillite de FTX. 

La volonté d’un examinateur indépendant est exacerbée depuis le compte rendu de plus de 700 pages fait par un expert sur la société de crypto monnaies Celsius. Cette demande est notamment appuyée par la liquidateur américain chargé de superviser la faillite. 

Néanmoins, cette volonté s’était confrontée aux objections de plusieurs personnes, dont les débiteurs de FTX. Dans sa récente décision, le juge en charge de l’affaire explique « qu’il n’y a aucun doute que la nomination d’un examinateur indépendant ne serait pas dans le meilleur intérêt des créanciers de FTX puisque chaque dollar dépensé dans ces affaires en frais administratifs est un dollar en moins pour ces derniers ».

Il rajoute que « John Ray, actuel CEO de FTX, est totalement indépendant de la direction précédente et qu’il est honnêtement qualifié pour résoudre les problèmes financiers de l’entreprise et rendre sa valeur aux créanciers et aux clients ». 

Enfin, la présence d’anciens employés de FTX au sein de l’entreprise actuelle n’est pas un problème selon lui. En effet, il explique que « rien n’indique qu’ils aient été impliqués dans un quelconque acte répréhensible et selon John Ray, ils ont été privés de tout pouvoir de décision ». 

Mardi 14/02 : Sam Bankman-Fried interdit d’utiliser un VPN

Malgré sa libération conditionnelle obtenue grâce à une caution exceptionnellement élevée, Sam Bankman-Fried ne peut pas bénéficier d’une totale liberté dans sa vie quotidienne. Ainsi, en début de semaine, l’ancien patron de FTX a décidé d’utiliser un VPN pour pouvoir regarder le Super Bowl. 

L’utilisation d’un VPN n’est pas un fait isolé puisque ce dernier a déjà eu recours à plusieurs reprises à un VPN depuis le début du mois de janvier. Or, cette situation n’est pas au goût de la justice. Le procureur Damian Williams s’inquiète notamment de l’utilisation de cette technologie puisqu’elle empêche « le gouvernement et d’autres tiers de voir quels sites web SBF visite ou quelles données sont envoyées et reçues en ligne ». 

Pour l’heure, les négociations autour des conditions finales entourant la libération sous caution de SBF restent à être déterminées. Néanmoins, dans l’attente d’un verdict final les avocats de Sam Bankman-Fried, Mark Cohen et Christian Everdell, ont assuré au juge dans une lettre que « SBF n’utilisera pas de VPN jusqu’à nouvel ordre ». 

En réponse, le juge a expliqué que « l’utilisation d’un VPN par le défendeur présente plusieurs des mêmes risques associés à son utilisation d’une application de messagerie ou d’appel chiffré ». De fait, il a pris la décision « avec effet immédiat de modifier les conditions de libération de SBF afin de lui interdire l’utilisation de tout VPN ».  

Mardi 14/02 : FTX autorisé à vendre certains actifs et filiales

C’est une décision qui ne devrait pas avoir de conséquences directes pour les particuliers victimes de la faillite de FTX. Néanmoins, cette autorisation devrait permettre à l’exchange américain de retrouver une certaine liquidité dans les mois à venir.

Concrètement, une motion déposée le 18 janvier dernier par les liquidateurs de la FTX démontrait que certains actionnaires avaient exprimé leur volonté de racheter les parts de FTX afin de faciliter la levée de capitaux supplémentaires auprès d’autres investisseurs.

Le tribunal en charge du dossier a approuvé cette motion en autorisant la vente ou le transfert de certains actifs d’une valeur relativement minime par rapport à l’ensemble des actifs de FTX. Ainsi, il sera impossible de procéder à une vente supérieure à 1 million de dollars. De plus, les débiteurs devront tenir au courant la justice de l’évolution des transactions pour permettre un suivi précis de la situation. 

Lundi 13/02 : Les poursuites civiles envers SBF repoussées jusqu’à son procès pénal

Dans le système judiciaire américain, les accusations à l’encontre d’une personne peuvent être portées à la fois au civil et au pénal. Dès lors, en raison de son implication dans la faillite de FTX, Sam Bankman-Fried fait l’objet de deux procédures distinctes.

Néanmoins, en raison de la complexité du dossier, le procureur des Etats-Unis pour le district sud de New-York, Damian Williams, a pris la décision de soumettre une motion de suspension afin de mettre en suspend les procédures civiles à l’encontre de SBF jusqu’à la conclusion de son procès pénal. Ainsi, les procédures entamées notamment par la CFTC et la SEC seront repoussées jusqu’à cette date. 

Cette décision devrait permettre au ministère de la Justice américain de faire la lumière sur les accusations criminelles qui pèsent sur SBF. Parmi ces accusations, on peut notamment retrouver des chefs d’accusation comme l’escroquerie et la violation des lois sur le financement des campagnes électorales. 

Mardi 07/02 : John Ray a touché 690 000$ au début de la crise de FTX

C’est une information qui ne devrait pas réjouir les milliers d’utilisateurs lésés dans la faillite de FTX. En effet, par souci de transparence, le nouveau CEO de FTX a rendu public le montant de ses honoraires depuis sa prise de fonction.

Dans une déclaration effectuée devant le tribunal des faillites, John Ray a expliqué avoir touché « 690 000 dollars d’honoraires horaires entre le 11 novembre 2022 et la fin de mois de décembre ». Il a précisé, pour justifier ce salaire, que son travail de redressement de FTX impliquait de travailler 75 heures par semaine pendant les premiers mois, y compris à Noël.

Mardi 07/02 : Les conditions de liberté conditionnelle de SBF vont être changées

Selon un avocat de Sam Bankman-Fried, l’équipe juridique de Sam Bankman-Fried a conclu un accord avec les procureurs en charge de l’affaire pour modifier substantiellement les conditions de sa liberté conditionnelle.

Ainsi, alors qu’il avait été interdit d’utiliser certains outils électroniques, les avocats de SBF ont demandé à lever cette interdiction. Un accord ayant été trouvé, SBF pourra désormais utiliser diverses applications de messageries (mails, FaceTime, Zoom, etc.), mais il ne pourra pas utiliser d’applications de messageries éphémères comme Signal.

Lundi 07/02 : FTX engage une société de cybersécurité pour sécuriser son parc informatique

Alors que le juge en charge de l’affaire de FTX ne souhaite pas encore prendre une décision concernant la nomination d’un examinateur indépendant au sein de FTX, on apprend que l’exchange américain a engagé la société de cybersécurité Sygnia à la suite du hack survenu en novembre.

Pour rappel, quelques heures seulement après l’arrêt des retraits sur FTX, un hack avait entrainé la perte de plusieurs centaines de millions de dollars de l’exchange. Depuis, FTX s’implique ardemment dans la sécurisation de son réseau.

Ainsi, Selon John Ray, ces experts techniques ont eu pour mission de tenter de consolider l’environnement non sécurisé de FTX. Il explique que « leurs services étaient essentiels puisque des piratages étaient en cours ». Il ajoute que « cette entreprise a non seulement contribué à y mettre fin, mais aussi à reconstruire un environnement qui reste encore très sensible à ce jour, en raison de la nature des actifs cryptographiques et leur vulnérabilité ».

Mercredi 01/02 : FTX détenait 1,4 milliard de dollars en espèces à la fin de 2022

Des documents financiers sur la situation de FTX ont été mis à jour et rendus publics en début de semaine. On apprend que FTX disposait notamment d’environ 1,4 milliard de dollars en espèces à la fin de l’année 2022.

En novembre dernier, FTX avait déposé le bilan en déclarant détenir seulement 1,2 milliard de dollars, soit une estimation inférieure de 19%.

Mercredi 01/02 : Sam Bankman-Fried ne peut plus contacter les employés de FTX

Dans l’attente de son procès, Sam Bankman-Fried est conscient que les témoignages des employés de FTX auront potentiellement un impact important dans le verdict final. Dès lors, ce dernier pourrait essayer d’intervenir auprès d’eux pour changer substantiellement le contenu de leurs déclarations.

D’ailleurs, les procureurs ont récemment accusé SBF d'avoir d’ores et déjà pris contact avec Ryne Miller, l’actuel avocat général de FTX US, pour tenter d’influencer son futur témoignage. Néanmoins, SBF explique dans cette lettre vouloir reprendre contact afin de « construire une relation constructive permettant de vérifier les choses entre les deux parties ».

Pour éviter tout risque qu’une telle situation se reproduise, le juge New Yorkais chargé de l’affaire a pris la décision d’interdire à SBF de tenter de contacter les employés, anciens ou actuels, de son ancienne entreprise. En outre, SBF se voit interdit d’utiliser Signal ou d’autres applications de messagerie éphémère.

Le juge explique d’abord que « la tentative des avocats de SBF de qualifier sa communication avec Ryne Miller d’anodine n’était pas convaincante ». Il ajoute que « le message dans son intégralité semble être une invitation envoyée à Miller pour aligner les points de vue et souvenirs avec sa propre version des évènements ».

Mercredi 01/02 : Voyager Digital rejette l’offre d’Alameda

En pleine lutte judiciaire avec Voyager Digital au sujet des dettes dues à l’entreprise à Alameda Research, le comité des créanciers de Voyager a dévoilé sa défense en demandant notamment la requalification de ses dettes.

En effet, ils expliquent que les créances d’Alameda doivent être équitablement subordonnées à toutes les autres créances ou bien requalifiées en fonds propres.

De plus, le comité estime que « la conduite inéquitable et frauduleuse » d’Alameda Research a coûté à Voyager et à ses créanciers entre 114 et 122 millions de dollars. Il ajoute « qu’ils ont fait reculer de plusieurs mois les efforts de restructuration des débiteurs et ont imposé des millions de dollars en frais et coûts supplémentaires et inutiles aux débiteurs lorsque l’offre a été réouverte ».

Dès lors, il estime que « le tribunal peut réarranger les priorités des intérêts des créanciers et placer tout ou partie de la réclamation frauduleuse dans un statut inférieur, afin d’atteindre un résultat juste ».

Mardi 31/01 : Les signataires de la caution de SBF vont être révélés

La caution de 250 millions de dollars ayant permis à SBF de retrouver sa liberté en attendant son procès en fin d’année continue de faire parler d’elle. Décision attendue par de nombreux observateurs, les noms des signataires de la caution de SBF vont être révélés dans les prochaines semaines.

En effet, Lewis Kaplan, le juge chargé de l’affaire pénal concernant Sam Bankman-Fried, a pris cette décision à la suite de quatre requêtes distinctes déposées par plusieurs organes de presse affirmant que « l’intérêt du public à les connaître ne doit pas être sous-estimé ».

Il a expliqué que « cette information est traditionnellement une information rendue publique et qu’elle devrait, à son humble avis, figurer dans le dossier public ». 

Néanmoins, SBF est en mesure de faire appel jusqu’au 7 février prochain. Dès lors, la révélation devra attendre de passer ce délai. 

Mardi 31/01 : FTX intente une action en justice contre Voyager Digital

En pleine quête de fonds, les dirigeants de FTX ont décidé d’intenter une action en justice à l’encontre de Voyager Digital. En effet, Voyager possède plusieurs dettes envers FTX pour un montant de plus de 445 millions de dollars.

Selon le dépôt réalisé en début de semaine, le montant de ces dettes pourrait augmenter « si des preuves supplémentaires d’Alameda à Voyager sont trouvées ». De plus, les avocats souhaitent obtenir le remboursement des frais de justice. 

Pour rappel, les avocats d’Alameda ont expliqué que Voyager s’apparentait à un fonds nourricier ayant peu ou pas fait de diligence raisonnable avant de rentrer en négociation commerciale avec FTX.

Vendredi 20/01 : La justice confirme le cabinet d’avocats Sullivan & Cromwell

Depuis hier, la légitimité du cabinet d’avocats Sullivan & Cromwell est remise en question à cause de l’intervention de l’ancien responsable de la conformité de FTX, Dan Friedberg. Selon ce dernier, un conflit d’intérêts existerait puisque FTX a versé 8,5 millions de dollars au cabinet d’avocats quelque temps avant de se placer en faillite. 

Défendue notamment par le nouveau CEO de FTX, John Ray, la présence de Sullivan & Cromwell au sein de la procédure de faillite de l’exchange devait être clarifiée par la justice en ce vendredi 20 janvier. 

Selon le juge John Dorsey, « il n’existe aucune preuve d’un conflit d’intérêts avéré ». Il a été particulièrement virulent envers Dan Friedberg en considérant que sa déclaration « était pleine de ouï-dire, d’insinuations, de spéculations et rumeurs ».

Néanmoins, cette décision a certainement été confortée par le fait que le cabinet d’avocats ait déclaré qu’il n’enquêterait pas sur les affaires concernant ses anciens associés. 

Jeudi 19/01 : John Ray, CEO de FTX, évoque une potentielle réouverture de l’exchange

L’information a eu un retentissement instantané sur le marché : John Ray, CEO de FTX, explique être ouvert à la possibilité d’une réouverture de l’exchange de crypto monnaies. 

Concrètement, il considère qu'il s’agirait d’une solution pertinente pour permettre aux clients de l’entreprise, mais également aux créanciers, de récupérer tout ou une partie de leur investissement. Selon lui, FTX possède une réelle valeur intrinsèque qui pourrait continuer d’exister malgré les mauvais agissements des anciens dirigeants.

Dès la parution de l’interview de John Ray, le cours du FTT a tout de suite été tiré vers le haut. Pourtant, cette opération de communication pourrait être seulement une manière de manipuler le marché à la hausse. Bien qu’illégale, cette éventualité n’est pas à négliger. 

En effet, cette possibilité ne pourrait jamais se concrétiser en action réelle. Dès lors, dans l’attente d’avoir plus d’informations sur les tenants et aboutissants d’une réouverture de l’exchange, la prudence est à privilégier. 

Jeudi 12/01 : Sam Bankman-Fried publie un « pre mortem » des évènements 

Particulièrement inattendu, et certainement inapproprié en l’attente de son procès, Sam Bankman-Fried est à nouveau sorti du silence pour donner son « pre mortem » des évènements ayant mené à la faillite de FTX.

Tout en continuant de nier une quelconque intentionnalité dans les transactions ayant eu lieu entre FTX et Alameda Research, il explique que la chute des deux entreprises est seulement liée à la mauvaise couverture du fonds d’investissement Alameda lors d’une baisse soudaine du marché. En revanche, il affirme « qu’il n’était plus dirigeant d’Alameda ces dernières années ».

Il persiste également à penser que la chute du marché de début novembre, ayant ensuite découlé sur une situation d’insolvabilité évidente le 8 novembre, a été précipitée intentionnellement par Binance. 

Il s’est ensuite épanché sur les actions Robinhood. Il explique qu’il souhaite offrir la quasi-totalité de ses actions personnelles aux clients de FTX pour les aider à récupérer leur argent. Pourtant, cette déclaration est en contradiction avec l’argumentaire de son équipe juridique qui explique l’importance de conserver la possession de ces actions pour couvrir les frais juridiques à venir de SBF.

Enfin, il estime que la filiale américaine de FTX pourrait entièrement rembourser ses clients.

Jeudi 12/01 : Le Miami Heat, l’équipe de NBA, se sépare enfin de son accord avec FTX

Depuis la faillite de l’exchange américain FTX, les entreprises du sport et de l’esport affiliées au nom de l’entreprise souhaitent rompre au plus vite leur contrat avec elle. La team de NBA, les Miami Heat, ont enfin pu le faire grâce à la décision du juge des faillites.

Pour rappel, le comté de Miami-Dade avait passé un accord avec FTX pour renommer le stade de la team NBA en « FTX Arena » suite à un accord de 135 millions de dollars. Or, les récents évènements ont obligé le comté à chercher un nouveau partenaire pour les droits d’appellation tout en essayant de rompre légalement son contrat avec FTX.

C’est chose faite puisque dans une récente ordonnance, le juge des faillites stipule que le comté « cessera immédiatement d’utiliser le nom FTX ». Ainsi, le comté prévoit d’ores et déjà de retirer tous les panneaux de l’arène afin que son image ne soit plus associée à l’un des plus gros scandales financiers de ces dernières années.

Mercredi 11/01 : Selon l'avocat chargé de la faillite, FTX a récupéré “plus de 5 milliards de dollars” d'actifs

Cette annonce augmente considérablement le montant total que FTX a récupéré depuis son dépôt de bilan l'année dernière, et représente environ la moitié de ce qui est dû aux clients.

D'après l'avocat chargé de l'affaire FTX, l'exchange de crypto monnaies a récupéré plus de 5 milliards de dollars de différents actifs, sans compter 425 millions de dollars de crypto monnaies détenus par la Commission des valeurs mobilières (SEC) des Bahamas. Ces différents actifs retrouvés sont présentés comme un mélange de cash et de crypto monnaies liquides, bien qu'aucun autre détail n'ait été donné.

“Nous avons localisé plus de 5 milliards de dollars de liquidités, de crypto-monnaies liquides et de titres de placement liquides évalués à la valeur de la date de pétition. Cela n'attribue tout simplement aucune valeur à la détention de dizaines de jetons de crypto monnaies illiquides, où nos avoirs sont si importants par rapport à l'offre totale que nos positions ne peuvent être vendues sans affecter substantiellement le marché du jeton”

Adam Landis, avocat chargé de la faillite FTX

Cette annonce augmente considérablement le montant total des actifs détenus par FTX, après que John Ray, le nouveau PDG de la société a déclaré qu'il ne pouvait trouver qu'un peu plus d'un milliard de dollars le 20 décembre 2022. Le montant total que FTX doit à ses créanciers n'est toujours pas clair et demeure entre 1 et 10 milliards de dollars.

Mercredi 11/01 : La justice américaine regrette l’ingérence politique dans le dossier FTX

L’engagement politique de Sam Bankman-Fried avant la chute de son empire continue de perturber la vie politique américaine. En ce sens, quatre sénateurs américains ont publié une lettre pour demander notamment la nomination d’un enquêteur indépendant pour enquêter sur la faillite de FTX. 

Cette lettre n’a pas du tout été reçue avec sympathie par le juge. En effet, ce dernier estime que « cette lettre est une communication inappropriée ». 

Il assure ensuite « qu’il prendra ses décisions sur les questions mentionnées dans la lettre en se fondant uniquement sur les preuves admissibles et les arguments des parties et des intérêts présentés en audience publique ». 

D’ailleurs, il rappelle que l’ingérence politique « n’aura aucun impact sur ses décisions dans cette affaire puisqu’elles seront uniquement fondées sur les faits et le droit ».

Mercredi 11/01 : Une partie de la liste des créanciers de FTX ne sera pas divulguée pour le moment

Plusieurs organisations gouvernementales américaines demandent depuis plusieurs semaines avec insistance à la justice de dévoiler la liste des créanciers de FTX pour maintenir la transparence du processus juridique.

D’ailleurs, selon l’administrateur judiciaire de FTX « le public a le droit d’accéder aux dossiers judiciaires et ce n’est que dans des circonstances très limitées qu’un tribunal peut restreindre ou refuser cet accès ».

Néanmoins, malgré ces arguments, le juge a décidé de garder sous scellé cette liste pour le moment. En revanche, il indique qu’il pourrait changer d’avis lors d’une future audience.

Il explique « être réticent à ce stade à ordonner la divulgation ». Il ajoute que la divulgation présenterait des risques pour les individus y étant présents notamment si leur nom et leurs informations sont rendus publics ». Une solution pourrait être trouvée en « expurgeant les informations personnelles sensibles des clients et autres parties prenantes ». 

Mercredi 11/01 : Le rachat de Voyager par Binance US pourrait rapidement se concrétiser

Malgré les contestations formelles formulées par plusieurs acteurs influents de l’industrie, le rachat de Voyager par la filiale américaine de Binance pourrait aller se concrétiser dans les prochaines semaines.

En effet, le juge du tribunal des faillites vient d’approuver les déclarations de divulgation de Voyager concernant sa stratégie pour réaliser la cession de ses actifs. 

En revanche, cette décision devra être entérinée lors d’une audience prévue en mars par une majorité des créanciers de Voyager. Selon Josua Sussborg, avocat représentant Voyager, la vente des actions à Binance représente la meilleure solution pour les créanciers de l’entreprise.

De plus, Christine Okike, une autre avocate chargée de représenter Voyager, se veut rassurante sur les objections formulées par la SEC en expliquant que ces dernières « avaient été résolues pour les besoins de l’audience ». Elle ajoute que « les finances de Binance US montrent qu’elle dispose de suffisamment de liquidités pour payer les débiteurs jusqu’à 35 millions de dollars en espèces, le montant maximum qui pourrait être dû ». 

Mercredi 11/01 : La liste des actionnaires de FTX se dévoile

Une liste des actionnaires de FTX a été mise à jour et déposée le 9 janvier dernier. Grâce à cette dernière, il est possible de connaître plus précisément les actionnaires de FTX

Cette liste est amenée à évoluer puisque, selon les avocats des débiteurs du groupe FTX, « l’enquête des débiteurs se poursuit concernant les personnes et les intérêts figurant sur les listes de détenteurs d’actions ».

D’abord, le milliardaire Peter Thiel apparait comme un actionnaire important de FTX au travers d’une de ses entreprises. Il détient 245 000 actions de West Realm Shires, ainsi que 57 230 actions de FTX Trading Ltd.

On apprend également que la superstar de la NFL, Tom Brady, possède 1,144,861 actions de FTX Trading tandis que son ex femme, Gisèle Bündchen, en détient 686,761. 

Enfin, l’entreprise BlackRock a également des parts dans de nombreuses entreprises de l’ancien empire de Sam Bankman-Fried. Néanmoins, ce n’est pas la seule société institutionnelle présente dans la liste puisque Coinbase Ventures, Multicoin ou encore Paradigm sont également présents. 

Mardi 10/01 : Nishad Singh chercherait à passer un accord avec la justice américaine

L’étau se resserre sur Nishad Singh, ancien directeur de l’ingénierie de FTX. Alors que les autorités américaines seraient actuellement en train d’enquêter sur les actions de ce dernier, Nishad Singh aurait eu une réunion secrète avec les procureurs américains.

Concrètement, cette réunion a certainement eu pour objet d’évoquer les potentiels manquements réalisés par Nishad Singh alors qu'il était encore un dirigeant de FTX. Par exemple, selon des documents judiciaires, il aurait reçu plusieurs prêts pour une valeur totale de 543 millions de dollars de la part d’Alameda Research. 

Néanmoins, bien qu’il n’ait pas encore été accusé officiellement d’actes illégaux, une telle réunion a probablement évoqué une immunité totale ou partielle de Nishad Singh en l'échange d’informations précieuses sur Sam Bankman-Fried et sa gestion de FTX.

