La fin du monopole Bloomberg ? Pyth veut disrupter la donnée institutionnelle

Pyth network

Fondé en 2021, Pyth est rapidement devenu comme l’un des réseaux d’oracles les plus influents de la DeFi, fournissant des données financières ultra-fiables à grande vitesse.

Pour rappel, un oracle dans le monde des crypto monnaies est un outil qui envoie des infos du monde réel (comme les prix) à la blockchain pour que les applications puissent les utiliser.
Une blockchain est un réseau de crypto monnaie fermé, conçu comme un environnement cloisonné qui ne sait pas communiquer avec l’extérieur (le monde réel), ce qui rend les oracles indispensables pour fournir les données réelles nécessaires au fonctionnement des applications décentralisées.

De son côté, Pyth s’est distingué des autres oracles en misant sur une approche radicalement différente de celle de ses concurrents. Là où la plupart des solutions se contentaient de compiler des données disponibles publiquement, Pyth a choisi d’aller directement à la source : grandes sociétés de trading, bourses et teneurs de marché publiant leurs prix en temps réel sur la blockchain.

Ce positionnement lui a permis d’éviter les intermédiaires et de proposer des flux de prix plus rapides, plus précis et surtout plus représentatifs des marchés réels.

pyth app integration

Le réseau a déjà intégré plus de 600 protocoles sur 100+ blockchains, tout en proposant plus de 1 800 flux de prix, dont 900+ actifs du monde réel. Cette couverture inclut les crypto monnaies, actions, devises, matières premières et taux d’intérêt, faisant de Pyth l’oracle n°1 par volume de transactions sur toutes les grandes blockchains.

Après avoir validé son modèle dans la DeFi avec la Phase 1, les contributeurs de Pyth Network proposent une nouvelle étape clé pour la fin de l’année 2025 : la monétisation.

L’objectif de cette phase est de s’attaquer à l’industrie mondiale des données de marché, estimée à 50 milliards de dollars par an, dominée aujourd’hui par des acteurs historiques comme Bloomberg ou Refinitiv.

Concrètement, Pyth veut, avec cette 2ème phase, proposer un produit institutionnel permettant aux banques, fonds, régulateurs ou entreprises d’accéder directement à des données de marché fiables et en temps réel, sans passer par les intermédiaires coûteux. Cette phase inclut aussi l’extension de l’utilité du token PYTH, qui deviendra un élément central du modèle économique grâce aux paiements, incitations et partages de revenus organisés par le DAO.

En 2026, la phase 3 visera à transformer Pyth en couche mondiale de référence pour toutes les données financières. Cela signifie un passage à l’échelle avec l’ajout de milliers de nouveaux symboles (3 000 en 2025, 10 000 en 2026, et jusqu’à 50 000 en 2027), couvrant toutes les classes d’actifs et tous les marchés : plateformes de trading, DeFi permissionnée et non-permissionnée, marchés OTC, etc.

L’ambition est de supprimer les barrières entre régions et secteurs pour donner une vision claire des marchés mondiaux, tout en partageant la valeur créée avec les contributeurs et les détenteurs de tokens PYTH.

Cet article vous est proposé en collaboration avec Pyth (en savoir plus)

Pyth Phase 2 : cap sur l’institutionnel pour générer des revenus, dès 2025

Bien au-delà de la DeFi, la prochaine étape proposée est la monétisation institutionnelle « offchain ». Les contributeur de Pyth Network veulent disrupter une industrie des données de marché estimée à 50 milliards de dollars par an, encore largement dominée par quelques acteurs historiques (Bloomberg, Refinitiv) dont les modèles sont coûteux, fragmentés et parfois peu transparents.

Concrètement, Pyth veut livrer des flux de données directement à la source (trading firms, bourses, teneurs de marché) vers les systèmes des institutions avec horodatage, signatures cryptographiques, preuves d’intégrité, et des services adaptés aux usages critiques.

Le marché actuel des données financières souffre d’une distorsion majeure de valeur : les prix les plus fiables et les plus rapides sont produits à la source, c’est-à-dire par les sociétés de trading haute fréquence, les teneurs de marché et les bourses. Ce sont ces acteurs qui observent et génèrent en premier les signaux les plus représentatifs de l’état réel du marché.

