Crypto : L’évolution du PoS selon Vitalik Buterin et Brian Armstrong

Alors que The Merge arrive à grands pas, Vitalik Buterin et Brian Armstrong se sont réunis afin de parler du Proof of Stake (PoS).
PoS Buterin Armstrong
Getting your Trinity Audio player ready...

Dernière modification effectuée le 02.09.2022 02:07

The Merge est sans aucun doute l’évènement crypto le plus attendu cette année. Pour rappel, The Merge, ou « la fusion » en français, correspond à une mise à jour du réseau Ethereum permettant de passer du Proof of Work (PoW) au Proof of Stake (PoS). Ainsi, à l’approche de la date fatidique de la fusion, Vitalik Buterin, co-fondateur d’Ethereum et Brian Armstrong, PDG de Coinbase, se sont réunis afin de discuter du sujet tant controversé du PoS.

En effet, ces deux personnalités influentes dans l’écosystème des crypto monnaies ont rejoint Viktor Bunin, spécialiste du protocole de Coinbase, sur le podcast Around the Block. Ainsi, ils ont eu l’opportunité de parler de The Merge, de la promesse du PoS et de son évolution.

L’évolution du PoS selon Vitalik Buterin

Dès le lancement de la blockchain Ethereum, Vitalik Buterin avait déjà envisagé un potentiel changement de consensus au profit du Proof of Stake (PoS). Cependant, en 2014, un grand nombre d’utilisateurs étaient réticents à cette idée étant donné que l’hégémonie du Bitcoin mettait en avant le Proof of Work (PoW).

De même, certains problèmes semblaient ne pas être résolus à l’époque. Par exemple, comment s’assurer que les nodes dans un PoS ne commettent pas d’actions malveillantes à l’égard du réseau ?

Dans cette optique, dès 2014, M. Buterin avait proposé sur le blog Ethereum un article présentant un algorithme appelé « slasher«  permettant de sanctionner tout nœud agissant de manière malveillante envers le réseau en supprimant les fonds bloqués pour son node. Ainsi, durant toute cette année, les recherches de Vitalik Buterin sur la sécurité du PoS, suivies de près par Brian Armstrong, se sont poursuivies.

« C’était ma première tentative de réaliser des percées dans la résolution de ce que les critiques de la preuve d’enjeu (PoS) appellent le problème du rien à l’enjeu. »

Vitalik Buterin
Vitalik Buterin sécurité PoS

Ainsi, cela a découlé sur un nouveau concept, la « subjectivité faible« . En effet, selon M. Buterin, pour qu’un réseau en PoS soit sécurisé, il est absolument nécessaire qu’un nœud soit mis en ligne sur le réseau à intervalles de temps réguliers pour éviter toute potentielle attaque d’un acteur malveillant. Cette découverte semble avoir définitivement changé positivement son point de vue sur le PoS.

« Assez ironiquement pour moi, c’est le fait de réaliser que c’était un compromis inévitable qui m’a mis à l’aise avec le PoS. »

Vitalik Buterin

Brian Armstrong et son parcours spirituel sur Ethereum

Brian Armstrong, contrairement à Vitalik Buterin, a admis qu’il a accueilli avec scepticisme le PoS la première fois qu’il en a entendu parler. Il était également réticent à l’idée de la sécurité même d’Ethereum. Il lui a fallu quelques années avant de changer définitivement son point de vue.

« Lorsque les gens ont commencé à parler d’un langage complet de Turing sur une blockchain, je me suis dit que cela semblait si facile à attaquer ; j’étais donc initialement juste sceptique. »

Brian Armstrong
brian-armstrong-réticent-PoS

En effet, le succès des applications décentralisées (DApps) sur Ethereum a été l’élément clé permettant d’ouvrir son esprit sur le sujet. Sa conviction initiale sur le Bitcoin a donc été repensé ; la blockchain Bitcoin ne pouvait pas être la principale, car elle présentait trop de limites techniques.

« Rien qu’en voyant Vitalik progresser sur le sujet du PoS et l’ascension fulgurante des DApps, nous avons fini par nous rallier à l’idée de ce consensus chez Coinbase. Nous ne pouvons pas rester dans notre tour d’ivoire à nous concentrer uniquement sur un actif, le Bitcoin. »

Brian Armstrong

Vitalik Buterin et Brian Armstrong ont donc conclu sur le fait que le PoS semble être plus robuste et surtout plus décentralisé que le PoW. De fait, chaque individu a la possibilité, avec un simple ordinateur et une connexion internet, de devenir validateur dans le réseau, ce qui n’est absolument pas le cas avec le PoW.

Articles qui pourraient vous intéresser