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Alors que Cosmos fait peau neuve avec l’introduction d’un nouveau whitepaper, la blockchain Osmosis fait également une annonce importante lors du Cosmoverse se tenant du 26 au 28 septembre 2022 à Medellín.
L’ambition majeure de Cosmos est de créer un écosystème de blockchain interopérable grâce notamment à l’implémentation d’une technologie de communication agnostique appelée Interblockchain Communication (IBC).
Néanmoins, le trilemme insoluble des blockchains implique à la fois la décentralisation, la sécurité et la scalabilité. Dès lors, réussir à résoudre l’équation permettant de lier ces trois principes au sein d’une même blockchain apparaît comme un Graal presque intouchable pour les développeurs.
Osmosis aperçoit cet objectif comme une nécessité et souhaite apporter sa pierre à l’édifice en mettant en place une solution visant à mettre à contribution l’interopérabilité au service de la sécurité grâce à l’ensemble des outils mis à disposition par Cosmos Network.
En savoir plus sur : Le Whitepaper The Cosmos Hub (ATOM 2.0) traduit entièrement en français
Pour comprendre l’ambition derrière cette nouvelle solution dévoilée par le créateur d’Osmosis, il est nécessaire de revenir sur l’évolution progressive de l’interchain security dans l’écosystème Cosmos.
Selon lui, la sécurité interchain V1 et la sécurité interchain V2 étaient des solutions offrant une bonne efficacité et scalabilité à l’ensemble des blockchains, mais avaient un manque criant de souveraineté. À l’inverse, la sécurité interchain V3 permettait d’obtenir une bonne souveraineté et une augmentation de la sécurité en offrant l’opportunité aux blockchains d’avoir leur propre validateur.
Néanmoins, ces trois solutions techniques ne correspondent pas à l’idéologie d’Osmosis quant à la sécurité dans le monde des blockchains. Selon eux, l’interopérabilité des blockchains doit devenir un moyen de sécuriser la blockchain. Pour ce faire, une comparaison avec l’OTAN est nécessaire.
L’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord) est un réseau d’états souverains, mais reliés par des accords mutuels les obligeant à se défendre en cas d’attaque à leur encontre. Dès lors, malgré une gouvernance propre à chaque pays, cette interdépendance a permis de sécuriser le monde.
Le rejet des conceptions susmentionnées de l’interchain security débouche sur la volonté de créer un nouveau système de sécurité appelé Mesh Security. Ce modèle a pour but ultime de créer un réseau maillé de sécurité entre toutes les blockchains de l’écosystème.
Concrètement, l’objectif est d’utiliser la superposition des validateurs sur Cosmos pour les obliger à se sécuriser mutuellement. Ainsi, dans ce schéma, si une blockchain sécurise deux autres blockchains, elle aura le loisir de participer aux transactions de ces dernières. Néanmoins, en cas de comportement malveillant de la part d’une de ces blockchains, le risque est d’entrainer la destruction des deux autres blockchains.
La volonté d’Osmosis est de codifier ce risque afin qu’il agisse comme une épée de Damoclès au-dessus de l’ensemble des validateurs. Pour que les validateurs soient incités à participer à un tel système, une augmentation des récompenses de staking sera inévitable et l’utilisation de l’IBC fondamentale.
Dans cette situation, les validateurs n’ont aucun intérêt à ce qu’une telle possibilité se produise puisqu’une interdépendance se sera mise en œuvre entre les deux blockchains. Or, pour créer cette dépendance, il faut qu’une relation commune existe entre les blockchains.
Cette relation est mise en œuvre tout simplement par la création d’un produit commun. Ainsi, les validateurs d’une blockchain deviendront également consommateurs de cette dernière créant à la fois une incitation économique et une obligation de sécurité.
Finalement, le Mesh Security utilisera l’afflux de liquidité et l’interopérabilité de cette dernière entre toutes les blockchains pour définir la sécurité dans l’ensemble de l’écosystème Cosmos en créant une relation d’interdépendance entre toutes les blockchains.
