- Hyperliquid déclenche HIP-3 ‘Growth Mode’ avec des frais réduits jusqu’à dix fois pour les nouveaux marchés, ouvrant un accès quasi sans friction au trading permissionless.
- Le mode croissance garantit un déploiement libre mais encadré, avec interdiction de dupliquer des marchés existants et verrouillage des paramètres pendant trente jours.
- L’annonce agite l’écosystème, poussant les créateurs vers une vague d’actifs innovants tandis que HYPE reste stable autour de 38 dollars malgré un marché en baisse.
Hyperliquid pousse une nouvelle fois les limites du trading décentralisé avec HIP-3, un mode croissance qui transforme la création de marchés en terrain de jeu ouvert. La plateforme déroule un tapis rouge aux nouveaux assets : -90% sur les frais, déploiement sans autorisation, liquidité dopée. Le message est clair : attirer des créateurs de marchés, attirer du volume, attirer l’innovation.
Des frais qui chutent, une compétition qui s’ouvre
Le chiffre frappe d’entrée : les taker fees pour les nouveaux marchés passent de 0,045% à 0,0045%-0.009%. Et ce n’est que le niveau “normal”. Pour les traders les mieux classés, staking élevé, volume massif, la facture descend encore, jusqu’à 0,00144%-0.00288%. Autrement dit, des frais si bas qu’ils deviennent presque invisibles.
Pour un investisseur peu familier : c’est simple, Hyperliquid vient de rendre le coût d’entrée dix fois plus léger, un avantage que même les plus gros exchanges centralisés peinent à rivaliser. Moins de friction, plus de volume, plus d’acteurs capables de lancer leurs propres marchés.
HIP-3 transforme la logique habituelle : n’importe quel déployeur peut activer ce mode ‘Growth‘ sur un marché qu’il crée, sans approbation, sans comité, sans filtre. L’objectif est assumé : ouvrir les portes et laisser l’écosystème s’auto-accélérer.
Une mécanique pensée pour l’expansion contrôlée
Pour éviter le chaos, Hyperliquid impose plusieurs garde-fous. Les nouveaux marchés ne doivent pas chevaucher un perp déjà opéré par des validateurs. Pas question de reproduire une version bis du BTC, d’un indice crypto ou d’un actif existant. Le but est d’éviter la “volume cannibalization” et d’encourager les assets réellement innovants.
Autre règle structurante : une fois le mode croissance activé pour un marché, les paramètres restent verrouillés pendant trente jours. Ce freeze protège les traders contre les réglages opportunistes ou instables, tout en garantissant une certaine continuité de liquidité.
Le fee scale, la part des frais que le déployeur conserve, doit rester entre 0 et 1, ce qui laisse de la marge pour expérimenter des modèles économiques tout en assurant la cohérence du système.
Un coup d’accélérateur qui enflamme le marché
Dans les communautés crypto, l’annonce a immédiatement fait réagir. Beaucoup voient HIP-3 comme une arme concurrentielle directe face aux exchanges centralisés : coûts plus bas, marchés plus variés, vitesse de déploiement imbattable.
Certains imaginent déjà un déluge de marchés exotiques, actifs réels tokenisés, commodités atypiques, produits à rendement, trésoreries synthétiques. En bref, tout ce que les validateurs n’auraient jamais lancé eux-mêmes.
Hyperliquid envoie ici un signal fort : le futur du trading dérivé pourrait bien se jouer sur des rails entièrement permissionless, avec des frais microscopiques et une innovation débridée. Pendant ce temps, HYPE, le token du protocole, se maintient autour des 38 dollars, en période de marché sanglante.
La course aux nouveaux marchés ne fait que commencer.