Aujourd’hui, les systèmes d’intelligence artificielle (IA) sont confrontés à des défis majeurs : la désinformation, les biais algorithmiques et la sécurité des données.
OriginTrail vient répondre à ces problématiques grâce à son graphe de connaissances décentralisé (DKG), qui garantit non seulement la véracité et la traçabilité des données, mais propose également une approche bien plus sécurisée pour le partage des connaissances.
Qu’est-ce que c’est ? Comment ça fonctionne ? C’est ce que vous découvrirez tout au long de cet article.
Sommaire :
- Qu’est-ce que OriginTrail (TRAC) ?
- Comment fonctionne OriginTrail ?
- dRAG : Decentralized Retrieval Augmented Generation
- Les graphes de connaissances décentralisés (DKG)
- NeuroWeb : la parachain native d’OriginTrail
- Utilité du token NeuroWebAI (NEURO) et son importance au sein du DKG :
- utilité du TRAC : le token natif d’OriginTrail
- Conclusion :
- OriginTrail utilise un graphe de connaissances décentralisé (DKG) pour améliorer la véracité des données dans les systèmes d’IA.
- Le DKG regroupe des “Knowledge Assets”, soit des NFT qui rendent les données bien plus fiables et transparentes.
- OriginTrail supporte plusieurs blockchains, dont Ethereum, xDAI et Gnosis Chain
Qu’est-ce que OriginTrail (TRAC) ?
OriginTrail est un projet qui utilise la technologie blockchain pour créer un système appelé « graphe de connaissances décentralisé » ou DKG. Concrètement, ce graphe va permettre d’améliorer la fiabilité de l’IA tout système confondu. En effet, le DKG aide les modèles d’IA à accéder à des informations précises et fiables. Cela peut concerner la prise de décisions automatisée, l’analyse de données ou même le Machine Learning.
Plus globalement, l’objectif principal d’OriginTrail est de concevoir un “internet vérifiable pour l’IA”, afin de permettre aux entreprises et aux individus du monde entier de mener des recherches et de développer des applications basées sur l’IA. Cette infrastructure peut s’avérer particulièrement efficace pour des domaines comme la médecine, la finance, et les médias, où la précision et la fiabilité des données sont essentielles.
Par ailleurs, les informations au sein du réseau OriginTrail sont traitées comme des biens que l’on peut posséder et échanger. Cela signifie que chaque “morceau d’information” a un propriétaire et que son historique est traçable et transparent. Mais nous en reparlons davantage tout au long de cet article.
Enfin, OriginTrail est alimenté par le token TRAC, utilisé notamment comme incitation pour gérer les relations entre les participants du réseau DKG.
“The Verifiable Internet for AI” : le futur de intelligence artificielle ?
OriginTrail parle à plusieurs reprises d’un fameux “Verifiable Internet for AI”, soit “l’internet vérifiable pour l’IA » en Français.
Il faut voir ce concept comme un écosystème qui utilise la technologie blockchain pour garantir que toutes les données utilisées par les systèmes d’IA peuvent être tracées jusqu’à leur source et vérifiées quant à leur exactitude.
En d’autres termes, il s’agit d’une plateforme où l’origine des informations est clairement définie et où l’on peut confirmer que ces données n’ont pas été modifiées de manière inappropriée.
Ce système repose sur trois principes fondamentaux qui guident son fonctionnement et son utilisation :
- Neutralité : conçu pour être impartial, c’est-à-dire qu’il garantit que les données ne sont pas biaisées en faveur ou contre quelconque partie ou idéologie.
- Inclusivité : accessible à tous, permettant à divers utilisateurs, qu’ils soient chercheurs, entreprises ou simples citoyens, de bénéficier d’une source de données fiable et sécurisée.
- Utilité : l’architecture est conçue pour être facile à utiliser, permettant aux utilisateurs de vérifier facilement la provenance et l’intégrité des informations.
Pour en apprendre davantage sur la vision « d’internet vérifiable » d’OriginTrail 👉 cliquez sur ce lien
Comment fonctionne OriginTrail ?
Avant toute chose, vous devez savoir qu’OriginTrail se base sur une architecture composée de trois couches (layers):
- Couche de Consensus (Layer 1) : une couche multichain qui est responsable de la validation et de l’enregistrement des transactions sur la blockchain. Cette couche est utilisée pour coordonner les interactions entre les différents nœuds du réseau. Actuellement, elle prend en charge Ethereum, Polygon, Gnosis Chain et OriginTrail NeuroWeb (la parachain d’OriginTrail sur Polkadot).