Mardi 10/01 : Le CEO de BlockFi a utilisé le prêt de FTX pour payer des impôts

Lors des turbulences du marché du premier semestre 2022, FTX était venu en aide au prêteur BlockFi. Néanmoins, depuis la chute de FTX et la faillite de BlockFi, de nombreuses questions sont apparues sur la gestion de cet argent par les dirigeants de l’entreprise.

Tout d’abord, l’entreprise explique que « son équipe de direction a déployé ses actifs personnels sur la plateforme, pour échanger, gagner des intérêts et stocker différentes crypto monnaies selon les mêmes conditions de service que les clients ». 

Dès lors, lorsque FTX a fait un prêt de 400 millions de dollars pour offrir de la liquidité à l’entreprise pour assurer les retraits de ses clients, l’équipe de direction a pu bénéficier de cet argent pour sécuriser leur investissement.

Ainsi, dans un récent document partagé par l’entreprise, on apprend que Zac Prince, CEO de BlockFi, a utilisé 1,36 million de dollars de ce prêt en août pour payer des impôts. 

BlockFi explique que « comme de nombreux clients de BlockFi, Zac Prince a déployé ses actifs personnels sur la plateforme et le retrait effectué en avril 2022 était destiné à payer les impôts fédéraux américains ». 

En revanche, BlockFi assure qu’aucun membre de l’entreprise n’a effectué de retrait depuis le 14 octobre 2022 et aucun retrait de plus de 0,2 BTC depuis le 17 août. Pour rappel, la plateforme BlockFi a suspendu les retraits dès le 8 novembre dernier à la suite de la faillite de FTX.

Lundi 09/01 : Les autorités américaines ont saisi les actions Robinhood détenues par SBF

La semaine dernière, le ministère de la Justice américaine a annoncé qu’une saisie allait être effectuée pour récupérer les 456 millions de dollars d’actions Robinhood détenus par Sam Bankman-Fried et Gary Wang.

Malgré les contestations réalisées par les avocats de SBF, un document judiciaire du 6 janvier dernier indique que les actions ont d’ores et déjà été saisies « parce qu’elles constituent des biens impliqués dans des infractions de blanchiment d’argent ou de fraude électronique ».

Lundi 09/01 : L’administrateur judiciaire de FTX s’oppose à la vente de LedgerX

Alors que FTX avait annoncé la future vente de ses filiales au Japon et en Europe, ainsi que de son entreprise LedgerX, cette éventualité ne plait pas à l’administrateur judiciaire en charge de superviser la faillite de l’exchange américain.

Ainsi, l’administrateur judiciaire a déposé une objection le 7 janvier dernier auprès du tribunal pour empêcher la vente de ces différentes entités. 

Selon l’administrateur « la vente de ces filiales ne devrait pas être autorisée tant qu’une enquête complète et indépendante n’a pas été menée sur toutes les personnes et entités susceptibles d’avoir été impliquées dans des actes de malfaisance, de négligence ». 

Lundi 09/01 : L’ancien CEO de FTX US prévoit de témoigner

Alors qu’il avait quitté ses fonctions en septembre dernier, quelques semaines avant la faillite de FTX, Brett Harrison, ancien CEO de la filiale américaine de FTX, a annoncé « qu’il partagerait en temps voulu ce qu’il savait sur FTX US ». 

Ayant rejoint l’entreprise en mai 2021, Brett Harrison possède certainement des informations essentielles pour aider les autorités américaines à mener leur enquête. 

Récemment, Nishad Singh, ancien directeur technique de FTX, aurait fait l’objet d’une investigation de la part des enquêteurs. Dès lors, Brett Harrison devrait certainement collaborer avant d’être assigné à témoigner par les autorités pour clarifier son rôle dans la chute de FTX.

Samedi 07/01 : FTX et les autorités bahaméennes ont passé un accord

Malgré les désaccords publics entre FTX et les autorités bahaméennes, ces derniers auraient réussi à trouver un terrain d’entente puisque les deux entités ont conclu « un accord de coopération portant notamment sur la manière dont les actifs peuvent être inventoriés et cédés ». 

John Ray, CEO de FTX, explique « qu’il existe encore certaines problématiques à résoudre, mais une grande partie des questions en suspens ont été résolu et nous avons une voie à suivre pour résoudre le reste ». 

Ainsi, le communiqué explique que « les deux parties travailleront ensemble pour partager les informations, sécuriser et restituer les biens à leurs successions, coordonner les litiges contre les tiers et explorer les alternatives stratégiques pour maximiser les récupérations entre les parties prenantes ». 

Désormais, les tribunaux américains et bahaméens doivent entériner cet accord pour que le processus puisse réellement s’enclencher.  

Vendredi 06/01 : Sam Bankman-Fried s’accroche à ses actions Robinhood

Alors que les autorités américaines annonçaient hier la saisie des actions Robinhood détenues par SBF, ce dernier a intenté une action en justice pour les empêcher de mettre la main dessus. 

Ainsi, à l’appui de leur demande, les avocats expliquent que les débiteurs de FTX ne sont aucunement liés à ces actions et qu’ils n’avaient aucun droit dessus. 

Selon les avocats de ce dernier, « leur client a besoin de l’argent pour financer ses frais de justice ». Ils ajoutent que « la rétention des coûts nécessaires à une défense pénale adéquate peut constituer un préjudice irréparable ».

Il est peu dire que cette déclaration est étonnante lorsque l’on sait que ce dernier a mis en jeu une caution de 250 millions de dollars pour obtenir sa libération en attendant son procès à la fin de l’année. 

Vendredi 06/01 : La SEC s’intéresse au comportement des investisseurs de FTX

Bien que la grande majorité de la responsabilité de la chute de FTX soit naturellement attribuée à Sam Bankman-Fried et aux anciens dirigeants de l’entreprise, la SEC s’intéresse aux raisons ayant conduit certains investisseurs à accepter de s’associer à FTX.

Selon des sources familières à l’enquête, la SEC examine actuellement si les investisseurs de la FTX ont correctement effectué les procédures d’audit de sécurité. 

Ainsi, même si SBF est actuellement en procès, notamment pour avoir trompé les investisseurs, les autorités américaines s’étonnent de l’absence de doute dans l’esprit de ces derniers lors de la conclusion de leur contrat avec FTX. 

Concrètement, la SEC souhaite savoir si les investisseurs se sont véritablement assurés de la solidité de leur investissement ou s’ils ont fermé les yeux malgré des signaux négatifs. En revanche, aucune société n’est pour l’instant officiellement visée par l’enquête. 

Vendredi 06/01 : L’ancien dirigeant de FTX, Nishad Singh, dans le viseur de la justice américaine

Au-delà de SBF, d’autres anciens dirigeants de FTX sont dans le collimateur de la justice américaine. L’ancien ingénieur et membre exécutif de FTX, Nishad Singh, intéresse particulièrement les autorités qui auraient intensifié leur enquête sur ce dernier.

D’ailleurs, son rôle dans la faillite de FTX pourrait lui devoir d’être inculpé officiellement d’ici la fin du mois de janvier. 

Par ailleurs, ce dernier possédait une participation de 7,8% dans l’exchange avant la chute de ce dernier et selon les propos de SBF, révélé dans une enquête par le média Vox, « Nishad Singh se sentait honteux et coupable après que le dépôt de bilan de FTX ait révélé qu'il avait perdu plus de 8 milliards de dollars d’argent de ses clients ». 

Jeudi 05/01 : Un ancien avocat de FTX a coopéré avec la justice américaine

Selon une source proche du dossier, l’ancien avocat de FTX, Daniel Friedberg, a collaboré avec la justice américaine le 22 novembre dernier au cours d’une réunion avec le ministère américain de la Justice, le FBI et la SEC.

Concrètement, Daniel Friedberg s’est épanché sur les transactions internes et externes de la société. Ainsi, son témoignage a offert aux enquêteurs de la matière concernant l’utilisation illégale des fonds des clients de la part de FTX et d’Alameda Research. 

Enfin, l’avocat aurait également offert des informations précieuses sur l’organisation interne d’Alameda Research et ses liens avec l’ensemble des entreprises de Sam Bankman-Fried. 

Malgré son statut d’ancien avocat de la société, Daniel Friedberg n’aurait pas été accusé d’un quelconque crime par la justice, mais devrait malgré tout être appelé comme témoin du gouvernement dans le futur procès de SBF. 

Ainsi, il est possible que son témoignage ait été donné en l’échange d’une immunité partielle ou totale dans l’affaire de la faillite de FTX.

Jeudi 05/01: La banque Silvergate en grande difficulté économique

Prise en plein coeur de l’affaire FTX, la banque Silvergate continue d’enchainer les mauvaises nouvelles. Déjà sujette à une class action suite à sa potentielle implication dans le transfert illégal des fonds des clients entre FTX et Alameda Research, l’entreprise se voit obliger de licencier une partie de son personnel.

Concrètement, Silvergate a confirmé par voie de communiqué avoir licencié 40% de ses employés, soit environ 200 personnes. 

De plus, alors qu’elle envisageait le lancement d’une crypto monnaie dans les prochains mois, l’entreprise s’est vue dans l’obligation d’interrompre son projet. D’ailleurs, elle a accepté une perte de 196 millions de dollars suite à son acquisition de la technologie et des actifs de l’association Diem.

Ces nouvelles ont directement impacté le cours boursier de l’entreprise qui a subi une forte baisse de près de 25% dès l’ouverture du marché. 

Mercredi 04/01 : La SEC s’oppose au rachat des actifs de Voyager par Binance

Alors que les clients de Voyager espéraient voir le bout du tunnel depuis l’annonce du rachat des actifs de l’entreprise par Binance, la SEC souhaiterait s’y opposer. 

Par le biais d’une motion déposée auprès du tribunal chargé de l’affaire, la SEC estime que les audits de sécurité réalisés en amont de cette transaction ne permettent pas d’assurer la sécurité des actifs des clients de Voyager.

Elle pointe notamment du doigt les doutes entourant « la capacité de Binance US à réaliser une transaction de cette importance, estimée à 1 milliard de dollars ». De plus, elle considère qu’il existe une trop grosse opacité sur les procédures de sécurité mise en oeuvre tout au long de la procédure d’acquisition des actifs par Binance. 

Néanmoins, tout espoir n’est pas fini puisque la SEC a communiqué ses inquiétudes aux avocats des débiteurs de Voyager. Ainsi, ces derniers préparent actuellement un nouveau document permettant de rassurer la SEC. De fait, l’institution américaine « se réserve le droit de modifier cette objection après le dépôt de l’état des divulgations révisé ». 

Mercredi 04/01 : La justice va se saisir des 575 millions de dollars d’actions Robinhood de SBF

Le sujet était brulant, mais les autorités américaines ont tranché. Lors d’une audience ce mercredi, le département de la justice américaine a annoncé être en train de saisir les 575 millions de dollars d’actions Robinhood détenus par Sam Bankman-Fried. 

Sujette à la controverse depuis que des documents judiciaires ont révélé qu’elles avaient été achetées par SBF grâce à un prêt d’Alameda Research, ces actions seront désormais détenues par les autorités américaines. 

Néanmoins, désormais, une autre bataille juridique devrait s’ouvrir puisque le célèbre prêteur de crypto monnaies BlockFi estime avoir un droit de propriété sur une partie de ces actions à la suite d’un accord conclu avec SBF en novembre dernier. De la même manière, Yonathan Ben Shimon, un créancier de FTX estime en avoir la possession légitime.  

Seth Shapiro, avocat du ministère de la Justice, a déclaré au juge lors de l’audience « que ces actifs ne sont pas des biens de la masse ou de la faillite ». Dès lors, ce dernier estime qu’ils ne devraient pas être gelés comme les autres actifs de FTX

Néanmoins, Seth Shapiro ne ferme pas la porte à la mise en oeuvre d’une procédure civile ou pénale de confiscation envers ces actions. 

Mardi 03/01 : La Maison-Blanche justifie les 4 réunions avec SBF en 2022

La porte-parole de la Maison-Blanche a évidemment été questionnée au sujet des 4 réunions auxquelles SBF a pu prendre part en 2022. D'après Karine Jean-Pierre, ces réunions étaient axées sur la prévention de la pandémie ainsi que sur différents sujets concernant les plateformes d'échange et l'écosystème crypto de manière plus générale.

Une justification rapidement jugée trop légère, voire insultante par la communauté crypto qui a depuis longtemps, perdu confiance en ce système.

Mardi 03/01 : SBF plaide non coupable devant le juge

Le fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried, a plaidé non coupable d'avoir fraudé des clients lors de son audience au tribunal du district sud de New York. L'ancien magnat de la crypto affirme être innocent des 8 chefs d'accusation de fraude financière et électorale.

La date du procès à été fixée au 2 octobre 2023 par le juge Kaplan. Ce dernier a d'ailleurs validé une stipulation supplémentaire demandée par le procureur et empêchant SBF d’accéder ou de transférer des actifs de FTX ou Alameda.

Attention tout de même, cela ne garantit en rien un procès, puisque SBF et sa défense auront toujours l'opportunité de négocier un deal avec le procureur dans les mois à venir.

Mardi 03/01 : Les avocats de Sam Bankman-Fried veulent cacher le nom des signataires de la caution de l’ancien patron de FTX

Alors qu’il est attendu dans la journée au tribunal, Sam Bankman-Fried souhaiterait dissimuler le nom des personnes participantes au paiement de sa caution de 250 millions de dollars. La question du paiement de sa caution avait notamment été mise sur le devant de la scène lorsque seule la mise en garantie de la maison de ses parents (d’une valeur de 4 millions d’euros) avait été nécessaire pour le libérer.

Ainsi, deux personnes supplémentaires seraient également intervenues pour signer un document offrant la garantie au tribunal du paiement de la caution dans le cas où Sam Bankman-Fried déciderait de prendre la fuite avant son procès.

Néanmoins, pour « des raisons de confidentialité et de sécurité », les avocats de SBF ont demandé au tribunal de dissimuler l’identité des cosignataires à l’opération financière. D’ailleurs, selon le document judiciaire, le gouvernement américain a refusé de prendre position sur cette demande. 

À l’appui de leur demande, les avocats expliquent notamment que « les parents de SBF ont reçu un flux constant de courrier menaçant, y compris des communications exprimant le désir qu’ils subissent un préjudice physique ». Dès lors, ces derniers estiment « qu'il existe de sérieuses raisons de craindre que les deux autres cautions soient confrontées à des intrusions similaire dans leur vie privée ainsi qu’à des menaces et du harcèlement si leurs noms étaient rendus publics ». 

Mardi 03/01 : La SEC des Bahamas accuse la nouvelle direction de FTX de manipuler les faits

La Commission des valeurs mobilières des Bahamas a publié une nouvelle déclaration ce lundi 2 janvier pour contredire une nouvelle fois les allégations faites par John Ray, le nouveau CEO de FTX. 

Pour rappel, ce dernier avait expliqué que son entreprise « détenait des preuves crédibles que le gouvernement des Bahamas est responsable de l’accès non autorisé aux fonds de FTX dans le but d’obtenir des actifs numériques des clients » avant de demander le retour des 3,5 milliards de dollars d’actifs appartenant aux clients de FTX détenus par les Bahamas.

Dans son communiqué, la SEC des Bahamas réfute les « inexactitudes matérielles » formulées par John Ray. Elle explique que les fonds qu’elle détient n’ont jamais été la conséquence d’un vol de la part des autorités bahaméennes. De plus, elle précise qu’elle n’a jamais donné l’ordre à l’ancienne direction de FTX de créer 300 millions de dollars de nouveaux jetons FTT.

Dès lors, selon elle, ces deux fausses accusations remettent en cause tout le calcul de la valeur transférée sous sa garde fait par FTX

Ainsi, elle précise que « le manque continu de diligence des débiteurs américains lorsqu’ils font des déclarations publiques concernant la Commission est décevant, et reflète une attitude cavalière envers la vérité et envers les Bahamas qui a été affichée par les dirigeants actuels de FTX depuis la date de leur nomination par Sam Bankman-Fried ». 

Samedi 31/12 : Sam Bankman-Fried nie avoir déplacé des fonds

En milieu de semaine, des wallets appartenant à Alameda Research ont commencé à bouger des fonds. Ces mouvements ont coïncidé avec la libération sous caution de Sam Bankman-Fried. Dès lors, de nombreuses spéculations estiment que l’ancien patron de l’exchange FTX serait à l’origine de ces transactions.

Tweetant pour la première fois depuis son arrestation le 12 décembre dernier, SBF a nié ces allégations en affirmant « ne pas être responsable des fonds récemment déplacés des portefeuilles d’Alameda Research ». 

D’ailleurs, il ajoute qu’il ne pourrait pas techniquement utiliser les portefeuilles en question même s’il en avait l’intention puisqu’il « n’y a plus accès ». 

Samedi 31/12 : Des victimes de FTX déposent une motion pour protéger les actifs des clients non américains

Pour l’instant, la gestion de la faillite de FTX s’intéresse spécifiquement aux clients américains de la plateforme. Pourtant, la majorité des actifs bloqués sur la plateforme appartient également à des clients « internationaux ».

Dès lors, par l’intermédiaire de leur avocat, des créanciers importants de FTX ont fait déposer une motion auprès du tribunal des faillites du Delaware pour « demander à un juge de statuer que les actifs des clients bloqués dans la bourse effondrée sont la propriété des clients et non celle des la succession de FTX ». 

Le comité ayant déposé la motion représente 18 clients internationaux de FTX pour un montant total de 1,94 milliard de dollars d’actifs bloqués sur FTX. 

L’inquiétude majeure de ce comité est de voir FTX, en dépit des conditions d'utilisation de la plateforme, utiliser une partie des actifs des clients pour couvrir certains frais.

Pour l’heure, FTX n’a pas communiqué sur l’utilisation de cet argent, mais selon Erin Broderick, avocat situé à Chicago, « l’une des raisons pour lesquelles FTX pourrait garder le silence sur ce qu’il convient de faire avec les fonds des clients est que les avocats et les cadres de la société pourraient en avoir besoin pour couvrir les coûts d’exploitation comme les honoraires à payer ».

Enfin, le comité s'inquiète de l’utilisation massive du dollar dans les différentes déclarations de FTX. Ainsi, Erin Broderick explique qu’il est important de forcer FTX à énumérer les sommes totales en crypto monnaies et non en dollar américain pour éviter une dévaluation des actifs réels des clients. 

Il explique en ce sens que « lorsque vous utilisez essentiellement le dollar cela revient à donner aux débiteurs le pouvoir de liquider tout ce qui se trouve sur l’exchange ». Il ajoute ainsi « qu’il s’agit d’une distinction importante , pas seulement en ce qui concerne les priorités et le calendrier de distribution, mais surtout du point de vue de l’évaluation totale ». 

Vendredi 30/12 : SBF et des proches de Joe Biden se sont rencontrés plusieurs fois en 2022

Les liens entre le parti démocrate et Sam Bankman-Fried continuent de faire frémir les principaux dirigeants du parti. En effet, d’après les registres officiels de la Maison-Blanche, SBF a rencontré des responsables gouvernementaux au moins 4 fois au cours de l’année 2022.

Concrètement, SBF aurait rencontré le conseiller du président Joe Biden, Steve Ricchetti, le 22 avril et le 12 mai puis le 13 mai la conseillère politique Charlotte Butash. 

Enfin, pas plus tard que 8 septembre dernier, soit 2 mois avant la faillite officielle de l’exchange américain FTX, SBF a rencontré de nouveau Steve Ricchetti, mais cette entrevue n’est pas apparue dans les registres officiels de la Maison-Blanche. 

Selon Bloomberg, ces entretiens n’ont pas abordé la politique du pays, mais seulement l’industrie des crypto monnaies ainsi que la gestion des pandémies. Pour autant, cette explication ne devrait pas suffire à calmer les ardeurs des opposants politiques de Joe Biden puisque certains souhaitent d’ores et déjà obtenir une explication officielle de la part du Président. 

Vendredi 30/12 : Les autorités bahaméennes détiennent 3,5 milliards de dollars d’actifs des clients de FTX

Depuis de nombreuses semaines, une lutte acharnée a lieu entre les autorités américaines et le régulateur financier des Bahamas concernant les actifs de FTX. En effet, peu de temps après la faillite de FTX, la SEC des Bahamas avait mis la main sur une partie des actifs de FTX. 

Désormais, on en sait plus sur le montant total récupéré par les autorités bahaméennes. Selon un communiqué de presse publié cette semaine, la SEC des Bahamas possède la garde de plus de 3,5 milliards de dollars des actifs appartenant aux clients de la plateforme. 

L’incertitude plane au-dessus de ces actifs puisque le communiqué précise que « les actifs seront conservés jusqu’à ce que la Cour suprême des Bahamas ordonne à la Commission de les remettre aux clients et aux créanciers légitimes ». 

Vendredi 30/12 : Une filiale japonaise de FTX va rembourser ses clients

Liquid, une société financière japonaise appartenant au groupe FTX, vient de publier un plan de restructuration incluant une procédure pour rembourser les actifs à ses clients.

Loin de satisfaire l’ensemble des clients internationaux de FTX, cette décision permettra aux utilisateurs possédant des comptes sur la plateforme japonaise de FTX et sur la plateforme de Liquid de se voir restituer leurs actifs.

Selon un communiqué de la société, la procédure se fera directement sur le site web de l’exchange et le solde de chaque compte sera mis à jour en temps réel. 

Jeudi 29/12 : Le prix de Solana (SOL) s'écrase alors que SBF sort de prison

Alors que le prix du SOL, le jeton natif de la blockchain Solana, avait repris le rythme classique et déprimant du reste du marché, une chute impressionnante a choqué les investisseurs. Le prix du SOL est parti en chute libre peu de temps après la sortie de prison de SBF sous couvert d'une caution plus que discutable.

Vous pouvez littéralement voir le moment où Sam a été libéré sous caution dans le graphique.
$SOL s'échange avec des projets similaires et ensuite une pression de vente non-stop causant une sous-performance massive pour la semaine dernière.
Coïncidence ou est-il vraiment aussi stupide ?

L'investisseur VentureCoinist se demandait simplement si une corrélation existe entre la remise en liberté de l'ancien PDG de FTX et premier défenseur du jeton SOL et la descente aux enfers de ce dernier. En effet, on peut imaginer que SOL représente l'une des principales positions de SBF, lui qui était l'un des premiers investisseurs du projet.

Vitalik : Un nouveau défenseur de Solana ?

Dans la même journée, le fondateur d'Ethereum est venu défendre son (ancien ?) principal concurrent en expliquant que certains de ses proches qu'il considère comme intelligents estiment que le nettoyage des opportunistes allait permettre à la blockchain de réellement progresser par la suite. La réaction du jeton SOL est immédiate : le prix du token à gagné 30% en moins d'une heure, faisant du jeton le pire performer devenu meilleur performer de la journée.

Mercredi 28/12 : Une class action se forme contre FTX pour obtenir la priorité sur les remboursements

Les créanciers de FTX cherchent tous à obtenir un remboursement le plus rapidement possible. En ce sens, une partie des clients de FTX viennent de déposer un recours collectif contre l’exchange de crypto monnaies FTX.

