Getting your Trinity Audio player ready...
|
Dernière modification effectuée le 13.05.2024 14:51
Un des principaux problèmes avec les milliers de blockchains présentes dans cet écosystème est que la plupart de ces réseaux ont du mal à communiquer entre eux, ce qui rend l’utilisation d’applications décentralisées (DApps) bien plus contraignante pour les utilisateurs.
C’est dans ce contexte qu’Analog a vu le jour, un protocole dont le but est de relier ces blockchains en mettant à disposition des développeurs une infrastructure et des outils hautement interopérables.
Qu’est-ce que c’est ? Comment la blockchain fonctionne-t-elle ? C’est ce que vous découvrirez tout au long de cet article.
Cet article vous est proposé en collaboration avec Analog (en savoir plus)
Qu’est-ce que Analog ?
Analog se présente comme une suite de protocoles omnichain qui facilite la communication entre les différentes blockchains de notre écosystème. L’idée est de rendre plus simple le développement d’applications décentralisées (DApps), et de permettre à ces applications de communiquer plus facilement entre elles, même si elles sont sur des réseaux différents, d’où le terme “omnichain”.
Pour les utilisateurs, cela signifie une plus grande simplicité dans l’utilisation des DApps, car ils peuvent interagir avec plusieurs blockchains sans devoir créer et utiliser plusieurs portefeuilles numériques (wallet) pour interagir avec les différents protocoles.
L’un des éléments les plus importants d’Analog est la « Timechain » – une blockchain indépendante qui possède et gère ses propres règles, sans dépendre d’autres systèmes externes – où absolument toutes les activités enregistrées au sein du protocole sont répertoriées. Autrement dit : c’est le fondement du réseau d’Analog et de toutes les opérations qui s’y trouvent.
On retrouve également d’autres composants clés, comme Analog GMP, Analog Watch ou encore le consensus Proof of Time (PoT), mais nous en reparlerons plus en détail dans les prochaines sections.
Toutefois, cette illustration devrait vous permettre d’y voir plus clair :
À terme, Analog pourra supporter tout type d’applications et protocoles inter-chain, comme les DEX (échanges décentralisés), les protocoles de prêt et d’emprunt, les protocoles de gouvernance, les agrégateurs de rendements (Yield Aggregators) ainsi que les marketplaces NFT pour n’en citer qu’une partie.
Comment l’architecture d’Analog est-elle structurée ?
Pour rendre son écosystème aussi interopérable qu’il le prétend, Analog s’appuie sur plusieurs composants clés que nous vous proposons de découvrir ci-dessous :
- Threshold Signature Schemes (TSS) : le système qui garantit la sécurité des transactions. Dans ce système, plusieurs acteurs, les “Chronicle Workers”, doivent collaborer pour s’assurer que les transactions sont valides selon les règles définies dans le réseau, et ce, avant de les relayer sur la Timechain. Pour qu’une transaction soit validée, la plupart des Chronicle Workers doivent y ajouter leur signature. Autrement : la transaction ne sera pas validée.
- Consensus Engine : c’est globalement le moteur du réseau Analog. Il se base sur le consensus “Nominated Proof-of-Stake (NPoS)”, le même mécanisme utilisé sur Polkadot, Cosmos ou encore Cardano. De plus, le réseau se base sur ce qu’on appelle des “nœuds temporels” (time nodes), qui sont des validateurs décentralisés chargés de la génération et à la confirmation des blocs sur la Timechain.
- Gateway Smart Contracts : les contrats intelligents qui facilitent la connexion du réseau avec les blockchains externes à Analog. Concrètement, chaque chaîne connectée dispose d’un contrat intelligent géré par les Chronicle Workers via une clé publique unique (ou une clé TSS). Cela permet le transfert de messages et l’exécution de transactions inter-chain une fois qu’un consensus est atteint parmi les Chronicle Workers.
- Continuum Smart Contracts : similaire aux contrats “Gateway”, ces derniers sont aussi des contrats conçus pour faciliter l’interaction directe avec les réseaux externes. Mais, à une différence près : les contrats Continuum sont uniquement hébergés sur la Timechain, là où les fonctions et données des contrats Gateway sont stockées sur les différentes blockchains connectées.
