Dans l’écosystème des crypto-monnaies, même les acteurs majeurs ne sont pas sans imperfections. On peut citer, par exemple, le manque de programmabilité de Bitcoin, les problèmes de scalabilité auxquels Ethereum fait face, ou encore les questions autour de la décentralisation de Solana.
C’est pourquoi nous avons le plaisir de vous présenter Alephium, un layer 1 qui prend à contre-pieds les compromis technologiques actuels des blockchains existantes. Alephium offre une vision entièrement nouvelle et plus mature pour les jetons, les contrats intelligents et les applications décentralisées (dApps) que la génération précédente de Layer 1.
Cet article vous est proposé en collaboration avec Alephium (en savoir plus)
Sommaire
- Qu’est-ce qu’Alephium ?
- Les Fondamentaux d’Alephium : son modèle Blockflow
- Stateful UTXO (sUTXO) – une fusion des modèles de transaction existants
- Proof of Less Work (PoLW) : une version améliorée de la preuve de travail
- Alphred : la machine virtuelle native d’Alephium
- $ALPH : le jeton natif de l’écosystème Alephium
- Un écosystème d’applications décentralisées (dApps) en pleine effervescence
- Portefeuille numérique (wallet) Alephium : un moyen sécurisé d’interagir avec l’écosystème
- Alephium : le layer 1 le plus adapté à l’écosystème DeFi actuel ?
Qu’est-ce qu’Alephium ?
Alephium est un layer 1 parallélisé (sharded) dont les technologies uniques combinent les fondamentaux du bitcoin (sécurité et décentralisation) avec les avantages d’ethereum (expressivité) et la bande passante des blockchains les plus modernes afin de répondre aux besoins actuels d’un écosystème crypto qui mature.
Techniquement, Alephium utilise un algorithme de sharding appelé “Blockflow” qui, combiné à des versions améliorés du Proof of Work (Preuve de Travail) et de l’UTXO (Unspent Transaction Output), rend la blockchain plus adaptée et propice aux nouvelles applications de la finance décentralisée (DeFi) à grande échelle, et en toute sécurité.
Grâce à cette approche, Alephium est conçu pour traiter jusqu’à 10 000 transactions par seconde, surpassant ainsi de loin les capacités de Bitcoin et se rapprochant des performances des réseaux les plus rapides du marché. Notez qu’à ce jour, Alephium peut traiter plus de 400 transactions par secondes, soit 57 fois plus que Bitcoin.
Alephium est aujourd’hui un écosystème riche de nombreuses applications, doté d’un bridge vers Ethereum auquel il est facile d’accéder avec de multiples wallets (desktop, mobile, extension).
Un hackathon avec 50 000 dollars à la clé :
Avant d’entrer dans le vif du sujet, sachez qu’Alephium organise un hackathon courant février, durant lequel les développeurs devront développer des applications sur son réseau.
Voici quelques informations clés concernant cet hackathon :
- Le hackathon se déroule en ligne sur deux semaines, du 12 au 26 février, donnant aux participants suffisamment de temps pour développer leurs projets
- Un cashprize de 50 000 dollars en coins ALPH est mis en jeu
- L’hackathon est organisé en partenariat avec Blockflow DAO et Cetacean Capital
Pour ne manquer aucune information concernant l’hackathon d’Alephium, il vous est recommandé de suivre leur compte Twitter (X).
Network Upgrade (mise à niveau) : une amélioration drastique du réseau Alephium
Alephium a récemment annoncé sur son compte X le déploiement de sa deuxième « Network Upgrade » du nom de « Rhône« , qui devrait se dérouler avant la fin du Q1 2024.
L’une des modifications les plus importantes de cette Network Upgrade sera la réduction du Block Time, qui passera de 64 secondes à seulement 16 secondes, se traduisant donc par une confirmation des blocs bien plus rapide et efficace pour les utilisateurs.
La réduction du Block Time du réseau Alephium permettra également de :
- Accélérer les confirmations sur le réseau sans surcharger les nœuds.
- Réduire les temps de confirmation sans augmenter le nombre de transactions par seconde (TPS).
- Maintenir inchangées la tokenomic et l’émission de jetons.
À titre de comparaison, le Block Time de Bitcoin est de 10 minutes, tandis que celui de la blockchain Ethereum est d’environ 12 secondes.
Notez que cette réduction du temps de bloc sera rendue possible grâce à l’implémentation d’un algorithme de type GHOST. Ce protocole inclut des blocs orphelins ou « uncle blocks » dans l’en-tête du bloc, une approche technique qui permet de maintenir l’efficacité sans surcharger les nœuds du réseau.