Concrètement, les membres de cette class action cherchent à être prioritaire sur les futurs remboursements lorsque les nouveaux dirigeants de FTX rouvriront les retraits. Selon eux, FTX a intentionnellement détourné de l’argent des comptes des clients. 

Dès lors, cette class action souhaite qu’un tribunal statue rapidement sur la propriété des actifs détenus par l’exchange. Ainsi, dans le cas d’une réponse favorable, les créanciers de FTX estiment qu’ils deviendront prioritaires. 

La plainte explique en ce sens que « les membres de la class action ne devraient pas avoir à faire la queue avec les créanciers garantis ou généraux non garantis dans les différentes procédures de faillite juste pour partager les actifs diminués du groupe FTX et Alameda ». 

Cette demande n’est pas la seule existante puisque FTX possède de nombreux créanciers. D’ailleurs, l’un des plus gros enjeux qui devraient subsister dans les mois et années à venir concernera la lutte farouche entre les clients traditionnels et les clients institutionnels de l’exchange pour obtenir un remboursement rapide. 

Mercredi 10h30 : Le département de la justice américaine enquête sur le hack survenu après le dépôt de bilan de FTX

Quelques heures après l’annonce de la faillite de FTX, un hack d’ampleur avait été opéré sur la plateforme. Ainsi, près de 400 millions de dollars auront été drainés en dehors de l’exchange. Le département de la justice américaine enquête activement sur cet évènement.

Dès lors, une enquête criminelle aurait été ouverte pour déterminer les potentiels responsables de ce hack. Selon des sources proches du dossier, les premiers résultats de l’enquête démontreraient que les traces laissées par les hackers laissent penser à un délit d’initié de la part d’un ancien employé de FTX.

Par exemple, l’auteur du hack a eu un accès illégitime en simultanée à la plateforme américaine de FTX et à la plateforme internationale de l’exchange. 

Enfin, cette enquête n’est aucunement liée aux accusations de fraudes émises à l’encontre de Sam Bankman-Fried plus tôt au mois de décembre. 

Mercredi 28/12 : Dan Berkovitz, avocat général de la SEC ayant diné avec SBF, quitte ses fonctions

Un fonctionnaire chargé de la réglementation qui avait déjà dîné avec le fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried, et ses lobbyistes a annoncé sa démission de son poste à la Securities and Exchanges Commission (SEC) avec effet le 31 janvier 2023.

Il semble que Berkovitz ait été un allié de FTX au sein de l'agence de régulation financière et qu'il ait eu des réunions avec SBF et d'autres lobbyistes de la crypto.

Alors que des documents légaux révélaient la relation ambigüe entre le fonctionnaire et l'ancien PDG de FTX, Dan Berkovitz a annoncé sa démission en tentant de conserver son honneur :

“Après trente-quatre ans de service public, il est temps pour moi de relever des défis et de saisir des opportunités nouvelles et différentes”

Dan Berkovitz

Parmi les documents partagés, certains emails sont assez impressionnants. Ici, M. Berkovitz explique être ravi que la Major Baseball League ai choisi FTX comme exchange crypto officiel. Inutile de commenter l'email de SBF affirmant que FTX serait le choix naturel en tant qu'arbitre de l'industrie crypto…

Merci pour la mise à jour et les liens.
Je regardais le match Dodgers contre Giants l'autre soir et j'ai vu que FIX est la monnaie officielle de la ligue majeure de baseball.
L.cague Bascball (je suppose que ce n'est pas une nouvelle). Je ne sais pas pourquoi le MI.B. a décidé d'avoir une bourse de procuration, mais je suis heureux de voir qu'il en a une qui soutient la réglementation.
de voir qu'il en a un qui soutient la réglementation !
Amicalement.
Dan

Mercredi 28/12 : Les wallets d'Alameda vendent leurs positions liquides

Dans la nuit de mardi à mercredi, de nombreux wallets associés à Alameda ont commencé à déplacer et échanger des tokens de petite capitalisation de marché. De nombreux tokens comme UNI, MATIC, skAAVE, mais aussi des “shitcoins” à la capitalisation bien plus faible sont échangés contre des stablecoins avant d'être finalement swap pour obtenir des BTC.

L'enquêteur on chain ZachXBT a également remarqué que les fonds passaient à travers différents mixeurs crypto comme FixedFloat ou ChangeNow, écartant la thèse d'une tentative de récupération de valeurs par les liquidateurs.

À l'heure actuelle, aucune déclaration de la part de Alameda, FTX ou des liquidateurs n'a été proposée, mais le timing coïncide étrangement avec la sortie de prison de SBF, le fondateur des 2 sociétés ayant profité d'une liberté sous caution pour le moins, légère…

La majorité des swaps sont réalisés à travers MetaMask ou SushiSwap et concernent des “petits montants” à l'exception du jeton LDO de la DAO Lido. Alameda a rapidement dump l'équivalent de 700 000 dollars de tokens, poussant le prix de ce dernier vers une baisse de près de 10%.

Mardi 21h10 : Un nouveau juge désigné dans l'affaire de fraude de SBF

Le juge de district américain Lewis Kaplan a été désigné pour présider l'affaire de fraude contre l'ancien PDG de FTX, Sam Bankman-Fried.

M. Kaplan remplace la juge Ronnie Abrams, qui s'est récusée de l'affaire vendredi en raison d'un conflit d'intérêts potentiel, son mari étant un associé du cabinet d'avocats Davis Polk & Waddell, qui a conseillé FTX en 2021 et qui conseille actuellement des parties potentiellement adverses à FTX et Bankman-Fried dans la procédure de faillite de l'exchange.

Le juge Lewis Kaplan est connu pour avoir traité un procès pour abus sexuel lié à Epstein contre le prince Andrew de Grande-Bretagne, ainsi que des procès en diffamation contre Donald Trump, et est également connu pour avoir présidé un certain nombre d'affaires fédérales impliquant des membres de la mafia.

Mardi 17h15 : SBF a emprunté auprès d'Alameda pour acheter des actions Robinhood

Selon des documents judiciaires, l'ancien directeur et fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried, a emprunté des centaines de millions de dollars à Alameda Research pour acheter sa participation dans l'application de trading Robinhood Markets.

Le prêteur de crypto-monnaies en faillite BlockFi, FTX Group et SBF lui-même ont tenté de revendiquer ces actions, qui pourraient valoir plus de 440 millions de dollars.

Dans une déclaration sous serment fournie à un tribunal des Caraïbes avant son arrestation, SBF a déclaré que Gary Wang, cofondateur de FTX, et lui-même avaient emprunté ensemble plus de 546 millions de dollars à Alameda. Ils ont utilisé cet argent pour capitaliser Emergent Fidelity Technologies Ltd, la société écran qui, en mai, a acheté une participation de 7,6 % dans Robinhood.

Seulement voilà, SBF ne s'est pas arrêté là, et aurait utilisé ces actions sous forme de collatéral pour contracter un prêt chez BlockFi. Ce dernier affirme que les droits sur les actions de Robinhood lui sont dus en raison d'un accord conclu par SBF début novembre. Les actions auraient été données en garantie d'un prêt contracté par Alameda Research (nous parlons bien de la même société dont les fonds ont été utilisés pour acheter ces mêmes actions).

Samedi 12h30 : La légitimité de la caution de Sam Bankman-Fried mise en cause

Sam Bankman-Fried est un homme libre depuis qu’il a réussi à payer sa caution. Le prix ? 250 millions de dollars. Selon Nicholas Roos, assistant du procureur américain, il s’agit de la caution la plus importante jamais déposée avant un procès ».

Selon CoinDesk, la réalité de cette caution est tout autre puisque le prix réellement payé serait en réalité beaucoup moins important que 250 millions de dollars.

Concrètement, James Murphy, fondateur du cabinet d’avocats Murphy & McGonigle, explique qu'il est de coutume de payer seulement 10 à 15% du montant en espèce d’une caution émise par un tribunal. Dès lors, au plus haut, SBF aurait seulement eu à débourser 37,5 millions de dollars pour réellement retrouver sa liberté. 

Néanmoins, une deuxième possibilité existe pour payer la caution : la mise en garantie d'un bien. Ainsi, la caution de SBF aurait pu être payée en mettant en garantie un bien d’une valeur équivalent à 250 millions de dollars.

Pourtant ni la première ni la deuxième solution n'ont réellement été utilisées par SBF. En effet, aucun paiement en espèce n’a été effectué et seule la propriété de ses parents à Palo Alto a été mise en garantie. Or, cette maison possède seulement une valeur de 4 millions de dollars.

Ainsi, Sam Bankman-Fried aurait seulement été libéré en l’échange d’une promesse de bonne conduite. Contre la signature d’un document attestant de sa bonne foi à payer 250 millions de dollars s’il ne se présente pas au tribunal, SBF est désormais libre. 

Samedi 09h30 : Un juge se retire de l’affaire à cause d’un conflit d’intérêts

Ronnie Abrams, une juge chargée de participer aux différentes procédures judiciaires concernant Sam Bankman-Fried a été retirée de l’affaire après des suspicions de conflits d’intérêts. 

Concrètement, le mari de Ronnie Abrams, Greg Andres, est associé chez Davis Polk & Wardwell, une société ayant conseillé FTX en 2021. Pire, le cabinet d’avocats a représenté des parties potentiellement amenées à comparaitre contre FTX et Sam Bankman-Fried dans les mois à venir.

Pour autant, Ronnie Abrams se défend de ces accusations en expliquant que « son mari n’a été impliqué dans aucune de ces représentations de FTX ». Néanmoins, cette justification n’est pas suffisante et cette dernière a logiquement été récusée de l’affaire. 

Vendredi 14h00 : Caroline Ellison admet avoir intentionnellement trompé les investisseurs de FTX

Caroline Ellison, ancienne CEO d’Alameda Research, s’est exprimé devant un tribunal fédéral de New York. Selon une transcription récupérée par Bloomberg auprès du tribunal datant du 19 décembre dernier, Caroline Ellison a admis sa culpabilité.

Elle explique que « de 2019 à 2022, je savais qu’Alameda avait accès à une facilité d’emprunt sur FTX ». Elle ajoute « qu’en terme pratique, cet arrangement permettant à Alameda d’accéder à une ligne de crédit illimitée sans être obligé de déposer une garantie, sans avoir de soldes négatifs et sans faire l'objet d'appels de marge sur les protocoles de liquidation de FTX ». 

Loin de confirmer la version de SBF, qui nie farouchement toute intentionnalité dans les évènements ayant précipité la chute de son empire, Caroline Ellison affirme « qu’elle et SBF avaient convenu de cacher l’arrangement en créant de faux documents financiers et qu’elle savait que les comptes d’Alameda avec des soldes négatifs signifiaient que la société empruntait des fonds aux clients de FTX ». 

Gary Wang, quant à lui, a déclaré « qu’on lui avait ordonné d’apporter des modifications au code dont il savait qu’elles donneraient à Alameda des privilèges spéciaux ». 

Vendredi 10h30 : FTX se tourne vers le tribunal des faillites pour protéger ses actions Robinhood

Les nouveaux dirigeants de FTX ne peuvent pas se permettre de voir leurs actions chez Robinhood être récupérées par une autre entité. Dès lors, pour protéger les actions détenues par Emergent Fidelity Technologies, entité anciennement détenue par SBF à 90%, FTX s’est tourné vers le tribunal des faillites.

Ainsi, les 56 millions d’actions détenues par l’entité font l’objet d’une attention particulière. 

En ce sens, FTX a déclaré que « le fait que de multiples créanciers de différents débiteurs et Sam Bankman-Fried cherchent tous à obtenir la possession des actions Robinhood démontre que l’actif devrait être gelé jusqu’à ce tribunal puisse résoudre les problèmes d’une manière équitable pour tous les créanciers des débiteurs ».

Jeudi 18h00 : Sam Bankman-Fried libéré sous caution

Le juge chargé de l’affaire aux Etats-Unis a libéré sous caution Sam Bankman-Fried en l’échange d’une caution de 250 millions de dollars. Cette dernière est notamment garantie par la maison de ses parents à Palo Alto. 

Pour éviter de le voir fuir le pays, son passeport sera confisqué par les autorités tandis qu’il aura l’obligation de suivre une thérapie pour évaluer ses troubles mentaux. 

Jeudi 16H30 : Caroline Ellison et Gary Wang plaident coupables

Les anciens dirigeants de Alameda Research et de FTX ont coopéré avec les autorités, mais n’ont pas eu d’autres choix que de plaider coupable aux accusations de fraude émises à leur encontre. 

Caroline Ellison, 28 ans, a plaidé coupable de deux chefs d’accusation de conspiration en vue de commettre une fraude électronique et de fraude électronique réelle. La peine maximale à laquelle elle s’expose est de 110 ans de prison.

Gary Wang, 29 ans, est mis en examen pour complot en vue de commettre une fraude électronique et à un chef d’accusation de fraude réelle. Il risque quant à lui jusqu’à 50 ans de prison ferme.

Pour autant, les peines maximales risquées par les deux protagonistes ne devraient pas être réellement appliquées puisque ces derniers ont pleinement coopéré avec les autorités tout en plaidant coupables.

Mardi 12h30 : BlockFi pourrait réouvrir les retraits pour une partie des utilisateurs

La faillite de FTX avait directement entrainé dans la tourmente le prêteur de crypto monnaies BlockFi. Ainsi, depuis début novembre, les retraits sont suspendus sur la plateforme et les utilisateurs sont dans l’incapacité de récupérer leur investissement. Cette situation a ensuite débouché sur le dépôt de bilan le 28 novembre dernier.

Quelques semaines après ces évènements, BlockFi chercherait à rembourser une partie de ses clients. Dans une requête déposée le 19 décembre auprès du tribunal des faillites chargé de l’affaire, BlockFi souhaite « autoriser les débiteurs à honorer les retraits des comptes de portefeuilles ainsi que mettre à jour l’interface utilisateur pour refléter les transactions ». 

D’ailleurs, BlockFi souhaite rassurer ses clients en expliquant que « la propriété des crypto monnaies détenue dans les comptes des utilisateurs ne sera pas transférée à BlockFi ». 

Une audience est prévue le 9 janvier prochain pour statuer sur la question. 

Mardi 00h30 : Sam Bankman-Fried sur le point d’être extradé aux Etats-Unis

La décision pourrait être accélérée dès cette semaine, Sam Bankman-Fried aurait accepté, contre l’avis de ses avocats, d’être extradé vers les Etats-Unis.

Selon des sources proches de l’affaire, les avocats de l’ancien CEO de FTX sont actuellement en train de régler les derniers détails permettant d’accélérer la procédure d’extradition. En ce sens, ces derniers espèrent pouvoir obtenir une audience ce mardi pour la concrétiser.

Lundi 15h00 : Binance va acquérir les actifs de Voyager Digital

Voyager Digital connaît de graves difficultés financières depuis le dépôt de bilan du fonds d’investissement Three Arrows Capital. Alors que FTX devait lui porter une aide-salvatrice, la faillite de l’exchange américain est apparue, pour beaucoup, comme le coup fatal pour l’entreprise.

Pourtant, après le renouvellement de leur appel d’offres, Voyager Digital a trouvé de nombreux acteurs de l’industrie prêts à lui venir en aide malgré tout. Parmi les prétendants, Binance semble avoir proposé la meilleure alternative possible puisque Voyager a pris la décision de s’associer avec l’entreprise de CZ.

Ainsi, dans un billet de blog, il est expliqué que « l’offre de la branche américaine de la plus grande bourse de crypto monnaies au monde établit une voie claire pour que les fonds des clients de Voyager soit débloqués dès que possible ».  

Brian Shroder, directeur général de Binance.US, explique que « l’objectif est simple : rendre aux utilisateurs leurs crypto monnaies dans les délais les plus rapides possibles ». Il ajoute « qu’une fois la transaction conclue, les utilisateurs pourront accéder de manière transparente à leurs actifs numériques sur la plateforme Binance.US ». 

Lundi 09h00 : Un recours collectif se forme contre la banque Silvergate

Le rôle joué par Silvergate dans la fraude organisée par FTX, notamment le transfert illégal des fonds des clients de FTX vers Alameda Research, va faire l’objet d’une class action aux Etats-Unis.

Selon cette plainte, « Silvergate est responsable de la fraude présumée de la bourse FTX parce qu’elle a tenu des comptes pour la bourse effondrée et la société de trading Alameda Research, aidant et encourageant la violation de l’obligation fiduciaire ». 

La plainte estime également que Silvergate avait pleinement conscience du rôle qu’elle jouait dans le stratagème mis au point par FTX. 

Dimanche 11h30 : Riot Games souhaite rompre son accord avec FTX

Sam Bankman-Fried est un grand fan de League of Legends et cette situation commence sérieusement à ennuyer le développeur du jeu Riot Games. Alors que l’affinité de SBF pour le jeu n’est plus à démontrer, le contrat de sponsoring exclusif liant Riot et FTX est problématique pour le studio de développement.

Selon des documents juridiques, Riot Games estime avoir subi un grave préjudice du fait de son association avec FTX. Dès lors, Riot a demandé au tribunal des faillites de forcer FTX à mettre fin au contrat liant les deux parties. 

La décision juridique est importante puisqu’elle permettrait à Riot d’économiser plusieurs millions d’euros. En effet, dans le cas d’une résiliation unilatérale du contrat, l’entreprise s’exposerait à devoir payer des frais importants à FTX.

Selon l’entreprise, « il n’y a tout simplement aucun moyen pour FTX de remédier au préjudice de réputation déjà causé à Riot en raison du discrédit très public engendré par la débâcle précédant le dépôt de bilan de FTX ».

Samedi 15h00 : Les autorités fédérales américaines s’intéressent aux dons politiques de Sam Bankman-Fried

Ce n’était qu’une question de temps avant que les dons de Sam Bankman-Fried ne fassent l’objet d’une enquête approfondie. Selon le New York Times, citant des sources anonymes, les procureurs fédéraux américains investiguent actuellement sur les dons faits à des législateurs démocrates et républicains par SBF et deux anciens cadres de FTX. 

Depuis plusieurs semaines, les enquêteurs essayent de recouper les informations en « contactant des représentants de campagnes et de comités qui avaient reçu des millions de dollars ». De plus, les cabinets d’avocats représentants les structures politiques ont été directement contactés par le bureau du procureur des Etats-Unis pour le district sud de New York pour obtenir des informations complémentaires sur ces dons. 

D’ores et déjà, certaines figures politiques ont pris les devants en retournant l’argent reçu par le biais de SBF ou en faisant don de l’argent à une oeuvre de charité. De plus, le Comité national démocrate et les comités de campagne du Sénat et de la Chambre des représentants du parti ont annoncé qu’ils prévoyaient de retourner plus d’un million de dollars de don. 

Samedi 16h30 : Sam Bankman-Fried n’envisagerait pas de contester son extradition vers les Etats-Unis

Alors qu’il est inculpé pour fraude et blanchiment d’argent, Sam Bankman-Fried n’aurait pas pour intention de contester son extradition vers les Etats-Unis. 

Actuellement situé aux Bahamas et emprisonné dans la prison de Fox Hill, son extradition vers les Etats-Unis offrirait l’opportunité à toutes les victimes prises dans la faillite de FTX de voir le responsable être soumis à un jugement. 

Pour autant, cette décision de SBF reste à être confirmé lors de la prochaine audience prévue en février 2023. D’ici là, ce dernier pourrait changer d’avis puisqu’il risque jusqu’à 115 ans de prison sur le sol américain. 

Jeudi 14h15 : La CFTC accuse SBF d’avoir caché le passif d’Alameda Research

A côté de la procédure juridique engagée par la SEC, Sam Bankman-Fried fait également l’objet d’une plaine déposée par la Commodities Futures Trading Commission (CFTC). Selon cette dernière, SBF aurait ordonné à ses équipes de masquer le passif réel d’Alameda Research pour ne pas alarmer les investisseurs.

En effet, au printemps 2022, la baisse significative du marché des crypto monnaies a confronté Alameda Research à de nombreux appels de marges et de prêts. De fait, Alameda aurait « considérablement augmenté son utilisation des fonds des clients pour répondre à ses obligations de dettes externes ».

Pire encore, selon cette plainte, SBF aurait ordonné à ses équipes de réaffecter des fonds à un compte coréen qu’il désignait comme « le compte coréen bizarre ». Or, ce compte appartenant à Alameda n’était pas officiellement lié à l’entreprise. Ainsi, cette manœuvre permettait de cacher le solde négatif d’Alameda sur les comptes officiels délivrés par les dirigeants.

Enfin, ce compte avait des autorisations spéciales, notamment « le privilège d’exécuter une transaction sans en savoir les fonds propres ». D’ailleurs, le code permettant cette procédure était annoté personnellement par Nishad Singh, ancien dirigeant de FTX.

Cette situation concorde avec les informations de la CTFC selon lesquelles Sam Bankman-Fried envisageait en septembre dernier d’arrêter l’activité d’Alameda Research.

Jeudi 11h00 : Un ancien dirigeant de FTX a informé les autorités des dérives de l’exchange américain

Les mensonges de Sam Bankman-Fried ne finissent pas d’être démêlés. En effet, ce dernier affirme depuis le début de l’affaire qu’il n’avait pas connaissance d’un quelconque mélange de fonds entre FTX et Alameda Research. Pourtant, selon des documents transmis à la justice, un ancien dirigeant du groupe a informé les autorités sur des agissements louches dès le 9 novembre dernier.

Ryan Salame, co-directeur de FTX au moment des faits, a déclaré à la Commission des valeurs mobilières des Bahamas le 9 novembre que « les actifs des clients qui ont pu être détenus par FTX Digital ont été transférés à Alameda Research ». Dès lors, Christina Rolle, directrice de la SEC des Bahamas, considère que « cela constituerait un détournement, un vol, une fraude ou un autre crime ».

De plus, toujours selon Ryan Salame, seules trois personnes avaient le pouvoir de réaliser cette opération : Sam Bankman-Fried, Nishad Singh et Gary Wang. L’étau se resserre sur SBF et il semble inimaginable que ce dernier n’ait pas été au courant de ces transferts de fonds.  

Jeudi 10h00 : Les sénateurs américains suspectent des liens entre la Chine et Binance

Les liens entre Binance et la Chine ont souvent fait l’objet d’une attention particulière. Alors qu’un porte-parole de Binance a confié à TheBlock que « Binance n’est pas une société chinoise et ne mène aucune activité en Chine », les sénateurs américains estiment que la simple parole de Binance n’est pas suffisante.

Dès lors, au cours de l’audience de la commission bancaire du Sénat américain sur la chute de FTX, certains sénateurs ont fait part de leur scepticisme sur la position de Binance dans l’industrie des crypto monnaies.

