Terra / LUNA : la Cour constitutionnelle du Monténégro valide l’extradition de Do Kwon

La Cour du Monténégro rejette l’appel de Do Kwon et approuve l’extradition du cofondateur du projet crypto Terra Luna.
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  1. La Cour constitutionnelle du Monténégro a validé l’extradition de Do Kwon, cofondateur de Terraform Labs, vers les États-Unis ou la Corée du Sud, malgré ses tentatives d’appel.
  2. Do Kwon fait face à des accusations de fraude après l’effondrement de Terra Luna en 2022, un crash ayant causé 40 milliards de dollars de pertes et déclenché des régulations accrues dans la crypto.
  3. L’affaire met en lumière des liens controversés entre le Premier ministre monténégrin et Terraform Labs, renforçant les tensions géopolitiques.

Do Kwon enfin extradé ?

La Cour constitutionnelle du Monténégro a rejeté l’appel de Do Kwon, cofondateur de Terraform Labs, concernant son extradition, soutenant ainsi les demandes des États-Unis et de la Corée du Sud. Cette décision unanime, rapportée par le Korea JoongAng Daily, a mis en avant des incohérences juridiques dans la défense de Kwon, confirmant un jugement antérieur favorable à son transfert vers l’une des deux juridictions demandeuses.

Depuis l’effondrement du projet Terra Luna en 2022, Do Kwon fait face à des accusations de fraude et de manipulation de marché, avec un préjudice estimé à 40 milliards de dollars. Ce désastre financier, qui a secoué l’industrie crypto, a entraîné des enquêtes internationales et des poursuites judiciaires dans plusieurs pays.

Les répercussions du crash de Terra Luna

En mai 2022, l’écosystème Terra Luna s’est effondré, entraînant une perte massive de capital pour les investisseurs. L’événement est aujourd’hui considéré comme l’un des plus graves de l’histoire des cryptomonnaies. Cette débâcle a déclenché une vague de régulations renforcées dans le secteur, en particulier sur les stablecoins et la finance décentralisée (DeFi).

Do Kwon a été arrêté au Monténégro en mars 2023 pour usage de faux passeport, intensifiant les tensions diplomatiques entre les autorités américaines et sud-coréennes, qui réclament toutes deux son extradition. En parallèle, un tribunal américain a déjà reconnu Terraform Labs et Do Kwon responsables de fraude en avril 2024, notamment pour avoir trompé les investisseurs et mal géré les fonds de manière négligente.

Une bataille juridique internationale

Depuis son arrestation, le Monténégro est devenu un théâtre de luttes géopolitiques, les États-Unis et la Corée du Sud ayant tous deux soumis des demandes officielles pour juger Do Kwon sur leur territoire. Ce cas pourrait établir un précédent significatif dans la coopération internationale pour la responsabilisation des acteurs de la finance décentralisée, un domaine où les juridictions peinent encore à s’adapter.

En parallèle, Terraform Labs a conclu en juin un règlement avec la SEC, acceptant de payer environ 4,47 milliards de dollars. Do Kwon, à titre personnel, a été tenu de régler des amendes et pénalités totalisant 204,3 millions de dollars, répartis entre amendes civiles, intérêts avant jugement et restitution des profits illicites.

Les liens controversés entre le Premier ministre monténégrin et Terraform Labs

La controverse ne s’arrête pas là. En juin, des documents de la SEC ont révélé que le Premier ministre monténégrin, Milojko Spajić, aurait investi 75 000 dollars pour acquérir 750 000 tokens Luna de Terra dès 2018. Jusqu’alors, Spajić avait nié toute implication personnelle avec Terraform Labs. Ces révélations ont jeté un nouveau voile d’ombre sur l’intégrité du gouvernement monténégrin, alimentant les spéculations sur des conflits d’intérêts, alors que Do Kwon tentait de s’y cacher. Comment a-t-il obtenu ce fameux faux passeport..?

Un cas emblématique pour l’industrie crypto

L’affaire Do Kwon illustre les défis croissants pour réguler une industrie en expansion rapide, où les frontières juridiques et géographiques sont souvent floues. La décision finale sur son extradition sera cruciale non seulement pour les victimes du crash de Terra Luna, mais aussi pour l’établissement d’une responsabilité globale dans le secteur.

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