Trump pause la guerre des tarifs pour 90 jours et la relance de 125% contre la Chine

Trump relance la guerre commerciale contre la Chine avec une surtaxe de 125 %, tout en offrant une trêve de 90 jours à ses alliés, provoquant une envolée des marchés financiers.
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  1. Trump impose une surtaxe de 125 % sur les importations chinoises, dénonçant une attitude prédatrice de Pékin envers les marchés mondiaux. En parallèle, il accorde une pause tarifaire de 90 jours à plus de 75 pays alliés, avec un taux réduit à 10 %.
  2. La stratégie vise à isoler la Chine en récompensant les pays coopératifs tout en punissant les récalcitrants, consolidant ainsi une approche transactionnelle du commerce mondial centrée sur les intérêts américains.
  3. Malgré un climat tendu, les marchés financiers ont salué la mesure : le S&P 500 et le Nasdaq ont bondi, tandis que Bitcoin a dépassé les 82 000 dollars, porté par un regain d’optimisme.

Trump annonce une surtaxe de 125% pour la Chine et une pause de 90 jours pour les autres

Dans une nouvelle escalade des tensions commerciales, Donald Trump a annoncé une surtaxe de 125 % sur les importations chinoises, invoquant le manque de respect de Pékin envers les marchés mondiaux. Cette décision, effective immédiatement, vise explicitement les contre-mesures adoptées par la Chine dans le cadre des différends commerciaux en cours. « La Chine doit comprendre que l’époque où elle pillait les États-Unis et d’autres nations est révolue« , a-t-il martelé dans un post publié sur Truth Social le 9 avril.

L’ancien président ne fait pas mystère de son intention de punir les pays qui choisissent de riposter face aux mesures tarifaires américaines. Pékin est clairement désigné comme le principal fautif, un avis partagé par Kenneth Bessent, conseiller économique proche de Trump, qui qualifie la Chine de « plus grande source des problèmes commerciaux des États-Unis« .

Une ouverture pour les alliés avec une pause de 90 jours

À l’inverse, Washington offre un geste d’apaisement à ceux qui ont choisi de ne pas répliquer. Trump a annoncé une « pause de 90 jours » sur les tarifs réciproques pour plus de 75 pays, accompagnée d’une réduction substantielle du taux à 10%. Cette trêve vise notamment le Canada et le Mexique, qui bénéficient aussi de cette mesure allégée. Le message est clair : ceux qui coopèrent seront récompensés.

Un porte-parole de la Maison Blanche a confirmé que cette décision n’était pas dictée par une quelconque panique boursière, mais bien par une volonté stratégique de Trump de s’impliquer personnellement dans la recherche d’accords bilatéraux. Bessent insiste :

Ce n’est pas une guerre commerciale. C’est une clarification de la position américaine.

Euphories des marchés malgré les tensions

Malgré la tonalité belliqueuse du discours, Wall Street a réagi positivement. L’indice S&P 500 a bondi de près de 7 % et le Nasdaq a progressé d’environ 8 % dans la foulée de l’annonce. Bitcoin en a profité, et repasse au-dessus des $81,500 après un bond de 7%. Ces hausses traduisent l’enthousiasme des marchés face à la perspective d’un allègement des tensions avec la majorité des partenaires commerciaux, ainsi que la possibilité d’un cadre plus lisible à court terme.

Howard Lutnick, PDG de Cantor Fitzgerald et Secrétaire au Commerce, estime que « le monde est prêt à travailler avec Trump« , mais note que la Chine semble « prendre la direction opposée« . La dynamique actuelle révèle un clivage géopolitique croissant, avec une fracture assumée entre les pays coopératifs et ceux perçus comme hostiles à l’agenda commercial américain.

Une stratégie de pression assumée

Cette double approche – punition maximale pour les adversaires et récompense pour les alliés – illustre la vision transactionnelle du commerce international portée par Trump. En positionnant les États-Unis comme arbitre et acteur central, il espère contraindre ses partenaires à des concessions rapides. Le délai de 90 jours constitue autant une fenêtre de négociation qu’un compte à rebours avant une nouvelle salve de tensions si aucun accord n’est trouvé.

La question désormais : la Chine pliera-t-elle sous la pression ou répondra-t-elle par une contre-offensive plus dure encore ?

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