Bill Hagerty a mis en exergue « les liens possibles entre Binance et le gouvernement chinois » avant que Jennifer Schulp, une témoin à l’audience, ajoute « qu’indépendamment du fait que Binance soit lié au Parti communiste chinois, en ayant un système qui n’est pas clair, qui est hostile sur le plan réglementaire, nous pourrions aller jusqu’à interdire les crypto monnaies aux Etats-Unis ».

Dès lors, la faillite de FTX ainsi que l’hégémonie de Binance pourraient mener à un durcissement des règles sur le territoire américain puisque selon Bill Hagerty « les régulateurs américains sont limités dans la mesure où Binance opère en dehors du système américain ».

Jeudi 9h30 : Binance inquiète fortement la commission bancaire du Sénat américain

Après la longue intervention du nouveau CEO de FTX devant la Chambre des représentants, la commission bancaire du Sénat a tenu également une audience de deux heures sur la faillite de FTX et ses conséquences sur l’ensemble de l’écosystème.

Au cours de cette audience, de nombreuses questions relatives à Binance ont été soulevées par les différents sénateurs. D’abord, des inquiétudes sur la possibilité de voir Binance s’effondrer d’une manière similaire à FTX.

Bill Hagerty estime « qu’une implosion similaire de Binance s’avérerait vraiment catastrophique pour l’industrie des crypto monnaies, et s’avérerait catastrophique pour tous les consommateurs qui utilisent cette industrie ».

Un autre sénateur, Mark Warner, a lui partagé son étonnement face « à l’interdiction complète des actifs numériques par la Chine » avant qu’une autre intervienne pour expliquer que « FTX et Binance avaient un monopole sur l’ensemble de ce marché non réglementé et que leur guerre a mené l’un à mettre l’autre en faillite intentionnellement ».

Mercredi 22h00 : La maison blanche botte en touche concernant les dons de SBF

Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison-Blanche, a inévitablement été confrontée à des interrogations au sujet des dons reçus par Joe Biden lors de sa campagne présidentielle de 2020.

Alors qu’un journaliste lui demandait si Joe Biden comptait rendre les dons reçus par SBF ou même s’il appelait « tous les politiciens qui ont reçu des dons de campagne provenant peut-être de l’argent des clients de FTX à rendre ces fonds », la porte-parole a préféré temporiser sa réponse.

En effet, elle répond simplement « être couverte par la loi Hatch et qu’elle est limitée dans ce qu’elle peut dire sur les contributions politiques » avant de rajouter « que cela va également pour l’opinion du Président ou même ses pensées sur les contributions ou les dons ».

La loi Hatch de 1939 est une loi fédérale américaine visant à interdire à tout employé fédéral de s’engager dans des activités politiques partisanes.

Mardi 18h00 : Le point sur l’intervention de John Ray devant la Chambre des représentants

La première audience officielle devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants aux Etats-Unis vient de débuter et offre déjà son lot d’information. Grande figure de cette affaire, le nouveau CEO de FTX, John Ray, fait sa première intervention publique.

D’abord, il explique qu’aucune distinction n’était opérée entre FTX, Alameda Research et les autres entités faisant partie de l’empire de Sam Bankman-Fried. De fait, « les propriétaires de la société pouvaient réellement avoir carte blanche ».

Il a rappelé ensuite que la structuration de l’entreprise était particulièrement mal orchestrée. Il explique notamment que la comptabilité de l’intégralité de l’entreprise se faisait au travers du logiciel Quickbooks, un logiciel dédié aux petites entreprises.

Dès lors, « cette absence sans précédent d’archive et de documentation au sein de l’entreprise » impose à John Ray de ne pas « avoir confiance dans le moindre morceau de papier présent dans l’organisation ».

Ensuite, concernant les accusations à l’encontre de FTX, John Ray reste prudent dans ses explications. En revanche, il explique que le système mis en œuvre n’était pas sophistiqué et qu’en l’état « la chute de FTX ressemble simplement à un détournement de fonds à l’ancienne ».

Sur ce point, il précise que la manœuvre était certainement en place depuis des années, mais seulement découverte il y a quelques mois. D’ailleurs, il confirme que « les fonds des utilisateurs étaient directement déposés sur Alameda Research au lieu d’être mis sur FTX ».

Sur l’absence de structuration au sein de l’entreprise, John Ray explique « qu’aucun conseil d’administration n’était pas mis en place et qu’aucune structure cohérente n’était réellement déterminée ». De plus, aucun service compliance n’avait été créé, mais certaines personnes avaient ce titre.

Mardi 17h00 : Les membres de la Commission des services financiers souhaitent que SBF se présente devant eux

Malgré son arrestation aux Bahamas, la veille de l’audition devant la Chambre des représentants, SBF devrait être convoqué devant les membres de la Commission d’ici peu de temps. En effet, Maxine Waters a déclaré que « ce comité ne s’arrêtera pas tant que nous n’aurons pas découvert toute la vérité derrière l’effondrement de FTX ».

Cette déclaration a été reprise par Warren Davidson qui estime que « dans tous les cas, SBF doit venir parler à la Commission, qu’il soit prisonnier ou libéré sous caution ».

Mardi 12h30 : Sam Bankman-Fried officiellement mis en examen par la SEC

Alors que les autorités bahaméennes annonçaient hier l’arrestation de Sam Bankman-Fried et sa potentielle extradition vers le territoire américain dans les prochaines semaines, la SEC vient d’annoncer officiellement mettre en examen l’ancien CEO de FTX.

Concrètement, SBF a été inculpé pour fraude par la Securities and Exchange Commission (SEC). L’institution accuse SBF « d’avoir orchestré un plan visant à escroquer les investisseurs des actions de FTX Trading Ltd ». D’ailleurs, cette enquête s’accompagne de plusieurs autres pour déterminer si d’autres violations du droit des valeurs mobilières n’ont pas été réalisées par SBF.

Gary Gensler, président de la SEC, a déclaré « que la SEC allègue que Sam Bankman-Fried a construit un château de cartes sur une base mensongère tout en disant aux investisseurs que c’était l’un des bâtiments les plus sûrs de l’industrie des crypto monnaies ».

Il rajoute que « la fraude présumée commise par SBF est un appel au clairon pour les plateformes de  crypto monnaies pour se mettre en conformité avec les lois en vigueur ».

Mardi 11h30 : La SEC des Bahamas contredit les allégations de John Ray

Alors que des documents judiciaires démontrent que John Ray sous-entend que les autorités des Bahamas et les avocats de SBF ont enfreint la loi américaine en conservant de grandes quantités d’actifs en dehors de la procédure de faillite du chapitre 11, la SEC des Bahamas a rapidement réagi pour contredire ces accusations.

Dans un communiqué de presse, la Commission des valeurs mobilières des Bahamas explique que « ces informations sont troublantes, car John Ray sait que l’échange complet entre les autorités bahaméennes et SBF révèle que SBF a reconnu « qu’il n’avait pas informé la Commission des valeurs mobilières ».

Selon la SEC des Bahamas, « John Ray n’a pour but que de faire les gros titres et de faire avancer son propre calendrier douteux ». Néanmoins, l’institution précise qu’elle coopère activement avec les forces de l’ordre et les régulateurs tant au niveau national qu’international pour « pouvoir tenir responsables les personnes impliquées conformément à la loi bahaméenne ».

Vendredi 21h00 : Le CEO de TheBlock annonce sa démission

Rapidement après la révélation du financement de TheBlock par FTX, Mike McCaffrey a annoncé sa démission de son poste de CEO de TheBlock.

Il explique que les prêts ont été utilisés pour restructurer et sauver financièrement le média. A l’inverse, il explique qu’il n’a pas communiqué l’information aux employés de TheBlock pour ne pas perturber l’objectivité de ses équipes éditoriales.

Il explique regretter cette décision et a conscience qu’il a mis en danger l’intégrité et la crédibilité de l’ensemble des journalistes présents dans le média.

En attendant une passation de pouvoir avec un nouveau CEO, Bobby Moran, directeur des revenus de TheBlock, va remplacer l’ancien CEO et aura la lourde tâche de proposer une stratégie de restructuration à son conseil d’administration.

Vendredi 20h30 : Les employés de TheBlock partagent leur stupéfaction

Frank Chaparro, éditeur en chef de TheBlock, a confié son écœurement après la révélation sur les liens entre TheBlock et FTX. Il explique se sentir trahi « face aux actions de Mike (ndlr : Ancien CEO de TheBlock), à sa cupidité et à son manque de divulgation ».

Larry Cermak, vice-président de l’équipe de recherche de TheBlock, a également partagé sa stupéfaction après les révélations. Il explique, de la même manière que Frank Chaparro, qu’il n’était pas au courant des agissements de son CEO.

Vendredi 20h00 : FTX a secrètement financé le média TheBlock

L’information a eu un retentissement particulièrement important dans l’écosystème des crypto monnaies. TheBlock a été secrètement financé par FTX alors même que le média a toujours entretenu l’idée selon laquelle il était entièrement indépendant.

TheBlock a eu de grosses difficultés financières lors de l’année 2021. En pleine crise, ce dernier a cherché à trouver des solutions pour pallier le manque de revenus provenant de la publicité et des abonnements.

En février 2021, le CEO de TheBlock, Michael McCaffrey, a entamé des discussions avec SBF au sujet d’un prêt destiné à restructurer entièrement le média. Concrètement, trois prêts ont été mis en place. D’abord, un prêt de 12 millions de dollars puis un prêt de 15 millions de dollars.

Enfin, un troisième prêt de 16 millions de dollars a été effectué envers une entité nommée Red Sea qui aurait été utilisé en partie pour acheter un appartement aux Bahamas au CEO de TheBlock.

Vendredi 13h10 : Sam Bankman-Fried va témoigner le 13 décembre prochain

La pression mise par les différentes personnalités politiques prenant part à la future audience sur la chute de FTX a finalement eu raison de SBF. Bien qu’il ait manqué de quelques heures la date limite de réponse à la demande de témoignage, ce dernier vient de confirmer sa présence lors de l’audience du 13 décembre prochain.

En réponse à Maxine Waters, il explique sur twitter « qu’il n’a toujours pas accès à la majorité des données et qu’il ne sera pas aussi utile qu’il le souhaiterait ». En revanche, il affirme « être prêt à témoigner le 13 décembre prochain ».

Il s’exprimera notamment sur la solvabilité de FTX US et des clients américains, sur la manière de rembourser les clients internationaux, sur les causes de la faillite et sur ses propres erreurs.

Pour autant, sa présence devrait certainement être en visioconférence puisque sa présence physique pourrait potentiellement conduire à son arrestation sur le sol américain.

Vendredi 12H00 : SBF fait l’objet d’une plainte concernant ses dons « cachés » au parti républicain

Les innombrables interviews de Sam Bankman-Fried pourraient avoir de graves conséquences pour l’ancien CEO de FTX. Alors qu’un adage bien connu du monde juridique explique qu’il faut garder le silence autant que possible, SBF semble incapable de rester silencieux.

Ainsi, sa récente déclaration selon laquelle toutes ses donations faites au Parti républicain étaient cachées a débouché sur une plainte de Citizens for Responsability and Ethics, un watchdogs surveillant les activités politiques du pays. Selon l’organisation, « Sam Bankman-Fried a violé les lois fédérales en ne divulguant pas les millions qu’il s’est vanté d’avoir donné à des groupes affiliés au Parti républicain ».

Alors que SBF aurait donné environ 37 millions de dollars au Parti républicain sans les déclarer, la loi oblige normalement les dons supérieurs à 200 dollars à être divulgué par son donateur en son nom propre.

La plainte explique que « les lois fédérales interdisent de tels stratagèmes lorsque le contributeur d’origine à l’intention que ses fonds influencent les élections sans que ce dernier ne divulgue son identité ».

Vendredi 09h30 : Le régulateur accorde un délai de trois mois à FTX Japon

L’exchange américain FTX disposait de plusieurs filiales disséminées un peu partout dans le monde. Dès lors, le destin de ces différentes entités ne sera pas forcément identique. C’est notamment le cas de la filiale japonaise de l’entité qui vient de se voir accorder un délai de trois mois pour gérer la situation.

Initialement, FTX Japon avait reçu l’ordre d’arrêter ses activités avant le 9 décembre. Néanmoins, en raison de la mise en œuvre d’un plan d’amélioration de ses activités, les équipes de l’entreprise ont réussi à convaincre le régulateur de lui accorder un délai exceptionnel.

Ainsi, le ministère des Finances du bureau local des finances de Kanto a accédé à la demande de FTX Japon de retarder de trois mois la suspension de ses activités. De fait, FTX Japon a désormais jusqu’au 9 mars 2023 pour trouver une solution à sa situation et réactiver les retraits d’actifs de sa plateforme.

Jeudi 10h30 : Les autorités fédérales américaines enquêtent sur une potentielle manipulation de marché de SBF

Les déboires de Sam Bankman-Fried ne font certainement que commencer. Alors que l’enquête sur les causes de la faillite de son exchange FTX s’intensifie, les autorités fédérales seraient actuellement en train d’investiguer sur une potentielle manipulation du marché de la part de SBF lors de l’effondrement de l’écosystème Terra Luna.

Concrètement, les autorités américaines se renseignent actuellement sur les conséquences positives de l’effondrement de l’UST sur les entreprises détenues par SBF. Ainsi, les procureurs chercheraient actuellement « à savoir si Sam Bankman-Fried a pu orienter les prix de l’UST et de son jeton associé le LUNA ».

Pour l’heure, selon des sources proches de l’enquête, l’enquête n’en est qu’à un stade embryonnaire et aucune accusation formelle n’a encore été formulée à l’encontre de SBF.

SBF a notamment déclaré « qu’il n’était pas au courant d’une quelconque manipulation du marché et n’a certainement jamais eu l’intention s’y livrer ».

Jeudi 9h00 : Le Sénat américain veut que Sam Bankman-Fried témoigne le 14 décembre prochain

La volonté des sénateurs américains de voir SBF intervenir devant eux pour apporter des éclaircissements sur l’effondrement de FTX se fait de plus en plus pressante. Désormais, la commission sénatoriale souhaite que « SBF réponde de l’échec de FTX ».

Selon une lettre du président de la commission bancaire du Sénat, Sherrod Brown, « en tant que fondateur et CEO de FTX au moment de son effondrement et en tant que fondateur, principal propriétaire et ancien CEO d’Alameda Research, SBF doit répondre de la faillite des deux entités qui a été causée, au moins en partie, par le mauvais usage évident des fonds des clients ».

Cette lettre officielle a été communiquée à Mark Cohen, l’avocat de SBF. Bien que le choix définitif appartienne encore à SBF, le Sherrod Brown précise que « traditionnellement, les témoins qui sont invités à comparaître devant le Comité se rendent disponibles volontairement ». Dès lors, il poursuit en précisant que si SBF choisit de ne pas se présenter, il est prêt à émettre une citation à comparaitre pour l’obliger à témoigner.

SBF a désormais que quelques heures pour donner sa réponse puisque le dernier délai est fixé à 5 PM EST, soit ce jeudi 8 décembre à 23 heures.

Mercredi 19h30 : Trois employés auraient eu accès aux clés privées de FTX

Selon des sources proches de l’enquête, trois développeurs avaient accès aux clés privées de l’exchange FTX avant sa soudaine faillite : Gary, Nishad et Adam Yedidia.

Les deux premiers noms ne sont autres que les cocréateurs de l’exchange FTX, et donc anciennement membres décisionnaires de l’entreprise. Dès lors, leur connaissance des clés privées peut être effectivement légitimée par cet aspect.

Néanmoins, Adam Yedidia ne semble pas être proche du pouvoir exécutif de l’entreprise. Malgré son amitié très proche avec SBF datant de leur parcours universitaire au MIT, ce dernier n’avait pas encore gravi les échelons lui permettant d’accéder à de telles informations.

En revanche, selon cette même source « le fait qu’Adam soit désigné comme le successeur légitime de Nishad à son poste de directeur de l’ingénierie de l’entreprise était un secret de polichinelle au sein des employés ».

Pourtant, ce manque flagrant de sécurité envers les actifs de leurs utilisateurs démontre une nouvelle fois tout l’amateurisme qui semble avoir imprégné l’ensemble des décisions stratégiques prises par l’ancien conseil d’administration de FTX.

Mercredi 18h00 : Les anciens employés de FTX au centre de l’enquête sur FTX

Alors que les sénateurs américains de la commission financière réfléchissent à l’éventualité d’obliger Sam Bankman-Fried à comparaitre devant eux pour l’audience prévue le 13 décembre prochain, les autorités fédérales seraient d’ores et déjà en contact avec les anciens employés de l’exchange américain.

En effet, plusieurs anciens employés ont déclaré avoir été contactés par les autorités fédérales pour répondre certainement à des questions sur le fonctionnement interne de FTX, mais également d’Alameda Research, afin d’en apprendre plus sur les causes ayant mené à l’insolvabilité de l’exchange.

Pour l’heure, les anciens employés sont libres de répondre ou non aux questions des autorités fédérales, mais ces dernières se réservent évidemment le droit de les obliger à y répondre en les assignant à comparaitre devant eux.

Mercredi 15h30 : Mastercard voit la chute de FTX comme une réinitialisation du marché

La chute inexorable de l’empire de Sam Bankman-Fried ne semble pas réellement rendre pessimistes les grosses entreprises de la finance traditionnelle sur l’industrie des crypto monnaies. Après Goldman Sachs, Mastercard apporte son avis étonnamment optimiste sur la situation.

Selon Grace Berkery, directrice de l’engagement des startups chez Mastercard, « l’effondrement de FTX sera à terme positif pour l’industrie ». Elle explique en ce sens qu’il s’agit d’une « opportunité et d’un moment pour réinitialiser l’ensemble de l’écosystème ».

Elle rajoute que « chez Mastercard, nous pensons qu’il y a beaucoup de promesses dans la technologie sous-jacente aux crypto monnaies et que beaucoup d’entreprises proposent des solutions intéressantes ».

Mercredi 9h30 : Sam Bankman-Fried engage un avocat connu pour avoir défendu Ghislaine Maxwell

Les récentes discussions avec les représentants politiques américains ont dû mettre en alerte SBF sur de potentielles répercussions juridiques après la faillite de FTX. Dès lors, SBF a engagé l’avocat Mark Cohen pour l’accompagner face aux différentes enquêtes dont il fait l’objet.

Mark Cohen est particulièrement connu pour sa défense de Ghislaine Maxwell, l’ancienne compagne de Jeffrey Epstein condamnée récemment à 20 ans de réclusion criminelle pour trafic d’enfants et association de malfaiteurs. De plus, l’avocat s’est déjà confronté à la SEC en 2014 lors d’une affaire de délit d’initié qu’il est parvenu à gagner.

SBF a expliqué lors d’un space Twiter qu’il va suivre les conseils de son avocat et des personnes qui sont en mesure de comprendre la situation et le contexte, mais qu’il ne peut pas en dire plus que ça.

Mardi 19h10 : Le Financial Times dévoile le portefeuille d'investissement d'Alameda Research

Le Financial Times vient de publier un article retraçant le portefeuille d'investissement d'Alameda. Retrouvez les 500 positions de la firm de trading et jugez par vous-même ICI.

Le commentaire du Financial Times est tranchant : “En plus de diriger un échange de crypto monnaies qui n'échangeait pas de crypto monnaies et de posséder un hedge fund qui ne hedge pas, Sam Bankman-Fried possédait un fonds de capital-risque qui n'investissait pas ses propres capitaux.

Mardi 17h30 : Des sénateurs américains demandent des explications à la banque Silvergate

Rapidement après la faillite de FTX, la banque Silvergate a été mentionnée comme un intermédiaire d’exception ayant permis aux entreprises de l’empire de SBF de transférer les actifs des clients de l’exchange américain.

En ce sens, dans une lettre adressée au PDG de Silvergate, les sénateurs Elizabeth Warren, John Kennedy et Roger Marshall expliquent que « l’implication de Silvergate dans le transfert des fonds des clients de FTX à Alameda révèle ce qui semble être un manquement flagrant à la responsabilité de la banque à surveiller et à signaler toute activité financière suspecte effectuée par ses clients ».

Alors qu’hier, le CEO de Silvergate rassurait les investisseurs en expliquant que la santé financière de son entreprise était bonne et qu’elle avait également respecté toutes les lois fédérales. Il fustigeait également « la désinformation provenant de vendeurs à découvert et d’opportunistes ».

Désormais, la pression mise par les sénateurs devrait obliger Silvergate à apporter des réponses claires et précises notamment sur la question épineuse de la signalisation des transactions de FTX à Alameda au Financial Crimes Enforcement Network.

Mardi 12h15 : CZ règle ses comptes avec SBF sur Twitter

Changpeng Zhao, CZ, le célèbre CEO de Binance, reste rarement silencieux bien longtemps sur Twitter. Sa relation tendue avec SBF est connue depuis de longs mois, mais l’implosion de FTX semble particulièrement attiser le ressentiment de CZ à l’égard de l’ancien patron de FTX.

Dans un thread twitter qu’il a intitulé « une liste de récits erronés que j’ai vus récemment », CZ s’est particulièrement épanche sur la situation de FTX et sur ce qu’il pense réellement de Sam Bankman-Fried.

Il explique que l’idée selon laquelle la chute de FTX a été commanditée par une tierce partie est fausse. Selon lui, FTX est entièrement responsable de cette situation puisqu’ils ont littéralement volé des milliards de dollars à leurs utilisateurs.

D’ailleurs, il en profite pour réfuter les conséquences supposées de son tweet sur la situation de FTX en début novembre. Selon lui, le tweet de l’ancienne patronne d’Alameda Research est d’ailleurs bien plus responsable selon les données récupérées.

Enfin, concernant SBF, il commence son propos en estimant que ce dernier n’a jamais eu de bonnes intentions puisque « mentir n’est jamais corrélé à de bonnes intentions ». Il ajoute que « SBF a créé un récit le décrivant, lui et d’autres personnes comme les méchants de l’histoire pour entretenir son propre fantasme de héros ».

Pourtant, CZ considère que « SBF est l’un des plus grands fraudeurs de l’histoire et qu’il est un maître de la manipulation lorsqu’il s’agit des médias et des principaux leaders d’opinion ».

Mardi 11h30 : Gary Gensler entendu par les démocrates de la Chambre des représentants

Le Président de la Securities and Exchange Commission (SEC), Gary Gensler, devrait être entendu par les démocrates de la commission des services financiers de la Chambre des représentants. Cette entrevue est fondamentale puisqu’elle doit permettre aux représentants politiques de se faire une idée plus précise des relations entretenues par FTX avec les différents régulateurs financiers américains.

L’audience sur FTX prévue pour la semaine prochaine est particulièrement attendue, mais la présence de Sam Bankman-Fried est de plus en plus incertaine. Néanmoins, celle du nouveau CEO de FTX, John Ray, est également prévue et son témoignage devrait quant à lui bel et bien se produire.

