Les bots de la DeFi : aucune crypto monnaie ne leur résiste
Ils ont mis des utilisateurs sur la paille, des blockchains en PLS et ont rendu certains utilisateurs riches. Pourtant, ils opèrent dans l’ombre, 24 heures sur 24 : ce sont les robots de la DeFi.
Les écosystèmes de la finance décentralisée (DeFi) opèrent sur des blockchains permettant l’utilisation de smart contracts. Par conséquent, n’importe quelle action peut être automatisée sur ces blockchains hautement programmables.
La majorité d’entre elles sont “EVM compatible”. Cela signifie qu'elles opèrent l’Ethereum Virtual Machine, à savoir le même environnement que celui d’Ethereum (ETH).
C’est bien connu, les développeurs ont tendance à vouloir tout automatiser avec du code. Ainsi, les écosystèmes DeFi sont rapidement devenus un terrain de jeu lucratif, où chaque développeur tente d’optimiser au mieux son robot ou “bot”.
La diversité des services offerts par les différentes plateformes DeFi a engendré la création d’une grande variété de bots DeFi.
Les bots de trading
La première famille de bot est probablement la plus ancienne. Il s’agit des bots de trading. En pratique, ces bots trader interagissent principalement avec les plateformes d’échanges décentralisées (DEX).
Les développeurs créent ces bots en leur assignant une stratégie de trading. Une fois déployé, le logiciel va suivre la stratégie et trader certaines crypto monnaies, en fonction des paramètres définis et des données on-chain.
Ces bots sont probablement les plus risqués. En effet, ils sont hautement exposés à la volatilité du marché et peuvent se faire piéger par des fluctuations trop importantes.
Ces bots opèrent également hors de la DeFi, sur des plateformes d’échanges plus classiques telles que Binance, FTX ou Kraken. De nombreuses sociétés d’investissements ont également recours à ces robots.
Les bots de liquidation DeFi
À l’inverse des bots de trading, les bots de liquidation sont probablement les bots les moins risqués à opérer.
Ces bots opèrent dans le cadre des plateformes de lending et des marchés monétaires. Pour faire simple, ces plateformes permettent aux utilisateurs de faire des prêts en cryptos en bloquant un collatéral pour garantir le prêt.
Cependant, si la valeur du collatéral venait à passer en dessous de celle du prêt, le protocole se retrouverait déficitaire.
Pour éviter cela, les protocoles implémentent des mécanismes de liquidation. Ainsi, des bots liquidateurs peuvent liquider un prêt lorsque ce dernier s’approche trop dangereusement du défaut.
En pratique, le bot va rembourser le prêt et racheter le collatéral avec une réduction de l’ordre de 5%. Par conséquent, la revente du collatéral permet de rembourser le rachat du prêt et les 5% de réduction font office de récompense pour le travail effectué.
Les bots de frontrun
Les bots de frontrun sont sans aucun doute ceux qui ont fait couler le plus de larmes. Ces derniers sont bien moins éthiques que les bots présentés précédemment. Malgré cela, ils méritent d’être mentionnés, au vu de la quantité qui évolue sur Ethereum.
Avant toute chose, le frontrun est une pratique qui vise à publier une transaction avec énormément de frais, dans le but de la faire passer avant une autre transaction présentant moins de frais.
Dans les faits, ces robots vont scanner la blockchain à la recherche de transactions à frontrun. Par exemple, un important swap sur Uniswap.
Ils vont alors placer une importante transaction d’achat avant celle identifiée. Cela aura pour effet de gonfler artificiellement le prix. Par conséquent, la transaction initialement identifiée, qui arrivera plus tard, devra acheter l’actif à un prix bien supérieur à celui annoncé par la plateforme d’échange.
Son nouvel achat impactera une nouvelle fois le prix à la hausse. Le bot va ensuite placer une seconde transaction permettant de vendre la crypto monnaie achetée, profitant doublement de son augmentation de prix.
Un profit certes intéressant, mais qui sera fait au détriment d’autres utilisateurs, victimes de ces opérations.
Si vous avez des compétences de développement, la création d’un petit bot DeFi, peut être un excellent moyen d’aborder le côté technique de l’écosystème. Attention tout de même à rester modéré quant aux sommes utilisées et vigilant vis-à-vis de la sécurité lors du développement.