- Timegraph SDK : de la même manière que le Cosmos SDK, le Timegraph SDK ou “kits de développement logiciel” permet aux développeurs d’interagir avec les données de divers écosystèmes blockchain. Ces derniers bénéficient également d’outils intégrés pour la création d’applications décentralisées (DApps).
Pour en apprendre davantage sur les éléments fondamentaux de l’architecture
Timechain – le cœur du réseau Analog
La Timechain est une blockchain indépendante qui fonctionne essentiellement comme une machine de réplication d’état (State Machine Replication ou SMR). C’est à cet endroit où les événements liés au protocole sont consignés et traités, et où les DApps (dont Analog Watch & Analog GMP) sont gérées.
Cette dernière enregistre et valide des données provenant de diverses blockchains connectées, connues sous le nom de « ticks« . Ces ticks servent de déclencheurs pour les changements d’état sur la Timechain. Ce processus assure que les transactions et autres interactions sont mises à jour de manière cohérente.
Comme évoqué plus haut, la Timechain se base sur un consensus “Nominated Proof-of-Stake (NPoS)” où un groupe de validateurs sont sélectionnés pour produire et valider des nouveaux blocs en fonction de leurs enjeux dans le réseau. Toutefois, la Timechain prévoit de passer en consensus “Proof of Time” (PoT).
Consensus Proof-of-Time (PoT)
Le Proof of Time est un mécanisme de consensus entièrement décentralisé qui permet une sélection des validateurs bien plus équitable que les autres consensus.
Contrairement aux mécanismes de consensus basés sur la preuve de travail (Proof of Work) ou la preuve d’enjeu (Proof of Stake), le PoT utilise une fonction de délai vérifiable (Verifiable Delay Function, VDF) pour sélectionner aléatoirement et de manière équitable les nœuds, en fonction notamment de leur “ranking score”, plutôt que de la capacité de calcul (PoW) ou de la quantité de monnaie détenue (PoS).
Le Ranking Score est un score numérique attribué à chaque time node sur la blockchain. Ce dernier est basé sur plusieurs critères, notamment l’ancienneté du nœud sur la Timechain, son historique de validation précise, et la valeur moyenne pondérée des scores des time nodes à proximité. Vous le voyez venir, les nœuds avec un ranking score élevé ont une plus grande chance d’être choisis comme proposants de blocs. Cela peut également influencer les récompenses reçues par les nœuds.
Le but ici n’est pas d’entrer en détail dans le fonctionnement du Proof of Time, mais il y une chose assez intéressante : une fois un bloc proposé, un ensemble de 1 000 time nodes entre en jeu pour voter sur l’acceptation ou le rejet du bloc.
Si une majorité qualifiée (plus de deux tiers) des nœuds votants approuve le bloc, il est officiellement accepté et ajouté à la blockchain. Après l’acceptation d’un bloc, les nœuds qui ont participé à la validation sont récompensés.
Pour en apprendre davantage sur le fonctionnement du PoT ainsi que de la Timechain
Connector Layer & Chain Layer
Vous devez savoir que la Timechain n’opère pas toute seule, mais est directement liée à d’autres couches (layers), dont le Consensus Engine, la Connector Layer et la Chain Layer. Étant donné que le Consensus Engine a déjà été évoqué plus haut, passons directement aux deux autres composants :
- Connector Layer (couche de connexion) : axée sur la surveillance et le passage de messages à travers les transactions inter-chain. Ces connecteurs, gérés par les opérateurs des time nodes, permettent aux différentes blockchains de communiquer de manière sécurisée et automatique, en repérant et en envoyant les transactions et modifications importantes à la Timechain pour être traitées.
- Chain Layer : Analog utilise cette couche pour connecter différentes blockchains, comme celles basées sur EVM, Cosmos, et Polkadot, grâce à un kit de développement logiciel (SDK)
Analog GMP – l’outil qui rend les blockchains interopérables
Analog GMP (Generic Message Passing) est l’un des deux produits natifs développés sur Analog. Il faut le voir comme une plateforme d’interopérabilité, alimentée directement via la Timechain, et conçue pour développer ce qu’Analog définit comme la “nouvelle génération de DApps”.
Ce produit permet l’envoi sécurisé de messages entre différentes blockchains, ce qui est l’idéal pour la création et le déploiement des DApps inter-chain. Cela permet aux utilisateurs de réaliser, par exemple, des échanges de tokens ou des emprunts inter-chain, et ce, via l’utilisation d’un seul portefeuille numérique (wallet).
