Metaverse, le nouveau monde virtuel qui révolutionne les interactions sociales

Le Metaverse, cet univers “parallèle” entièrement virtuel qui tend à numériser davantage les interactions entre les individus s’est emparé de l’actualité. Ce nouveau terme qui fait la une des réseaux sociaux est selon Mark Zuckerberg comme pour beaucoup, le “futur d’internet”.

Cet univers n’est pourtant pas si nouveau que ça, si l’on prend du recul, l’avènement des réseaux sociaux était la première phase de développement du Metaverse. La numérisation de nombreuses interactions sociales, permises grâce aux réseaux sociaux ou encore l’ubérisation de la société tend vers la décentralisation et la numérisation de l’économie et de la société.  

Meta, le géant Facebook à l’assaut

Facebook, le géant d’internet tente de se refaire un nom et une nouvelle image au sein de l’univers numérique. Le 28 octobre, Mark Zuckerberg a annoncé changer le nom du géant Facebook en “Meta”, une référence claire et reconnue au Metaverse, ce monde parallèle virtuel qui a de nombreuses fois été imaginé dans le monde du septième art et de la pop culture.

Le Metaverse numérise l’individu, son identité, son statut et ses interactions sociales. Une nouvelle ère digitale se dessine, après un premier développement qui a été frappé par la crise de l’internet au début du siècle, les réseaux sociaux ont soufflé un vent d’air frais et promulgué l’ère du Web 2.0. Désormais, l’Homo Numericus atteint une nouvelle dimension.

Meta, l'entreprise Facebook change de nom

Désormais les révolutions de la blockchain et des crypto monnaies, porteuses de rêves et de forces créatrices, offrent aux développeurs les capacités de participer au développement des metaverses. Mais Facebook creus e un large sillon grâce à son expertise et son pouvoir économique, dans la foulée Microsoft et Nike ont immédiatement suivi la marche.

La réalité virtuelle et la réalité augmentée pourront trouver un sens concret au sein de cette vie numérique afin d’y incarner son avatar par exemple et de mener sa vie virtuelle, telle que l’a imaginé Stephen Spielberg dans le célèbre film “Ready Player One”

Metaverse, le Nouveau Monde numérique

Imaginé dans un premier temps par Neal Stephenson dans son roman « Le samourai virtuel ». Cet autre dimension numérique est selon Mark Zuckerberg la simple continuité des réseaux sociaux. La première phase était la numérisation des identités, des interactions sociales et des moyens de communication sur l’internet 2.0. Ces phénomènes ont transformé la société, les méthodes de communication et d’échange, tant des médias, que des entreprises et des individus.

Le Metaverse est souvent assimilé à un jeux-vidéo nouvelle génération dans lequel la réalité virtuelle et augmentée permettrait de transpercer la dimension physique. Le film de Steven Spielberg, Ready Player One, pose une image concrète sur ce que pourrait devenir ce Metaverse. Mais sa vision dystopique doit être prise en compte et l’on comprend que la centralisation d’un tel univers autour d’une entreprise et d’un pouvoir hégémonique, tel que Meta, serait nocive et potentiellement dangereuse.

Le Metaverse

La Blockchain et la décentralisation intrinsèque de sa gouvernance doivent être au centre de ce monde virtuel. Et si le Metaverse était le Nouveau Monde du XXIe siècle, les individus et les créateurs doivent partager la gouvernance avec les grandes sociétés qui facilitent son développement et son accessibilité au public.

Ce Nouveau Monde ne sera pas conquis par de puissants États, mais par les nouveaux « maîtres du monde », les GAFAM et autres sociétés du numérique dont le pouvoir technologique et économique leur permet de dessiner l’ordre mondial d’internet.

Or si le Metaverse est un nouvel Eldorado, tant en termes de richesses que d’innovation, on a remarqué depuis la naissance d’Internet l’importance de ce monde encore semi-matériel pour les individus. Facebook devenu Meta envisage d’être le pionnier de ce Metaverse et de dominer le Web 3.0.

Metaverse, un El Dorado numérique convoité

Les GAFAM sont désormais à l’assaut du Metaverse. Les réseaux sociaux en quête de nouveauté ne se suffisent plus de quelques outils supplémentaires, ils désirent désormais une nouvelle révolution technologique qui leur permette d’être les maîtres de ce nouvel espace.

Les réseaux sociaux actuels ne suffisent plus tant aux individus qu’aux ambitions économiques de ces firmes. Le Metaverse qui a commencé par prendre corps au sein de l’univers crypto décentralisé grâce aux jeux vidéos et aux NFT, est désormais confronté aux GAFAM, des entités centralisées qui vont s’en emparer et prendre le contrôle du ce monde virtuel.

