EOS.IO est une blockchain de couche 1 (Layer 1) se voulant hautement performante. Historiquement, elle prétend être un Ethereum killer grâce à sa stabilité et son niveau élevé de sécurité.
Alors quand est-il vraiment ? EOS peut-elle détrôner la blockchain Ethereum ? Est-elle réellement une bonne plateforme ? On vous dit tous à travers cet article.
Tout le contenu Coin Academy pour EOS (EOS)
EOS qu’est-ce que c’est
EOS est une plateforme open source décentralisée et ultrascalable visant à détrôner la blockchain Ethereum. Elle a été créée en 2017 par Daniel Larimer et fut accessible au grand public en 2018. Daniel Larimer est un jeune entrepreneur et développeur américain de 36 ans.
En plus de la blockchain EOS, celui-ci a créé des projets comme Bitshare et Steem, les premières crypto monnaie en preuve d’enjeu déléguée (DPoS). Aujourd’hui, il continue de créer de nouveaux projets toujours plus performants et innovants dans le monde du web 3.0.
EOS est la blockchain ayant levé le plus grand montant de l’histoire des ICO. Au total, c’est plus de 4 milliards d’euros qui ont été levés lors de l’ICO organisé par Block.one.
La particularité de la blockchain EOS réside sur sa manière de fonctionner. Elle ne fonctionne ni en Proof of Work (POW) ni en Proof Of Stake (PoS) classique, mais repose sur une technologie unique intitulée Delegated Proof of Stake (DPoS), traduit par preuve d’enjeu délégué.
Ce processus vise à équilibrer le plus possible le trilemme de la blockchain. Ce trilemme mêle scalabilité avec sécurité et décentralisation.
Le DPoS met en place un système dans lequel les utilisateurs de la plateforme doivent voter pour élire les représentants chargés de valider les blocs à leur place. N’importe qui peut essayer de participer à la production de blocs sous couvert de la possession d’EOS et d’une infrastructure technique capable d’assurer la fonction de validateur de blocs.
Seulement 21 délégués peuvent, une fois choisis, ajouter des blocs à la blockchain EOS.
EOS propose une finalité des transactions de 2 minutes 30, malgré un temps de génération de blocs de 0,5 seconde par bloc. Théoriquement, la blockchain EOS est capable d’opérer jusqu’à 3900 transactions par seconde.
Dans le futur, l’équipe de l’EOS Foundation compte réduire le temps de finalité des transactions. Ils comptent également intégrer le protocole IBC (Inter Blockchain Communication) pour permettre l’interopérabilité avec l’écosystème Cosmos Network.
Fonctionnement d’EOS
EOS exige des utilisateurs qu’ils obtiennent les ressources suivantes pour soumettre des transactions et exécuter des applications décentralisées (dApps) :
CPU : puissance de traitement nécessaire pour faire fonctionner une application et lire des données sur un dispositif de stockage (mesurée en microsecondes).
NET : largeur de bande passante du réseau ou taux moyen de transfert de données par le protocole de communication (mesuré en octets).
RAM : stockage de données
Les détenteurs d’EOS reçoivent de la puissance processeur (CPU) et de la bande passante (NET) en stakant leurs jetons EOS et en recevant une quantité proportionnelle des ressources du réseau. Toute opération nécessitant du stockage ou la création d’un compte requiert l’achat de RAM séparément.
EOS utilise la machine virtuelle WebAssembly (WASM), qui offre une vitesse et des performances élevées ainsi que la prise en charge d’une multitude de langages de programmation tels que C, C++ et Rust, ce qui permet aux développeurs d’accéder aux outils d’optimisation et de débogage existants.
En outre, EOS met en œuvre des noms « lisibles par l’homme »human readable » et des solutions de récupération de compte au niveau du protocole. La récupération est rendue possible par la désignation d’une partie de récupération qui peut réinitialiser les clés du propriétaire avec son approbation.
Contrairement aux applications multi-signatures traditionnelles, le partenaire de recouvrement n’a aucun contrôle sur le compte, si ce n’est celui d’aider le propriétaire à réinitialiser ses clés pour récupérer l’accès à ses fonds et ses smart contracts.
La crypto monnaie EOS en quelques chiffres
En 2022, EOS peut être résumé en quelques chiffres importants :
- Market cap d’environ 1 088 000 000 euros. Son market cap la place à la 47e position des crypto monnaies
- Son volume moyen d’échange sur 24 heures est d’approximativement 100 millions d’euros
- Son prix oscille actuellement aux alentours dès 1 euro
- Ses réserves en circulation sont d’environ 1 000 000 000 EOS jetons avec un taux d’émission monétaire plafonné à 5% par an. Ces 5% servent à rémunérer les producteurs de blocs et les futurs développements d’EOS.
