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Abstract vient d’annoncer le lancement de sa “Panoramic Gouvernance”, un modèle où les utilisateurs actifs et les protocoles sont directement récompensés pour leur participation.
Qu’est-ce que c’est ? Comment ça fonctionne ? C’est ce que vous découvrirez tout au long de cet article.
Cet article vous est proposé en collaboration avec Abstract (en savoir plus)
Panoramic Governance (PG), c’est un modèle dont le but est de faire en sorte que tout le monde, que ce soit les utilisateurs, les protocoles ou les opérateurs de chaîne, ait une vraie raison de s’impliquer et de contribuer au succès du réseau.
Ici, tout le monde a quelque chose à y gagner, et c’est donc justement ce qui rend la participation active indispensable.
Mais avant de revenir sur l’introduction de cette gouvernance au sein d’Abstract, revenons déjà sur l’importance d’une gouvernance dans un layer 2…
Gouvernance : un élément indispensable pour les layers 2
ll faut comprendre que sur les layers 2, la gestion est souvent centralisée autour des séquenceurs. Ce sont eux qui contrôlent l’ordre des transactions, et ils peuvent en profiter pour accumuler un max de frais. Cela va à l’encontre de l’esprit décentralisé des blockchains.
En effet, quand trop de pouvoir est concentré entre quelques mains, cela peut poser problème. Et sans une gouvernance dont le pouvoir est réparti de manière équitable, ces solutions de layer 2 peuvent vite devenir déséquilibrées et vulnérables.
En plus, il y a un manque de participation des utilisateurs dans la gouvernance. Si les utilisateurs ne sont pas incités à participer, cela peut conduire à des décisions prises uniquement par une petite élite, ce qui nuit à l’ensemble de la communauté. Vous l’aurez compris, une gouvernance déséquilibrée : c’est la porte ouverte à des décisions qui ne profitent qu’à une minorité, au détriment du réseau dans son ensemble.
Panoramic Governance : des utilisateurs véritablement impliqués
Le modèle de la Panoramic Governance introduit par Abstract repose sur deux mécanismes complémentaires. Le premier est la distribution des frais de séquençage aux participants actifs. Le second est l’allocation des émissions de tokens aux protocoles qui créent le plus de valeur pour l’écosystème :
- Frais de séquençage redistribués : la Panoramic Governance redistribue ces frais à ceux qui participent activement aux votes de gouvernance.
- Émissions de tokens : les participants à la gouvernance votent pour décider quels projets méritent des ressources supplémentaires.
Revenons plus en détail sur chacun de ces points :
Frais de séquençage redistribués :
Sur une blockchain de layer 2, chaque transaction génère des frais appelés frais de séquençage. Pour vous l’expliquer simplement : ces frais sont collectés par les séquenceurs, qui sont responsables de l’organisation et de la confirmation des transactions en les regroupant en lots avant de les publier sur la blockchain principale (Layer 1). Contrairement aux layer 1, où les frais sont souvent détruits pour des raisons déflationnistes, sur layer 2, ils sont directement conservés par le séquenceur.
Les transactions sur layer 2 se composent généralement de deux parties :
- Une partie des frais couvre le coût de la publication des données sur le layer 1 (Ethereum, par exemple).
- L’autre partie sert à payer les calculs effectués sur la machine virtuelle de layer 2.
Et donc ce processus permet aux séquenceurs de collecter des frais liés à l’utilisation des ressources de la chaîne. C’est ici que Panoramic Governance fait la différence : au lieu que tous ces frais reviennent aux opérateurs de séquenceurs, ils sont redistribués aux participants actifs du réseau.
Le seuil de participation active (APT) :
Au sein de la Panoramic Governance, les frais de séquençage ne sont pas réservés à une élite. Bien au contraire, ils sont répartis parmi ceux qui s’impliquent réellement dans la gouvernance de la chaîne. Dans ce modèle, il ne suffit pas de simplement détenir des tokens, il faut aussi participer activement pour bénéficier de ces revenus. En fait, le critère principal pour recevoir une part des frais est l’Active Participation Threshold (APT), qui détermine si un utilisateur est suffisamment actif pour mériter des récompenses.
L’APT prend en compte des facteurs comme :
- Le nombre de transactions effectuées,
- La valeur totale des transactions,
- Ou d’autres indicateurs choisis par la gouvernance.
Seuls les participants qui franchissent ce seuil et qui contribuent activement au bon fonctionnement du réseau reçoivent une part des frais de séquençage. Cela garantit que les récompenses vont à ceux qui renforcent véritablement l’écosystème et non à des utilisateurs passifs.
Au final, le fait de redistribuer les frais de séquençage aux gouverneurs actifs crée un cercle vertueux dans l’écosystème : plus il y a d’utilisateurs impliqués, plus il y a de transactions sur la chaîne. Et plus il y a de transactions, plus les frais de séquençage collectés augmentent.
Émissions de tokens :
Les émissions de tokens dans le cadre de la Panoramic Governance, c’est la distribution de tokens aux protocoles qui opèrent sur la chaîne. Cependant, tout ne se fait pas automatiquement. C’est à travers les votes de la communauté que la répartition se décide. En fait, les détenteurs de tokens, qui participent activement à la gouvernance, votent pour déterminer quels protocoles méritent de recevoir une partie des tokens émis. Naturellement, ce modèle crée une véritable compétition où les projets les plus bénéfiques pour l’écosystème sont récompensés.
Processus d’allocation des émissions :
Le système de Panoramic Governance s’inspire d’un modèle bien connu : le gauge mechanism de Curve Finance. L’idée, c’est que les utilisateurs votent régulièrement pour déterminer comment les émissions de tokens sont réparties entre les différents projets. À chaque période (ou epoch), un vote est organisé, et chaque protocole reçoit une part des émissions de tokens proportionnelle au nombre de votes qu’il a reçus.
Ce processus garantit donc que les projets qui apportent le plus de valeur à la chaîne, qu’il s’agisse de l’utilisation du blockspace ou de l’attrait pour les utilisateurs, obtiennent les ressources nécessaires pour continuer à croître.
Et donc au final, ce modèle incite directement les protocoles à maximiser leur contribution à l’écosystème. Plus ils génèrent d’activité et attirent des utilisateurs, plus ils sont susceptibles de recevoir une part importante des émissions de tokens.
De plus, ces émissions de tokens ne servent pas seulement à alimenter la croissance des projets, elles renforcent aussi leur participation à la gouvernance globale du réseau. En gagnant plus de tokens, un protocole peut accroître son influence et ainsi jouer un rôle plus important dans les décisions futures concernant l’évolution de la blockchain.
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