Le Multivers

Meta (ancien Facebook), Microsoft et Nike ont à ce jour annoncer leur intérêt pour ce nouvel espace. Les industries du numérique, des jeux vidéo ou de l’art, sont désormais confrontées à une nouvelle révolution qui leur offre de grandes perspectives d’innovation, de développement et d’enrichissement.

Un Metaverse centralisé, la dystopie programmée

Si la révolution technologique nous a prouvé l’intérêt de la décentralisation, elle doit indispensablement participer à la construction de cet univers. Car si les GAFAM permettent sa mise en lumière, il ne faut pas oublier que ces entreprises sont très critiquées pour leur modèle économique parfois anti-démocratiques.

Les scandales suite aux affaires de Cambridge Analytica ou des Facebook Files, nous prouvent que la centralisation d’un tel pouvoir, technologique et économique, est nocive et dangereuse pour les États et les individus. La Blockchain doit donc être le moteur de cet univers numérique qui nécessitera une créativité, une collaboration et une participation de chacun afin d’éviter les dérives que l’on a connues sur l’internet 2.0.

Les GAFAM sont néanmoins indispensables pour la démocratisation de cette innovation qui structurera l’internet de demain. Cependant, ce Web 3.0 doit inscrire l’utilisateur au centre de son développement et de sa gouvernance. Ce qui était impossible la dernière décennie est désormais indispensable et réalisable grâce à la blockchain.

L’Open Metaverse, la blockchain contre les dystopies

Le Multivers doit être décentralisé, ce monde doit ouvrir les portes aux expérimentations, tant politiques qu’économiques, afin de ne pas devenir un refuge, mais un lieu de création et d’innovation. Si la Science-Fiction a souvent décrit le Metaverse comme un lieu et un processus dystopique, cette éventualité est à prendre en compte quand on voit que Facebook, une superpuissance sans constitution, qui a montré les dangers d’un tel pouvoir, s’apprête à conquérir ce Nouveau Monde et tend à le contrôler.

Les intérêts économiques sont gigantesques et ne doivent pas entraver le processus de décentralisation dans la construction d’un monde numérique potentiellement révolutionnaire. La technologie blockchain et les crypto monnaies qui assurent une décentralisation effective et efficace permettront de construire un « Open Metaverse ». L’auto-gouvernance de cet espace pourrait offrir de meilleures perspectives de développement pour le monde « réel ».

L’avenir des réseaux sociaux et du divertissement

« Une grande partie du temps que nous passons, nous modifions essentiellement nos vies et notre communication à travers ces petits rectangles lumineux [smartphone]. Je pense que ce n’est pas vraiment comme ça que les gens sont faits pour interagir. »

Mark Zuckerberg

Le metaverse est souvent perçu comme nécessairement accessible par la réalité virtuelle ou la réalité augmentée. Si cette forme très concrète vis-à-vis de nos technologies actuelles est très pertinente et a son avenir, le metaverse sera également et principalement un espace d’interaction augmenté.

Le format jeux-vidéo entraverait probablement son développement mondial en étant une technologie de niche. Mais le divertissement sera son usage le plus pertinent. On le remarque par exemple avec l’évènement de Travis Scott sur Fortnite qui avait réuni près de 45,8 millions de joueurs selon les chiffres de Fortnite. La portée de ce monde est sans frontière, sans égal.

Mark Zuckerberg disait à ses employés, « à partir du moment où nous nous réveillons jusqu’au moment où nous allons au lit, pouvoir sauter dans le metaverse pour faire presque tout ce que vous pouvez imaginer », ce qui est déjà le cas pour de nombreuses personnes. Les jeux-vidéo et les réseaux sociaux ont démontré l’importance et la nécessité de ces technologies.

Le multivers est la concrétisation de ce monde virtuel de « première génération » qui était réduit à de simples interfaces tactiles. L’utilisation des vidéo-conférences ou d’autres outils d’interaction sur internet alors que la crise de la CoVid-19 frappait le monde, ont mis en exergue l’importance d’internet. Internet a été une alternative pour les individus dont les relations sociales étaient limitées si ce n’est éliminées.

Conclusion

Le Metaverse n’est pas singulier en réalité, c’est une constellation d’univers virtuels décentralisés que nous pourrions appeler le Multivers. Ces mondes virtuels permettraient de briser les limites du physique, de faciliter et de rendre plus immersives et « humaines » nos interactions sociales numérisées. Si Meta, ex-Facebook, lance en même temps que de nombreuses autres sociétés, leur Metaverse, le Multivers se construira au fil du processus de démocratisation de la blockchain et des crypto monnaies. Ses ambitions sont sans limites, son développement est une révolution.

Sources