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Le département de la justice américaine (DOJ) renforce ses efforts pour que Sam Bankman-Fried, fondateur de FTX, soit incarcéré jusqu’à son procès criminel imminent. Des allégations entourent le magnat de la crypto concernant ses tentatives répétées de manipuler des témoins. Ces allégations ont pris une forme plus concrète lorsque le DOJ a affirmé que Bankman-Fried avait transmis des documents confidentiels au New York Times, visant Caroline Ellison, ancienne PDG d’Alameda Research, avec qui il avait eu une relation.
L’assistante procureure des États-Unis, Danielle Sassoon, a été claire lors de l’audience fédérale :
Aucune condition de libération ne peut garantir la sécurité de la communauté.
Elle a souligné les efforts soutenus de Bankman-Fried pour remodeler la narrative médiatique autour de lui et d’Ellison.
Lignes de communication enchevêtrées : les préoccupations du ministère de la justice s’accentuent
Le tribunal du juge Lewis Kaplan a mis en lumière les preuves montrant la communication excessive de Bankman-Fried avec Michael Lewis, auteur renommé qui s’apprête à publier un livre sur FTX. Sassoon a révélé des chiffres impressionnants – plus de 100 courriels à des journalistes et autant d’appels avec un reporter du Times. Les préoccupations du DOJ vont au-delà et se portent sur les soupçons que Bankman-Fried était derrière un précédent article concernant Ellison.
Mark Cohen, avocat de la défense de Bankman-Fried, a tenté de dépeindre son client comme répondant simplement à l’attention médiatique négative omniprésente. Cependant, le juge Kaplan n’était pas entièrement convaincu. L’insistance de Cohen sur le fait que l’incarcération de SBF nuirait à sa défense n’a pas ému le tribunal.
Un historique d’inquiétudes : avertissements précédents pour Bankman-Fried
Ce n’est pas la première fois que Kaplan exprime des réserves sur les actions de SBF. Lors d’une audience en février, Kaplan a évoqué un « motif valable » de manipulation potentielle de témoins. En conclusion, le juge Kaplan a imposé une interdiction temporaire de s’exprimer, interdisant à Bankman-Fried toute déclaration publique ou communication avec la presse. Cette pause restera en place jusqu’à une décision finale sur la révocation complète de la libération sous caution de Bankman-Fried.