- Standard Chartered, via SC Ventures, prépare le lancement en 2026 d’un fonds de 250 millions de dollars dédié aux services liés aux actifs numériques, soutenu par des investisseurs du Moyen-Orient.
- La région du Golfe s’affirme comme hub du Web3 avec Dubaï et l’Arabie Saoudite en tête, offrant un terrain propice pour attirer capitaux et initiatives financières.
- En parallèle, SC Ventures développe un fonds de 100 millions pour l’Afrique et un fonds de venture debt, confirmant une stratégie d’expansion au-delà de la crypto.
Le bras capital-risque de Standard Chartered, SC Ventures, prépare un nouveau coup d’éclat. La banque britannique veut lever 250 millions de dollars pour un fonds dédié aux services liés aux actifs numériques. Objectif : un lancement en 2026, avec un soutien déjà attendu d’investisseurs du Moyen-Orient.
Cette annonce n’arrive pas par hasard. Dans un marché où les grandes banques mondiales accélèrent leurs incursions dans la blockchain et la crypto, Standard Chartered confirme sa volonté de rester dans la course.
Un fonds global à la sauce Middle East
Le projet a été révélé lors du salon Money 20/20 en Arabie Saoudite. Gautam Jain, partner chez SC Ventures, a précisé que le fonds visera des investissements mondiaux dans les services financiers liés aux actifs numériques. La présence d’investisseurs du Golfe n’est pas anodine : la région s’impose comme nouvelle plaque tournante du Web3.
Dubaï a déjà sa Virtual Assets Regulatory Authority, tandis que l’Arabie Saoudite multiplie les initiatives via ses bacs à sable réglementaires. Résultat : des conditions idéales pour attirer les géants de la finance traditionnelle et leurs capitaux.
Des ambitions multiples au-delà de la crypto
SC Ventures ne s’arrête pas là. En parallèle, un fonds de 100 millions de dollars pour l’Afrique est à l’étude, ainsi que le tout premier fonds de venture debt de la structure. Même si ces projets ne sont pas spécifiquement orientés vers les actifs numériques, ils confirment une volonté claire : élargir l’arsenal d’investissement du groupe.
Pour Standard Chartered, c’est une manière de se positionner sur plusieurs fronts à la fois : l’innovation digitale, les marchés émergents et le financement alternatif.
Une tendance institutionnelle qui s’accélère
Standard Chartered n’est pas seul. JPMorgan a récemment lancé Kinexys, une solution blockchain pour les paiements interbancaires, tandis que Goldman Sachs collabore avec BNY Mellon sur un fonds monétaire tokenisé. Les signaux convergent : les mastodontes de Wall Street prennent le virage des actifs numériques, avec une logique claire de tokenisation des marchés financiers.
Pour les investisseurs crypto, ces nouvelles sont bien plus qu’un effet d’annonce : elles prouvent que la finance traditionnelle ne se contente plus d’observer, mais qu’elle met désormais ses milliards sur la table.
Le lancement d’un fonds de 250 millions de dollars par SC Ventures n’est pas seulement une question de taille. C’est un signal envoyé au marché : les actifs numériques ne sont plus une niche spéculative, mais un segment incontournable des services financiers globaux.
Avec des capitaux venus du Moyen-Orient et une portée mondiale, Standard Chartered pourrait accélérer la structuration d’un écosystème où banques, startups et régulateurs avancent désormais main dans la main.