Or, dans le modèle traditionnel, ces données ne sont pas accessibles directement aux utilisateurs finaux. Elles sont fragmentées par classe d’actifs, par géographie et par plateformes, chaque bourse vendant son propre flux de données de manière cloisonnée.

Les institutions financières se retrouvent donc à acheter des flux partiels et incomplets, qui ne reflètent qu’une partie de la réalité du marché. C’est ensuite aux agrégateurs historiques (Bloomberg, Refinitiv, etc.) de recomposer ces fragments pour en faire des produits globaux.

Mais cette étape ajoute plusieurs problèmes :

  • Surcoûts massifs : les institutions dépensent collectivement ~50 milliards $ par an pour accéder à ces données, avec des tarifs pouvant varier d’un client à l’autre (certains paient jusqu’à 5x plus cher pour les mêmes flux).
  • Opacité et lenteur : chaque couche d’intermédiation introduit des délais et un manque de transparence sur la fiabilité des données.
  • Injustice économique : les véritables producteurs des données – les sociétés de trading et les bourses – ne perçoivent aucune part significative de la valeur générée par leurs propres prix. Ce sont les intermédiaires et revendeurs en aval qui captent la majorité des revenus.

Résultat : malgré la digitalisation de la finance, le marché des données reste fragmenté, coûteux et inefficace, alors même que la donnée est le carburant indispensable de toute activité institutionnelle, du pricing d’un deal à plusieurs milliards jusqu’à l’affichage d’un ticker sur un écran de salle de marché.

Les perspectives économiques pour les prochaines étapes proposées par Pyth sont énormes : les institutions dépensent ~50 milliards $ par an pour ces données. En captant seulement 1 % du marché, Pyth générerait ~500 millions $ de revenus récurrents annuels (ARR) grâce à un modèle basé sur des abonnements payants (par classe d’actifs/usage), des licences d’entreprise et un pricing à l’usage.

Mais l’ambition ne s’arrête pas là : l’objectif proposé est de devenir le fournisseur de référence et de capter une part beaucoup plus importante de cette industrie.

Les revenus générés auront vocation à revenir à la DAO, qui pourra les redistribuer grâce aux mécanismes précédemment discutés au sein de la communauté de la DAO, tels que des incitations aux éditeurs, du partage de revenus, des buybacks de tokens PYTH ou encore du staking, afin de renforcer la qualité des flux et l’attractivité du réseau. Ce modèle vertueux devrait créer une boucle d’incentives alignant à la fois éditeurs, utilisateurs et gouvernance.

pyth dao

Avec plus de $1,6 trillion de volume cumulé, 600+ intégrations, plus de 1 800 flux de prix (dont 900+ actifs réels) et une part de marché de 60 % dans les dérivés DeFi, Pyth a déjà prouvé son efficacité à grande échelle.

En travaillant avec des acteurs institutionnels de premier plan comme Jump, DRW, Jane Street, Optiver, Virtu ou encore le Département du Commerce américain, Pyth a bâti la base d’un réseau de données institutionnelles de qualité inégalée.

Grâce à ce nouveau modèle, les sociétés de trading et les bourses peuvent générer de nouveaux revenus grâce à Pyth en monétisant directement leurs propres données de marché, plutôt que de les voir captées par des intermédiaires. En publiant leurs prix en temps réel via le réseau, elles transforment un coût opérationnel (la production de données) en flux de revenus récurrents. Ce modèle leur permet enfin de capturer la valeur créée en amont, en étant rémunérées pour la qualité et la rapidité de leurs prix, tout en renforçant leur rôle central dans l’écosystème financier.

Ce modèle vertueux aligne éditeurs, utilisateurs, gouvernance pour rapprocher la finance traditionnelle (TradFi) et économie sur la blockchain autour d’un standard commun pour les données.

pyth supply chain

Pyth : l’infrastructure invisible mais essentielle de la DeFi

Historiquement, Pyth a fait le pari de lancer son réseau sur Solana : attiré par sa capacité à traiter des milliers de transactions par seconde et par son orientation résolument tournée vers les applications financières décentralisées.