La Consumer Financial Protection Bureau (CFPB) pourrait utiliser le désastre de FTX pour récupérer du pouvoir en ce qui concerne le domaine des crypto monnaies. D’ailleurs, Rohit Chopra, directeur de la CFPB, devrait s’entretenir avec les démocrates de la commission ce mercredi pour faire le point sur la situation.

Mardi 09h25 : Goldman Sachs aimerait investir dans l’industrie des crypto monnaies

L’odeur du sang attire inévitablement les prédateurs. Le secteur de la finance est particulièrement réputé pour respecter cet adage. De fait, après l’effondrement de l’empire de SBF, Goldman Sachs serait ouvert à des opportunités d’investissement dans le domaine des crypto monnaies.

D’après Mathew McDermott, responsable des actifs numériques chez la célèbre entreprise, « il existe actuellement des opportunités vraiment intéressantes, à des prix beaucoup plus raisonnables que par le passé ». Il explique que « l’implosion de FTX a nécessairement fait reculer le marché, mais que la technologie sous-jacente continue d’être performante ».

De fait, Goldman Sachs serait « prêt à dépenser des dizaines de millions de dollars » pour acheter ou investir dans des entreprises dont la valorisation a fortement baissé après les déboires de FTX. Ce ne serait pas une première fois pour la banque puisqu’elle investit d’ores et déjà dans plusieurs entreprises du secteur comme CertiK, TRM Labs ou encore Coin Metrics.

D’ailleurs, Mathew McDermott explique que « plus de 70 personnes travaillent actuellement pour l’équipe chargée des actifs numériques de Goldman Sachs et que cette dernière est actuellement en train de mettre au point sa propre blockchain privée ».

Lundi 21h08 : Maxine Waters répond à SBF sur Twitter

La joute verbale entre la sénatrice Républicaine Maxine Waters et Sam Bankman-Fried continue sur Twitter. Alors que ce dernier a refusé « l’invitation » de la sénatrice à témoigner lors de l’audition devant le Sénat le 13 décembre prochain, Maxine Waters semble muscler le ton.

En effet, citant directement son tweet, elle explique « qu’au vu de son ancien rôle de CEO au sein de FTX et de ses interventions récentes dans de nombreux médias différents, il est évident qu’il possède des informations suffisamment pertinentes pour participer à cette audition ».

Elle rajoute « que l’effondrement de FTX a causé du tort à plus d’un million de personnes et que son témoignage ne serait pas utile seulement aux membres du Congrès, mais surtout au peuple américain ».

Elle finalise sa prise de parole en indiquant le caractère impératif de sa participation à l’audition du 13 décembre prochain ainsi qu’à d’autres séances dans les semaines à venir.

Lundi 10h30 : SBF attaque John Ray, le nouveau CEO de FTX

Dans une récente interview avec TheBlock, SBF a révélé les coulisses de sa relation avec les nouveaux dirigeants de FTX. Particulièrement négatif à l’égard de John Ray, SBF s’est confié notamment sur ses rapports avec ce dernier.

Sam Bankman-Fried n’aime pas être mis à l’écart et le fait savoir. Selon lui, depuis la déclaration de faillite de FTX, John Ray a totalement fermé la porte à un dialogue entre les deux protagonistes. D’ailleurs, il n’y aurait eu aucune communication entre les deux parties tandis que l’avis de SBF ne serait absolument pas pris en compte dans la manière de gérer la faillite.

Par exemple, il explique « qu’il y a beaucoup de déclarations qui ont été faites, puis consignées dans le dossier juridique, qui étaient fausses ». Il rajoute « qu’il ne sait pas s’ils mentaient intentionnellement ou si c’était juste une erreur honnête ».

Il enchaine en contredisant les termes de John Ray selon lesquels « la situation financière de FTX est la pire que John Ray ait vue dans sa carrière ».

Sur ce point, SBF « conteste l’affirmation selon laquelle il n’y a aucun contrôle financier. Il nuance en expliquant « être conscient qu’il y avait des endroits critiques où les contrôles étaient très mauvais ». Pour autant, il considère « qu’il est assez difficile, si vous essayez de reprendre le contrôle d’une société et que vous refusez de parler à quiconque était impliqué dans la gestion de cette dernière, de savoir, en peu de temps, où se trouvent les données et les procédures pertinentes ».  

Dimanche 22h10 : SBF refuse de témoigner malgré la pression des 2 partis américains

L'ancien PDG de FTX, Sam Bankman-Fried, a fait savoir qu'il n'était pas disposé à témoigner devant le Congrès des États-Unis avant d'avoir “fini d'apprendre et de revoir ce qui s'est passé”.

Bankman-Fried was responding to a Dec. 2 tweet from U.S. Representative Maxine Waters inviting him to testify in a scheduled U.S. House Committee on Financial Services hearing on Dec. 13 to discuss “what happened” at FTX.


Dans sa réponse, l'ancien PDG de FTX a déclaré qu'il estimait qu'il était de son “devoir de se présenter devant la commission et de s'expliquer”, mais seulement lorsqu'il aurait “fini d'apprendre et de revoir ce qui s'est passé”, ajoutant qu'il n'était pas “sûr” que cela se produise d'ici le 13.

Dimanche 19h35 : L'ex PDG d'Alameda, Caroline Ellison aperçue dans un café à New York

Une photo vérifiée par un internaute affirmant travailler dans le café concerné, montre Caroline Ellison en train de passer une commande dans un café de New York, ce qui soulève des questions quant à la raison de son retour sur le sol américain.

Ajoutant du poids à la possibilité d'une observation, Gopher, le chiot qui est censé appartenir aux cadres de FTX et d'Alameda, semble également être sur la photo à côté d'Ellison.

Samedi 6h00 : SBF ment, se contredit et s'accuse lors de différentes interviews

SBF s’est exprimé à plusieurs reprises ces derniers jours, lors d'interviews, mais aussi directement depuis des “spaces” Twitter, en tentant de donner sa version des faits.

Ces situations en direct permettent souvent d'obtenir plus d'informations que lors d'interviews réécrites ou de communications directes de SBF à travers Twitter, puisqu'elles ne laissent pas l'opportunité de corriger des propos qui n'auraient pas du sortir…

Dans une interview sur la chaîne américaine GMA, SBF se dédouane des mouvements des fonds d'utilisateurs vers Alameda dans une optique de trading : “Je ne savais pas qu'il y avait une utilisation inappropriée des fonds des clients.” affirmant ne pas être au courant de ce qu'il se passait réellement. Nous verrons que l'ex PDG de FTX va contredire ce passage à plusieurs reprises.

«Je n'ai pas sciemment mélangé les fonds (des clients)». Cette réponse lors de son interview avec le New York Times marque déjà une légère contradiction avec la précédente et laisse entendre que SBF était bien au courant de ces faits. Il ne tente pas de le nier, mais se concentre plutôt sur l'intention derrière ces mouvements de fonds.

Finalement, dans un space Twitter, SBF avoue (au moins partiellement) le vol des fonds des utilisateurs : à la question : “sur votre tableau de bord, Alameda utilisait les fonds (des clients) pour trader, mais vous ne pouviez pas le voir du côté d'Alameda parce qu'il y avait une sorte de problème de comptabilité ?“, SBF répond : “ouais, plus ou moins quelque chose comme ça.”

Les différentes déclarations affirmant que FTX et Alameda étaient bien 2 entités séparées ne sont plus aussi bien soutenues par Bankman-Fried. Dans l'interview du New York Times, le cofondateur de FTX ne se cache pas “Les clients transféraient de l'argent à Alameda pour être crédités sur FTX.”

Il rajoute d'ailleurs dans un space Twitter : “Alameda retirait des dollars de FTX en utilisant des FTT en garantie.”

Dans le même space, un internaute demande si “Vous nous laissiez juste acheter des jetons fictifs qui n'existaient pas vraiment.” Et SBF répond par l’affirmative : “Ouais, je crois que cela faisait partie de ce qu'il s'est passé.”

Vendredi 16h00 : Le ministère de la Justice américaine souhaite enquêter sur une potentielle fraude de FTX

D’après un document judiciaire, la chute de l’écosystème de Sam Bankman-Fried est aperçue comme « la faillite d’une grande entreprise la plus rapide de l’histoire des États-Unis ».

Dès lors, le ministère américain de la Justice souhaite qu’une enquête indépendante soit réalisée. La notion d’indépendance est particulièrement importante puisque de nombreuses accusations ont vu le jour concernant les liens particulièrement étroits entre SBF et plusieurs sénateurs américains.

André R. Vara, source proche du ministère de la Justice, explique « qu’un examinateur pourrait – et devrait – enquêter sur les allégations substantielles et sérieuses de fraude, de malhonnêteté, d’incompétence, de mauvaise conduite et de mauvaise gestion de la part des débiteurs ».

D’ailleurs, il précise « qu’il existe une base substantielle permettant de croire que l’ancien CEO de FTX, ainsi que les autres dirigeants ont mal géré la société ou se sont engagés dans une conduite frauduleuse ».

Jeudi 15H30 : Le patron de Galaxy Digital estime que SBF mérite la prison

Michael Novogratz, créateur de Galaxy Digital, une société de services financiers et de gestion des investissements, s’est exprimé dans des mots particulièrement forts et éloquents à propos du sort qui doit être réservé selon lui à SBF.

Dans une interview donnée pour Squawk Box, ce dernier regrette la tournure psychologique prise par les évènements, notamment dû à la personnalité de Sam Bankman-Fried sur les réseaux sociaux

Bien qu’étant sur la réserve concernant les évènements ayant précipité la chute de FTX, Michael Novogratz espère que les autorités compétentes pourront réellement enquêter sur l’intégralité de l’affaire « non seulement pour le marché des crypto monnaies, mais aussi pour tous les marchés financiers du monde ». En effet, il précise que la confiance est la pièce maitresse de tout l'écosystème et qu’une réponse inadaptée à l’ampleur de la catastrophe donnerait des signaux profondément négatifs.

Enfin, il précise que « selon lui, Sam est de mauvaise foi concernant ce qu’il s’est passé et sur sa responsabilité dans l’insolvabilité de FTX ». Il ajoute que « l’ancien CEO de FTX doit être poursuivi et qu’il passera certainement du temps en prison ». En revanche, il précise que la chute de son empire ne peut pas être inculquée qu’à lui pour pouvoir punir l’ensemble des personnes impliquées à leur juste valeur. 

Mercredi 19h10 : La sénatrice Elizabeth Warren se sert de la faillite de FTX pour attaquer le secteur des crypto monnaies

Lors d’une audition devant la commission bancaire du Sénat américain, la sénatrice Elizabeth Warren s’en est particulièrement prise à l’industrie des crypto monnaies. En se reposant sur la chute de l’empire de SBF, cette dernière a fortement critiqué le secteur en appelant à une grande prudence de la part du gouvernement américain.

Elle estime par ailleurs que « la contagion aurait pu être pire si les banques assurées par le gouvernement fédéral étaient dangereusement imbriquées dans les crypto monnaies ». Elle ajoute que « certains promoteurs de l’industrie soutiennent que ces actifs toxiques devraient être davantage intégrés dans le système bancaire réel, ce qui signifierait que la prochaine fois que l’industrie trébuchera, les contribuables devront renflouer les banques ». 

Lors de cette audience, Martin Gruenberg, nouveau président de la Federal Deposit Insurance Corporation, s’est montré sceptique quant au futur des crypto monnaies. Il considère que « le système bancaire serait moins sûr si les banques assurées par la FDIC étaient pleinement impliquées dans le marché des crypto monnaies ».

Mercredi 18h10 : BlackRock a investi 24 millions de dollars dans FTX

Lors d'un évènement organisé par le New York Times Dealbook, Larry Fink, directeur général de BlackRock, a admis que sa société avait investi dans FTX à hauteur de 24 millions de dollars. 

Cet investissement a été réalisé par l’intermédiaire d’un fonds de fonds que la société gère. Il appelle à la patience pour réellement appréhender les évènements ayant mené à la chute de FTX, même s’il admet « qu’il semble y avoir eu de mauvais comportements aux conséquences majeures ».

En revanche, il fait la distinction entre la chute d’un exchange centralisé et la blockchain. Il déclare en ce sens « que malgré ces écarts de conduite, la technologie derrière la crypto monnaie est toujours pertinente ». 

Mercredi 16h30 : John Ray assure avoir repris le contrôle de la situation

Bien que l’équilibre semble particulièrement fragile, John Ray, le CEO de FTX, annonce « avoir de plus en plus de contrôle sur la situation ». Il en a profité pour annoncer la mise en oeuvre d’un plafond salarial pour éviter la distribution de primes trop élevées aux employés. 

Il réaffirme également avoir coupé entièrement les liens avec les anciens dirigeants de FTX et d’Alameda Research en confirmant que ces derniers n'ont plus aucune influence sur les opérations quotidiennes de l’entreprise. 

Mercredi 14h10 : Le rythme de vie des employés de FTX aux Bahamas dévoilé 

L’absence de contrôle interne chez FTX a rapidement été mise en avant lors des auditions de John Ray, le nouveau CEO de FTX. Dès lors, loin de l’image d’un bienfaiteur de l’humanité, SBF s’est rapidement plié aux demandes excessives de ses employés, notamment ceux situés aux Bahamas.

En totale déconnexion avec le reste du monde, d’autant plus après la faillite de l’exchange, le rythme de vie des employés de FTX a été révélé au monde entier. D’ailleurs, un ancien employé de l’exchange explique simplement « que c’était des enfants qui dirigeaient des enfants » avant de rajouter « qu’il n’avait jamais été témoin d’autant d’argent dans sa vie ». 

La démesure était devenue la norme puisque « dès que SBF disait oui, l’opération se passait quel que ce soit le montant final ». Ainsi, les avantages accordés aux employés comprenaient notamment « un service de restauration 24h/24, une épicerie gratuite, un salon de coiffure et des massages bihebdomadaires ». 

De plus, « FTX a fourni au personnel des Bahamas une série complète de voitures et l’essence couverte pour tous les employés et des voyages illimités et entièrement couverts pour tous les bureaux dans le monde ». 

Mercredi 12h30 : BlockFi devrait rembourser en priorité la SEC

Le dépôt de bilan de BlockFi a démontré que l’entreprise en faillite avait une dette de plusieurs millions de dollars envers la SEC. D’après un avocat spécialisé, il est fort probable que BlockFi décide de payer la SEC en priorité.

Concrètement, Sasha Hodder, fondateur de Hodder Law, un cabinet spécialisé dans le droit des crypto monnaies, estime que « l’organisme de réglementation est en ligne devant les créanciers particuliers ».

Il rajoute même que les clients particuliers « sont certainement en bas de la liste » et que la probabilité qu’ils revoient leur argent s’amincit de jour en jour.

Mercredi 10h00 : La tension s’intensifie autour du gouvernement du Singapour

L’effondrement de FTX a eu des conséquences directes sur la stabilité du gouvernement de Singapour. En effet, l’entreprise publique, Temasek, a connu une perte sèche de 275 millions de dollars lors de l’annonce de l’insolvabilité de FTX.

D’ailleurs, Temasek a déclaré à la mi-novembre que son investissement dans FTX serait ramené à zéro sans considération de la suite des évènements. L’entreprise s’est également défendue d’avoir une quelconque exposition supplémentaire aux crypto monnaies.

Néanmoins, le vice-premier ministre et ministre des Finances de Singapour, Lawrence Wong, a dû se présenter en début de semaine devant le Parlement pour réagir à la situation. Il a notamment déclaré que la faillite de FTX était « décevante et préjudiciable pour le pays » puisqu’elle avait inévitablement causé une atteinte à la réputation de l’entreprise.

Pour autant, il tempère en estimant que « seule la nature de l’investissement pose un réel problème ». En revanche, il précise que « Temasek reconnait son erreur et a publié un rapport complet pour expliquer son processus d’audits et qu’un examen interne est en cours pour étudier ce qui a mal tourné dans l’affaire FTX afin d’améliorer le processus de décision à l’avenir ». 

Mercredi 9h00 : LedgerX, filiale de FTX, devrait libérer 175 millions de dollars

Malgré la chute de la majorité de ses entreprises, LedgerX fait office d’ovni dans l’écosystème de SBF. En effet, l’entité reste solvable et pourrait même participer au remboursement d’une partie des créanciers de l’entreprise.

Bien qu’elle ait dû se placer sous le régime des faillites, LedgerX pourrait mettre 175 millions de dollars à disposition afin que le montant soit utilisé dans la procédure de faillite. 

Concrètement, l’argent provient d’un fonds de 250 millions de dollars créé par LedgerX lorsque l’entreprise souhaitait obtenir l’approbation réglementaire pour compenser les transactions de dérivés sans intermédiaire. Or, le dépôt de bilan l’ayant forcé à retirer sa demande auprès de la CFTC, LedgerX récupère l’intégralité de ce fonds.


Ainsi, l’argent pourrait être transféré dans les prochaines heures et servir à rembourser une partie des créanciers de l’entreprise. Enfin, un porte-parole de la CFTC a confirmé que l’agence était au courant du transfert et ne devrait pas s’y opposer.

Mercredi 8h30 : L’Union européenne souhaite durcir sa législation sur les crypto monnaies

Lors d’une interview avec Bloomberg, Irene Tinagli, présidente de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, s’est montrée particulièrement négative au sujet des crypto monnaies.

Selon elle, la chute de FTX démontre la nécessité de « surveiller très attentivement ce qui se passe et de mettre en place une réglementation qui empêcherait que cela n’explose de manière démesurée et ne devienne une menace systémique ».  

Ainsi, l’effondrement de l’empire de SBF aurait suscité une forte angoisse au sein des institutions européennes de sorte à renforcer sa volonté d’encadrer fortement l’industrie. Néanmoins, Irene Tinagli tempère ses propos en estimant « que malgré la croissance exponentielle du marché , le risque de débordement des crypto monnaies sur le système traditionnel est faible pour le moment ».

Mardi 23h45 : Sam Bankman-Fried déclare posséder 100 000 dollars sur son compte en banque

La chute de SBF se fait également ressentir dans ses finances personnelles. Dans une récente interview, ce dernier a déclaré que « seulement » 100 000 dollars figuraient encore dans son compte en banque.

Il s’épanche sur le sujet en expliquant que « tout ce qu’il avait été lié à ses entreprises ». Dès lors, alors que sa fortune personnelle a atteint plus de 25 milliards de dollars et qu’il était désigné comme l’un des plus jeunes milliardaires de l’histoire, SBF aurait vu son épargne fondre en même temps que la faillite de FTX.

Certainement en rapport avec la perte soudaine de la quasi-totalité de sa fortune, SBF explique qu’il aurait souhaité que quelqu’un d’autre que lui soit chargé de gérer les conflits d’intérêts de FTX. Il rajoute qu’il aurait aimé apporté plus de rapports et de transparences aux parties extérieures.

Enfin, sur un plan personnel, il partage son regret de ne pas avoir été plus prudent en se concentrant essentiellement sur volume « plutôt que sur l’équilibre ». Pas sûr que ses déclarations soient suffisantes pour calmer la colère des investisseurs lésés. 

Mardi 20h30 : La commission des valeurs mobilières du Texas convoque SBF

C’est peut-être l’heure de vérité pour Sam Bankman-Fried. Alors qu’il enchaine les interventions publiques, mais à distance de ses interlocuteurs, l’ancien patron de l’exchange américain FTX devrait être dans l’obligation de rejoindre le territoire américain dans les prochaines semaines et quitter celui des Bahamas.

En effet, la sec du Texas enquête depuis plusieurs semaines sur FTX pour déterminer si l’entreprise a violé les lois sur les valeurs mobilières de l’Etat avant que la déclaration de faillite ne soit déposée auprès du tribunal compétent.

Dans le cadre de cette investigation, le Texas State Securities Board souhaite recueillir le témoignage de SBF dès le 2 février prochain selon une mesure d’exécution publiée dans la journée.

Pour l’heure, David Mills, l’avocat de SBF, n’a pas répondu aux demandes de commentaire. Bien que la présence physique de SBF à l'audience soit encore indéterminée, il est fort probable que l’institution souhaite s’entretenir en personne avec ce dernier. Dès lors, une potentielle demande d’exemption pour répondre à distance devrait certainement être écrite par l’équipe juridique de l’ancien CEO de FTX. 

Mardi 19h30 : SBF s’est confié lors d’une interview téléphonique

Lors de cette interview téléphonique avec Tiffany Fong, disponible sur YouTube, SBF est revenu sur plusieurs allégations ayant été faites à son encontre. 

SBF dément formellement les informations selon lesquelles il avait introduit une porte dérobée dans le code de la plateforme pour envoyer secrètement des fonds à Alameda Research. D’ailleurs, il répond « qu’il est incapable de coder ». Pour autant, rien n’empêchait ce dernier de déléguer la tâche du développement de cette backdoor.

Une nouvelle fois, SBF réitère son idée selon laquelle il n’aurait jamais dû déposer le bilan et « que tous les utilisateurs auraient récupéré leur investissement et les retraits activés de nouveau sans la procédure de faillite ».

Il explique en ce sens que la filiale américaine de FTX était effectivement solvable au moment de la communication officielle de la plateforme. Il ajoute même « qu’après le hack de 250 millions de dollars, FTX US possédait encore une balance positive de 500 millions de dollars ». 

Il défend ensuite la création de la crypto monnaie FTT. Il estime que cette dernière possède une réelle valeur par rapport aux autres crypto monnaies grâce à son mécanisme d’achat et de burn. Néanmoins, ce qui a causé sa perte est selon lui « la corrélation entre une vente coordonnée de jetons FTT et la demande de retraits exceptionnellement élevée de la part des utilisateurs ».

De nombreuses interrogations ont été soulevées concernant la volonté de prioriser les utilisateurs bahaméens de la plateforme. Il explique « qu’il souhaitait faire perdurer l’exchange malgré les difficultés financières et qu’étant donné qu’il habite quotidiennement aux Bahamas, il ne souhaitait pas être entouré de personnes furieuses envers lui ». 

Finalement, sur les accusations de conflits d’intérêts de la part du parti démocrate américain, il précise « avoir donné autant d’argent aux deux parties majeures aux Etats-Unis ». En revanche, « toutes les donations envers le parti républicain étaient gardées secrètes pour éviter des réactions négatives de la part des médias ». D’ailleurs, il aurait été également le deuxième ou le troisième plus grand donateur du parti républicain.

Mardi 19h00 : BlockFi dévoile que 355 millions de dollars d’actifs sont bloqués sur FTX

Les détails consécutifs à la déclaration de faillite de FTX commencent à être connus grâce à la première audience devant le tribunal chargé de l’affaire. Lors des premiers échanges, l’avocat de l’entreprise a déclaré que BlockFi a 355 millions de dollars d’actifs numériques gelés sur FTX.

