- La FHFA, sous la direction de Bill Pulte, va étudier l’intégration des cryptomonnaies dans l’éligibilité aux prêts hypothécaires, une première potentiellement historique aux États-Unis.
- Bill Pulte, partisan de Bitcoin depuis 2019 et nommé par Donald Trump, incarne une nouvelle orientation pro-crypto au sein de l’institution de régulation immobilière.
- Reconnaître les cryptos comme actifs dans les demandes de prêt pourrait démocratiser l’accès au crédit pour des millions d’Américains exclus du système bancaire traditionnel.
Les États-Unis pourraient intégrer la crypto dans les prêts immobiliers
Le patron de l’immobilier américain veut parler crypto. Bill Pulte, nouveau directeur de la Federal Housing Finance Agency (FHFA), a annoncé que l’agence allait étudier la possibilité d’inclure les avoirs en cryptomonnaies dans le processus d’éligibilité aux prêts hypothécaires.
Une déclaration qui semble anodine ? Elle ne l’est pas. La FHFA supervise Fannie Mae et Freddie Mac, deux piliers du financement immobilier aux États-Unis, ainsi que les Federal Home Loan Banks. Autrement dit : ce que la FHFA décide influence directement des millions de foyers américains et des milliers de milliards de dollars de crédits.
Les cryptos bientôt dans votre dossier de prêt ?
Jusqu’ici, les détenteurs de cryptomonnaies étaient souvent ignorés par les banques lors des demandes de prêts immobiliers. Même un portefeuille bien garni en Bitcoin ou en stablecoins ne suffisait pas à rassurer les établissements. Mais l’ère du mépris semble toucher à sa fin.
« Nous allons étudier l’utilisation des avoirs en cryptomonnaies dans le cadre de la qualification aux prêts hypothécaires », a déclaré Pulte sur X (anciennement Twitter), ce mardi. Aucun détail n’a encore été communiqué sur les modalités de cette étude, ni sur les cryptos concernées, ni sur le calendrier.
Un directeur crypto friendly, et pas qu’en paroles
Bill Pulte n’est pas un inconnu dans l’écosystème. Héritier d’un empire immobilier et philanthrope actif, il s’intéresse à Bitcoin depuis 2019. Il avait à l’époque annoncé l’achat de 11 BTC. En février 2025, sa déclaration de patrimoine révélait qu’il détient toujours entre 500 001 et 1 million de dollars en Bitcoin et Solana, ainsi que des actions de l’entreprise de minage MARA Holdings.
Sa nomination en mars par Donald Trump, alors revenu au pouvoir, marque un virage clair pour la FHFA : un retour à une vision plus « pro-risque », plus technophile, et résolument favorable à l’innovation financière.
Vers une normalisation totale des actifs numériques ?
Cette initiative pourrait avoir des implications majeures. Intégrer les cryptomonnaies dans les dossiers de prêt, c’est reconnaître leur valeur comme réserve d’actifs fiable, au même titre que l’épargne traditionnelle. Cela ouvrirait l’accès au crédit à une nouvelle génération d’investisseurs, souvent exclus du système classique.
Mais ce ne sera pas simple. Il faudra définir quels tokens sont admissibles, comment évaluer leur volatilité, et surtout comment éviter les abus. Un casse-tête réglementaire, mais aussi une opportunité unique de moderniser un système figé depuis des décennies.
Une nouvelle porte s’ouvre pour l’adoption
Si la FHFA va au bout de cette réflexion, ce serait une première mondiale à cette échelle. Et un pas de plus vers l’adoption massive de la crypto comme pilier du système financier.
Ce n’est pas encore une révolution, mais ça en prend doucement la forme.