- SharpLink Gaming prévoit de vendre jusqu’à 6 milliards $ d’actions pour renforcer sa trésorerie en Ethereum, contre 1 milliard $ prévu initialement. Elle a déjà levé 721 millions $ et pourrait aller bien au-delà.
- L’entreprise détient déjà plus de 321 000 ETH, soit environ 1,1 milliard $, et adopte une stratégie « ETH-first » assumée, comparable à celle de MicroStrategy avec Bitcoin.
- Joseph Lubin, co-fondateur d’Ethereum, rejoint SharpLink comme président du conseil d’administration, renforçant l’alliance stratégique entre la société et l’écosystème Ethereum.
Une stratégie à la MicroStrategy… mais version Ethereum
En 2025 les entreprises se ruent sur les crypto et depuis quelques semaines, c’est Ethereum qui attire les gros paris de Wall Street. Et SharpLink Gaming, cotée au Nasdaq (SBET), est en train de poser une bombe dans le monde de la finance crypto.
Déjà le plus gros détenteur corporate d’ETH au monde, la société américaine vient d’annoncer une extension massive de sa levée de fonds. Objectif : vendre jusqu’à 6 milliards de dollars en actions pour continuer à empiler de l’ether dans sa trésorerie. Un saut colossal depuis le précédent plafond fixé à 1 milliard $ à peine deux mois plus tôt.
Une levée de fonds hors norme, menée tambour battant
Dans un nouveau document déposé auprès de la SEC ce jeudi, SharpLink confirme qu’elle a déjà écoulé 721 millions de dollars d’actions ordinaires. Le reste ? Encore 5 milliards $ potentiellement sur la table. Une partie (279 M$) viendrait même compléter l’autorisation initiale, en parallèle de l’énorme nouveau ticket.
Pourquoi tout ça ? Pour renforcer sa stratégie « ETH-first ». Car oui, chez SharpLink, l’ether n’est pas juste un investissement : c’est une pièce maîtresse de leur trésorerie.
321 000 ETH en stock… et ça continue
À l’heure actuelle, SharpLink détient déjà plus de 321 000 ETH, soit environ 1,1 milliard de dollars au cours actuel. Une accumulation rapide, dopée notamment par un placement privé de 425 millions $ conduit par Consensys en juin.
Coup de théâtre au passage : Joseph Lubin, co-fondateur d’Ethereum et PDG de Consensys, rejoint SharpLink en tant que président du conseil d’administration. Un signal fort, et une preuve de la symbiose stratégique entre les deux entités.
Ethereum, nouvel actif roi des bilans d’entreprises ?
L’ambition de SharpLink est claire : devenir le MicroStrategy d’Ethereum. Là où Michael Saylor a tout misé sur Bitcoin, SharpLink construit une véritable trésorerie de guerre sur ETH.
Ce virage stratégique pourrait bien marquer un tournant pour la finance d’entreprise. Car jusqu’ici, très peu de sociétés cotées avaient osé miser aussi massivement sur l’ether.
À l’heure où Ethereum gagne en crédibilité avec les inflows massifs dans les ETF spot, l’émergence de la DeFi institutionnelle et la consolidation de son modèle post-merge, ce pari pourrait s’avérer… visionnaire.
Vers une nouvelle ère pour les trésoreries corporate ?
Cette opération propulse SharpLink en tête des acteurs les plus agressifs sur Ethereum, et pourrait bien inspirer d’autres entreprises à repenser leur gestion de trésorerie à l’ère crypto.
En attendant, le marché observe. Et une chose est sûre : avec un tel appétit pour l’ETH, SharpLink ne joue pas à moitié.