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- DWF Labs a annoncé la création d'un stablecoin synthétique adossé à divers actifs numériques comme USDT, USDC, BTC, ETH, USDE, mais aussi des ‘blue chips' et des alts ‘long tails'.
- Les rendements du stablecoin varieront selon le collatéral utilisé, offrant plusieurs options aux holders.
- DWF Labs est un acteur majeur dans l'écosystème crypto, mais a fait face à des critiques concernant la transparence de ses pratiques de market making et des suspicions de manipulation des prix des tokens.
DWF Labs, l'un des acteurs clés de l'écosystème crypto en tant qu'investisseur et market maker, vient d'annoncer avoir finalisé la conception d'un stablecoin synthétique.
Ce nouveau token, selon les déclarations de son Managing Partner Andrei Grachev sur X (anciennement Twitter), sera soutenu par une variété d'actifs numériques et offrira des rendements annuels différents selon les actifs en garantie. Parmi les actifs pris en charge figurent les stablecoins USDT, USDC, DAI, ainsi que l’USDE. De plus, des actifs de référence tels que Bitcoin, Ethereum, ainsi que certains tokens ‘blue chips' et altcoins à plus petite capitalisation, appelés ‘long tail alts‘, seront également utilisés comme collatéraux.
Une vision de rendement différencié
Ce qui distingue ce stablecoin des autres solutions existantes est l’approche adoptée en matière de rendement. En fonction du type de collatéral utilisé, chaque utilisateur pourra bénéficier de rendements spécifiques. Ainsi, cette innovation pourrait attirer non seulement les investisseurs cherchant à sécuriser leurs fonds avec des actifs fiables, mais aussi ceux à la recherche de gains supplémentaires grâce à la gestion optimisée des collatéraux.
Face à une longue liste de collatéraux possibles, Andrei Grachev tient à rassurer la communauté :
Bien entendu, la gestion des risques est clé. Il doit être surcollatéralisé.
Le positionnement de DWF Labs dans l'écosystème crypto
DWF Labs s'est imposé en 2023 comme l'un des principaux investisseurs dans les projets liés aux blockchains de Layer 1 et dans les infrastructures crypto. Toutefois, bien que l'entreprise ait été saluée pour son dynamisme, elle a également été l'objet de critiques quant à la structure de ses investissements. En effet, certaines de ses levées de fonds ont été perçues davantage comme des transactions de gré à gré que comme des levées de fonds traditionnelles de capital-risque. De plus, le manque de transparence concernant ses services de market making a également soulevé des questions.
Il a été rapporté par le passé que les dirigeants de DWF Labs auraient discuté de la possibilité de manipuler les prix des tokens avec leurs clients. Des communications internes auraient évoqué l’intention d’aider à faire monter les prix des actifs, ce qui pourrait ternir la réputation de l’entreprise dans certains cercles du monde crypto.
Un marché concurrentiel des stablecoins
Si DWF Labs concrétise son projet et lance ce stablecoin synthétique, il entrera dans un marché déjà fortement concurrentiel. La capitalisation totale des stablecoins atteignait presque 176,7 milliards de dollars au 4 septembre, avec Tether (USDT) représentant plus de 70% du marché. Dans un tel contexte, la différenciation par les rendements variables en fonction des collatéraux pourrait être un facteur décisif pour attirer de nouveaux utilisateurs.
Cependant, l’arrivée d’un nouveau stablecoin soulève également des questions en termes de régulation et de gestion des risques. Alors que les stablecoins sont de plus en plus au centre de l'attention des régulateurs financiers, en particulier aux États-Unis et en Europe, DWF Labs devra naviguer avec prudence pour assurer la conformité de son projet.