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- Paolo Ardoino, PDG de Tether, a clarifié lors de l’événement PlanB à Lugano la composition des réserves soutenant le stablecoin USDT, affirmant que Tether détient plus de 82 000 bitcoins (estimés à 5,5 milliards de dollars).
- Ardoino a réfuté les allégations du Wall Street Journal selon lesquelles Tether ferait l’objet d’une enquête fédérale américaine, qualifiant ces informations de « bruits réchauffés » et insistant sur le fait que l’entreprise n’a reçu aucune indication d’une telle enquête.
- Il a critiqué les politiques réglementaires américaines jugées défavorables au développement des actifs numériques, tout en se montrant optimiste quant à un changement possible après les élections présidentielles de 2024.
À l’occasion de l’événement PlanB à Lugano, Paolo Ardoino, PDG de Tether, a clarifié la composition des réserves soutenant son stablecoin USDT, souvent au centre de polémiques.
USDT de Tether : des réserves d’actifs impressionnantes
Tether détiendrait actuellement environ 100 milliards de dollars en bons du Trésor américain, une position en Bitcoin de plus de 82 000 unités estimée à 5,5 milliards de dollars aux cours actuels, et un stock d’or atteignant les 48 tonnes, soit plus de $4 milliards. Cette annonce survient dans un contexte d’inquiétudes sur la transparence des réserves de l’entreprise et sur les rumeurs d’une potentielle enquête fédérale américaine, publiées dans un article du Wall Street Journal.
Ardoino a souligné la robustesse de ces réserves pour dissiper les doutes liés aux allégations de l’article, ajoutant que les accusations de la publication reposaient sur des informations dénuées de fondement. Cette prise de parole vise à rassurer les utilisateurs de l’USDT sur la sécurité de leurs fonds et la solidité de l’entreprise face aux incertitudes réglementaires.
Tether et le spectre d’une enquête fédérale
Le Wall Street Journal a récemment publié un article affirmant que le gouvernement américain examinait de près les opérations de Tether, notamment pour des soupçons de violation des lois contre le blanchiment d’argent et des sanctions américaines. Ardoino a répliqué avec fermeté, qualifiant ces informations de “bruits réchauffés” et insistant sur le fait que Tether n’a reçu aucune indication d’une quelconque enquête.
Selon lui, l’entreprise coopère régulièrement avec les autorités, ce qui aurait permis de récupérer environ 109 millions de dollars liés à des activités illicites, telles que la fraude et la cybercriminalité, depuis 2014.
Le PDG a insisté sur le fait que Tether collabore avec les forces de l’ordre pour limiter l’utilisation de son stablecoin par des acteurs malveillants, incluant des pays sous sanctions et des organisations criminelles. Cette posture de coopération avec les autorités vise à préserver la réputation de Tether dans un écosystème où la régulation se fait de plus en plus stricte.
Une critique des politiques américaines et un marché haussier
Paolo Ardoino ne s’est pas contenté de défendre Tether face aux accusations ; il a également pointé du doigt la politique réglementaire américaine jugée défavorable au développement des actifs numériques. Selon lui, de nombreux projets innovants préfèrent s’implanter dans des juridictions plus accueillantes, contribuant au déplacement d’une industrie cruciale pour l’économie numérique mondiale. Il s’est cependant montré optimiste quant à un éventuel changement de cap après les élections présidentielles de 2024, qui pourraient introduire une régulation plus favorable aux actifs crypto.
L’USDT de Tether a récemment atteint un sommet historique, avec une capitalisation de marché avoisinant les 120 milliards de dollars en octobre 2024. Ce chiffre, indicatif de la demande mondiale pour des stablecoins, est perçu par certains investisseurs comme un signal haussier pour le marché crypto.
Perspectives pour l’avenir de Tether et de l’USDT
Face aux allégations et aux pressions croissantes du régulateur américain, Tether semble décidé à se positionner comme un acteur transparent et solide dans l’écosystème des crypto. L’engagement d’Ardoino en faveur de la transparence des réserves et sa critique des politiques américaines signalent une volonté de défendre un secteur en pleine expansion malgré les défis réglementaires. L’avenir de l’USDT dépendra sans doute autant de sa capacité à garantir la sécurité des fonds que des évolutions politiques aux États-Unis.
