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Dernière modification effectuée le 05.08.2023 21:17
L’équipe de Terra connaît une véritable descente aux enfers depuis l’effondrement de ses deux jetons que sont l’UST et LUNA. Deux jours après le lancement de la nouvelle blockchain Terra 2.0, la presse coréenne révèle que l’enquête dont ils font l’objet, s’intensifie.
Pour le rappel du contexte, bien que peu de personnes dans la crypto ignorent le feuilleton Terra, la valeur de ses deux jetons que sont LUNA (volatile) et l’UST (stablecoin algorithmique associé) s’est effondrée au point d’atteindre – quasiment – un prix proche de 0. Depuis cette histoire qui a débuté le 10 mai dernier, Terra fait face à une vague de réactions dans de nombreux Etats et de la part d'acteurs incontournables du secteur comme CZ. Nous vous avions par exemple annoncé que Do know, fondateur de Terra, et Terraform Labs doivent désormais – en parallèle de ces événements – répondre aux accusations dont ils font l’objet en Corée.
Dans la droite ligne de ces annonces, la Corée du sud confirme intensifier son enquête sur Terra. Pour cette raison, toutes les personnes impliquées dans le travail de développement de Terra ont été convoquées par le bureau du procureur du district sud de Séoul.
De nombreux éléments a priori fondamentaux ont ainsi été rassemblés par les autorités coréennes. En particulier, le CEO de Terraform Labs, Do kwon, aurait lancé le jeton alors qu’il avait reçu une recommandation contraire préalablement à son lancement. Si une telle allégation est vérifiée, elle pourrait ternir à jamais la réputation de Do Kwon et, par voie de conséquence, de Terra en dépit des efforts déployés ces derniers jours.
Les autorités coréennes ont annoncé avoir enquêté sur les employés qui ont participé au développement de Terra dans le passé. Les employés ont tous été convoqués et des documents complémentaires en défaveur de Terra et de ses fondateurs ont été versés au dossier Terra.
L’élément le plus important semble être le fait que l’équipe de Terra avait connaissance des dysfonctionnements du réseau. Malgré l’avertissement donné, le CEO de Terraforms Labs Do Kwon aurait « forcé le lancement ». L’effondrement avait-il déjà été annoncé ? C’est en tout cas ce qu’affirme un des employés de l’équipe, lequel a déclaré :
“Même à ce moment-là, il y avait un avertissement à l'intérieur qu'il pourrait y avoir un effondrement à tout moment, mais le CEO Kwon a forcé le lancement”
L’employé en question a travaillé sur le développement initial de Luna Terra en 2019. Il explique qu’à cette date l’avertissement envoyé à Terra expliquait que le modèle pilote avait échoué et ce même au sein de l’entreprise.
“Si vous payez des intérêts de plusieurs dizaines de pour cent à des investisseurs sans collatéral stable ou modèle de profit, les gens peuvent affluer vers vous au début mais à un certain moment, il n'a d'autre choix que de s'effondrer car il ne peut pas gérer les paiements d'intérêts et les fluctuations de valeur“
Cet avertissement se fondait notamment sur Basis Cash, une crypto monnaie développée par Terraform Labs qui avait une structure similaire à celle de Luna Terra. Or, il s’avère que cette crypto monnaie a fortement chuté deux/trois mois après une hausse initiale.
Le travail des enquêteurs est donc de déterminer, avec précision, si Do Kwon mais aussi l’équipe avaient réellement connaissance de ces faits allégués ainsi que des défauts de conception de Luna et de Terra.
La presse indique plus précisément que « l’accusation examine l'ensemble de l'affaire, par exemple s'il y a eu une manipulation intentionnelle des prix ou si l'échange de devises virtuelles nationales a fait l'objet d'un processus d'examen de cotation approprié ».
De plus, la liste des investisseurs lésés qui ont décidé de porter plainte auprès du parquet contre le CEO Do Kwon s’allonge au fil des jours. Au total, 76 victimes ont porté plainte à l’heure ou nous écrivons ces quelques lignes. Quant au montant total des pertes, il est estimé à 6,7 milliards de wons.
