Sommaire
- Ce Coin Hebdo est sponsorisé par BitPanda
- Ethereum complète sa plus grande mise à jour depuis The Merge : Pectra
- Kaspa Crescendo est en ligne : 10 blocs par seconde sur un Layer en PoW !
- Solana corrige discrètement une faille critique qui aurait permis de voler ou de mint des tokens
- IA & USDT : Tether se lance dans l’IA avec une plateforme décentralisée et open source (Tether.ia)
- BTC : Bitcoin Core relance la guerre des nœuds avec la fin du plafond OP_RETURN
- Tarifs de Trump : la Russie prête à rafler la mise du mining Bitcoin, selon les analystes
- Trump piégé par un lobbyiste de Ripple : colère à la Maison Blanche après les tweets pro XRP
- L’actu en bref
Ce Coin Hebdo est sponsorisé par BitPanda
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Ethereum complète sa plus grande mise à jour depuis The Merge : Pectra
La mise à jour Pectra d’Ethereum, activée le 7 mai 2025, introduit des améliorations majeures pour les utilisateurs. Parmi elles, l’EIP-7702 transforme les comptes externes (EOA) en comptes intelligents capables d’exécuter du code temporairement, sans déployer de contrat. Cela permet des transactions sans frais en ETH, des paiements en stablecoins comme l’USDC ou en token ERC20 quelconque, des signatures déléguées et des opérations groupées, facilitant ainsi l’expérience utilisateur et l’intégration des applications décentralisées.
Pectra améliore également la scalabilité en doublant la capacité des blobs grâce à l’EIP-7691, passant de 3 à 6 blobs par bloc en cible, et de 6 à 9 en maximum. Ces blobs permettent aux solutions Layer 2 de publier leurs données de manière plus économique, réduisant ainsi les frais pour les utilisateurs finaux.
De plus, l’EIP-7623 augmente le coût du calldata, incitant les développeurs/rollups à privilégier les blobs pour une meilleure efficacité.
Les blobs introduits par l’EIP-4844 sont des paquets de données temporaires utilisés principalement par les solutions Layer 2 pour publier leurs transactions sur Ethereum. Contrairement aux données stockées via calldata, qui restent indéfiniment sur la blockchain, les blobs sont conservés pendant environ 18 jours (soit 4096 époques) avant d’être automatiquement supprimés des nœuds du réseau. Cette durée est suffisante pour que les acteurs concernés récupèrent les données nécessaires, tout en évitant une accumulation excessive d’informations sur la chaîne.
Ce mécanisme de pruning (élagage) permet de limiter la croissance de la taille de la blockchain, réduisant ainsi les exigences de stockage pour les opérateurs de nœuds. En supprimant les blobs après leur période d’utilité, Ethereum évite l’engorgement de la chaîne, ce qui contribue à maintenir des performances optimales et à faciliter la participation des validateurs avec des ressources matérielles modestes.
Pour les utilisateurs, l’utilisation des blobs se traduit par une réduction significative des frais de transaction, notamment sur les rollups. En effet, les blobs bénéficient d’un marché de frais distinct de celui des transactions classiques, ce qui permet de maintenir des coûts bas même en période de forte demande sur le réseau principal. Cette séparation des marchés de frais assure une meilleure prévisibilité des coûts pour les utilisateurs des solutions Layer 2.
En préparation de la prochaine mise à jour Fusaka, prévue fin 2025, Ethereum envisage d’augmenter significativement la limite de gaz à 100 voire 150 millions contre 36M actuellement et 60M d’ici quelques semaines. Pour le moment le projet est en discussion mais la volonté de booster le layer 1 est claire.
Cette augmentation vise à améliorer la capacité du réseau principal (Layer 1) et à soutenir les futures améliorations de scalabilité, tout en nécessitant des ajustements pour assurer la stabilité des clients. Par ailleurs, Fusaka devrait introduire le PeerDAS, une technologie avancée pour le traitement des données, renforçant ainsi la capacité d’Ethereum à gérer des volumes de transactions plus importants
Kaspa Crescendo est en ligne : 10 blocs par seconde sur un Layer en PoW !
Depuis le 5 mai 2025, la mise à jour Kaspa Crescendo est enfin LIVE !
Cette évolution majeure multiplie par dix la vitesse de production des blocs, passant de 1 à 10 blocs par seconde, grâce à l’implémentation du protocole GHOSTDAG et à une réécriture complète du code en Rust.
Cette amélioration positionne Kaspa comme l’une des blockchains Proof-of-Work les plus rapides et évolutives, tout en conservant une décentralisation optimale. Les utilisateurs bénéficient désormais de confirmations de transactions quasi instantanées, ouvrant la voie à des applications plus performantes et à une adoption accrue.