De plus, BlockFi souhaite véritablement se positionner en contre-exemple de l’exchange américain. D’ailleurs, l’entreprise a l’intention de déposer une requête pour « permettre aux certains types de clients de retirer des actifs de leur portefeuille personnel parce que nous ne pensons pas que ce soit la propriété de la succession ».

Enfin, BlockFi explique être le deuxième client le plus important du fonds d’investissement Three Arrows Capital avant de confirmer que « l’impact sur BlockFi a été énorme ». 

Mardi 16h00 : Le hacker de FTX aurait transformé une partie de son butin sur l’exchange OKX

Grâce au travail d’analyse de données on-chain de ZachXBT et de Nick Bax, des informations supplémentaires sur les actifs dérobés lors du hack de FTX au début du mois de novembre viennent d’être communiquées.

Le hacker aurait déposé les actifs sur ChipMixer avant de transférer une partie des fonds sur OKX. Pour l’heure, 255 BTC, soit 4,1 millions de dollars, ont été envoyés sur OKX. 

D’ailleurs, le hacker a réussi à déposer les BTC subtilisés sur ChipMixer le 20 novembre dernier grâce à l’utilisation de Ren Bridge. 

Mardi 12h15 : FTX utilisait les comptes bancaires d’Alameda pour transférer les fonds des clients

La mauvaise gestion des dirigeants de FTX continue d’être mise en exergue au fil des révélations. Désormais, dans une conversation avec le média Vox, Sam Bankman-Fried a admis avoir utilisé les comptes bancaires d’Alameda pour gérer les dépôts des utilisateurs de FTX.

Cette décision a été consécutive à la difficulté de trouver des partenaires bancaires du monde traditionnel pour FTX. Ainsi, pour traiter notamment les transactions en FIAT, l’exchange s’est tourné vers sa société jumelle Alameda. 

Concrètement, les clients étaient fortement invités à déposer leur investissement par l’intermédiaire d’Alameda Research. En effet, la société d’investissement avait un partenariat bancaire avec la fintech Silvergate Capital. 

Mardi 11h30 : BlockFi intente un procès à l’encontre de Sam Bankman-Fried

Au début de l’année, SBF s’était fait remarquer en acquérant 7,6% des actions de la société Robinhood. Selon les documents transmis au moment du dépôt de bilan de BlockFi, l’entreprise souhaiterait récupérer les parts susmentionnées.

Concrètement, lors du rachat de ces actions, SBF a utilisé ces dernières pour garantir un prêt de FTX auprès de BlockFi. Or, pour structurer le processus, SBF a acheté les parts au nom d’une société-écran appartenant à SBF appelée Emergent. Dans le contrat conclut avec BlockFi, les parts de Robinhood détenues par Emergent ont été placé en garantie. 

Dès lors, lorsque Emergent est entré en défaut de paiement avec BlockFi, l’équipe juridique de l’entreprise s’est empressée d’activer la clause de garantie pour récupérer la garde des actions de Robinhood. 

Néanmoins, selon la plainte, Emergent a refusé de transférer la garantie à BlockFi. Ainsi, immédiatement après la déclaration de faillite, BlockFi a intenté une action en justice à l’encontre de SBF pour récupérer la détention des parts de Robinhood.

Pour l’heure, ni Emergent, ni Robinhood n’ont commenté la situation.

Lundi 23h30 : FTX annonce reprendre le paiement des salaires de ses employés

Il est encore trop tôt pour réellement envisager les conséquences de cette annonce, mais cette dernière suscite d’ores et déjà la polémique. Alors que les investissements de millions de personnes sont encore bloqués sur la plateforme américaine FTX, cette dernière annonce reprendre le paiement des salaires de ses employés.

Cette annonce concerne non seulement FTX, mais également la grande majorité des filiales de l’empire déchu de Sam Bankman-Fried. Ainsi, outre la distribution des salaires, les employés du monde entier de FTX récupéreront également leurs avantages sociaux. De plus, certains entrepreneurs et fournisseurs de services non américains seront également concernés par cette récente décision.

John Ray, CEO de FTX, s’est épanché sur cette annonce en expliquant que l’approbation du tribunal des faillites, couplée à une meilleure gestion de la trésorerie, avait été nécessaire pour entreprendre un retour à la normale de ces différents paiements. D’ailleurs, la décision concerne tant les paiements antérieurs que postérieurs à la déclaration de faillite.

Il en profite pour saluer ses employés en « reconnaissant les difficultés imposées par l’interruption temporaire de ces paiements ». 

Enfin, cette décision ne concerne pas les employés et contractants de FTX Digital Markets, la filiale située aux Bahamas de l’entreprise, puisque cette dernière fait déjà l’objet d’une procédure de liquidation aux Bahamas.

De la même manière, la filiale australienne de FTX n’est pas concernée en raison de l’ouverture d’une procédure de distincte en Australie non incluse dans la procédure de faillite prévue par le chapitre 11 aux États-Unis. 

Lundi 17h00 : BlockFi dispose seulement de 256,9 millions de dollars

BlockFi dispose actuellement de seulement 256,9 millions de dollars de liquidité. Bien que cette réserve puisse certainement répondre aux besoins immédiats liés au processus de restructuration consécutif au dépôt de bilan de l’entreprise, l’avenir à moyen terme est particulièrement assombri. 

A l'inverse, le passif de l'entreprise serait quant à lui particulièrement lourd. D'après le dépôt de bilan, le passif de BlockFi se situe entre 1 milliard et 10 milliards de dollars.

Mark Renzi, conseiller financier de BlockFi, a pris la parole pour expliquer plus en profondeur la situation. 

Il explique « qu’avec l’effondrement de FTX, l’équipe de gestion et le conseil d’administration de BlockFi ont immédiatement pris des mesures pour protéger les clients et la société ». Il continue en assurant que « depuis sa création, BlockFi s’est efforcé de façonner positivement l’industrie des crypto monnaies et de faire progresser le secteur ». 

De fait, « l’entreprise attend avec impatience un processus transparent qui permet d’obtenir le meilleur résultat pour tous les clients et les autres parties prenantes ». 

Lundi 16h00 : BlockFi sur le point de déclarer la faillite 

Sans surprise, l’effondrement de FTX ne cesse d’avoir une contagion extrême sur l’ensemble du secteur des crypto monnaies. Selon des sources concordantes au sein de l’entreprise, BlockFi devrait se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites plus tard dans la journée.

Alors que BlockFi avait interrompu les retraits sur sa plateforme dès le 11 novembre dernier, l’exposition de l’entreprise à la situation financière de FTX et d’Alameda Research aura eu un impact trop important sur les affaires de l’entreprise.

D’après les premiers documents, le plus important créancier de BlockFi est Ankura Trust Company LLC. Cette entreprise détiendrait une créance non garantie d’une valeur d’environ 729 millions de dollars tandis que FTX US en posséderait une de 275 millions de dollars et que la SEC en aurait étonnamment une de 30 millions de dollars. 

En réalité, la relation financière entre BlockFi et la SEC provient du règlement à l’amiable d’une enquête ayant eu lieu en février dernier. 

Puisqu’une mauvaise nouvelle arrive rarement seule, BlockFi serait également actuellement en train de licencier une grande partie de ses salariés.

Lundi 15h30 : FTX aurait essayé de trouver des fonds auprès de banques traditionnelles

Les pratiques douteuses de FTX continuent d’être mises en exergue au fil des enquêtes consécutives à la faillite de l’exchange américain. En effet, selon un article paru dans le Wall Street Journal, FTX aurait proposé une offre financière peu commune à certaines banques traditionnelles.

Selon l’article, « à partir de la fin de l’année dernière, FTX a commencé à appeler les banques des Bahamas avec une offre inhabituelle. En effet, l’exchange proposait aux banques de déposer leur argent sur FTX en échange d’intérêt pouvant aller jusqu’à 12%. D’ailleurs, les banquiers contactés dans le cadre de cette enquête ont assuré que l’exchange était en réalité à la recherche de fonds.

Néanmoins, le directeur général de la Fidelity Bank, Gowon Bowe, explique « qu’une banque commerciale gère des liquidités avec un risque faible ». Or, « les crypto monnaies, y compris les stablecoins, ne correspondant pas à ce profil ».

Ce dernier en a profité pour tacler Sam Bankman-Fried en ajoutant « qu’une banque multinationale avec une branche de banque d’investissement, ainsi qu’une branche de détail, pourrait s’aventurer dans cet espace, mais qu’elle n’utiliserait que des capitaux propres et non les fonds des déposants ».

Lundi 10h30 : Un membre du gouvernement bahaméen accuse le nouveau CEO de FTX de répandre de fausses informations

La guerre est définitivement actée entre les Bahamas et la nouvelle direction de FTX. Loin d’accepter les accusations proférées par l’exchange américain sur son intervention au début de la crise connue par FTX, les autorités bahaméennes se sont montrées d’autant plus virulentes dans leur intervention publique. 

En effet, le procureur général et ministre des Affaires juridiques des Bahamas, Ryan Pinder, s’est exprimé en expliquant son désarroi face au comportement de John Ray, le nouveau CEO de FTX. Il ajoute que ce dernier « a déformé les mesures prises en temps opportun par la Commission des valeurs mobilières et qu’il a utilisé des allégations inexactes ». 

D’ailleurs, il profite de son allocution nationale pour exhorter « toutes les autorités nationales à faire preuve d’au moins autant de prudence et de retenue dans leurs commentaires publics que nous le faisons afin de ne pas nuire aux procédures en cours ». D’ailleurs, il rassure les observateurs de la situation en assurant que « la réticence à communiquer les détails d’une enquête en cours ne signifie pas que rien ne se passe ». 

En revanche, il estime que « toute tentative de faire porter l’entière responsabilité de cette débâcle aux Bahamas, juste en raison de la localisation géographique du siège social de FTX, est une simplification excessive de la réalité ». 

Enfin, il a tenu à féliciter ses équipes pour leur intervention rapide lors de l’effondrement de l’empire de SBF. Il explique en ce sens que « le placement de FTX en liquidation provisoire n’était pas suffisant pour protéger les clients et les créanciers de la société. De fait, la Commission des valeurs mobilières a sécurité les actifs de FTX Digital Markets pour qu’ils soient détenus au nom et au profit des clients et des créanciers de FTX, afin qu’ils soient restitués ».  

Dimanche 18h:30 : Alameda Research a retiré 204 millions de dollars de FTX US quelques jours avant la faillite 

La traçabilité de la blockchain offre l’opportunité à des sociétés spécialisées dans l’analyse des données on-chain d’offrir une perspective unique sur les agissements de FTX lors des derniers jours ayant précédé sa déclaration de faillite. 

Selon Arkham, Alameda Research aurait profité des dernières heures de solvabilité de l’entreprise pour retirer 204 millions de dollars de FTX US. A noter que seule l’entité américaine est concernée par cette opération financière.

Ainsi, 8 adresses différentes auraient permis à Alameda d’effectuer les différentes transactions. D’ailleurs, sur la période de temps concernée par les évènements, Alameda Research est l’entité ayant retiré le plus de fonds de l’exchange américain. 

Alameda Research aurait non seulement participé aux transactions, mais aurait surtout agi en qualité d’intermédiaire pour créer un pont financier entre FTX US et FTX international. En effet, 142,4 millions de dollars, soit 69,8% du montant total ont été envoyés vers des wallets appartenant à FTX International.

D’ailleurs, à partir du 6 novembre dernier, seuls stablecoins, des wrapped BTC et ETH ont été retiré par l’entité jumelle de FTX : 38,06 millions en BTC, 49,39 millions de dollars en ETH et 116,52 millions en différents stablecoins. 

Vendredi 20H30 : Des membres du Congrès américain ont essayé d’arrêter l’enquête de la SEC sur FTX

Alors que FTX venait à la rescousse de nombreuses entreprises des crypto monnaies, la SEC enquêtait activement sur son activité. Concrètement, l’institution souhaitait recueillir des informations sur le fonctionnement de l’exchange américain pour éclaircir certaines zones d'ombre persistantes.

En mars dernier, une lettre provenant de quatre démocrates, ainsi que quatre républicains présents au sein du Congrès américain a été rédigée pour remettre en question le respect de la loi de la part de l’institution. 

D’ailleurs, l’une des personnalités phares des républicains, Tom Emmer, a été très présente pour rédiger ce document. 

Il s’en était publiquement félicité en tweetant que « son bureau a reçu de nombreux conseils de société de l’industrie des crypto monnaies et de la blockchain et que les demandes de déclaration d’informations de Gary Gensler aux entreprises du secteur sont trop lourdes et étouffent l’innovation ». 

En effet, selon cette lettre, la SEC menait des enquêtes informelles auprès des entreprises de la crypto et de la blockchain sans en avoir l’autorisation. Or, désormais, il est de notoriété publique que FTX faisait partie des entreprises proches de FTX. Dès lors, une forte interrogation sur de potentiels conflits d’intérêts commence à devenir de plus en plus pressante. 

De plus, plusieurs des personnalités ayant participé activement à la publication de cette lettre ont reçu des dons de campagne de la part d’employés de FTX. Par exemple, Ted Budd, l’un des signataires, a reçu un demi-million de dollars de la part d’une entité créée par Ryan Salame, un ancien dirigeant de FTX.

Rapidement, le représentant républicain Byron Donalds a déclaré « qu’il ne tentait pas d’influencer les enquêtes en cours de la SEC et qu’il n’avait échangé aucune communication avec FTX ». 

Même son de cloche du côté du démocrate Jake Auchincloss qui assure que « sa position a été claire dès le premier jour à propos des crypto monnaies » avant d’ajouter que « FTX n’a jamais fait directement pression sur son bureau pour qu’il rejoigne la lettre ». Selon lui, le secteur « a besoin d’une réglementation forte et claire de la part du Congrès ». 

Pour l’heure, la SEC a refusé de commenter l’affaire tandis que les autres signataires ne se sont pas encore exprimés à ce sujet. 

Jeudi 10h30 : Les Bahamas ripostent après les accusations de FTX à son encontre

La tension n’est clairement pas retombée entre les Bahamas et les nouveaux dirigeants de FTX. Alors que l’exchange américain vient de demander au juge des faillites d’autoriser le transfert de toutes les opérations financières de FTX au Delaware, l’entreprise a également fait passer un message aux gouvernements bahaméens.

Selon FTX, le gouvernement bahaméen serait en partie responsable du hack ayant eu lieu quelques jours après la déclaration de faillite.  Cette initiative aurait été liée à la volonté des Bahamas de prendre le contrôle d’une partie des actifs restants de l’exchange.

La Commission des valeurs mobilières bahaméennes nie en bloc ces accusations en expliquant « qu’elle avait ordonné que le contenu des portefeuilles de crypto monnaies de FTX soit transféré dans des wallets gouvernementaux pour être mis en sécurité ».

Dès lors, elle dénonce des accusations inexactes de la part de FTX tout en rappelant que « la compromission de la plateforme FTX renforce la sagesse de l’action rapide de la Commission pour sécuriser ces actifs numériques ».

Mercredi 23h20 : FTX souhaite confier ses actifs à la société BitGo

Le hack survenu quelques heures après la déclaration de faillite de FTX rend particulièrement précautionneux les nouveaux dirigeants de l’entreprise concernant les actifs restants de l’exchange.

En ce sens, FTX s’est engagé avec l’entreprise BitGo dès le 13 novembre dernier pour que cette dernière se charge de conserver les 740 millions de dollars d’actifs numériques restants de FTX dans des cold wallet. Ce partenariat devrait coûter 100,000 dollars par mois à FTX.

Le CEO de BitGo, Mike Belshe, a notamment déclaré « qu’il est temps de mettre fin aux catastrophes créées par l’homme dans les crypto monnaies ». Il ajoute que « lorsque vous décomposez les filiales de FTX, celles qui ont utilisé les produits de BitGo sont solvables et sûres ».

Néanmoins, l’officialisation de cet accord est suspendue à l’accord du juge des faillites en charge de l’affaire. Cette décision devrait intervenir le 16 décembre prochain, sauf si aucune objection à l’accord n'est présentée d’ici le 7 décembre prochain.

Mercredi 22h30 : Bientôt une série sur le scandale FTX ?

La création d’une œuvre cinématographique pour relater la faillite de FTX était attendue, mais la rapidité de sa mise en œuvre est particulièrement surprenante. Néanmoins, la course à l’obtention des droits oblige les différents diffuseurs à s’organiser rapidement.

De fait, alors qu’on apprenait en début de journée qu’Apple avait obtenu les droits du prochain livre de Michael Lewis sur le sujet, l’entreprise américaine Amazon a négocié quant à elle les droits d’une future série sur FTX.

La création de cette série devrait être particulièrement prise au sérieux par Amazon. En effet, Joe et Anthony Russo, réalisateurs de plusieurs œuvres de l’univers Marvel, et David Weil, créateur de Hunters, se sont associés pour produire une série sur l’effondrement de FTX et son fondateur et ancien CEO, Sam Bankman Fried.

David Weil sera chargé d’écrire et créer le pilote tandis que les frères Russo devraient vraisemblablement être à la réalisation.

Mercredi 21h20 : SBF annonce sa participation à un meeting du New York Times

Son annonce a fait grincer des dents, mais elle est bien réelle. Dans un tweet publié en fin de journée, Sam Bankman-Fried, l’ancien CEO de FTX, annonce sa participation au meeting du New York Times « Dealbook ».

L’interviewer de SBF sera l’éditorialiste et auteur du NYT Andrew Sorkin. Ce dernier a d’ailleurs réagi rapidement au tweet de SBF pour expliquer à sa communauté le choix de maintenir l’invitation. Il explique « qu’il existe de nombreuses questions concernant la faillite de FTX et que cet interview devrait permettre d’y répondre ». D’après lui, « rien ne doit être considéré hors de limite ».

Pourtant, la participation de celui qui aura participé à l’une des plus grosses catastrophes de l’industrie des crypto monnaies ne passe pas dans la communauté. Alors que certaines voix s’élèvent pour expliquer que les paroles de SBF devraient être entendues seulement à partir d’un parloir de prison, d’autres constatent l’ironie de sa participation.

En effet, au-delà du prix pour assister à l’évènement, ce dernier est également une opportunité pour de nombreuses personnalités politiques d’exprimer leur avis sur l’écosystème de la blockchain et des crypto monnaies.

Ainsi, la secrétaire générale du département du trésor américain, Janet Yellen, et Éric Adams, le maire de New York, seront notamment présents en tant qu’intervenants au meeting. Ils seront également accompagnés du Président ukrainien Volodymyr Zelensky et de l’ancien Vice-président des Etats-Unis Mike Pence.

Mercredi 10h30 : SBF adresse une lettre aux employés de FTX

Malgré la succession de nouvelles démontrant le manque flagrant de professionnalisme de SBF lors de son passage en tant que CEO de FTX, ce dernier ne semble pas prêt à se faire discret. Après des tweets controversés, ce dernier vient de s’illustrer en publiant une lettre à destination des employés de FTX.

Une nouvelle fois, SBF se confond en excuse, mais apporte surtout des éclaircissements sur les raisons pour lesquelles FTX a été entrainé dans une spirale infernale.

Néanmoins, son explication ne repose pas sur les chiffres actuellement accessibles chez FTX. De fait, ce qu’il avance pourrait ne pas être la version apportée par John Ray, le nouveau CEO de FTX, devant le juge des faillites et doit être pris avec de grandes pincettes.

Plusieurs évènements successifs ont eu raison de l’exchange américain selon SBF. Il existe deux grandes raisons majeures : la situation globale du marché et les décisions stratégiques internes à l’entreprise.

Concernant la situation globale du marché :

L’effondrement de l’écosystème Terra Luna et la chute massive du marché au printemps ont considérablement affaibli la position de FTX sur le marché. Ensuite, de nombreux crédits sont arrivés à expiration au même moment, réduisant d’autant plus les capacités financières de FTX. Enfin, les rumeurs de début novembre ont engendré des demandes massives de retraits des clients rendant insolvable l’exchange.

Concernant les décisions stratégiques internes à l’entreprise :

SBF admet une très mauvaise gestion des marges et une absence quasi totale de contrôle des risques en interne. D’ailleurs, il explique que « les prêts et les ventes secondaires ont généralement été utilisés pour réinvestir dans l’entreprise – y compris le rachat de Binance – et non pour une grande quantité de consommation personnelle ».

Dès lors, alors que FTX disposait d’environ 60 milliards de dollars de garanties et de 2 milliards de dollars de dettes au printemps, ces évènements ont conduit l’entreprise à avoir seulement 9 milliards de dollars de garanties au début novembre.

De la même manière qu’au moment de son interview avec Vox, SBF semble toujours regretter la procédure de faillite. En ce sens, il explique « qu’un intérêt potentiel pour des milliards de dollars de financement est apparu environ huit minutes après que j’ai signé les documents du chapitre 11 ».

Malgré tout, SBF envisage toujours une sortie positive pour FTX. Il dit « qu’il existe toujours des milliards de dollars d’intérêt réel de la part de nouveaux investisseurs qui pourraient servir à rembourser les clients ».

Mardi 17h00 : La première audience publique de FTX commence

La première séance publique concernant la procédure de faillite de FTX vient de débuter dans un tribunal du Delaware. Il est possible de suivre seulement les échanges vocaux à l’adresse suivante.

Mardi 16h30 : Justin Sun aimerait acquérir des actifs de FTX

Alors que Justin Sun avait montré un intérêt prononcé afin d’acquérir FTX avant que l’exchange ne se déclare en faillite, l’entrepreneur souhaiterait désormais acheter certains actifs de FTX.

Il a ainsi déclaré « être prêt à négocier tout type d’accord ». D’ailleurs, une partie de son équipe serait actuellement présente aux Bahamas pour discuter directement avec les parties concernées.

En ce sens, il ajoute « qu’en ce moment, nous examinons les actifs un par un ; mais, d’après ce que je comprends, le processus va prendre beaucoup de temps étant donné qu’ils sont déjà en train de passer par ce genre de procédure de faillite ».

Mardi 07h50 : SBF a acheté des biens immobiliers à ses parents pour 121 millions de dollars

Comme pressenti depuis plusieurs jours, Sam Bankman-Fried a effectivement utilisé de l’argent provenant de FTX pour acheter des biens immobiliers à ses proches.

Selon de nouvelles révélations, FTX, les parents de SBF et d’anciens cadres supérieurs de l’entreprise ont acheté 19 propriétés d’une valeur d’environ 121 millions de dollars aux Bahamas au cours des deux dernières années.

Cette information provient directement des registres officiels immobiliers bahaméens. D’ailleurs, la majorité de ces achats auront été faits par FTX Property Holdings. Selon le document, le bien le plus cher acquis est un penthouse d’une valeur de 30 millions d’euros et destiné à être « une résidence pour le personnel clé ».

