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Dernière modification effectuée le 05.09.2023 00:09
Alors que certaines banques russes n'ont plus accès au système de paiement international Swift, la société d'État russe Rostec annonce avoir développé une solution alternative basée sur la technologie blockchain afin de faciliter les négociations mondiales entre la Russie et ses partenaires.
Par suite de l'opération militaire lancée par le Président russe Vladimir Poutine en Ukraine, les Occidentaux ont adopté une série de sanctions commerciales à l'encontre des Russes. Dans ce contexte, Ursula von der leyen, présidente de la Commission européenne, avait acté de l’exclusion de la Russie du réseau Swift en accord avec les autres chefs d’État de l’ensemble des États membres. Depuis, de nombreuses banques russes n'ont plus accès au réseau mondial de paiements Swift.
Pour rappel, SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) est une société de droit belge constituée en 1973 qui propose une plateforme de messagerie principalement utilisée pour transmettre des informations pour réaliser des virements bancaires. SWIFT est un réseau mondial, adopté par plus de 11.000 organisations/entités bancaires dans plus de 200 zones du monde.
100 jours après le début de la guerre, l'on apprend que le gouvernement de Moscou étudiait ces difficultés avec attention pour proposer (prochainement) un système alternatif développé par la société Rostec avec le lancement de CELLS.
“Un système de paiement numérique basé sur une plateforme blockchain peut être utilisé comme un remplacement à part entière de SWIFT, fournissant des transactions à grande vitesse, sécurisées et irrévocables.”
Oleg Yevtushenko, directeur général de Rostec
Rostec, anciennement Rostekhnologii est une société d'État russe fondée à la fin de l’année 2007, à la tête d'un conglomérat actif dans le développement, la production et l'exportation de produits industriels de haute technicité destinés aux secteurs civils et militaires. CELLS est une plateforme qui utilise les technologies blockchain dans le but de faciliter les règlements internationaux entre la Russie et ses partenaires et le stockage de la monnaie numérique. Avec cette initiative et selon les médias locaux, les crypto monnaies pourraient être utilisées pour les règlements internationaux.
La société Rostec a donné certains détails sur le projet CELLS. Plateforme blockchain, CELLS permettra d'effectuer des règlements en monnaies nationales mais aussi d'éliminer le risque de sanctions et d'assurer l'indépendance de la politique financière nationale de la Russie en matière de compensation. En outre, si CELLS voit le jour, la Russie aurait le moyen de contourner les sanctions occidentales sur ce point.
Le directeur général de Rostec, Oleg Yevtushenko, explique que CELLS est le fruit du travail du Novosibirks Intitute Of Program Systems (NIPS). NIPS est spécialisé dans le développement de systèmes, d'instruments et de logiciels d'application, d'automatisation industrielle, de communication et de systèmes d'information géographique. Les développements de l'institut sont utilisés dans l'industrie, le complexe industriel de la défense, le ministère des situations d'urgence, l'énergie, le logement et les services publics, les soins de santé et d'autres domaines.
L'idée était de créer un “écosystème complet de produits logiciels et de services basés sur la technologie du grand livre distribué (DLT) qui permet les paiements internationaux, les transactions multidevises, l'identification des utilisateurs et le stockage des devises numériques”.
Selon les prévisions de la société Rostec, sa nouvelle plateforme blockchain CELLS devrait – dans un premier temps – pouvoir traiter jusqu'à 100.000 transactions par seconde. Un chiffre qui pourrait largement augmenter à mesure de l'adoption du système dans le pays.
Les créateurs de la plateforme CELLS précisent que d'autres solutions/services sont en cours de développement chez Rostec, parmi celles-ci la création de nouveaux systèmes de stockages de données, de plateformes de création d'applications web, de services de “passeport numérique” mais aussi de systèmes de “logement numérique et de services communaux”.
