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Dernière modification effectuée le 10.10.2023 17:29
Coin Hebdo, retour sur l’actualité crypto, NFT, Metaverse & web3 de cette semaine. Au programme : Ethereum passe en PoS après The Merge, un mandat d’arrêt émis contre Do Kwon, Amazon pourrait développer le prochain euro-numérique…
Ethereum a finalement changé son modèle de consensus vers le Proof of Stake (PoS), après sept ans de planification par les développeurs principaux de la blockchain.
La fusion du protocole s'est déclenchée à 6h43 UTC le jeudi 15 septembre, lorsque la blockchain a atteint une difficulté terminale totale de 58 750 000 000T. L'Ether s'est échangé autour de 1 588,12 dollars après la mise à jour.
Après 13 minutes de tension, les développeurs et les chercheurs d'Ethereum ont confirmé que de nouveaux blocs sur Ethereum proof-of-stake, étaient produits et finalisés. Peut-être l'événement le plus attendu dans le monde des crypto monnaies, The Merge a été l'un des exploits d'ingénierie les plus difficiles entrepris par l'industrie, selon la société d'analyse BitOoda.
“Il s'agit de changer le moteur de consensus sous-jacent de la blockchain alors qu'Ethereum continue de fonctionner et de soutenir l'économie de plus de $100 milliards de dollars de DeFi, de NFT et d'apps sans le moindre accroc“, a déclaré Vivek Raman, responsable de PoS chez BitOoda.
Sa mise à niveau vise également à faire taire les critiques concernant la consommation d'énergie de l’écosystème, qui a été en partie accusée de contribuer au changement climatique. La Fondation Ethereum estime que le passage au PoS réduit la consommation d'énergie de la blockchain de 99,95 %.
“Tant de gens pensent que tous les projets de blockchain sont terribles pour notre climat par conception“, a déclaré Lia Holland, directrice des campagnes et des communications du groupe de défense à but non lucratif Fight for the Future dans un communiqué. “The Merge sur Ethereum montre une action réelle de l'une des plus grande blockchain pour réduire sa consommation d'énergie à 1/1000e de sa consommation antérieure.“
L'activation de PoS fera également chuter les nouvelles émissions en ETH d'environ 90%, et certains partisans affirment que l'impact est égal à trois halving du bitcoin. Cela signifie que le nombre d'éthers minés passera de 13 000 à environ 1 700 par jour.
En savoir plus : Comment The Merge devrait faire évoluer la tokenomics de l’ETH
Un tribunal sud-coréen a émis un mandat d'arrêt à l'encontre du fondateur de Terraform Labs, Do Kwon, quelque quatre mois après l'implosion de l'écosystème Terra.
Le journal local Chosun a rapporté mercredi qu'une équipe du bureau du procureur du district sud de Séoul a également émis des mandats d'arrêt à l'encontre d'autres employés, dont Nicholas Platias, ancien responsable de la recherche chez Terra, et Han Mo, membre du personnel. Tous trois résideraient actuellement à Singapour.
Caetano Manfrini, avocat de la société brésilienne GEMMA Ecosystem, a indiqué sur Twitter que des mandats d'arrêt avaient été lancés contre cinq affiliés au total, dont Kwon. Leurs informations seront transmises à la liste rouge d'Interpol, ce qui permet leur arrestation dans plusieurs juridictions et pourrait entraîner leur extradition, a-t-il ajouté. Les mandats sont valables un an.
Les charges retenues contre eux seraient liées à des violations des lois sur les marchés financiers. On apprenais également que les procureurs sud-coréens envisageaient de classer le jeton luna de Terra comme une valeur boursière, ce qui exposerait Kwon et d'autres développeurs de Terraform Labs à des violations de la loi sur les marchés de capitaux du pays, anciennement appelée Securities and Exchange Act, qui régit les produits d'investissement.
Après l’effondrement, près de $45 milliards de dollars ont été effacés de la valeur marchande de l'UST et de sa crypto monnaie sœur Luna en sept jours seulement, déclenchant une crise de liquidité qui a contribué à la faillite d'un certain nombre de prêteurs crypto et de sociétés de fonds spéculatifs, notamment Celsius, Voyager et Three Arrows Capital.
Dans sa première interview depuis le crash, Do Kwon avait déclaré avoir négligé les risques de l'UST. “Avec le recul, je pense que nous aurions dû être plus sceptiques“, a-t-il déclaré à Zack Guzman.
D'après de nombreuses sources, Do Kwon serait introuvable à Singapour et considéré comme étant en fuite. Le principal intéressé s'est exprimé sur Twitter, affirmant qu'il n'était aucunement en fuite et que lui et son équipe étaient ouvert à toute discussion avec des instances.
En savoir plus : Un mandat d’arrêt émis à l’encontre de Do Kwon
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé la sélection de cinq nouveaux partenaires pour soutenir le développement d'un prototype d'euro numérique.
Chacune des entreprises assumera un rôle différent dans la mise au point du prototype. Parmi elles figure le géant technologique Amazon, qui serait chargé de développer les paiements en ligne dans le cadre du projet.
La banque espagnole CaixaBank développera les paiements peer-to-peer en ligne pour une application mobile, tandis que la multinationale française Worldline sera responsable de la version hors ligne.
