Après la layer 2, on retrouve la layer 3 qui est une troisième couche ajoutée au réseau ayant également pour but d’ajouter une hyper scalabilité ainsi qu’une interopérabilité entre les différentes blockchains. Découvrez leur utilité ainsi que leur fonctionnement dans cet article.
Quels sont les objectifs d’un layer 3
Les layers 3 semblent encore être au stade d'embryons dans le monde de la blockchain. Cependant, ils sont promis à un grand avenir par les problèmes qu’ils visent à résoudre.
Afin de comprendre à quoi les layers 3 servent, il faut revenir sur les 3 grands principes qui régissent le monde de la blockchain.
C’est le trilemme de la blockchain :
- La scalabilité : Liée à la vitesse et aux frais de transaction. Il faut s’adapter aux fluctuations de la demande, qu’il y ait 150 ou 3 millions de personnes sur le réseau
- La sécurité : Liée à la vérification de l’authentification des transactions, à l’impossibilité de les modifier après validation et à la difficulté d’une attaque du réseau
- La décentralisation : Liée à son fonctionnement autonome ou les règles sont définis en amont. Elles sont non modifiables par un organisme central
Les layers 3 permettent donc d‘augmenter la scalabilité des réseaux en permettant une augmentation du nombre de transactions. Les L3 permettent de décupler la capacité transactionnelle d’un réseau en faisant office de surcouche d’un layer 2.
Théoriquement, un écosystème de Layer 3 peut effectuer des centaines de milliers de transactions par seconde contre 4 sur le protocole BTC qui est un layer 1.
Les layers 3 peuvent être construits pour améliorer l’interopérabilité de n’importe quelle blockchain vers une autre. Cela permet un partage d’applications, l’envoi de monnaie d’une adresse Ethereum vers une adresse Bitcoin/Solana…
Les L3 peuvent également permettre d’ajouter des fonctionnalités spécifiques à des Layer 2 comme la possibilité de réaliser des transactions anonymes ou héberger des applications spécifiques. L’intérêt étant qu’une application spécifique sur un L3 permet d’isoler les problèmes sur ce layer 3 sans se répercuter sur les blockchains sous-jacentes (layer 1 & layer 2)
Comment fonctionne un layer 3
Il suffit de comprendre que les layers ont pour but commun l’obtention d’un écosystème parfait. Il existe plusieurs couches ayant chacune leur particularité et leur rôle :
- Les layers 0 : C’est la racine. Pour exemple, le réseau internet, les serveurs, les protocoles etc.
- Les layers 1 : C’est l’aspect sécurité et robustesse. Le réseau Bitcoin, Ethereum…
- Les layers 2 : Cette couche se spécialise dans les e performance et de scalabilité. Sidechains (Polygon…) et rollups (Optimism, Arbitrum…)
- Les layers 3 : C’est l’interopérabilité et l’hyper scalabilité. L’un des premiers est StarkNet avec sa branche de développement StarkEx
Comme vu dans l’exemple ci-dessus, le Bitcoin qui est un layer 1 semble bien décentralisé et très sécurisé, mais avec une scalabilité très faible (4 transactions par seconde). Des couches supplémentaires viennent alors à sa rescousse pour augmenter sa scalabilité tout en profitant de la sécurité de la première couche.
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Quels sont les avantages d’un layer 3
Les layers 3 permettent d’augmenter la scalabilité des blockchains et ainsi fournir des frais de transaction très faibles, voire nuls en empêchant la congestion du réseau. Pour exemple, les frais de transaction sur les solutions de niveau 1 peuvent atteindre plusieurs centaines d’euros en cas de congestion. Nous voyons donc l’efficience des layers 3.
Un des autres avantages est d’éviter la perte de crypto lors d’un échange entre 2 blockchains non compatibles. En effet, à l’heure actuelle sans layer 3, il n’est pas possible de réaliser un échange du réseau BTC vers ETH sans bridge. Si lors de votre transaction vous vous trompez de réseau destinataire par rapport à celui d’envoi, vos fonds seront alors perdus.
Quels sont leurs inconvénients
Les inconvénients liés aux solutions de niveau 3 résident dans leurs caractéristiques. En effet, ils rajoutent une couche sur le réseau tout en utilisant la sécurité des couches sous-jacentes, si le layer 1 ou le Layer 2 a des problèmes, les problèmes se répercuteront sur les couches supérieures.
La sécurité du réseau dépend de ce fait de plus en plus de protocoles et d’applications, entrainant un risque de vulnérabilité entre les différents ponts. Cette vulnérabilité peut se traduire de plusieurs façons :
- Phishing / arnaques
- Hack
- Fuite de données personnelles…
De plus, le fait d'empiler des couches rajoute de la complexité et des dépendances entre les différentes couches.
Conclusion
Les layers 3 semblent voués à un grand avenir. Ils ont déjà une place prédéfinie dans l’écosystème de la blockchain et de la crypto monnaie. Ces solutions permettant d’améliorer les caractéristiques d’une blockchain sans avoir à en créer une nouvelle pérennisent le réseau.
Cependant, veillez à toujours garder en tête le trilemme de la blockchain sous tous ses aspects, surtout celui de la sécurité.