- Justin Sun prépare l’introduction en Bourse de Tron via une fusion inversée avec SRM Entertainment, soutenue par Dominari Securities, une banque liée à la famille Trump.
- Tron devient un outil stratégique aligné avec Donald Trump : stablecoins émis sur sa blockchain, 75 M$ investis dans la holding crypto des Trump, et dîner aux côtés du président.
- L’opération a des ramifications politiques majeures, croisant crypto, finance et influence républicaine, avec en ligne de mire le bull run… et les élections de 2028.
La SEC a mis son enquête en pause. Le milliardaire crypto Justin Sun revient aussitôt à l’attaque : Tron va entrer en Bourse aux États-Unis, dans une opération spectaculaire mêlant tokens, Donald Trump Jr, stablecoins… et peut-être même un retour en grâce du crypto dollar made in Trump. Selon le FT, Eric Trump pourrait avoir un rôle important dans la société.
Tron va s’introduire en Bourse via une fusion inversée
Quatre mois après avoir obtenu une suspension de la procédure de la SEC pour manipulation de marché et vente illégale de titres, Justin Sun revient sur le devant de la scène. Son groupe crypto Tron s’apprête à entrer en Bourse via une reverse merger avec la société SRM Entertainment, cotée au Nasdaq. Derrière l’opération, une banque d’affaires discrète mais très politique : Dominari Securities, proche des fils Trump.
Un nouveau véhicule baptisé Tron Inc verra le jour. À son actif : jusqu’à 210 millions de dollars en tokens TRX. Objectif : reproduire la stratégie de Michael Saylor avec MicroStrategy, en transformant l’entreprise en caisse de résonance du prix de l’actif sous-jacent.
La crypto de Sun adoubée par Trump ?
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les signaux pro crypto s’enchaînent. Et Justin Sun en profite. En mai, il est photographié aux côtés du président, lors d’un banquet réservé aux plus gros détenteurs du memecoin $TRUMP. Plus qu’un simple dîner : un message clair à l’industrie.
Sun a aussi injecté 75 millions de dollars dans World Liberty Financial, la société crypto familiale des Trump. Celle-ci a déjà reversé 57 millions à l’ex-président… et vient tout juste d’émettre ses premiers stablecoins sur la blockchain Tron. Une manière pour Sun de faire coup double : monétiser son infrastructure tout en s’alignant avec l’administration en place.
Un flair politique, un goût pour le spectacle
Justin Sun ne fait jamais les choses à moitié. En 2019, il débourse 4,6 millions de dollars pour déjeuner avec Warren Buffett. En 2023, il dépense 6,2 millions pour… une banane scotchée à un mur, qu’il mange devant la presse. Aujourd’hui, il revient en force, avec une IPO sous haute tension et une alliance explosive avec la sphère Trump.
Officiellement, l’homme n’a plus de liens directs avec la Chine. Il est désormais citoyen de Saint-Kitts-et-Nevis et ancien ambassadeur de Grenade auprès de l’OMC. Une posture qui lui permet de jouer sur plusieurs tableaux, entre paradis fiscaux, diplomatie et finance décentralisée.
Une opération aux ramifications politiques profondes
Le deal ne se limite pas à Tron. Dominari Securities, installée dans la Trump Tower, à deux étages du QG de la Trump Organization, est aussi derrière la montée en puissance d’American Bitcoin, ex-American Data Centers, un mineur de BTC récemment fusionné avec Hut 8. Cette même holding a vu son cours bondir de +580 % après l’annonce de l’arrivée des fils Trump à son board.
Une chose est sûre : Tron prépare son retour dans le game américain, avec tous les ingrédients d’un feuilleton politico-financier. Blockchain, tokens, minage, stablecoins et pouvoir exécutif s’imbriquent dans une stratégie pensée pour le bull run… et pour 2028.