Kaspa ne se contente pas d’améliorer sa couche de base, le projet se positionne également comme une infrastructure de référence pour les solutions de seconde couche (Layer 2), notamment grâce à sa collaboration avec Igra Labs.
Ensemble, ils développent un ZK-Rollup compatible EVM, conçu pour tirer parti de la vitesse et de la sécurité du Layer 1 de Kaspa tout en offrant une programmabilité avancée. Cette approche permet d’exécuter des contrats intelligents avec une finalité rapide et une capacité de traitement élevée, tout en maintenant une décentralisation forte.
La feuille de route prévoit le lancement d’un rollup sans ZK au deuxième trimestre 2025, suivi d’une version basée sur les preuves à divulgation nulle de connaissance (ZK) d’ici la fin de l’année. Cette évolution vise à faire de Kaspa un standard pour les solutions Layer 2, en combinant sécurité, scalabilité et interopérabilité avec l’écosystème Ethereum.
Solana corrige discrètement une faille critique qui aurait permis de voler ou de mint des tokens
Solana a discrètement corrigé une faille zero-day critique dans son protocole de preuves ZK ElGamal utilisé pour les transferts confidentiels des jetons Token-22.
Cet exploit permettait à un attaquant expérimenté de falsifier des preuves cryptographiques pour mint une quantité illimitée de tokens ou voler des fonds directement depuis d’autres comptes.
Ce système, basé sur des preuves cryptographiques dites ‘zero-knowledge‘ , permet des transactions privées, sans révéler ni montants ni adresses. Mais un maillon manquait dans la chaîne : certaines composantes algébriques essentielles n’étaient pas prises en compte lors de la transformation Fiat-Shamir*, rendant les preuves falsifiables par un attaquant expérimenté.
*La transformation Fiat-Shamir transforme une preuve interactive (qui nécessite un échange entre deux personnes) en une preuve non interactive (sans échange), grâce à une fonction de hachage.
Détectée le 16 avril par les équipes d’Anza, la faille a été immédiatement traitée par les développeurs de Solana, avec un correctif diffusé en urgence et en toute discrétion aux validateurs dès le lendemain. Des audits indépendants réalisés par Asymmetric Research, Neodyme et OtterSec confirment que la vulnérabilité n’a pas été exploitée, garantissant que aucun fonds n’a été impacté.
Cet incident rappelle toutefois les risques associés à la complexité cryptographique même au sein d’un écosystème réputé robuste comme celui de Solana.
IA & USDT : Tether se lance dans l’IA avec une plateforme décentralisée et open source (Tether.ia)
Tether, le géant du stablecoin, fait une incursion audacieuse dans l’intelligence artificielle avec Tether.AI, une plateforme open source, décentralisée et conçue pour fonctionner sans API ni serveur central.
Son projet vise à créer un réseau mondial d’agents IA autonomes, capables de s’exécuter sur n’importe quel appareil, tout en intégrant nativement les paiements en Bitcoin et USDT via le Wallet Development Kit (WDK), un autre projet de l’entreprise Tether.
En y intégrant nativement Bitcoin & l’USDT, Tether souhaite intégrer l’intelligence artificielle dans l’économie crypto réelle.
En s’appuyant sur Keet, sa messagerie pair-à-pair, Tether entend bâtir un écosystème où les intelligences artificielles peuvent interagir, apprendre et transiger de manière totalement souveraine et sécurisée.
La vision de Tether est claire : proposer une alternative aux IA centralisées dominées par les géants du cloud. Avec Tether.AI, l’entreprise souhaite offrir une infrastructure modulaire et évolutive, permettant aux développeurs de créer des applications IA intégrant des fonctionnalités financières décentralisées.
Bien que le projet soit encore en phase de développement, sans calendrier ni code public disponibles, il marque une étape stratégique pour Tether, qui ambitionne de redéfinir les standards de l’IA dans l’univers crypto.
Dans cette optique, l’entreprise mène une campagne de recrutement massive, offrant actuellement plus de 160 postes à pourvoir à distance dans le monde entier, notamment à Dubaï, Lisbonne, Rome et São Paulo . Les profils recherchés incluent des chercheurs en IA, des développeurs et des architectes réseau, tous appelés à contribuer à la création de solutions open source et décentralisées, intégrant des paiements en USDT et Bitcoin.