Selon Reuteurs, les parents de SBF chercheraient actuellement à rendre les biens acquis grâce à ces manigances à FTX. Néanmoins, pour l’heure, ces derniers attendent des instructions supplémentaires provenant de l’exchange américain.

Lundi 17h00 : Genesis continue de chercher désespérément des fonds

La situation s’empire pour le fonds d’investissement Genesis Trading. Alors qu’initialement l’entreprise cherchait à lever 1 milliard de dollars de fonds d’urgence, elle vient de réduire sa recherche à 500 millions de dollars.

En l’absence d’acteurs intéressés pour investir dans sa société, Genesis Trading avertit l’ensemble des investisseurs qu’elle risque de déposer le bilan si personne ne vient à sa rescousse. Néanmoins, Genesis « n’a pas l’intention de déposer le bilan de façon imminente et s’efforce à résoudre la situation actuelle ».

À la suite de la faillite de FTX, Digital Currency Group, société mère de Genesis, avait effectué une injection de capitaux de 140 millions de dollars, mais DGC ne semble plus enclin à effectuer des efforts financiers pour sauver sa filiale.

De plus, des sources proches de DGC ont affirmé à TheBlock que la société n’était pas disposée à vendre des parties de son portefeuille d’entreprises. Pour rappel, le groupe possède notamment le trust Grayscale et le média CoinDesk.

D’ailleurs, l’entreprise en aurait profité pour rappeler que Grayscale n’était pas à vendre à de potentiels investisseurs et que cette filiale était une grosse source de revenus. Cette précision est certainement une manière de calmer les inquiétudes grandissantes autour de DGC.

En effet, lors de l’annonce de la suspension des retraits sur Genesis, DGC avait affirmé que les autres structures du groupe n’étaient pas menacées par la situation de Genesis. Or, actuellement, la situation tend de plus en plus vers le dépôt de bilan de Genesis. Dès lors, l’inquiétude d’une contagion aux autres entreprises est de plus en plus présente.

Lundi 15h30 : La CFTC en partie responsable de la chute de FTX ?

La Commodity Futures Trading Commission (CFTC) est l’agence fédérale indépendante américaine chargée de la régulation des bourses de commerce. Selon Dennis Kelleher, cofondateur et CEO de Better Markets, l’institution aurait fait preuve de grandes largesses au moment de superviser l’accréditation de FTX et plus précisément de FTX Derivatives US LLC, la société de produits dérivés du groupe de SBF.

Dennis Kelleher explique que « la CFTC a autorisé et enregistré FTX Derivatives US LLC alors qu’elle était censée la réglementer et la superviser ». Or l’institution « semble avoir échoué lamentablement dans cette tâche et a manqué ce qui apparaît maintenant comme de multiples manquements de FTX aux normes fondamentales de gouvernance d’entreprise ».

Selon le CEO, cette erreur de jugement serait largement intentionnelle. Selon lui, « la CFTC cherchait à étendre sa juridiction dans le domaine des crypto monnaies » quitte à fermer les yeux sur ce qui est apparu comme des dysfonctionnements structurels.

De plus, fait aggravant, cette situation aurait été également possible grâce à de potentiels conflits d’intérêts entre l’institution et FTX. En effet, « la stratégie de FTX consistait notamment à recruter des anciennes personnes de la CFTC pour exploiter leurs connaissances, leur influence et leur accès à l’agence et à Washington pour faire avancer les plans de FTX ».

Par exemple, l’ancien président par intérim de la CFTC aurait été le chef de la politique et de la stratégie réglementaire de FTX et un ancien avocat de la CFTC aurait quant à lui été le directeur juridique de FTX.

Enfin, Dennis Kelleher conclut en explique que « l’implosion de FTX s’est produite parce que la CFTC et d’autres n’ont pas su utiliser les pouvoirs réglementaires dont ils disposent déjà pour faire appliquer les lois existantes et parce que les législateurs n’ont pas suffisamment financé les régulateurs pour le faire ».

Lundi 12h16 : Le nouveau CEO de FTX est payé $1,300 par heure

Les administrateurs non exécutifs embauchés après l'effondrement de l'exchange s'en sortent plutôt bien, avec près de $50,000 par mois, la restructuration s'annonce couteuse…

John Ray, l'expert chevronné chargé de remettre de l'ordre dans le massacre qu'est FTX, facture 1 300 dollars de l'heure, selon des documents judiciaires.

Dimanche 22h00 : FTX doit 3,1 milliards de dollars à seulement 50 créanciers

La nouvelle n’est pas réjouissante pour les particuliers ayant leurs fonds bloqués sur FTX. En effet, FTX aurait tout simplement contracté plus de 3 milliards de dollars de dettes à seulement 50 créanciers différents.

D’ailleurs, sans jamais évoquer de noms, le document judiciaire démontre que FTX doit 1,4 milliard de dollars à ses 10 premiers créanciers. Ainsi, le premier créancier de FTX possède une créance envers l’exchange américain de 225 millions de dollars.

Cette liste est obligatoire dans le cadre de la procédure de faillite. Le document explique que « la liste des 50 principaux créanciers est basée sur les informations actuellement disponibles sur les débiteurs, y compris les informations sur les clients qui ont pu être consultées mais qui ne sont pas accessibles à ce jour ».

Il y est ajouté que « l'enquête des débiteurs se poursuit en ce qui concerne les montants énumérés, y compris les paiements qui ont pu être effectués mais qui ne figurent pas encore dans les livres et registres des débiteurs ».

Dimanche 16h40 : FTX met en garde les autres exchanges

FTX est inquiet et le partage sur twitter. Dans un tweet, l’exchange explique que certains fonds transférés sans autorisation de leur plateforme le 11 novembre dernier sont actuellement en train d’être réinjectés sur d’autres exchanges de crypto monnaies par des portefeuilles intermédiaires.

Pour éviter que cette situation aggrave la comptabilité catastrophique de FTX, l’exchange explique que « les exchanges doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la restitution des fonds à l’entité gérant la faillite ».

Vendredi 7h30 : Alameda Research aurait prêté de l'argent à Sam Bankman-Fried

Depuis la publication du rapport du nouveau CEO de FTX, John Ray, sur l’état de santé réel de l’exchange américain FTX, de nombreuses révélations semblent démontrer l’absence de responsabilité financière des principaux acteurs de l’empire monté par SBF.

En effet, Alameda Research aurait tout simplement prêté un milliard de dollars à SBF sans qu’il y ait de lien direct avec une activité professionnelle ou commerciale. De plus, un prêt de 2,3 milliards de dollars aurait été effectué par Euclid Way Ltd. à Paper Bird Inc. Le problème de cette transaction ? Paper Bird Inc. est une société possédée entièrement par SBF.

Dès lors, si l’enquête permet d’apporter la certitude de ces différentes transactions, toute la défense de SBF pourrait être remise en cause puisque ce dernier explique avoir commis des erreurs de manière non intentionnelle.

Or, à la lecture des premiers documents financiers de l’entreprise, notamment l’achat de biens immobiliers au nom d’employés et de conseillers FTX ou encore l’absence de service comptable, il semblerait que SBF n’ait jamais été à la hauteur de la croissance de son entreprise et il apparaît hautement improbable qu’il n’ait pas été conscient de naviguer dans des eaux troubles.

Vendredi 01h06 : La SEC des Bahamas prend le contrôle des actifs de FTX

Dans un tweet simple et clair, la Commission des valeurs mobilières des Bahamas annonce avoir pris le contrôle des actifs de FTX Digital Markets Ltd.

Comme de nombreux membres de la communauté le font remarquer, les différentes transactions restent très suspectes pour une entité aussi importante que la SEC des Bahamas.

En effet : premièrement, tous les actifs ont été échangés contre des ETH. On note également que les transactions ont eu lieu directement le vendredi soir après le transfert des fonds, de manière précipitée. Cette période de la semaine est réputée pour être peu liquide. Cela a d'ailleurs engendré de lourdes pertes suite à un slippage massif pendant la vente. On rappelle également que FTX déclarait ne pas reconnaitre les transactions à ce moment.

Tout ne semble pas avoir été dévoilé au sujet de ces mouvements de fonds étranges…

Jeudi 23h30 : Les Bahamas, responsables du hack de FTX ?

La nouvelle est particulièrement inquiétante, mais elle permettrait d’expliquer le hack survenu quelques heures seulement après la suspension des retraits sur FTX. Grâce aux échanges entre FTX et le tribunal en charge de gérer la faillite de l’exchange américain, les liens étroits entre les autorités bahaméennes et FTX sont confirmés.

Dans sa requête déposée auprès du tribunal, FTX a expliqué que l’enquête actuellement menée en interne démontre que les régulateurs bahaméens ont ordonné à SBF d’obtenir un accès non autorisé aux systèmes de FTX afin d’obtenir des crypto monnaies appartenant à la société après l’officialisation de la faillite de l’exchange américain.

Dès lors, le document poursuit en expliquant « qu’il existe des preuves crédibles que le gouvernement des Bahamas est responsable du hack de FTX qui a eu lieu quelques heures seulement après le dépôt de faillite ». En effet, des enregistrements auraient été récupérés dans lesquels SBF reconnait les faits.

Selon le document, les actifs récupérés ont d’ores et déjà été transférés aux Bahamas et seraient conservés par la société de custody Fireblocs. D’ailleurs, le nouveau CEO de FTX, John Ray, explique que « ces révélations remettent sérieusement en cause la demande de reconnaissance faite par les régulateurs bahaméens pour être reconnue comme liquidateur dans la procédure de faillite ».

Jeudi 22h00 : Le Royaume-Uni accuse Binance de manquer de transparence vis-à-vis de FTX

Au début des turbulences connues par FTX, Binance était apparue comme un potentiel sauveur de l’industrie en entamant des discussions visant à acquérir l’exchange américain. Désormais, Binance se retrouve dans l’œil du régulateur britannique et plus précisément de la commission parlementaire britannique en charge d’enquêter sur l’effondrement de FTX.

La commission parlementaire reproche à Binance de manquer de transparence concernant sa relation avec FTX. D’ailleurs, les tensions actuelles entre le Royaume-Uni et Binance pourraient amener le régulateur britannique à durcir ses prochaines réglementations en la matière.

Concrètement, le Royaume-Uni souhaite en apprendre davantage sur le rôle potentiel de Binance dans la faillite de FTX. Or, en l’état, la commission ne possède pas le pouvoir nécessaire pour obliger Binance à rentrer dans les détails de sa relation avec FTX.

Ainsi, comme le déclare Harriet Baldwin « la commission n’est pas en mesure d’exiger davantage (ndlr : de Binance) que ce que nous avons reçu ». De fait, Binance s’est contenté de partager des articles de presse détaillant ses relations avec FTX à la commission parlementaire.

Grande déception pour la commission qui espérait obtenir des documents internes notamment sur les évènements ayant amené Binance à se séparer de l’intégralité de ses jetons FTT.

Alison Thewliss estime que ces documents « ne donnent pas vraiment le véritable contexte » et « qu’il est certain que des questions supplémentaires seront posées à Binance au cours de l’enquête ».

Jeudi 14h00 : John Ray, CEO de FTX, s’exprime sur l’état de santé de l’exchange américain

Comme il est de rigueur lors de la déclaration de faillite d’une entreprise, le CEO de FTX John Ray a procédé à une déclaration officielle devant le juge chargé de l’affaire.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le nouveau CEO de FTX semble particulièrement décontenancé face à la gestion de SBF. Après avoir rappelé qu’il travaille depuis 40 ans dans la restructuration juridique et qu’il a notamment participé à la supervision de situations impliquant des activités criminelles ou des structures financières inédites, John Ray s’est montré virulent envers FTX.

Il déclare ainsi : « Jamais dans ma carrière je n'ai vu un échec aussi complet des contrôles de l'entreprise et une absence aussi complète d'informations financières fiables. De l'intégrité des systèmes compromise et de la surveillance réglementaire défectueuse à l'étranger, à la concentration du contrôle entre les mains d'un très petit groupe d'individus inexpérimentés, peu avertis et potentiellement compromis, cette situation est sans précédent ».

Il ajoute ensuite que Sam Bankman-Fried devra faire l'objet d’une enquête pour établir son rôle et ses responsabilités dans la chute de son empire.

Plus surprenant encore, l’étude des comptes de FTX démontre que la juste valeur des crypto monnaies détenues par l’exchange était seulement de 659 dollars au 30 septembre 2022. D’ailleurs, les déclarations financières officielles de FTX n’auraient pas inclus le passif provenant des dépôts des utilisateurs sur la plateforme.

La déclaration de John Ray en intégralité est disponible ici.

Jeudi 13h05 : Binance suspend les dépôts en stablecoins USDC et USDT de la blockchain Solana

L’écosystème Solana est en première ligne depuis la faillite d’Alameda Research et de FTX. De nombreux projets construits sur cette blockchain gardaient notamment une partie de leur trésorerie sur l’exchange américain. Dès lors, le risque de contagion vers la DeFi sur Solana est fort.

En réponse, Binance préfère certainement miser sur la prévention. Ainsi, dans un billet de blog, Binance annonce la suspension temporaire des dépôts de stablecoins USDC et USDT provenant de la blockchain Solana.

Jeudi 12h30 : Binance souhaiterait acquérir Voyager Digital

Depuis plusieurs mois, Voyager Digital fait face à des difficultés économiques importantes à tel point que la société s’est vue dans l’obligation de se mettre en faillite. Au cours de l’été, FTX avait proposé à plusieurs reprises de venir en aide financièrement à l’entreprise avant de trouver un accord avec Voyager à la fin de septembre.

Binance était également parmi les prétendants à l’acquisition de Voyager, mais pour des problèmes notamment de sécurité nationale, sa candidature avait été rejetée. La chute de FTX oblige à nouveau Voyager à rouvrir son appel d’offres pour sa société et Binance serait évidemment dans la course.

Pour l’heure, ni Voyager ni Binance ne se sont exprimés publiquement concernant cette possibilité, mais Binance US se préparerait bel et bien à faire une offre pour Voyager selon une source proche.

Pour autant, Binance ne souhaite pas se positionner en tant que sauveur de l’industrie. Patrick Hillmann, responsable de la communication chez Binance, explique « qu’il n’existe pas de Luke Skywalker ou de Dark Vador dans les affaires. Dès lors, Binance est simplement une entreprise, qui a le plus à perdre en tant que leader du marché, qui regarde autour d’elle pour voir où elle peut aider à souvenir l’industrie à travers un évènement de type cygne noir ».

Jeudi 10h05 : Coinhouse suspend les retraits de sa plateforme à son tour

Triste nouvelle pour l’écosystème que celle rapportée par The Big Whale, la plateforme française Coinhouse vient d’annoncer sa décision de suspendre les retraits et les investissements des livrets crypto.

Cette décision est directement liée à la suspension des retraits de la plateforme Genesis Trading ayant eu lieu dans la journée d’hier. En effet, Genesis Trading est particulièrement impliqué dans les livrets de crypto monnaies offerts par Coinhouse puisque l’entreprise agit comme un intermédiaire essentiel aux offres de Coinhouse.

Concrètement, Genesis représente 40% sur le livret USDT, 38% sur le livret Bitcoin et 40% sur le livret Ethereum. Malheureusement, Coinhouse explique que l’avenir de ces actifs est entièrement lié à celui de Genesis. Dans le cas où le fonds d’investissement ne saurait trouver une solution à ses problèmes de liquidité, les clients de Coinhouse perdront inévitablement leurs actifs.

Alors que Coinhouse annonçait dès le 11 novembre que la faillite de FTX n’impactait en rien son activité, cette décision démontre que l’effet domino que pourrait avoir la chute de l’empire de SBF est bel et bien présent.

En ce sens, Nicolas Louvet, CEO de Coinhouse, explique « qu’il faut à tout prix éviter les phénomènes de contagion et garder son sang-froid, sinon on assistera à un effet boule de neige sur l’écosystème qui touchera tout le monde ».

Mercredi 22h00 : FTX se dédouane des propos de SBF

Rapidement après la parution de l'interview, le nouveau CEO de FTX, responsable de la restructuration de l'entreprise, John Ray, s'est exprimé sur twitter.

Il rappelle que “Mr Bankman-Fried a démissionné de ses rôles au sein de FTX, FTX US, Alameda Research et leurs filiales directes et indirectes le 11 novembre dernier”.

Dès lors, FTX assure que “SBF ne possède plus aucun rôle au sein de FTX et que ses propos ne représentent pas la position de l'entreprise”.

Mercredi 21h30 : SBF sort du silence dans une interview surprenante

Cette interview vient de paraître dans le média « Vox » et devrait forcément être particulièrement décryptée par la communauté. L’échange avec SBF est atypique puisqu’il a été réalisé en message privé sur Twitter.

Il est également important de noter qu’une grande proximité économique existe entre Vox et SBF. En effet, ce dernier a régulièrement été un donateur important du média. Dès lors, l’interview pourrait être biaisée et faire partie d’une opération de communication visant à adoucir l’image de l’ancien CEO de FTX.

L'auteur de l'article de Vox est Kelsey Piper, une altruiste efficace (comme SBF) qui dirige “Future Perfect”, une filiale de Vox. Sam est un donateur de Future Perfect.

Et ce n'est pas le seul lien entre Kelsey Piper et SBF, ni même d'autres membres de FTX ou Alameda.

L’interview commence avec véhémence puisque SBF explique que la régulation afférente aux crypto monnaies n’est absolument pas en mesure de protéger les consommateurs. Dans un langage cru, SBF exprime sa frustration vis-à-vis des régulateurs.

sbf-ftx-fuck-regulators

Longtemps une figure forte de l’industrie pour ses positions éthiques, SBF affiche une posture en totale contradiction avec l’image qu’il s’est lui-même construite. Il explique ainsi que toutes les positions affichées par les personnalités de la blockchain et des crypto monnaies – dont lui-même – ne sont que des façades pour plaire au plus grand nombre.

En ce sens, il cite directement CZ en s’interrogeant sur sa nouvelle position de « héros ». De manière indirecte, il accuse le CEO de Binance d’avoir été au cœur de nombreuses affaires peu éthiques et se demande ouvertement si son rôle de sauveur est dû à son côté vertueux ou à son gigantesque compte en banque.

Il s’épanche ensuite sur les décisions ayant mené à la faillite de son entreprise. Il explique qu’elle est due à la combinaison de deux erreurs : une mauvaise comptabilité et un taux de marge douteux. En revanche, bien qu’il prenne la responsabilité de ces erreurs, il insiste sur le fait qu’elles étaient involontaires.

D’ailleurs, dans son explication, il ajoute que FTX n’a jamais ouvertement prêté les fonds des utilisateurs, mais que la relation financière avec Alameda Research était trop désordonnée pour être tenable sur le long terme. Il conclut en précisant que de nombreux autres exchanges sont dans des situations similaires actuellement.

Enfin, il affirme s’être trompé à de nombreuses reprises dans sa gestion de FTX, mais ce qu’il regrette le plus est d’avoir déclaré la faillite. Il assure que sans cette décision « les retraits auraient été rouverts en l’espace d’un mois et les utilisateurs entièrement remboursés ».

Pour autant, il espère pouvoir atteindre malgré tout son objectif de rembourser entièrement l’ensemble de ses anciens clients. Néanmoins, selon lui « il n’a que 2 semaines pour lever 8 milliards de dollars ».

Malheureusement, au vu du contexte et des enjeux, on peut avoir des doutes sur  sa capacité à atteindre cet objectif.

Mercredi 16h20 : Un comité du Congrès américain organise une audition sur la faillite de FTX

En décembre prochain, la commission des services financiers de la Chambre des représentants tiendra une audience sur FTX. L'annonce de cette audition a été faite conjointement par la Présidente démocrate Maxine Waters et le républicain Patrick McHenry.

Le comité souhaite s'entretenir notamment avec “les entreprises et les personnes concernées par la chute de FTX y compris Sam Bankman-Fried, Alameda Research, Binance, FTX, et d'autres entités liées”.

Patrick McHenry a déclaré que “la surveillance est l'une des fonctions les plus critiques du Congrès et qu'il est de notre devoir d'aller au fond des choses pour les clients de FTX et le peuple américain”. De fait, il espère pouvoir “tenir pour responsable les mauvais acteurs de l'écosystème afin que les acteurs responsables puissent exploiter la technologie pour construire un système financier plus inclusif”.

L'actuelle Présidente, Maxine Waters, a ajouté à son tour que “la chute de FTX a causé un énorme préjudice à plus d'un million d'utilisateurs, dont beaucoup étaient des gens ordinaires qui avaient investi leurs économies durement gagnées dans la bourse de crypto-monnaies FTX, pour tout voir disparaître en quelques secondes. Malheureusement, cet événement n'est qu'un exemple parmi tant d'autres de plateformes de crypto-monnaies qui se sont effondrées au cours de l'année écoulée”.

Les formulations employées par les deux dirigeants politiques laissent présager une audition qui ira certainement plus loin que le seul examen de la chute de FTX. Dès lors, une longue réflexion sur l'industrie des crypto monnaies devrait certainement découler de l'audience à venir.

Mercredi 16h00 : La structure esport TSM met fin à sa collaboration avec FTX

FTX avait noué de nombreux partenariats au fil des derniers mois. Dans le domaine de l'esport, l'exchange américain avait passé un accord avec la structure Team Solo Mid (TSM) pour devenir le sponsor majoritaire de la structure. D'ailleurs, TSM avait renommé son twitter TSM FTX.

Suite à la faillite de FTX, la structure vient d'annoncer suspendre immédiatement son partenariat avec FTX. De fait, le nom de l'entreprise créée par SBF n'apparaîtra plus ni sur les réseaux sociaux des joueurs et de la structure ni sur les maillots des joueurs.

TSM assure que les déboires connus par l'exchange n'affectent en rien les capacités financières de la structure. D'ailleurs, selon le communiqué de presse, la stratégie à court et moyen terme de TSM ne serait pas affectée non plus par la fin de cette collaboration.

Alors que le mercato de la scène professionnelle de League of Legends bat son plein, les fans de TSM doivent être soulagés de ce dénouement.

Mercredi 14h12 : Genesis Trading suspend les retraits de sa plateforme

La plateforme de prêts institutionnels Genesis Trading vient d'annoncer par le biais de sa filiale mère Digital Currency Group qu'elle suspendait à la fois les retraits de sa plateforme jusqu'à nouvel ordre et l'octroi de nouveaux prêts.

Cette annonce est particulièrement importante puisque Genesis gérait 2,8 milliards de dollars de prêts actifs à la fin du troisième trimestre de 2022.

Cette annonce intervient “en réponse à la dislocation extrême du marché et à la perte de confiance du secteur causée par l'implosion de FTX”.

Digital Currency Group tient à rassurer ses utilisateurs en expliquant que son activité commerciale n'est pas affectée par la décision. De plus, les activités de trading et de conservation de Genesis ne seraient pas pour l'instant touchées par les évènements.