Cette infrastructure à haut débit était idéale pour un oracle qui ambitionnait d’offrir des flux de données en temps quasi réel, capables de répondre aux besoins des marchés les plus exigeants. Ce choix stratégique a permis à Pyth de tester son modèle dans un environnement innovant, où vitesse et coûts faibles constituaient des avantages décisifs.

Rapidement, le réseau a toutefois cherché à dépasser les frontières de Solana pour s’imposer comme une référence multi-chaînes. Pyth est désormais déployé sur plus de 100 blockchains, parmi lesquelles figurent les écosystèmes les plus influents : Ethereum, BNB Chain, Avalanche, Arbitrum, Optimism, Base, Polygon ou encore Aptos et Sui.

De plus, depuis août 2022, Pyth s’appuie sur son propre réseau, Pythnet, une appchain issue d’un fork du code de Solana.

Ce réseau dédié reposant sur un mécanisme de consensus en Proof of Authority (PoA) est opéré par les fournisseurs de données de Pyth, et permet de centraliser l’agrégation des données de prix avec une haute fréquence, tout en réduisant les coûts pour les éditeurs de données.

pyth multichain ecosystem

Ce maillage lui permet de devenir la couche de données privilégiée non seulement pour la DeFi, mais aussi pour l’ensemble des projets Web3 cherchant à s’appuyer sur des prix fiables via des sources institutionnelles. Cette expansion affirme l’ambition de Pyth : être omniprésent, quelle que soit la blockchain où l’innovation financière se développe.

Les innovations majeures qui ont permis à Pyth de s’imposer dans le secteur des Oracles

Pyth Entropy : le hasard aléatoire sécurisé pour éviter les manipulations critiques

Le 13 mars 2024, Pyth a lancé Pyth Entropy, une innovation discrète mais fondamentale.

Derrière ce nom se cache un générateur de nombres aléatoires sécurisé, conçu pour un univers où la confiance et la transparence ne sont pas négociables.

Dans la finance décentralisée comme dans le gaming Web3, l’aléatoire joue un rôle déterminant : il décide du gagnant d’une loterie, du tirage d’un NFT rare ou de l’issue d’un pari. Mais jusqu’ici, obtenir un « hasard » à la fois rapide, économique et vérifiable restait un véritable défi.

En effet, la blockchain étant entièrement déterministe : tout nœud exécutant une même transaction produit le même résultat. L’ajout de hasard doit être soigneusement conçu pour éviter toute manipulation ou prédiction.

Un mauvais générateur de nombres aléatoires ouvre la porte à des attaques critiques, qu’il s’agisse de reconstituer des clés privées, d’influencer les résultats d’un jeu ou d’un tirage pour tricher, ou de compromettre les mécanismes de consensus comme le choix aléatoire d’un validateur dans un système proof-of-stake. Lorsque le générateur est faible ou prévisible, un attaquant peut anticiper, voire contrôler, les résultats, et ce à partir d’un seul point faible, souvent indétectable en amont.

Sans cette garantie, la confiance s’effondre, et les applications censées être équitables deviennent fragiles face aux stratégies de manipulation.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En l’espace d’un an, Entropy a trouvé son marché. Rien qu’au premier trimestre 2025, il a traité 1,62 million de requêtes, générant plus de 32 000 dollars de revenus et affichant une croissance trimestrielle de plus de 140 %. Ces résultats témoignent d’une adoption massive, notamment par des projets de jeux, de loteries décentralisées et de marchés prédictifs, qui exigent un aléatoire fiable pour inspirer confiance à leurs utilisateurs.

Pyth Lazer : des flux de prix en temps réel

En janvier 2025, Pyth dévoilait Pyth Lazer, une solution qui redéfinit la vitesse de transmission des flux financiers on-chain.

Jusqu’alors, les oracles traditionnels mettaient parfois plusieurs secondes à actualiser un prix, ce qui pouvait sembler acceptable dans un marché relativement calme mais qui devenait un véritable handicap en période de forte volatilité.