Par ailleurs, Analog GMP est un outil “permissionless » (sans autorisation), cela signifie qu’il permet à n’importe quel développeur de créer des DApps qui fonctionnent facilement avec plusieurs blockchains. De plus, grâce à son architecture modulaire, les développeurs peuvent facilement personnaliser et adapter leurs applications selon leurs propres besoins, sans être confinés aux limites d’une seule blockchain.
Pour les développeurs intéressés par la construction avec Analog GMP, la documentation fournie des guides pratiques, des tutoriels, des exemples de code et des ressources
Analog Watch – un accès simplifié aux données Web3
Analog Watch est un réseau d’indexation conçu pour rendre les données Web3 instantanément accessibles. Cela permet aux développeurs de construire et de lancer des applications décentralisées (DApps) inter-chain à grande échelle plus rapidement, notamment grâce à plusieurs Kits de développement, comme le SDK Watch et Watch Portal.
Analog Watch se base également sur un “point de terminaison GraphQ”, c’est-à-dire une API permettant aux développeurs de faire des requêtes structurées et d’obtenir précisément les données et informations dont ils ont besoin à partir de diverses blockchains. Cela leur permet également de réaliser des opérations complexes avec quelques lignes de code seulement.
Au final, contrairement aux solutions traditionnelles d’infrastructure de données Web3 qui nécessitent de configurer ses propres serveurs et de gérer le déploiement, Analog Watch prend en charge tous ces aspects.
Pour en apprendre davantage sur Analog Watch
ANLOG – le jeton natif de l’écosystème Analog
ANLOG est le jeton natif du réseau Analog. Voici comment il sera utilisé au sein de l’écosystème Analog :
- Staking & récompense : les holders peuvent miser leurs jetons $ANLOG dans des pools de staking afin de participer à la validation des blocs, et donc au bon fonctionnement du protocole. En échange de leur contribution, les stakers sont récompensés sous forme de rendements plus ou moins élevés (et qui varient au fil du temps).
- Frais de transaction : toutes les transactions réalisées au sein de l’écosystème d’Analog seront exposées à des frais que les utilisateurs / développeurs devront payer en $ANLOG.
- Gouvernance : les utilisateurs qui stakent des $ANLOG peuvent utiliser leurs jetons pour voter sur les directions futures du protocole et le développement de l’écosystème. De fait, cela permet aux détenteurs de jetons de participer activement à la gouvernance du réseau.
Tokenomics du jeton $ANLOG :
À son lancement, l’offre totale (max supply) de jetons $ANLOG sera fixée à 90 579 710.
De plus, le jeton a un modèle d’inflation annuelle de 8%. Une partie de cette inflation est allouée aux validateurs pour les récompenser de leur participation, tandis que le reste est destiné à la trésorerie de la Timechain.
2% du total des tokens, soit 1,811,594 tokens ANLOG, sont alloués aux participants de leur testnet incitatif qui s’engagent dans diverses tâches pour tester les opérations et la performance du réseau. Cette incitation vise à préparer la plateforme pour son lancement principal en évaluant soigneusement sa robustesse et sa fonctionnalité à travers des scénarios de test réels.
👉 Plus d’infos au sujet du testnet incitatif
Comment acheter des jetons $ANLOG ?
Le jeton ANLOG n’est pas encore lancé, étant donné le lancement très récent du protocole Analog.
Il faudra d’abord attendre la fin du tesnet, puis le lancement du mainnet (réseau principal) d’Analog avant de pouvoir mettre la main sur son jeton natif.
Conclusion :
Au final, Analog rend l’écosystème des blockchains et des applications DeFi bien plus interopérable, et donc facile d’utilisation tant pour les utilisateurs et les développeurs.
Avec sa Timechain, son futur consensus Proof-of-Time (PoT), ainsi que ses différents produits tels qu’Analog Watch et Analog GMP, l’architecture d’Analog permet la création et le déploiement de DApps inter-chain de manière bien plus simple, rapide et sécurisée.
Il ne serait pas étonnant de voir tout un écosystème de protocoles décentralisés utiliser l’infrastructure Analog et son jeton $ANLOG dans les mois à venir, à mesure que le réseau se développera et fera ses preuves sur le marché.