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- Donald Trump a nommé Jay Clayton, ancien président de la SEC, comme procureur des États-Unis pour le district sud de New York, une décision qui suscite à la fois intérêt et controverse dans le secteur financier.
- Jay Clayton est connu pour sa position stricte sur la régulation des cryptomonnaies, ayant étendu la portée de la SEC aux actifs numériques et approuvé la plainte contre Ripple Labs, ce qui pourrait influencer sa gestion des affaires crypto au SDNY.
- Cette nomination s’inscrit dans une série de choix stratégiques et controversés de Trump, visant à remanier profondément la gouvernance américaine, avec des figures telles que Robert F. Kennedy Jr., Matt Gaetz et Elon Musk.
L’ancien président de la SEC devient le procureur général de New York
Donald Trump, récemment réélu, a nommé Jay Clayton, ancien président de la Securities and Exchange Commission, comme futur procureur des États-Unis pour le district sud de New York (SDNY). Clayton, qui a dirigé la SEC de 2017 à 2020, est un choix qui suscite autant l’intérêt que la controverse. Pendant son mandat, il a laissé une empreinte indélébile sur l’industrie crypto, notamment avec la publication du DAO Report, un document fondateur qui a étendu la portée de la régulation de la SEC à une grande partie des actifs numériques.
La vision de Clayton, exprimée par sa fameuse déclaration selon laquelle la plupart des offres initiales de jetons (ICO) étaient des titres financiers, a marqué un tournant. Cette approche stricte a été renforcée par son successeur, Gary Gensler, qui a suivi la même ligne dure. Depuis son départ de la SEC en décembre 2020, Clayton a conseillé diverses entreprises crypto, accumulant une expérience qui pourrait se révéler précieuse pour ce nouveau rôle.
Les implications de Clayton pour le secteur crypto
La nomination de Clayton au poste de procureur du SDNY intervient dans un contexte où cette branche du Département de la Justice a été le théâtre de procès retentissants. Sous l’actuelle direction de Damian Williams, le SDNY a notamment poursuivi Sam Bankman-Fried, fondateur de FTX, dont le procès pour fraude et complot s’est soldé par une condamnation de 25 ans de prison. En revenant dans cet environnement, Clayton pourrait se retrouver à gérer des affaires tout aussi médiatisées, où son passé à la SEC pourrait influencer les lignes directrices de sa gestion des dossiers crypto.
La dernière action notable de Clayton à la SEC fut l’approbation de la plainte contre Ripple Labs, une affaire dont l’issue reste suspendue à la décision des cours d’appel fédérales. Cette poursuite symbolise la rigueur avec laquelle Clayton a abordé la question des cryptomonnaies et pourrait préfigurer son approche future au SDNY.
Des nominations controversées et stratégiques de Trump
Le choix de Clayton ne s’inscrit pas dans un vide : il est l’un des nombreux noms annoncés par Trump dans la foulée de sa réélection. Aux côtés de figures controversées telles que Robert F. Kennedy Jr., nommé à la tête du ministère de la Santé et des Services sociaux, et Matt Gaetz, désigné procureur général, Jay Clayton fait partie d’une équipe visant à remanier profondément la gouvernance américaine.
L’annonce de la création d’un Department of Government Efficiency, dirigé par Elon Musk et Vivek Ramaswamy, témoigne d’une volonté de Trump de bousculer les pratiques établies et de renforcer la surveillance des dépenses publiques. L’approbation de ce département reste, toutefois, suspendue à l’aval du Congrès.
Un avenir incertain pour la régulation crypto ?
La nomination de Clayton, combinée aux autres choix de Trump, laisse entrevoir une ère où la régulation crypto pourrait connaître des remaniements significatifs. Alors que le secteur se prépare à affronter de nouvelles réglementations et enquêtes, l’expérience de Clayton à la SEC et son passage au secteur privé pourraient influencer les décisions qu’il prendra en tant que procureur.