Avec Pyth Lazer, les mises à jour se font désormais en une milliseconde seulement, jusqu’à 400 fois plus rapide que les flux précédents.

1ms pyth lazer

Cette avancée ouvre des perspectives inédites pour le trading haute fréquence (HFT) et les produits dérivés, des domaines où la vitesse n’est pas seulement un atout mais une condition de survie.

En intégrant Lazer, des institutions comme Coinbase International Exchange ou d’autres acteurs ont pu renforcer leurs stratégies de marché en temps réel, avec une précision jusque-là impossible à atteindre dans l’univers de la finance décentralisée (DeFi).

La clé de ce succès repose sur l’architecture dite pull-oracle : au lieu de pousser des données de manière continue, coûteuse et parfois redondante, Pyth, via ses Price Feeds, permet aux utilisateurs de « requêter » exactement les informations dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin.

Résultat : une solution plus économique, plus fiable et plus transparente que les modèles classiques, qui allie la rigueur institutionnelle à l’agilité du Web3.

pyth network lazer

Phase 3 : une couverture totale des marchés financiers

L’effet boule de neige : plus de données, plus de valeur

La Phase 3 de Pyth représente l’étape d’expansion mondiale. Après avoir posé les fondations techniques (Phase 1) et lancé la monétisation institutionnelle (Phase 2), l’ambition est désormais d’atteindre une couverture complète des marchés financiers en 2026 et 2027.

Cela passe par l’ajout massif de nouveaux flux : 200 à 300 nouveaux symboles chaque mois, pour dépasser 3 000 symboles en 2025, 10 000 en 2026, et atteindre 50 000 d’ici 2027.

Voici comment Pyth se positionne aujourd’hui :

couverture pyth Q3 2025

Voici où les contributeurs de Pyth prévoient d’être d’ici la fin de l’année 2026 :

pyth 2026 phase 3

Chaque nouvelle source de données intégrée devrait attirer davantage d’utilisateurs : institutions, protocoles, fintechs, régulateurs etc. ce qui devrait accroît la demande et donc les revenus d’abonnement. Ces revenus sont ensuite reversés à la DAO, qui les redistribue via des mécanismes d’incitations, buybacks et partage de revenus. En pratique, plus le réseau grandit, plus sa qualité, sa couverture et sa valeur économique s’amplifient, créant un effet boule de neige.

À terme, la proposition Phase 3 pourrait positionner Pyth comme la source de vérité universelle pour la finance mondiale. Dans ce modèle, chaque transaction, chaque actif et chaque marché serait couvert par Pyth, éliminant la dépendance aux intermédiaires historiques. Comme Spotify dans la musique ou Netflix dans les médias, Pyth ne se contente pas d’agréger : il redéfinit la chaîne de valeur en redistribuant l’upside aux contributeurs, tout en démocratisant l’accès aux données pour l’ensemble des acteurs financiers.

Conclusion

En quelques années seulement, Pyth s’est imposé comme une infrastructure essentielle de la DeFi et vise désormais à transformer le marché institutionnel des données. En allant directement à la source (bourses, sociétés de trading, teneurs de marché), le réseau contourne les intermédiaires coûteux et offre des flux de prix rapides, fiables et sécurisés. Ce positionnement lui permet non seulement de concurrencer des géants comme Bloomberg et Refinitiv, mais aussi de proposer un modèle plus transparent et plus équitable, où les véritables producteurs de données sont enfin rémunérés.

Avec la proposition Phase 2 centrée sur la monétisation institutionnelle et la proposition Phase 3 orientée vers une couverture mondiale de tous les marchés financiers, les contributeurs de Pyth ambitionnent à ce que le réseau Pyth devienne la référence universelle pour la donnée de marché. En alignant éditeurs, utilisateurs et gouvernance grâce au token PYTH et à la DAO, l’écosystème crée une boucle d’incitations vertueuses.

La roadmap proposée pour la fin d’année 2026 est annoncée : faire de Pyth le price layer global et une source de vérité incontournable qui pourrait redéfinir l’avenir de la finance traditionnelle (TradFi) & décentralisée (DeFi).

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