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Dernière modification effectuée le 24.10.2022 15:12
Récemment, SBF, le patron de FTX, a partagé ses pensées concernant la réglementation des cryptos. Ces dernières sont disponibles dans un communiqué publié sur FTX US, que vous pouvez retrouvez juste ici. Le milliardaire y partage de possibles « normes industrielles pour les actifs numériques« . Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces propos ont fait énormément jaser.
En effet, SBF a tenu des positions sur la finance décentralisée qui ont énormément déplu à la communauté crypto. Une partie assez particulière du document a suscité la controverse. Dans ce passage, SBF émet une suggestion selon laquelle les transferts entre « parties sanctionnées » devraient être censurés par les protocoles blockchain.
La raison ? Permettre absolument toutes les transactions « ouvrirait la porte à d’importants délits financiers » selon le patron de FTX. Ce dernier propose d’interdire tous les transferts à moins qu’ils ne soient spécifiquement autorisés par une institution. Une proposition qui a sorti plusieurs membres de l’écosystème hors de ses gonds.
Régulation et licence de broker
SBF s’est plus particulièrement rangé du côté de l‘OFAC. L‘Office of Foreign Assets Control est un organisme chargé de la mise en place des sanctions économiques et commerciales aux USA. Il pense qu’il devrait y avoir une liste on-chain des adresses sanctionnées, mise à jour en temps réel, maintenue soit par l’OFAC soit par un acteur responsable.
Les applications centralisées pourraient ensuite interroger, en temps réel, la liste des adresses sanctionnées, afin d’éviter de transférer des fonds vers ou d’accepter des fonds de ces adresses. D’un extrême à l’autre, Sam Bankman-Fried explique tout de même qu’interdire tous les transferts ne figurant pas sur une certaine whitelist « exclurait les personnes économiquement défavorisées ».
SBF a également évoqué la notion de licence de broker. En effet, selon lui, toute personne hébergeant un site Web permettant aux particuliers américains de se connecter facilement à un DEX et d’y effectuer des transactions devrait s’enregistrer en tant que courtier ou gestionnaire de fonds. Cela impliquerait de ce fait des obligations de KYC pour les hébergeurs.
Ce dernier a d’ailleurs publié un condensé de ses pensées sur la question sur Twitter :
SBF de plus en plus critiqué ?
Le fondateur de FTX et d’Alameda Research voit sa popularité décroître lentement sur les réseaux sociaux. En effet, beaucoup accusent ce dernier d’être pro-régulation. Beaucoup lui reprochent aussi une certaine hypocrisie : après avoir profité des rendements lucratifs de la DeFi, SBF imposerait maintenant ses normes dans le secteur. Le milliardaire a d’ailleurs fait l’objet d’un article chez Rekt, un média axé DeFi très apprécié de la communauté. Pour les plus curieux, vous pouvez retrouver l’article juste ici.
Les propositions de SBF ont créé un drama conséquent de l’autre côté de l’Atlantique. Des grandes personnalités américaines telles que le youtubeur Ben Amstrong, alias Bitboy Crypto, ne s’y sont pas allé de main morte avec ce dernier. Bitboy Crypto a, par exemple, accusé SBF de « charlatan » et de « démon », essayant de « ruiner définitivement » les cryptos. Rien que ça.
La question de la réglementation des cryptos reste un sujet extrêmement épineux. Le cas SBF nous le confirme encore une fois, et il est clair que l’influence de tels acteurs peut avoir un poids non négligeable dans la balance du côté des régulateurs. Alors nécessaire pour la démocratisation ou nuisance totale au principe de décentralisation ? Le débat reste encore et toujours d’actualité.