- DKG – Decentralized Knowledge Graph (Layer 2) : cette couche est construite au-dessus de la couche de consensus (voir visuel ci-dessous). Elle permet de structurer les données et de les rendre facilement accessibles et interrogeables.
- Web3 Applications : destinée à permettre le développement et l’exécution d’applications décentralisées qui utilisent les données et les services fournis par le Decentralized Knowledge Graph.
Pour fonctionner, OriginTrail se base sur son propre réseau de nœuds décentralisés : les DKG Nodes.
Chaque DKG Node stocke une partie des données du graphique de connaissances, qui peuvent inclure des informations sur des produits, des transactions, ou d’autres types de données structurées selon les besoins des utilisateurs du réseau.
Bien entendu, les opérateurs de nœuds sont récompensés pour leur travail, et ce, sous forme de jetons $TRAC.
Revenons désormais sur les différentes solutions et technologies mises en place par OriginTrail.
dRAG : Decentralized Retrieval Augmented Generation
Le dRAG est un framework qui combine l’intelligence artificielle avec des bases de données décentralisées, appelées graphes de connaissances (plus de détails dans la prochaine section).
Il s’agit d’une méthode pour récupérer des informations pertinentes à partir de ces bases de données avant de générer des réponses ou des contenus par l’IA.
Le but est de fournir à l’IA des données précises et vérifiées qui vont guider ses réponses, plutôt que de compter uniquement sur des données potentiellement incomplètes, et donc d'empêcher la propagation de fausses informations.
En fournissant à l’IA des informations préalablement validées et pertinentes, le dRAG aide notamment à minimiser les erreurs ou les « hallucinations » des modèles d’IA, qui sont des réponses incorrectes générées par des suppositions basées sur des données biaisées ou mal interprétées.
Les graphes de connaissances décentralisés (DKG)
Déjà, c’est quoi un graphe de connaissances ? Concrètement, c’est un réseau d’entités (physiques comme numériques) où toutes sortes d’informations sont connectées les unes aux autres par des liens qui montrent comment elles se rapportent entre elles.
Par ailleurs, ces derniers forment ce qu’on appelle un “réseau sémantique”, c’est-à-dire un ensemble structuré d’informations qui permet de modéliser des connaissances de manière à ce que les machines puissent les comprendre et les traiter comme le ferait un humain.
Maintenant, quand est il du graphe de connaissances décentralisé (DKG) utilisé par OriginTrail ?
Ce dernier reprend les mêmes principes que sa version non-décentralisée. Dans le cadre du réseau OriginTrail, il se présente comme une couche de données qui organise, sécurise et vérifie les informations de manière que tout le monde puisse les vérifier et les utiliser.
Il faut le voir comme une bibliothèque décentralisée où les informations sont non seulement stockées, mais également vérifiées pour s’assurer qu’elles sont vraies et sécurisées. Ce système aide à combattre les fausses informations et à rendre les données plus transparentes et fiables pour tout le monde.
Au sein du DKG, il y a également ce qu’on appelle des « Knowledge Assets » ou “actifs de connaissances”. Concrètement, ce sont des blocs d’informations encapsulés sous divers formats (textes, images, données structurées) destinés à être utilisés ou consommés par divers systèmes IA.
De plus, chaque asset est lié à un token numérique unique (souvent un NFT) qui en certifie la propriété et l’authenticité. Pour faire simple : ce token agit comme une sorte de certificat d’authenticité et de propriété. Il garantit que l’information contenue dans le Knowledge Asset est authentique et n’a pas été altérée depuis sa création.
De cette façon, si le propriétaire du token décide de vendre ou de transférer le token à une autre partie, la propriété de l’information contenue dans le Knowledge Asset est également transférée.
Par ailleurs, les Knowledge Assets sont conçus pour être interopérables, ce qui signifie qu’ils peuvent être utilisés et intégrés dans différentes applications et systèmes sans besoin de conversion.
L’importance des réseaux paranets au sein du DKG :
Le graphe de connaissances décentralisé (DKG) permet également la création de réseaux spécifiques, appelés paranets (ou IA Para-networks). Ce sont des sous-réseaux de connaissances qui regroupent et gèrent des ensembles d’informations et des ressources (AI agents, smart contracts, oracles, etc.) autour de thèmes spécifiques dans le DKG.
Cette illustration devrait vous permettre d’y voir plus clair :
Notez que chaque paranet est autonome, ce qui signifie qu’il a ses propres règles et sa propre gestion, le tout géré par un opérateur (DAO, particulier, etc.). Cette indépendance permet à chaque paranet de s’adapter et de répondre spécifiquement aux besoins de son domaine, tout comme une bibliothèque spécialisée ajusterait sa collection pour mieux servir ses lecteurs.
