Qu’est ce qu’Ethereum 2.0

Qu’est-ce qu’Ethereum 2.0 – l’enjeu de la scalabilité

Depuis son lancement en 2015, de nombreux écosystèmes innovants ont émergé sur le réseau Ethereum (ETH). Ainsi, nous avons tour à tour vu les phénomènes ICO, DeFi et NFT enflammer l’écosystème crypto.

Malheureusement, celui-ci fait face à un problème de taille : les frais de transactions. En effet, les performances actuelles d’Ethereum sont de l’ordre d’une 20e de transactions par seconde. Ces performances couplées à la haute congestion du réseau ont entrainé les frais de transactions à la hausse.

Évolution des frais en USD sur Ethereum depuis le 1er janvier 2020 – Source : Etherscan.

De nombreuses solutions tentent de résoudre le problème de scalabilité rencontré par Ethereum. La plus ambitieuse et prometteuse réside dans la mise à jour Ethereum 2.0, pensée entre autres par Vitalik Buterin, le co-fondateur d’Ethereum.

Ethereum 2.0 : le passage au Proof of Stake (Preuve d’enjeu)

Une des composantes angulaires de cette mise à jour est le changement dans le mode de production des blocs. Ainsi, Ethereum va passer d’un mode de consensus en Proof of Work (POW) ou Preuve de Travail, basé sur des mineurs, à un consensus en Proof of Stake (POS) ou Preuve d’Enjeu, basé sur des nœuds validateurs.

Cette transition prévue pour juin 2022, est intitulée The Merge. Celle-ci vise à interconnecter la couche applicative d’Ethereum 1.0 à la couche consensus d’Ethereum 2.0. Cette couche consensus en Proof of Stake, connue sous le nom de Beacon Chain a été lancée en décembre 2020.

The Merge est actuellement en phase de test sur le testnet Kintsugi. Contrairement aux devnets précédents, Kintsugi est ouvert à l’ensemble de la communauté.

Une fois déployées, les transactions ayant lieu sur Ethereum tel qu’on le connait seront envoyées et validées par les validateurs en staking opérant sur la Beacon Chain. Par conséquent, cela marquera la fin du minage des ETH.

Malheureusement, cette transition n’apportera pas de grandes améliorations quant aux performances d’Ethereum. Par conséquent, elle n’aura que peu d’impact sur les frais de transactions rencontrés sur Ethereum.

Elle reste primordiale, car elle permet plusieurs choses :

  • Améliorer les performances des solutions de secondes couches, réelles solutions aux problèmes de frais actuels.
  • Préparer l’arrivée de la réelle solution aux frais de transactions : Sharding.

Sharding : la solution aux problèmes d’Ethereum

Sharding est le second gros morceau de la mise à jour Ethereum 2.0. Cette amélioration séparera le réseau en 64 sous-chaines, appelées shards. Chacun de ces shards sera en charge de 1/64e de la charge du réseau.

La beacon chain, colonne vertébrale d’Ethereum 2.0, fera office d’organe de synchronisation pour l’ensemble de ces shards. Cela permettra d’assurer que les données et les états de la chaine sont à jour entre les shards.

En théorie, cette mise à jour devrait permettre d’augmenter le nombre de transactions par seconde des solutions de seconde couche, à plusieurs dizaines de milliers.

Celle-ci n’est cependant pas prévu avant l’année 2023, si les évolutions précédentes ne prennent pas de retard supplémentaire.

Comme nous venons de le voir, la mise à jour Ethereum 2.0 promet un avenir radieux pour le réseau aux smart contracts. Cependant, les retards à répétitions pourraient permettre à des réseaux concurrents tels que Solana de prendre une longueur d’avance sur Ethereum.