Quels sont les objectifs d’EOS
EOS est une blockchain très prometteuse. En effet, ce n’est pas pour rien qu’autant de gros investisseurs y ont investi leur fonds. Son objectif principal est de devenir la plus importante plateforme de smart contracts et d’applications décentralisées.
Quels sont les avantages d’EOS
La blockchain EOS possède de nombreux avantages. La gratuité d’utilisation de la blockchain, la gouvernance flexible et transparente sont les premiers avantages. EOS justifie cette gratuité en expliquant que les personnes travaillant dans une entreprise n’ont pas et ne doivent pas acheter elles-mêmes les ressources dont elles ont besoin pour travailler. Elles ne doivent pas payer pour travailler.
Un des autres avantages est lié aux économies d’énergie apportée par le DPoS. Ce système, choisissant en amont les validateurs, empêche une consommation énergétique massive de la part des personnes espérant participer à la création de blocks.
La facilité pour les développeurs de créer et de modifier leurs applications décentralisées est, elle aussi, un avantage, tout comme le code open source et la transparence du protocole vis-à-vis de toutes les personnes naviguant sur la blockchain EOS. De plus le langage utilisé pour les smart contracts d’EOS est le C++, un langage performant et reconnu.
Le dernier avantage concerne le système DPoS au niveau de la centralisation. Bien que ce point de vue puisse être différent selon les personnes, comme vous le verrez dans la partie sur les inconvénients, le DPoS semble pouvoir réellement affirmer la décentralisation d’EOS.
Malgré le petit nombre de validateurs et les faibles récompenses qui y sont associés, ce système semble avoir prouvé son efficacité et sa robustesse dans les années passées avec des protocoles tels que Bitshares, Lisk ou encore ARK.
Quels sont ses inconvénients
Les plus gros inconvénients sont liés à son fonctionnement en DPoS. En effet, il semble que moins de 10 % des détenteurs de tokens votent pour élire les délégués. Ce problème résulte de la faible influence qu’ont individuellement les votants. Le droit de vote est donc généralement délégué aux plateformes hébergeant les cryptos. Ce problème expose la question de la réelle utilité du DPoS. De plus, le système de vote incite les gros portefeuilles à voter pour des améliorations visant la valeur même du coin et non la pérennité de la plateforme.
Un des autres inconvénients est lié au principe de ploutocratie, c’est-à-dire la gouvernance par les plus fortunés. Chaque personne ne possède pas un droit de vote unique, mais un droit de vote dépendant du nombre de tokens détenus. Ce principe favorise donc les gros portefeuilles.
De plus, si un groupe de personne possède une très grande partie du nombre total de tokens en circulation, la gouvernance devient alors très centralisée. En effet, ce groupe de personne pourra refuser de valider telle ou telle transaction dans le bloc, voire la modifier.
Un des derniers inconvénients repose directement sur la fiabilité du projet. De nombreux cadres semblent avoir quitté le navire, notamment Danier Larimer qui est à l’origine du projet. Il a quitté son poste de directeur technique pour se concentrer sur d’autres projets. Cette démission parmi tant d’autres, pose la question de la pérennité de la plateforme.
UPDATE : Daniel Larimer reparticipe progressivement à l’évolution du projet depuis que l’EOS Foundation a repris la main sur le protocole à la place de l’entreprise Block one.
Où acheter de l’EOS
L’EOS possédant un énorme market cap la plupart des plateformes (centralisées ou non) permettent l’achat de cette crypto monnaie. Elle est notamment listée sur Binance, Kraken et bien d’autres encore. Seuls les frais d’achat et la sécurité liée aux plateformes varient.
Il existe de nombreux moyens pour acquérir cette crypto monnaie qui diffère selon les plateformes.
- Via virement bancaire
- Via une carte de crédit ou débit
- Via d’autres crypto monnaies
- …
Conclusion
La plateforme EOS et son jeton semblent tous deux tenir leur promesse. Sa scalabilité permettant à l’heure actuelle des centaines de milliers de transactions et l’absence de frais tend à fidéliser ses utilisateurs. Cependant, veillez à ne pas oublier que certains problèmes lui collent à la peau telle que son niveau de centralisation.
Très loin encore de son rival Ethereum, EOS propose une façon différente d’approcher la technologie blockchain.
Si vous souhaitez en savoir plus sur EOS, vous pouvez retrouver de la documentation en français à cette adresse : https://help.eossupport.io/fr/collections/3054104-nouveau-sur-eos-commencez-ici
Veillez à ne jamais oublier qu’il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans le même panier et qu’aucun projet ne peut vous garantir rendement et richesse.