Enfin, cette mise à niveau inclura également d’autres améliorations, comme la possibilité pour un tiers de prendre en charge ou subventionner les frais de transaction des utilisateurs, la réduction des frais de stockage minimal ainsi que d’autres changements moins significatifs.
D’autres informations sur cette mise à niveau « Rhône » seront prochainement révélées sur le compte X d’Alephium.
Les Fondamentaux d’Alephium : son modèle Blockflow
L’une des innovations clés d’Alephium est son algorithme de sharding, appelé Blockflow.
En termes simples, le sharding est une technique qui divise le réseau en plusieurs segments distincts, appelés shards. Cela signifie que la charge de traitement est distribuée sur plusieurs segments, ce qui permet d’éviter les ralentissements causés par un grand nombre de transactions simultanées.
Vous l’aurez compris, cette fragmentation permet au réseau de paralléliser les transactions afin de gérer un plus grand nombre de transactions simultanément, ce qui augmente considérablement la capacité de traitement et la rapidité du réseau.
Toujours étant que sur la plupart des blockchains qui utilisent cette technologie, que l’on retrouve notamment sur Near, MultiversX, Zilliqa ou Kadena, le sharding peut soulever des défis en termes de sécurité et de complexité de communication entre les shards.
C’est là que le modèle “Blockflow” développé par Alephium entre en jeu. Sans trop entrer dans les détails techniques, Blockflow améliore le modèle UTXO traditionnel qui est plus adapté au sharding que l’account model. Entre autres, il élimine complètement la nécessité des transactions “cross-chains” qui détériorent grandement l’expérience utilisateur sur la majorité des blockchains qui utilisent le sharding aujourd’hui.
L’algorithme de sharding utilisé par Alephium emploie un système de partitionnement à deux niveaux :
- Sharding au niveau des adresses : le premier niveau de sharding est réalisé au niveau des adresses. Le registre distribué d’adresses d’Alephium est divisé en plusieurs groupes. Ces groupes constituent une division logique de l’état de la blockchain et de toutes les adresses qui y sont créées.
- Sharding au niveau des transactions : chaque transaction est assignée à une blockchain spécifique. Cette répartition est déterminée en fonction du groupe des adresses d’origine et de destination de la transaction. Cette approche permet un traitement parallèle des transactions, où chaque blockchain gère des transactions spécifiques.
Contrairement aux réseaux traditionnels avec une seule blockchain, Alephium possède plusieurs blockchains et doit s’assurer que les mêmes actifs ne soient pas utilisés plusieurs fois (double-spend). Blockflow utilise une structure de données appelée Directed Acyclic Graph (DAG) pour parvenir à un consensus entre les différentes blockchain du réseau. En effet, un DAG permet d’établir des connexions dirigées ou “unidirectionnelles” entre les blocs des différentes blockchains, permettant ainsi de s’assurer qu’un “double-spend” n’est pas possible.
Le réseau principal (mainnet) actuel comprend 4 groupes et 16 blockchains, et a la capacité de s’étendre jusqu’à 32 groupes et 1024 blockchains. Plus le réseau aura de shards, plus il sera en mesure de traiter de transactions en parallèle. Pour rappel, le réseau est actuellement en capacité de traiter 400 transactions par seconde et au-delà de 10000 transactions par seconde à capacité maximale.
Au final, le modèle de sharding “Blockflow” d’Alephium répond à l’un des défis les plus importants en finance décentralisée : maintenir un haut niveau de sécurité et de décentralisation tout en augmentant la capacité à traiter un grand nombre de transactions simultanément.
Pour en apprendre davantage sur les aspects techniques du modèle Blockflow d’Alephium 👉 cliquez ici
Stateful UTXO (sUTXO) – une fusion des modèles de transaction existants
Le modèle UTXO, initialement apparu sur Bitcoin, est un autre pilier d’Alephium. Contrairement au modèle de compte (Account Model) utilisé par Ethereum, UTXO traite les transactions comme des flux de sortie non dépensés. Cela signifie que chaque transaction génère de nouveaux UTXOs qui peuvent être dépensés dans des transactions futures.
Le modèle de compte (Account Based Model), quant à lui, est une approche utilisée dans certaines blockchains, comme Ethereum, pour gérer l’état et les soldes des utilisateurs. Ce modèle fonctionne de manière similaire à une base de données classique, où les soldes des comptes sont mis à jour directement à la suite des transactions.
Le modèle sUTXO ou “stateful UTXO” d’Alephium fusionne les avantages de ces deux modèles. Tout d’abord, il utilise les UTXOs pour la gestion native des actifs et des tokens, comme c’est le cas sur Bitcoin. D’un autre côté, le modèle de compte est utilisé pour les contrats intelligents et les états. C’est d’ailleurs de là que vient le terme « stateful » dans le nom du modèle (stateful UTXO), car un système « d’état » est littéralement ajouté à ce dernier.