La BCE a lancé un appel à partenaires à la fin du mois d'avril et a reçu 54 réponses de banques nationales et de sociétés technologiques multinationales. Les cinq prestataires de services retenus ont été sélectionnés sur la base de leur conformité à des “capacités spécifiques” qui constituaient un avantage en plus des critères de base requis.
L'exercice de prototypage devrait commencer au mois de septembre et se terminer fin décembre. Ce processus fait partie d'une phase d'investigation continue qui s'étend sur deux ans. La BCE prévoit d'achever cette phase d'ici mars 2023 en évaluant les prototypes produits ainsi que le succès de la collaboration entre les partenaires.
En savoir plus : La BCE accélère sur son pilote d’euro numérique
Le prêteur de crypto monnaies Celsius, en faillite, a demandé l'autorisation de vendre ses avoirs en stablecoins dans un document déposé jeudi en fin de journée.
La société a divulgué $23 millions de dollars de stablecoins détenus par l'une de ses entités juridiques. Celsius a déclaré qu'elle “possède onze formes différentes” de stablecoins, mais elle n'a pas révélé lesquelles.
Celsius estime “que la vente de ses stablecoins, conformément aux pratiques antérieures et dans le cours normal des affaires, est un moyen efficace de générer des liquidités pour contribuer à la réduction des coûts et un moyen efficace de générer des liquidités pour aider à financer les opérations des débiteurs“, selon le dépôt.
Le tribunal n'a pas encore approuvé les ventes et une audience a été prévue pour le 6 octobre afin de discuter de la requête de Celsius.
Celsius s'est déclarée en faillite en juillet au titre du chapitre 11 en raison de graves difficultés financières, après avoir interrompu les retraits le mois précédent. À l'époque, l'entreprise a déclaré un actif compris entre 1 et 10 milliards de dollars, avec un montant égal en passif estimé. Elle revendiquait plus de 100 000 créanciers et déclarait disposer de 167 millions de dollars “qui fourniront des liquidités suffisantes pour soutenir certaines opérations pendant le processus de restructuration.“
Les mineurs à la recherche de nouvelles blockchains après The Merge d'Ethereum sont à la peine, car la concurrence intense pour les blocs réduit la rentabilité.
Avec l'abandon par Ethereum du minage GPU basé sur la preuve de travail (Proof of Work) au profit d'un mécanisme de consensus basé sur la preuve d'enjeu (Proof of Stake), de nombreux opérateurs de minage qui soutenaient auparavant le deuxième plus grand réseau de blockchain au monde se dirigent vers d'autres réseaux PoW comme ETC et RVN.
Mais l’attrait des nouveaux mineurs pour ces réseaux s'accompagne d'une augmentation de la difficulté des blocs qui, compte tenu des conditions actuelles du marché et des coûts énergétiques, rend difficile la réalisation de bénéfices pour les mineurs utilisant des GPU, selon Ben Gagnon, directeur de l'exploitation minière chez le mineur de bitcoins Bitfarms (BITF).
Le mining par GPU est mort moins de 24 heures après The Merge”, a tweeté M. Gagnon, ajoutant que trois des plus grandes chaînes qui utilisent cette méthode de minage offrent des profits négligeables et que “les seules pièces qui affichent des profits n'ont aucune capacité de marché ni aucune liquidité.”
Alors que la difficulté de hachage des réseaux comme ETC et RVN continue d'augmenter, les récompenses potentielles continuent de diminuer. Sur ETC, les récompenses pour les blocs sont passées d'une moyenne d'environ 58 centimes par jour à un peu plus d'un centime, tandis que les récompenses pour les blocs sur RVN sont passées d'une moyenne de $1,77 sur 24 heures à un peu plus de 4 centimes au cours des dernières heures, selon les données de Minerstat.
En savoir plus : Le hashrate de l’ETC explose après The Merge
L'écosystème Ergo a subit un sort similaire avec une augmentation considérable de son taux de hashage : en savoir plus : La crainte d'une centralisation du hashage sur Ergo
L'administration Biden rapproche les États-Unis de la création d'un dollar numérique.
Dans le cadre d'une série de rapports publiés vendredi par différentes parties de l'administration, un groupe de travail inter-agences commencera à se réunir régulièrement pour soutenir les recherches en cours de la Réserve fédérale sur la possibilité d'une monnaie numérique de banque centrale (CBDC), et afin préparer le reste du gouvernement fédéral si ou quand la Fed décide d'en créer une.
Le directeur du Conseil économique national, Brian Deese, et la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, ont déclaré aux journalistes, lors d'une conférence de presse jeudi, que la Maison Blanche, le Trésor et d'autres agences de l'exécutif voulaient faire leur part pour soutenir la poursuite de l'analyse et de l'expérimentation d'un dollar numérique par la Fed.
Un haut fonctionnaire de l'administration, s'exprimant à titre confidentiel pour répondre à des questions, a expliqué que les États-Unis souhaitaient être en mesure d'émettre une CBDC si la Fed décidait qu'il était dans l'intérêt du pays d'en créer une.
Les responsables gouvernementaux continuent de se demander si un dollar numérique serait nécessaire pour que le dollar reste compétitif par rapport aux monnaies des pays qui expérimentent déjà les CBDC, comme la Chine. Une CBDC agit comme un stablecoin national, avec des paiements instantanés sous le contrôle de la banque centrale. Cela soulève des questions sur la protection de la vie privée et sur le fait qu'un dollar numérique perturberait radicalement le secteur bancaire.
