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Depuis la transition historique d’Ethereum vers le proof-of-stake en 2022, communément appelée “Merge“, la blockchain a fait un pas significatif dans l’amélioration de son efficacité énergétique et de sa sécurité. Mais pour Vitalik Buterin, co-fondateur d’Ethereum, l’aventure est loin d’être terminée. Dans une récente publication, Vitalik partage sa vision du futur d’Ethereum post-Merge, mettant en lumière les prochaines étapes pour solidifier et perfectionner le réseau.
L’un des défis majeurs que Vitalik souhaite aborder est le temps de finalisation des transactions. Actuellement, il faut environ 15 minutes pour confirmer de manière irrévocable une transaction sur Ethereum, un délai que Buterin juge inacceptable pour un réseau aussi largement utilisé. Ce retard contribue à des congestions, en particulier lors des périodes de forte activité, un problème bien connu des utilisateurs réguliers d’Ethereum.
Pour y remédier, Vitalik propose une approche novatrice : la finalité en un seul slot (single-slot finality). Cette méthode permettrait de réduire drastiquement le temps de confirmation d’une transaction à un seul intervalle de validation, augmentant ainsi la réactivité du réseau. Déjà évoquée en juillet dernier, cette solution, bien que techniquement complexe, pourrait transformer l’expérience utilisateur d’Ethereum et renforcer sa compétitivité face à d’autres blockchains.
En plus de l’optimisation des performances, Vitalik aborde la question de la décentralisation et de l’accessibilité au staking. Actuellement, il est nécessaire de détenir 32 ETH pour participer au staking et contribuer à la sécurité du réseau, ce qui constitue une barrière d’entrée pour de nombreux utilisateurs. Dans sa vision pour un Ethereum plus inclusif, il propose de réduire cette exigence à seulement 1 ETH.
Une telle réduction permettrait à un plus grand nombre d’individus de prendre part à la gouvernance d’Ethereum et à son fonctionnement, tout en renforçant la décentralisation. En abaissant le seuil de participation, Ethereum limiterait le risque qu’une poignée d'entités centralisées acquièrent trop de pouvoir, un danger qui pourrait mettre en péril l’intégrité du réseau.
La sécurité du réseau reste une priorité pour Vitalik, notamment face aux menaces émergentes comme celles posées par l'informatique quantique. Parmi les innovations envisagées figure l’introduction d’un mécanisme de « single secret leader election », une technique cryptographique qui rendrait plus difficile l’identification des validateurs leaders, compliquant ainsi la tâche des potentiels attaquants.
En outre, Vitalik insiste sur la nécessité d’augmenter les protections contre les attaques à 51%, une menace permanente dans les réseaux décentralisés. Pour lui, l’augmentation des seuils de quorum et le renforcement des mécanismes de récupération sont des mesures indispensables pour sécuriser encore davantage le protocole à long terme.
Alors qu'Ethereum continue d’évoluer, Vitalik tourne déjà son regard vers la prochaine grande étape du développement du réseau : la mise à jour “Prague-Electra“, communément appelée Pectra. Prévue pour le premier trimestre 2025, cette mise à jour promet d'introduire de nouvelles améliorations techniques pour optimiser la scalabilité, la sécurité et l'efficacité du réseau Ethereum. Buterin considère cette mise à jour comme une opportunité clé pour concrétiser certaines de ses propositions et poursuivre la transformation progressive du réseau.
Pour Vitalik Buterin, le chemin parcouru par Ethereum depuis The Merge est prometteur, mais de nombreuses opportunités restent à explorer pour renforcer le réseau. Que ce soit à travers des transactions plus rapides, une accessibilité accrue au staking, ou des mesures de sécurité renforcées, l’avenir d’Ethereum semble se dessiner sous le signe de l’innovation et de la résilience.
Avec la mise à jour Pectra en ligne de mire et des propositions comme la finalité en un seul slot et la réduction des exigences de staking, Ethereum se prépare à relever les défis de demain, tout en restant fidèle à ses principes fondateurs de décentralisation et de sécurité.