Cette approche place les tokens au même niveau que la monnaie native d’Alephium (ALPH), éliminant la nécessité de créer des standards externes, comme “ERC20” ou “ERC721” utilisés sur Ethereum.
De fait, cela simplifie la création et la gestion des tokens, les rendant plus accessibles aux développeurs et aux utilisateurs, et améliore, par la même occasion, la sécurité globale du réseau.
En effet, le modèle sUTXO offre aux développeurs une fondation solide pour construire des contrats intelligents avec une gestion sécurisée des actifs. Pour les utilisateurs, cela se traduit par des interactions plus sécurisées et intuitives avec la blockchain.
Pour l’utilisateur, cela change complètement l’expérience : comme il reste à tout moment propriétaire de ses jetons et que la composabilité des transactions est limitée, cela rend impraticables les hacks les plus courants sur ethereum qui ont causé la perte de plusieurs milliards d’euros aux utilisateurs de blockchains EVM : la “reentrancy” et le “unlimited spending”.
Pour en apprendre davantage sur le modèle Stateful UTXO (sUTXO) d’Alephium 👉 cliquez ici
Proof of Less Work (PoLW) : une version améliorée de la preuve de travail
Conçu par Cheng Wang, le fondateur d’Alephium, le PoLW ou “Proof of Less Work” est une réponse directe aux critiques fréquentes adressées aux blockchains basées sur le PoW, notamment leur consommation énergétique élevée.
De plus, contrairement au PoW classique, où les mineurs utilisent principalement de l’équipement (CPU, GPU, ASIC…) et de l’énergie pour résoudre des problèmes mathématiques complexes (hachage), ici, le coût continue d’augmenter, mais le PoLW permet aux mineurs de changer le mix entre coûts externes (matériel & énergie) et des coûts internes : en détruisant des coins (burn).
Le mécanisme du Proof of Less Work s’active lorsque le taux de hachage total d’Alephium atteint au moins 1 Exahash par seconde. Avant cela, le réseau fonctionne avec un mécanisme PoW classique. Le code de consensus pour PoLW est déjà implémenté, mais il nécessitera une adaptation et une éducation supplémentaires pour les mineurs.
En janvier 2024 le réseau dépasse déjà 300 Terahash par seconde (TH/s) sur son réseau, pour atteindre 1 Exahash (EH.s) il faut 1 million de TH/s), le réseau est donc à 0,03 % du hashrate requis pour l’activation de Proof of Less Work.
Le PoLW est différent du Proof of Stake car il nécessite toujours des coûts externes (matériel & énergie) en plus des « coûts internes » (burn des coins). Cela maintient la sécurité et la décentralisation tout en réduisant la consommation d’énergie.
Petite précision pour les passionnés de mining en Proof of Work : contrairement à Bitcoin qui ajuste la difficulté sur son réseau en fonction des périodes (environ 2 semaines). Sur Alephium, la difficulté est ajustée dynamiquement, à la manière de la crypto monnaie zCash, pour chaque bloc en fonction du taux de hachage et du temps. Cette adaptation permet d’assurer un blocktime régulier (64 secondes). Autre anecdote : le blocktime va être ajusté de 64 à 16 secondes dans la prochaine network upgrade.
Pour en apprendre davantage sur le fonctionnement du consensus PoLW d’Alephium 👉 cliquez ici
Alphred : la machine virtuelle native d’Alephium
Sachez qu’Alephium dispose également de sa propre machine virtuelle, Alphred, un modèle spécifiquement conçu pour tirer parti du modèle sUTXO du layer 1 et doté de son propre langage de programmation : Ralph.
Concrètement, cette machine virtuelle permet l’exécution décentralisée de programmes sur plusieurs machines, tout en fournissant un environnement d’exécution sécurisé pour les smart contracts.
Un autre avantage d’Alphred est sa conception “MEV-aware”. En effet, la machine virtuelle est conçue pour être consciente et résistante aux manipulations MEV (Maximal Extractable Value). Cela réduit donc le risque que les mineurs exploitent leur position pour influencer le traitement des transactions à leur avantage.
Elle dispose également de fonctions de sécurité essentielles : en contraignant la composabilité des transactions et en imposant un contrôle granulaire sur les autorisations, deux des mécanismes principaux par lesquels les utilisateurs de blockchain comme Ethereum perdent des fonds sont éliminés (reentrancy & blanket authorizations)
Par ailleurs, la machine virtuelle est conçue pour rendre les “flash loans” impossibles, ce qui présente un grand intérêt de sécurité pour les utilisateurs et les protocoles de finance décentralisée.