Ces sous-réseaux utilisent également des incitations (exemple : Knowledge Mining), comme des récompenses ou des tokens, pour motiver les gens à ajouter et à maintenir des informations utiles et vérifiées.
Knowledge Mining : le mécanisme d’incitation des paranets
Le « Knowledge Mining » est le processus par lequel des participants, appelés “mineurs de connaissances” (Knowledge Miners), contribuent à la création de données vérifiables dans le graphe de connaissances d’OriginTrail, et plus précisément au sein des paranets.
Au lieu de miner des cryptomonnaies comme c’est le cas avec les réseaux en Proof of Work (PoS), les mineurs de connaissances contribuent à enrichir les données – via le déploiement d’actifs de connaissances de qualité – au sein du DKG.
En échange de leur contribution, ces mineurs reçoivent des tokens NEURO, le jeton natif de NeuroWeb (plus de détails dans la prochaine section). Les NEURO sont distribuées en fonction de la qualité et de la quantité des contributions des mineurs, indépendamment de la blockchain utilisée pour le Knowledge Mining.
Pour en apprendre davantage sur le Knowledge Mining 👉 cliquez sur ce lien
NeuroWeb : la parachain native d’OriginTrail
NeuroWeb, initialement appelée “OriginTrail Parachain”, est une parachain développée sur Polkadot par l’équipe derrière OriginTrail. Naturellement, ce réseau a pour but de démocratiser la création et le partage de connaissances. C’est d’ailleurs sur cette infrastructure que repose le DKG d’OriginTrail.
Concrètement, NeuroWeb participe à la création d’un « Internet vérifiable pour l’IA » (Verifiable Internet for AI) en s’assurant que les données utilisées par les systèmes d’IA sont exactes et proviennent de sources fiables.
D’un autre côté, NeuroWeb et son jeton natif, $NEURO, fournissent des incitations pour encourager et soutenir l’extraction de connaissances (Knowledge Mining) sur les différents paranets du DKG sur OriginTrail.
Utilité du token NeuroWebAI (NEURO) et son importance au sein du DKG :
NeuroWeb utilise le token NeuroWebAI (NEURO) pour motiver la création et la gestion des « Knowledge Assets » au sein du graphe de connaissances (DKG), et plus particulièrement des paranets. En effet, les opérateurs de paranets peuvent proposer des incitations pour encourager la publication ou l’accès à de nouvelles données.
De plus, les tokens NEURO permettent à leur détenteur de participer à la gouvernance de la plateforme NeuroWeb, influençant ainsi la manière dont les ressources sont allouées et les règles sous lesquelles les paranets opèrent.
Par ailleurs, NEURO sert également de « gas token« , nécessaire pour exécuter des transactions au sein de la blockchain NeuroWeb.
utilité du TRAC : le token natif d’OriginTrail
Le $TRAC est le token natif d’OriginTrail, déployé sur le réseau Ethereum sous la norme ERC-20.
Ce jeton joue plusieurs rôles clés dans l’écosystème d’OriginTrail. Voici une explication simplifiée de ses fonctions principales :
- Publication de Knowledge Assets : les utilisateurs dépensent des jetons TRAC chaque fois qu’ils publient un actif de connaissance sur le réseau DKG.
- Staking : les détenteurs de $TRAC peuvent « staker » leurs jetons, c’est-à-dire les immobiliser pour participer à la sécurisation du réseau. En retour, les stakers reçoivent des récompenses sous forme de nouveaux $TRAC.
La max supply du TRAC a été fixée à 500 000 000 jetons, dont un peu plus de 400 millions qui se trouvent actuellement en circulation (circulating supply).
Où acheter des jetons $TRAC ?
Le jeton TRAC du réseau OriginTrail se trouve actuellement à l’échange sur de nombreuses plateformes, tels que Uniswap (DEX) ou Coinbase.
Conclusion :
Au final, OriginTrail souhaite vraiment changer la façon dont on utilise les données pour l’intelligence artificielle, en créant un système qui aide à garder les informations sûres et bien plus fiables pour tout le monde, que ce soit pour les utilisateurs, les entreprises ou encore les chercheurs.
Avec des composants comme les paranets, les actifs de connaissances ou encore NeuroWeb, le fameux « The Verifiable Internet for AI » tant convoité par le projet pourrait bien voir le jour tôt ou tard. On pourrait enfin avoir un écosystème décentralisé qui lutte contre les fausses informations et les erreurs qui peuvent se glisser dans nos données.