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- Les cofondateurs de Lido lancent « Y », une plateforme d’identité numérique alternative à World Network, se démarquant par une approche basée sur les traces numériques laissées par les internautes plutôt que sur la biométrie des scans d’iris.
- Y vise à résoudre les préoccupations en matière de confidentialité et d’exploitation des données biométriques, en utilisant le service d’attestation d’Ethereum pour une authentification fiable et non intrusive basée sur l’activité en ligne.
- Le projet ambitionne de créer une « SuperApp Crypto », permettant aux utilisateurs de développer et monétiser leur identité numérique tout en garantissant la confidentialité, rivalisant ainsi avec World Network grâce à une méthode perçue comme plus éthique et respectueuse de la vie privée.
Les fondateurs de Lido lance un projet en réponse à World Network
Deux ans après le lancement de Worldcoin, aujourd’hui rebaptisé World Network, par Sam Altman, les co-fondateurs de Lido, géant de la finance décentralisée, préparent leur riposte. Baptisée « Y« , cette nouvelle plateforme d’identité numérique entend se démarquer de l’approche biométrique controversée de World Network. Alors que World Network utilise des scans d’iris via son fameux « Orb » métallique pour vérifier l’identité des utilisateurs, Y adopte une approche alternative basée sur les traces numériques laissées par les internautes.
Selon des documents internes obtenus par CoinDesk, le projet Y vise à résoudre les préoccupations croissantes en matière de confidentialité et d’exploitation des données biométriques. Un proche de Cyber Fund, fondé par Konstantin Lomashuk et Vasiliy Shapovalov de Lido, a confirmé l’authenticité de ces documents, bien que Cyber Fund n’ait pas souhaité commenter davantage. Ekram Ahmed, de Celestia, a précisé qu’il participerait en tant que conseiller au projet, tout en soulignant l’absence de lien entre Y et Celestia.
Y : Une alternative éthique et sécurisée à World Network
Le document « Y vs. WorldCoin » révèle la stratégie de Y : mettre en lumière les faiblesses de World Network, notamment ses méthodes de recrutement critiquées et l’inquiétude générée par l’utilisation de l’Orb. Contrairement aux technologies biométriques, Y mise sur un système d’authentification basé sur les activités en ligne des utilisateurs. Cette approche promet de réduire les risques de fuite de données sensibles et d’atténuer la fraude, s’appuyant sur le service d’attestation d’Ethereum pour certifier l’identité numérique de manière fiable et non intrusive.
Cette stratégie devrait séduire ceux qui restent méfiants envers la collecte massive de données biométriques. En effet, des pays comme l’Espagne et le Kenya ont déjà restreint l’usage des scans d’iris de World Network, en raison de préoccupations éthiques et légales. Y, en s’appuyant sur un graphe social et des données existantes, espère ainsi offrir une solution perçue comme plus respectueuse de la vie privée.
Vers une « SuperApp Crypto »
L’ambition de Y ne se limite pas à l’authentification. Le projet envisage la création d’une super-application crypto, permettant aux utilisateurs de développer et monétiser leur identité numérique tout en garantissant la confidentialité. Cette vision rappelle celle de World Network, qui a déjà intégré un écosystème de blockchain centré sur l’identité, un portefeuille crypto, et des applications associées.
Cependant, la différence fondamentale réside dans la manière d’authentifier les utilisateurs. Y propose un système de score numérique nuancé basé sur l’activité en ligne et la blockchain, là où World Network se contente d’une validation binaire par scan d’iris.
Stratégie et défis
Pour rivaliser avec World Network, qui revendique déjà plus de 15 millions d’utilisateurs, Y devra s’appuyer sur l’expérience et le réseau de ses fondateurs, tout en capitalisant sur l’attrait de sa méthode plus sécurisée et éthique. Le document souligne également la crainte que World Network ne prenne la même direction que son frère OpenAI, passant d’une promesse d’ouverture à un modèle fermé et commercial. Cette inquiétude, partagée par les puristes de la décentralisation, pourrait devenir un levier stratégique pour Y.
Reste à savoir comment Y exploitera ses connexions avec Lido et d’autres projets soutenus par Cyber Fund, tels que P2P.org et Nil. Lido, avec ses 26 milliards de dollars de dépôts en ETH stakés, représente une force dans l’écosystème Ethereum qui pourrait peser lourd dans la balance.