BTC : Bitcoin Core relance la guerre des nœuds avec la fin du plafond OP_RETURN
La décision de Bitcoin Core de supprimer la limite de 80 octets sur le champ OP_RETURN a ravivé les tensions au sein de la communauté Bitcoin, rappelant les débats houleux de la guerre des blocs.
Introduit en 2014, OP_RETURN permet d’insérer des données arbitraires dans la blockchain Bitcoin, mais sa taille était jusqu’à présent limitée pour éviter ‘l’encombrement’ du réseau. Des développeurs comme Greg Sanders et Peter Todd soutiennent que cette restriction est devenue obsolète, car elle est contournée via des méthodes ‘plus nuisibles’, comme l’utilisation de scripts détournés ou de transactions non standard.
La levée de cette limite permettrait, selon eux, de nettoyer l’ensemble UTXO, d’améliorer la cohérence du réseau et de refléter l’utilisation réelle de Bitcoin, notamment avec l’essor des Ordinals et des protocoles comme OP-20.
“Bitcoin mérite des règles simples et transparentes. Laisser le marché des frais arbitrer les usages est plus aligné avec son esprit” – Greg Sanders.
Cependant, cette initiative suscite de vives critiques. Des figures influentes, telles que Luke Dashjr et Samson Mow, estiment que cette modification détourne Bitcoin de sa vocation première de monnaie numérique vers une plateforme de stockage de données, risquant ainsi de surcharger la blockchain avec des contenus non financiers.
Ils craignent également une centralisation accrue, les grands mineurs pouvant tirer profit de ces nouvelles opportunités au détriment des petits acteurs. Certains dénoncent le manque de consensus autour de cette décision, rappelant que des alternatives comme Bitcoin Knots permettent de maintenir les restrictions actuelles.
En somme, la suppression de la limite OP_RETURN représente un tournant majeur pour Bitcoin. Les partisans y voient une adaptation nécessaire aux évolutions de l’écosystème et une opportunité d’innovation (et d’activité onchain pour rémunérer les mineurs avec des frais de tx), tandis que les opposants redoutent une dilution de l’identité de Bitcoin et des risques techniques accrus. Cette décision, bien que technique en apparence, soulève des questions fondamentales sur la gouvernance, la finalité et l’avenir de Bitcoin en tant que protocole décentralisé.
Tarifs de Trump : la Russie prête à rafler la mise du mining Bitcoin, selon les analystes
Trump met en péril la domination américaine sur le Bitcoin mining avec ses tarifs douaniers, visant le matériel importé d’Asie, notamment les machines du géant chinois Bitmain, qui fournit plus de 80 % du marché mondial.
Ces hausses de droits de douane, pouvant atteindre 38,6 %, menacent directement la rentabilité des mineurs américains, toujours dépendants de ces équipements. Selon Luxor Technology, cela risque de pousser les entreprises à délocaliser leurs opérations, offrant à la Russie, peu affectée par ces barrières, une occasion en or pour accroître sa part dans le hashrate mondial, avec le soutien de capitaux chinois.
Cette dynamique pourrait provoquer une reconfiguration géopolitique majeure du secteur du mining, affectant la décentralisation du réseau Bitcoin. Des pays comme le Canada, l’Argentine ou l’Éthiopie, riches en énergie à bas coût, deviennent des zones d’intérêt stratégique pour les mineurs en quête de stabilité et de rentabilité. En attendant que les chaînes d’approvisionnement américaines se développent, l’écosystème reste vulnérable aux surcoûts et aux blocages douaniers, au risque de perdre l’équilibre global du pouvoir de calcul au profit d’États autoritaires.
Trump piégé par un lobbyiste de Ripple : colère à la Maison Blanche après les tweets pro XRP
Donald Trump aurait été manipulé par un cabinet de lobbying lié à Ripple, provoquant sa colère après avoir publié un message pro-XRP, Solana et Cardano sans connaître la source réelle de la recommandation.
Ce post, relayé sur Truth Social, a déclenché une hausse fulgurante des marchés, avant que Trump ne découvre que Ballard Partners, un cabinet proche de lui mais client de Ripple, était à l’origine de la formulation. L’incident ébranle la crédibilité de son entourage et soulève des doutes sur la transparence de sa stratégie crypto.
L’affaire expose une tentative d’influence dans l’ombre de la politique web3 de Trump, au profit de Ripple et de certains tokens. Alors qu’il affiche désormais une posture pro-Bitcoin, cet épisode jette une lumière crue sur le risque de manipulation par les lobbys dans la construction d’une politique numérique nationale. Cela interroge directement la sincérité et l’indépendance de son positionnement crypto, au moment où la réglementation décentralisée devient un enjeu stratégique de souveraineté.
L’actu en bref
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