Sommaire
- Ce Coin Hebdo est sponsorisé par BitPanda
- BlackRock veut tokeniser les ETF : la boucle entre finance et crypto bientôt bouclée ?
- Tether dévoile USAT : un stablecoin régulé aux États-Unis pour ‘renforcer le dollar’
- GENIUS Act : Le Congrès américain veut déjà retoucher sa loi sur les stablecoins
- La communauté BTC se divise : Adam Back s’attaque au « JPEG spam » sur Bitcoin
- ETH : Kiln se retire temporairement des validateurs Ethereum après le hack de SwissBorg
- Gemini fait son entrée sur les marchés publics
- Polymarket s’allie à Chainlink pour fiabiliser ses marchés de prédiction
- L’actu en bref
Ce Coin Hebdo est sponsorisé par BitPanda
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BlackRock veut tokeniser les ETF : la boucle entre finance et crypto bientôt bouclée ?
BlackRock, premier gestionnaire d’actifs au monde, envisage de tokeniser ses ETF après le succès de son fonds BUIDL, devenu le plus grand produit tokenisé avec 2,2 milliards de dollars sous gestion.
Cette évolution permettrait un trading 24/7, un règlement quasi instantané et un accès élargi aux marchés, transformant profondément l’investissement mondial.
L’objectif : connecter directement la finance traditionnelle et la blockchain publique, comme cela a déjà été amorcé avec les bons du Trésor tokenisés.
Cependant, le principal frein reste la régulation. Les autorités américaines et européennes doivent encore autoriser l’émission d’ETF sous forme de tokens, condition indispensable à leur déploiement. Même si le projet n’aboutit pas immédiatement, l’intérêt affiché de BlackRock envoie un signal fort : la finance institutionnelle veut désormais bâtir ses produits phares sur la blockchain, ce qui pourrait accélérer l’adoption massive de la finance décentralisée (DeFi).
Tether dévoile USAT : un stablecoin régulé aux États-Unis pour ‘renforcer le dollar’
Tether annonce le lancement de USA₮, un stablecoin régulé aux États-Unis conçu pour répondre au GENIUS Act avec une gouvernance stricte et une transparence renforcée.
Supervisé par Anchorage Digital et Cantor Fitzgerald, ce projet marque un virage stratégique : Tether veut désormais s’implanter sur le marché américain, son plus stratégique, et se conformer pleinement aux exigences réglementaires. À la tête de USA₮, Tether nomme Bo Hines, ex-membre du White House Crypto Council, pour incarner le lien entre innovation crypto et pouvoir réglementaire.
Contrairement à l’USDT souvent critiqué pour son opacité, USA₮ promet des réserves transparentes, une émission encadrée et une conformité totale aux standards du Congrès. Devenu le 18ᵉ détenteur mondial de bons du Trésor américain, Tether transforme ce lancement en pari géopolitique : faire du dollar non seulement la monnaie dominante, mais aussi la plus résiliente et accessible du monde numérique.
GENIUS Act : Le Congrès américain veut déjà retoucher sa loi sur les stablecoins
Le Congrès américain prépare déjà des amendements au GENIUS Act, la loi récemment adoptée pour encadrer les stablecoins.
Ces modifications visent à combler des failles de supervision :
- Responsabilité accrue des dirigeants : PDG et directeurs financiers des émetteurs devront fournir des données financières fiables, vérifiées chaque année par un cabinet d’audit.
- Exclusion des acteurs non financiers : interdiction explicite pour les entreprises extérieures au secteur bancaire et financier de se lancer dans l’émission de stablecoins.
- Garantie pour les particuliers : droit affirmé pour chaque citoyen américain de conserver ses actifs dans un wallet matériel ou logiciel, et d’effectuer des transactions peer-to-peer.
Au Sénat, Cynthia Lummis a repris le dossier avec l’objectif de fusionner les travaux des deux chambres et d’adopter d’ici fin d’année un cadre global pour les stablecoins et les marchés numériques. Le calendrier est serré, mais le soutien bipartisan nourrit l’espoir d’un compromis. Si ces ajustements sont validés, ils entraîneront un renforcement de la gouvernance et des audits, l’exclusion des géants de la tech, et une protection juridique claire des wallets utilisateurs, redéfinissant en profondeur l’écosystème des stablecoins aux États-Unis.