Selon les informations de Frank Chaparro, journaliste chez TheBlock, le CEO de Genesis Capital travaille actuellement sur l'élaboration d'un plan pour rembourser intégralement les clients de l'entreprise.

Mercredi 05h40 : SBF continue son thread Twitter et envisage un retour

Malgré le gigantesque fiasco que SBF a provoqué avec ses différentes sociétés autour de FTX, l'ancien milliardaire mégalomane continue d'envisager un retour de la plateforme de trading.

Dans son thread au début énigmatique, SBF évoque le rythme de croisière impressionnant de FTX, avec près de 10 milliards de dollars de volume par jour il y a encore quelques semaines. D'après lui, en levant des fonds pour rembourser les clients, FTX pourrait renaître.

“Alameda avait plus d'actifs que de passifs “M2M” au prix du marché, (mais pas liquide !)”

“FTX US avait suffisamment de liquidités pour rembourser tous les clients.

Tout le monde n'est pas forcément d'accord avec cela

“Alors qu'est-ce que je peux essayer de faire ? Lever des fonds, rembourser les clients et redémarrer.

“Liquide : -8 milliards de dollars
Semi : +5,5 milliards de dollars
Illiquide : +$3.5b”

Probablement dans une crise de mythomanie, SBF semble croire à ses propres mensonges et continue d'affirmer que FTX possède plus d'actifs que de passif. Selon lui, le problème se trouve dans la liquidité des actifs. Mais selon la communauté, cela ne fait aucun sens. En effet, Bankman-Fried fait référence aux 3,5 milliards de dollars d'actifs lockés (en vesting), majoritairement représentés par des tokens entièrement ou presque entre les mains d'Alameda / FTX / SBF. Leur valeur réelle sur le marché étant donc plus que discutable après avoir vu la trajectoire qu'a suivi le FTT.

Mardi 15h30 : La liste des tokens ayant fait l'objet d'un délit d'initié par Alamada Research

Alors que l'on apprenait plus tôt dans la semaine qu'Alameda Research s'était procuré des crypto monnaies quelques semaines avant leur listing sur FTX, Argus dévoile la liste des tokens ayant fait l'objet d'un délit d'initié.

La liste complète des projets ayant été victime de cette manipulation est donc la suivante : IndiGG, LooksRare Token, Guild of Guardians, Render Token, Boba Token, Gala, Immutable X, Gods Unchained, BitDAO, Spell Token, Eden, RAMP, DEFI, Orbs, DODO Bird, Convergence, SAND, Linear Token et BaoToken.

En totale contradiction avec les propos de SBF sur l'absence de connivence entre Alameda Research et FTX, Owen Rapaport, cofondateur d'Argus, explique justement que l'analyse des données démontre le contraire.

Il ajoute que “par rapport aux affaires que nous avons vues jusqu'à présent et qui ont été déposées par le gouvernement fédéral, l'échelle à laquelle Alameda a organisé les cotations de FTX pendant plusieurs mois est beaucoup plus grande, ce qui montre qu'ils sont un acteur plus important dans l'écosystème et qu'ils avaient beaucoup plus de capital à déployer pour gagner de l'argent ici”.

Mardi 22h21 : Aid For Ukraine accuse la Russie d'utiliser la faillite de FTX pour entraver la collecte de fonds en crypto monnaies

Aid For Ukraine est un projet communautaire visant à lever des fonds en crypto monnaies pour aider l'Ukraine face à l'invasion de la Russie. Cette initiative a notamment été saluée par le ministère ukrainien de la Transformation numérique et a réussi à soulever 60 millions de dollars pour soutenir les forces armées de l'Ukraine et apporter de l'aide humanitaire sur le terrain.

Le projet accuse la Russie d'utiliser la faillite de FTX pour inciter la communauté à ne plus faire de dons. En effet, de nombreuses rumeurs sont apparues sur les réseaux sociaux selon lesquelles des centaines de millions de dollars américains donnés à l'Ukraine ont été transférés illégalement au Parti démocrate américain.

Aid For Ukraine dément formellement ces accusations en assurant que les fonds ne sont pas stockés sur FTX.

De plus, le vice-ministre de la Transformation numérique de l'Ukraine s'est exprimé sur Twitter pour contredire ces accusations.

Il explique que “la crise actuelle de FTX n'affecte pas le fonctionnement d'Aid For Ukraine. Sur les 60 millions de dollars reçus, 54 millions ont déjà été dépensés pour répondre aux besoins humanitaires et militaires de l'Ukraine. Le rapport est disponible sur le site officiel d'Aid For Ukraine”.

Lundi 20h50 : Des paris pour prédire les futurs tweets de SBF ?

Depuis le début de la journée, le compte twitter de SBF est devenu une énigme qui agace fortement la communauté. Alors que des millions de personnes ont vu leur investissement disparaitre avec la faillite de FTX, SBF ne semble pas prendre conscience de la gravité de la situation.

Dès lors, pour détendre l'atmosphère et éviter de s'énerver davantage, de nombreuses personnes se sont mises à essayer de deviner les prochains tweets de SBF.

À côté des nombreux trolls, la société de paris Polymarket s'est démarquée en proposant à sa communauté de parier sur les prochains tweets de SBF. La première personne à réussir à trouver la suite du thread se verra ainsi récompenser d'une somme de $100.

Bien que le thread ne soit pas encore terminé, cette initiative devrait permettre aux parieurs de trouver un peu de réconfort face à une prise de parole particulièrement mal venue.

Lundi 19h20 : Alameda Research investissait dans les crypto monnaies avant leur listing sur FTX

Ça ne fait plus aucun doute : FTX et Alameda Research entretenaient une relation passionnée. Les nouvelles révélations proviennent du très réputé Wall Street Journal.

Selon un rapport, entre janvier 2021 et mars 2022, Alameda Research a acheté des crypto monnaies juste avant leur listing sur l'exchange américain FTX. Une simple coïncidence semble être écartée puisque ces délits d'initié concernent 18 crypto monnaies différentes pour un montant total de 60 millions de dollars.

Ces données ont été récupérées grâce à la société d'analyse Argus. Néanmoins, pour l'heure, il n'est pas encore déterminé si Alameda Research a revendu les actifs pour réaliser un gain ou non.

Le cofondateur d'Argus, Omar Amjad, a déclaré que “ce que nous voyons, c'est qu'ils ont fondamentalement presque toujours, dans le mois qui précède, acheté une position qu'ils n'avaient pas auparavant. Il est clair qu'il y a quelque chose sur le marché qui leur dit qu'ils devraient acheter des choses qu'ils n'avaient pas achetées auparavant”.

Lundi 10h30 : Visa met un terme à son partenariat avec FTX

La célèbre entreprise de paiements Visa vient d'annoncer mettre un terme à sa collaboration avec FTX. Cette décision est évidemment consécutive à la faillite de l'exchange américain.

Selon un porte-parole de la société “la situation avec FTX est malheureuse et Visa suit attentivement l'évolution des évènements”.

Il rajoute que “Visa a mis un terme à ses différents accords avec FTX et que le programme de carte de débit américain en partenariat avec FTX est en cours de liquidation par leur émetteur”.

Lundi 10h00 : Binance supprime le trading de FTT sur certaines paires

À partir du 15 novembre prochain, “Binance supprimera et cessera le trading sur les paires suivantes : FTT/BNB, FTT/BTC, FTT/ETH et FTT/USDT”.

Néanmoins, les utilisateurs auront toujours la possibilité d'échanger le FTT à partir de la paire de trading FTT/BUSD.

Lundi 07h39 : CZ lance un fonds pour redresser l'industrie crypto

Dans un tweet sur son compte personnel, CZ annonce que pour réduire les effets négatifs de l'affaire FTX, Binance est en train de former un fonds de redressement de l'industrie. L'objectif est d'aider les projets qui sont solides, mais traversent une crise de liquidité.

Le CEO de Binance ajoute qu'il accueille également d'autres acteurs du secteur disposant de liquidités et désireux de co-investir dans le projet afin de soutenir l'industrie. Il en profite pour rappeler que “les menteurs ou les fraudeurs ne sont jamais des projets solides”, en réponse à un tweet faisant référence à FTX.

Lundi 05h05 : Binance a stoppé sa vente de FTT et ne s'est pas couvert avec des shorts

CZ, a répondu à un tweet faisant référence à la situation entre CZ et FTX pour la comparer au film The Big Short. Le CEO de Binance explique alors que la plateforme n'a pas profité de la situation et ne s'est même pas couvert à l'aide de shorts (ventes à découvert).

“Transparence totale : Binance n'a jamais vendu de FTT à découvert. Nous avons encore un bag, car nous avons arrêté de vendre nos FTT après que SBF m'ait appelé. Un appel très coûteux.”

Lundi 04h05 : SBF sort du silence avec des tweets étranges

Sans avoir donné de nouvelles depuis l'officialisation du dépôt de bilan de ses sociétés, le compte Twitter officiel de SBF a repris vie dans la nuit de ce lundi.

C'est tout d'abord avec un tweet qui ressemblait au début d'un thread que l'ancien CEO de FTX a communiqué : “1) What”. Laissant les internautes dans le flou le plus total.

Le tweet suivant n'est pas plus clair “2) H” et il est pratiquement impossible de voir où l'homme le plus détesté de l'écosystème actuellement veut en venir.

Hack de son compte ? Craquage psychologique ? Jeu de devinette ?

Dimanche 22h10 : Crypto.com aurait déposé $1 milliard sur FTX pour se «hedger»

Les analyses on-chain ont révélé de nombreux transferts de fonds de la plateforme Crypto.com vers l'exchange FTX pour un total de 1 milliard de dollars en USDC. De nombreux internautes se sont alors questionnés sur la raison de ces transferts ainsi que l'état actuel des choses alors que ces fonds pourraient être bloqués sur la plateforme de produits dérivés.

Après le fiasco des $400 millions en ETH supposément envoyés par erreur, le CEO de Crypto.com, Kris, doit donner des explications à nouveau.

Kris répond aux suppositions selon lesquelles Crypto.com bénéficiait des rendements à 5% de FTX avec les fonds des utilisateurs :

“Ceci est faux. Nous n'avons qu'une exposition minimale à FTX (moins de 10 millions de dollars US) et ne l'avons utilisé que comme plateforme de négociation pour *hedger* (couvrir les transactions) des clients. Nous n'avons jamais déployé de capital pour le rendement avec FTX ou une tierce partie.”

Kris explique que certains jetons liés à FTX comme SRM, RAY… n'avaient une liquidité décente que sur le carnet d'ordres de FTX.

Dimanche 18h00 : Alameda Research aurait imposé à des sociétés d'investir dans FTX

Une preuve de plus, s'il en fallait une, que la barrière séparant Alameda Research et FTX avait pratiquement disparu depuis plusieurs mois.

Selon plusieurs sources, au travers de son activité de fonds d'investissement, Alameda Research aurait imposé à plusieurs sociétés de détenir une partie voire la totalité de leurs trésoreries sur l'exchange américain FTX.

Au-delà d'un entre-soi poussé à l'extrême, une telle obligation pourrait provoquer dans les semaines ou les mois qui arrivent une hécatombe dans l'écosystème des projets ayant eu Alameda Research comme investisseur principal.

À première vue, cette obligation était justifiée par la volonté de garder le contrôle de la trésorerie de ces projets. Désormais, de nombreux projets pourraient être dans l'incapacité d'accéder à leur trésorerie et être dans l'obligation de déposer le bilan à leur tour.

Dimanche 16h30 : Vitalik partage sa vision de la situation actuelle

Membre influent de la communauté des crypto monnaies, la vision de Vitalik est particulièrement attendue par l'ensemble des observateurs. Ce dernier explique que la situation actuelle est certainement plus grave que la faillite de Mt Gox en 2014.

En ce sens, il explique qu'à l'époque de Mt Gox la blockchain était un sujet de niche. Or, aujourd'hui, FTX a rendu populaires les crypto monnaies, notamment au travers de nombreux contrats de sponsoring et de naming.

De la même manière, il estime que l'effondrement de l'écosystème Terra Luna aura certainement un impact moindre sur le long terme que celui de l'empire de SBF.

Il s'est également exprimé sur la légitimité des exchanges centralisés dans le monde des crypto monnaies. Selon lui, leur existence est nécessaire tant que les DEX ne seront pas en mesure de proposer une passerelle cohérente et légale entre la monnaie FIAT et la crypto monnaie.

En tout état de cause, Vitalik s'inquiète des conséquences durables de ce crash pour l'ensemble de l'écosystème. CZ lui emboite le pas en ajoutant que “l'incident a fait reculer le secteur de quelques années”.

Dimanche 13h10 : La CEO d'Alameda Research chercherait à rejoindre Dubaï

La situation est confuse concernant les anciens employés de FTX et d'Alameda Research. Selon certaines sources, certains des dirigeants des deux entreprises chercheraient actuellement à rejoindre Dubaï.

C'est le cas notamment de la CEO d'Alameda Research, Caroline Ellison, qui serait actuellement à Hong Kong. De fait, son départ vers Dubaï serait très probable. Cette destination, si elle venait à être confirmée, aurait un intérêt particulier puisque les Émirats arabes unis n'ont pas signé de traité d'extradition avec les États-Unis.

À l'inverse, Sam Bankman-Fried aurait été aperçu en compagnie des autorités bahaméennes. En effet, selon Bloomberg, la police aurait interrogé l'ancien CEO de FTX dès ce samedi.

Néanmoins, pour l'heure, SBF n'aurait pas encore fait l'objet d'une arrestation officielle. En revanche, il est probable que SBF ait été interdit de quitter le territoire américain, ainsi que placé sous surveillance par les autorités compétentes.

Dimanche 12h50 : Serum devrait procéder à un fork suite au hack de FTX

Le hack de FTX a des répercussions sur le protocole Serum : le centre de liquidité de l'écosystème Solana. En effet, le protocole a potentiellement été compromis par le hack.

Concrètement, la version originale de Serum ne peut être mise à jour qu'au moyen d'une clé privée contrôlée par une personne de FTX. Or, le hack a certainement compromis l'intégrité de cette clé privée.

En réaction, de nombreux services utilisant Serum comme l'agrégateur Jupiter Exchange ont d'ores et déjà pris la décision d'arrêter d'utiliser le protocole.

Néanmoins, l'importance de Serum est trop importante pour qu'une telle décision soit durable. Ainsi, les développeurs de Serum travaillent actuellement sur un fork du protocole afin de créer une nouvelle version de Serum. Dès lors, grâce à cette décision, FTX sera entièrement écarté du projet et la sécurité restaurée.

Dimanche 09h40 : Crypto.com a envoyé 400 millions de dollars par erreur à Gate.io

En plein cœur du drame connu par FTX, Crypto.com s'illustre de la pire des manières. Alors que la transparence accrue des exchanges centralisés se traduit par la publication de Proof of Reserve, Crypto.com a fait une grave erreur de comptabilité.

D'ailleurs, en août dernier, Crypto.com apprenait que l'erreur pouvait coûter parfois cher en transférant malencontreusement 10 millions de dollars à deux utilisatrices.

En effet, l'exchange a tout simplement transféré 400 millions de dollars en ETH à une mauvaise adresse. Néanmoins, cette adresse appartenait à Gate.io et l'exchange a procédé à un remboursement de l'ensemble des fonds.

Le CEO de Crypto.com a rapidement réagi en indiquant que le transfert datait du 21 octobre dernier et qu'il avait été effectué à une adresse whitelisté de Gate.io. En réalité, l'exchange souhaitait envoyer l'ensemble des fonds à un cold wallet, mais une erreur de manipulation aura retardé le mécanisme.

Gate.io est également intervenu pour faire la lumière sur cette histoire et rassurer ses utilisateurs. L'exchange explique que la snapshot de son Proof of Reserve avait eu lieu le 19 octobre dernier, mais que sa validation a eu lieu que le 28 octobre. Néanmoins, Gate.io assure que le dépôt de Crypto.com n'est pas inclus dans leur Proof of Reserve.

CZ s'est mêlé à l'histoire en partageant son avis sur la situation. Il explique que “si un exchange doit déplacer de grandes quantités de crypto avant ou après la démonstration des adresses de portefeuilles, c'est un signe évident de problèmes. Restez à l'écart.”

Dimanche 07h27 : FTX aurait sauvé BlockFi simplement pour récupérer les fonds de ses clients

D'après un employé de la plateforme en faillite BlockFi, FTX s'intéressaient tout simplement aux actifs des utilisateurs lors des “sauvetages” des plateformes en liquidation.

“La seule raison pour laquelle FTX nous a renfloué était d'obtenir les fonds de nos utilisateurs sur leur plateforme pour les utiliser dans leur sombre stratégie. Ils ont exercé une pression énorme pour que les fonds de BlockFi soient transférés à la garde de FTX. Les employés ont été informés par les dirigeants de ne pas poser de questions sur le transfert”.

Employé anonyme de BlockFi

Dimanche 03h13 : FTX déplace ses jetons FTT (80% de l'offre en circulation)

Une transaction a attiré l'œil des internautes dans la nuit de samedi à dimanche : 196 millions de jetons FTT ont quitté un wallet appartenant à FTX pour se diriger vers une adresse inconnue. L'offre de FTT en circulation étant proche des 250 millions de tokens, la somme déplacée correspond à près de 80% de la supply. La valeur de ces jetons se rapproche des 400 millions de dollars, bien que la demande pour une si grande quantité de tokens ne soit probablement pas au rendez-vous.

L'adresse destinataire a également reçu près de 2,000 ETH (environ $2,500,000) de FTX.

Retrouvez l'adresse ayant reçu les fonds : https://etherscan.io/address/0x2a4f8d77bade18256b1bdb3cf8782645037f60d3

Dimanche 00h45 : La SEC enquêtes sur les retraits FTX aux Bahamas

Dans un communiqué officiel, la Securities Commission des Bahamas a annoncé ouvrir une enquête sur les retraits de fonds débloqués par la plateforme FTX pour ses clients aux Bahamas.

Quelques jours plus tôt, FTX déclarait : “Conformément à la réglementation du QG des Bahamas et aux régulateurs, nous avons commencé à faciliter les retraits de fonds bahaméens. En tant que tel, vous avez peut-être vu certains retraits traités par FTX récemment, car nous nous sommes conformés aux régulateurs.”

Mais d'après la SEC, la commission n'a pas ordonné, autorisé ni même suggéré à FTX de donner la priorité aux retraits des clients bahaméens. Par conséquent, ces transactions peuvent être qualifiées de préférences annulables et de ce fait, entraîner la récupération des fonds des clients bahaméens.

Pourquoi FTX a-t-il offert la priorité aux clients des Bahamas ? Que risquent les utilisateurs ayant triché à l'aide de Bahaméens ou d'employés FTX grâce à cette priorité ? Cette affaire semble nous réserver de nombreuses surprises.

Samedi 23h25 : FTX a dépensé 74 millions de dollars dans l'immobilier aux Bahamas

En 2022, FTX a acheté des propriétés résidentielles autour de son siège social aux Bahamas pour la modique somme de 74 millions de dollars.

En effet, selon des documents gouvernementaux obtenus par TheBlock puis confirmés par d'anciens employés de FTX, l'exchange de crypto monnaies a passé une bonne partie de son année 2022 à développer son parc immobilier.

Cette décision est surement liée à la volonté de l'entreprise de faire vivre l'ensemble de ses employés dans un environnement communautaire dans la station balnéaire Albany Bahamas.

Samedi 22h05 : Les comptes bancaires des utilisateurs FTX pourraient être à risque

Le hack de l'exchange FTX n'a pas impacté que les fonds présents sur la plateforme, mais aussi les données des utilisateurs (KYC, identifiants, comptes bancaires…). Et c'est précisément pourquoi plusieurs utilisateurs se sont inquiétés en recevant des notifications indiquant que FTX tentait d'accéder à leur compte bancaire.

Il semblerait que seules les informations ont été consultées, mais cette activité était inhabituelle, car les exchanges n'accèdent à ces informations que lors de dépôts ou retraits en Fiat.

L'intermédiaire de banque, Plaid a suspendu l'accès de FTX à toutes les données des consommateurs via Plaid afin que FTX ne puisse plus accéder à aucune donnée financière via Plaid, quel que soit le statut des connexions de compte via Plaid.

Nous vous conseillons fortement de renforcer la sécurité de tous vos comptes / wallets / applications liés de près ou de loin à FTX ainsi que de supprimer l’application et FTX et ne jamais vous rendre sur le site.

Samedi 21h04 : Le CEO de FTX confirme le hack de la plateforme

Le nouveau CEO de FTX John Ray, nommé après la déclaration de faillite de l'entreprise, a pris la parole concernant l'activité étrange ayant lieu sur la plateforme depuis le début de la journée.

Il a confirmé qu'un hack était survenu, mais que la plateforme se coordonnait activement avec les autorités compétentes pour récupérer les fonds perdus.

En réponse, FTX “est en train de supprimer la fonction de trading et de retraits”. De plus, il confirme que les équipes de l'entreprise se chargent actuellement de “déplacer autant d'actifs que possible vers un nouveau cold wallet“.

Samedi 20h30 : Elon Musk et Vitalik s'expriment sur SBF

Elon Musk n'appréciait pas SBF et ne s'en est pas caché à son banquier. C'est en tout cas ce qui ressort de ses échanges avec Michael Grimes datant du 25 avril dernier.

Alors que SBF cherchait à rencontrer Elon Musk pour lui procurer notamment une aide financière dans son rachat de Twitter, Elon Musk n'aurait pas souhaité aller plus loin dans ses relations avec l'ancien CEO de FTX.

Concrètement, Elon Musk aurait eu un mauvais pressentiment par rapport à SBF en se montrant notamment perplexe sur sa capacité à apporter 3 milliards de dollars en liquide.

En réponse aux screens partagés par le compte twitter TechEmails, Elon Musk a confirmé la véracité de cette discussion. Il a également rajouté que “SBF avait déclenché son alarme à imposteur” et que c'était la raison pour laquelle il s'était montré sceptique face aux capacités financières de SBF.

Le constat semble relativement similaire chez Vitalik Buterin, le créateur de la blockchain Ethereum. Interrogé sur l'effondrement de FTX lors de la conférence LaBitConf à Buenos Aires, ce dernier a notamment expliqué que la chute de FTX était inévitable en raison de son caractère centralisé.

Il a rajouté que la réussite de FTX était liée à une très bonne gestion marketing et plus particulièrement à “la posture personnaliste semblable à celui des dictateurs des années 1930 prise par SBF”.

CZ prend la parole après le fiasco FTX

Présent à l’Indonesia Fintech Summit 2022, le CEO de Binance et l’un des premiers lanceurs d’alerte au sujet de la gestion des fonds de FTX, a pris la parole sur le sujet.

Réflexions et décisions en interne, vision sur la régulation et la décentralisation, retrouvez l’interview complète ci-dessous :