Pour en apprendre davantage sur la machine virtuelle Alphred d’Alephium 👉 cliquez ici
Ralph – le langage de programmation natif d’Alphred :
Pour accompagner Alphred, Alephium a introduit Ralph, un langage de programmation spécialement conçu pour son écosystème blockchain, à l’instar du langage Solidity sur Ethereum.
Il permet aux développeurs de construire des smart contracts de manière plus intuitive et sûre, un aspect non négligeable pour le développement d’applications décentralisées.
Grâce à Ralph, les développeurs peuvent se concentrer sur la logique de leur application, la sécurité étant pour l’essentiel incluse au niveau de la machine virtuelle.
$ALPH : le jeton natif de l’écosystème Alephium
Alephium dispose également de sa propre crypto monnaie: l’ALPH.
D’un côté, l’ALPH est utilisé pour payer les frais de transactions, et est également nécessaire pour la création de contrats intelligents. De l’autre, le coin est utilisé pour récompenser les mineurs chargés de sécuriser le réseau Alephium.
Un autre avantage est que 100% des frais de transaction sont burn, ce qui crée une force “déflationniste”, réduisant ainsi la quantité de jetons ALPH en circulation.
La crypto monnaie s’échange actuellement aux alentours des 2,20 dollars, et affiche une capitalisation boursière avoisinant les 150 millions de dollars. Ces données le positionnent dans le top 300 des cryptos les plus importantes, selon CoinMarketCap.
Tokenomics de la crypto monnaie ALPH :
Il faut savoir qu’il n’y aura jamais plus d’un milliard de ALPH (max supply), dont la plus grande majorité, à savoir 86 % (860 millions), sera miné sur environ 82 ans. Au lancement du Mainnet, 140 millions de tokens ALPH ont été créés, dont la majorité est soumise à un vesting (période de verrouillage) de 2 à 4 ans.
Voici comment les 140 millions de jetons ALPH ont été alloués :
- 80 millions de tokens (8%) sont réservés pour les ventes passées et futures
- 30 millions (3%) pour le développement communautaire et de l’écosystème Alephium en général
- 30 millions (3%) pour l’équipe et la trésorerie d’Alephium
Vous pouvez apercevoir ci-dessous les différentes dates auxquelles ces allocations seront débloquées, ainsi que la quantité associée, au cours de ces prochaines années :
Un écosystème d’applications décentralisées (dApps) en pleine effervescence
Alephium attire déjà un nombre croissant d’applications décentralisées se développant activement sur le protocole.
Voici quelques-uns des protocoles remarquables dans l’écosystème d’Alephium :
- Alephium Bridge : le bridge cross-chain natif d’Alephium. Il permet le transfert de jetons entre Alephium et Ethereum
- Ayin : échange décentralisé (DEX) qui propose son propre service de swap, de staking et de liquidité (LP)
- Deadrare : la toute première marketplace NFT sur Alephium. Deadrare permet l’achat, la vente et l’échange de NFT via l’utilisation de la crypto monnaie ALPH
- KleoMixer (encore en développement) : protocole dédié à l’anonymisation des transactions privées (mixer) sur Alephium
- Walph.io : une loterie innovante en ligne qui offre de nombreux modes de jeu.
Pour analyser les meilleures dApps actuellement disponibles sur Alephium 👉 cliquez ici
Portefeuille numérique (wallet) Alephium : un moyen sécurisé d’interagir avec l’écosystème
Alephium est un des très rares Layer 1 à construire lui-même toute une famille de wallets disponibles pour chaque plateforme.
Le wallet développé par Alephium offre à ses utilisateurs une solution pratique pour stocker et gérer leurs actifs numériques.
Notez que ce portefeuille est disponible à la fois sous forme d’extension (chrome, firefox…), d’application mobile, mais également en version “bureau”, avec une interface bien plus complète et détaillée.
Si vous comptez naviguer activement au sein de l’écosystème Alephium, il peut être alors très intéressant d’avoir un wallet de ce style en votre possession.
👛 Pour installer le wallet d’Alephium 👉 cliquez ici
Alephium : le layer 1 le plus adapté à l’écosystème DeFi actuel ?
En résumé, Alephium représente une avancée plus que significative dans l’écosystème. En fusionnant les atouts des modèles existants avec ses propres innovations, notamment son approche de sharding unique et son mécanisme de consensus Proof of Less Work, Alephium se positionne comme une réponse concrète aux défis persistants de la blockchain.
Son engagement envers une consommation d’énergie réduite, une meilleure scalabilité et une sécurité renforcée en fait sans aucun doute une plateforme intéressante tant pour les développeurs que pour les utilisateurs.
Au final, c’est peut-être exactement ce dont l’écosystème a besoin, un environnement propice aux applications décentralisées hautement évolutives qui deviennent de plus en plus courantes.
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