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L’ancienne PDG d’Alameda Research, Caroline Ellison, se trouve aujourd’hui au cœur d’un des plus grands scandales financiers liés aux cryptomonnaies. Pourtant, ses avocats plaident pour une clémence rare dans une affaire d’une telle ampleur.
Alors qu'elle est attendue dans une salle d’audience new-yorkaise le 24 septembre pour sa sentence, ses avocats demandent que celle-ci ne comprenne pas de peine de prison.
Caroline ne présente aucun risque de récidive ni de menace pour la sécurité publique. Il serait donc conforme au respect de la loi d'accorder la clémence en reconnaissance de la révélation précoce des crimes par Caroline, de son acceptation sans réserve de la responsabilité de ces crimes et, surtout, de sa coopération étendue avec le gouvernement.
Dans un mémorandum adressé au tribunal, les avocats d’Ellison ont mis en avant sa coopération exemplaire avec le gouvernement et les liquidateurs de FTX. Ils affirment que la justice devrait se contenter d’une « peine déjà purgée » accompagnée de trois années de libération surveillée. La défense met l'accent sur la manière dont Ellison a fourni des informations cruciales lors du procès de Sam Bankman-Fried, le fondateur de FTX, contribuant ainsi à éclairer les mécanismes qui ont conduit à l'effondrement de l'exchange.
Le mémorandum affirme également qu’Ellison ne représente aucun risque de récidive et qu’elle ne constitue pas une menace pour la sécurité publique. Ses avocats soulignent qu’elle a pris ses responsabilités sans réserve et qu’elle a été la première à révéler l’étendue des infractions commises, jouant un rôle clé dans la récupération d'actifs pour les créanciers.
À la tête d’Alameda Research, Ellison a dirigé une entreprise étroitement liée à FTX, les deux structures étant fondées par Sam Bankman-Fried. Alameda jouait le rôle de « market maker » pour FTX, gérant la liquidité et facilitant les transactions en cryptomonnaies. Cependant, cette proximité a rapidement soulevé des préoccupations, notamment concernant la gestion des fonds des clients et les potentiels conflits d’intérêts.
Le scandale a éclaté lorsque des informations ont révélé que FTX prêtait des fonds massifs à Alameda, alimentant ainsi des opérations spéculatives et risquées. Cette gestion hasardeuse a fini par entraîner la chute des deux entités, déclenchant un des plus grands effondrements de l’histoire des cryptomonnaies.
La coopération d’Ellison a été saluée par plusieurs acteurs clés impliqués dans le processus de faillite de FTX. John J. Ray III, l'actuel PDG de la succession de FTX, a souligné dans une déclaration jointe au dossier que les informations fournies par Ellison avaient permis de récupérer des centaines de millions de dollars pour les créanciers de l’entreprise. De son côté, Robert J. Cleary, examinateur chargé de la faillite de FTX, a noté que son témoignage et son assistance étaient crédibles et particulièrement utiles dans la conduite de son enquête.
Ellison, anciennement proche collaboratrice et petite amie de Sam Bankman-Fried, fait face à plusieurs chefs d'accusation, notamment deux chefs de complot en vue de commettre des fraudes électroniques, deux chefs de fraude électronique effective, et un chef d'accusation de blanchiment d'argent. Malgré la gravité des accusations, ses avocats affirment que la reconnaissance de ses torts et sa coopération devraient être suffisantes pour éviter l’incarcération.
Alors que le procès de Sam Bankman-Fried s’est conclu par une peine de 25 ans de prison, il reste à voir si la justice fera preuve de clémence à l’égard de Caroline Ellison, malgré la gravité des accusations qui pèsent sur elle.
Son rôle actif dans la chute de FTX est indéniable, mais ses avocats insistent sur le fait qu’elle a joué un rôle déterminant dans la découverte des faits et la récupération des actifs pour les créanciers. La décision finale tombera le 24 septembre.