La communauté BTC se divise : Adam Back s’attaque au « JPEG spam » sur Bitcoin
Adam Back, figure historique de Bitcoin, relance la polémique en dénonçant le « JPEG spam » issu des Ordinals notamment.
Selon lui, ces inscriptions d’images détournent la mission monétaire de Bitcoin, n’apportent que 0,1 % de revenus aux mineurs et menacent l’adoption mondiale en tant qu’argent numérique.
Face à lui, la communauté se déchire entre partisans de la liberté d’usage absolue et « puristes » qui craignent un affaiblissement de la valeur monétaire de BTC, au point d’envisager des mesures proches de la censure. En effet, selon les puristes, Bitcoin doit rester un système de paiement électronique et la « shitcoinerie » n’apporte rien d’intéressant sur Bitcoin à part salir son image.
Parallèlement, la montée de Bitcoin Knots, qui représente déjà 19 % des nœuds actifs, illustre la recherche de diversité technique mais suscite la peur d’une fragmentation du réseau. Entre l’essor de ce client alternatif et les tensions sur les usages de la blockchain, Bitcoin se retrouve à un tournant décisif : rester un espace universel ouvert à l’expérimentation ou préserver strictement sa vocation de monnaie décentralisée.
ETH : Kiln se retire temporairement des validateurs Ethereum après le hack de SwissBorg
Kiln a décidé de retirer temporairement tous ses validateurs Ethereum après le hack de SwissBorg ayant causé une perte de 41,5 millions de dollars, afin de réduire les risques d’exposition et protéger ses clients.
Cette sortie « ordonnée », menée avec l’appui d’experts en cybersécurité, s’effectue selon les règles du protocole Ethereum, avec un délai de 10 à 42 jours avant le retrait effectif des fonds. Le PDG Laszlo Szabo assure qu’aucun fonds supplémentaire n’a été compromis et rappelle que le modèle non-custodial de Kiln garantit aux clients la maîtrise de leurs actifs.
Ce retrait illustre une tendance croissante où la sécurité prime sur la performance dans le staking institutionnel. Pendant la file d’attente, les validateurs continuent à générer des récompenses, mais cessent une fois sortis. Kiln souligne que ces délais sont imposés par le réseau et ne peuvent être accélérés.
Gemini fait son entrée sur les marchés publics
Gemini est entré en Bourse avec une IPO à 28 USD par action, bien au-dessus de la fourchette initialement prévue de 24-26 USD. À l’ouverture, le cours est même monté jusqu’à 41~ 45 USD dans un moment de forte volatilité.
Finalement, il a clôturé la journée à 32 USD, ce qui reste un gain notable par rapport à l’IPO, la capitalisation boursière de Gemini est estimée autour de 3,8 milliards de dollars.
Son action est cotée au Nasdaq sous le symbole GEMI. Par ailleurs, le Nasdaq lui-même a investi 50 millions de dollars en placement privé dans le cadre de cette IPO, ce qui renforce le caractère stratégique de la cotation pour tous les acteurs impliqués.
Polymarket s’allie à Chainlink pour fiabiliser ses marchés de prédiction
Polymarket s’allie à Chainlink pour fiabiliser et accélérer la résolution de ses marchés de prédiction onchain, longtemps critiqués pour leurs lenteurs et risques de manipulation.
Grâce à Chainlink Data Streams et Automation, les marchés bénéficient désormais de données vérifiables, horodatées et à faible latence, permettant des règlements automatiques, rapides et infalsifiables. Déployée sur Polygon, cette intégration cible d’abord les marchés de prix crypto, avec l’objectif d’étendre ensuite cette approche à des sujets plus subjectifs afin de limiter les contestations liées au vote social.
Pour Polymarket, cette alliance vise à renforcer sa légitimité et à sortir de son image de plateforme controversée, alors qu’elle prépare son entrée sur le marché américain via l’acquisition de QCEX. Pour Chainlink, déjà incontournable dans la DeFi, il s’agit de transformer ses oracles en de véritables signaux fiables en temps réel. Si cette intégration réussit, elle pourrait ouvrir la voie à des marchés de prédiction transparents, rapides et crédibles, utilisés non plus seulement pour le pari spéculatif, mais comme indicateurs financiers de référence.
