- Sam Bankman-Fried affirme que FTX n’était pas insolvable mais victime d’une simple crise de liquidité, assurant que l’exchange possédait 25 milliards d’actifs et 16 milliards de fonds propres au moment du bank run.
- Il accuse John J. Ray III et l’équipe juridique de la faillite d’avoir “décimé” FTX pour leurs propres gains, facturant près d’un milliard de dollars de frais et liquidant les actifs à perte.
- Condamné à 25 ans de prison, SBF tente désormais d’obtenir la grâce présidentielle de Donald Trump, tout en accusant l’administration Biden d’avoir orchestré son arrestation.
SBF insiste sur la solvabilité de FTX
Sam Bankman-Fried n’a pas dit son dernier mot. Depuis sa cellule, l’ancien PDG de FTX affirme que la plateforme crypto n’aurait jamais dû faire faillite. Dans un document de 15 pages daté du 30 septembre, il assure que FTX disposait de 25 milliards de dollars d’actifs et 16 milliards de fonds propres au moment de la crise de novembre 2022, bien plus que les 8 milliards réclamés par les clients lors du bank run.
“FTX faisait face à une crise de liquidité, pas d’insolvabilité”, affirme le texte. Selon lui, la situation aurait pu être réglée “avant la fin du mois” si les avocats externes n’avaient pas, selon ses mots, “saisi le contrôle de l’entreprise” pour la pousser artificiellement vers la faillite.
Des accusations explosives contre les liquidateurs
SBF accuse désormais le nouveau PDG John J. Ray III et l’équipe juridique de “décimer la société” pour leurs propres intérêts financiers. Il rappelle que ces équipes ont facturé près d’un milliard de dollars de frais, tout en jetant 7 milliards de dollars de FTT (le token maison de FTX) et en liquidant des actifs à prix cassés.
Selon son calcul, si ces actifs avaient été préservés, leur valeur atteindrait aujourd’hui près de 136 milliards de dollars, une estimation évidemment invérifiable, mais qui alimente la colère des anciens clients encore en attente de remboursement.
Les avocats de la faillite, eux, affirment depuis deux ans que FTX était un véritable “champ de ruines comptables”, incapable de reconstituer les comptes ou les flux internes entre FTX et Alameda Research. SBF, au contraire, accuse ces mêmes équipes d’avoir délibérément ignoré les registres internes et sous-évalué les actifs de l’entreprise.
Le fondateur cherche désormais le pardon présidentiel
Condamné à 25 ans de prison en novembre 2023 pour fraude et conspiration, SBF tente désormais la carte politique. Lui et sa famille affirment qu’il a été “condamné à tort” et multiplient les appels à la clémence du président Donald Trump, déjà auteur de deux grâces très médiatisées : celles de Ross Ulbricht (Silk Road) et de CZ (Binance).
Sur GETTR, l’ancien golden boy crypto a même insinué que son arrestation aurait été “politiquement motivée” par l’administration Biden, après qu’il ait commencé à financer des candidats républicains.
Le fantôme de FTX plane toujours sur la crypto
Trois ans après l’effondrement de FTX, les répercussions continuent de hanter l’écosystème. La chute du groupe avait provoqué une fuite de 200 milliards de dollars de capitalisation sur le marché crypto et mis en lumière les zones grises des exchanges centralisés.
Et tandis que Sam Bankman-Fried s’accroche à son récit d’un FTX “victime d’un coup monté”, une chose est sûre : l’affaire FTX reste la cicatrice la plus visible du marché crypto moderne.
 
 
 
 
