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Le gouvernement nigérian a décidé de retirer toutes les accusations portées contre Tigran Gambaryan, un cadre de Binance, après plus de sept mois de détention. Ce retrait marque un tournant dans une affaire qui avait attiré l’attention des acteurs de la crypto-industrie, tant au Nigeria qu’à l’international.
L'annonce a été faite par un avocat représentant la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) du Nigeria, devant la Haute Cour fédérale d’Abuja, le 23 octobre 2024. Selon les rapports, l’audience a eu lieu deux jours avant une autre session programmée, prévue pour le 25 octobre, dans un contexte qui semble avoir été organisé pour limiter l’attention médiatique. La nouvelle a été confirmée par l’agence de presse nigériane Premium Times.
L’avocat de l’EFCC a déclaré que Tigran Gambaryan n’occupait pas de rôle de haut niveau chez Binance, et qu’il n’était en réalité qu’un employé de l’entreprise. Les charges, qui semblaient viser la plateforme elle-même, ont donc été abandonnées dans le cadre de ce développement.
Gambaryan, un citoyen américain, a été retenu en prison au Nigeria pendant plus de sept mois. Son arrestation avait suscité de nombreuses questions au sein de la communauté crypto, en particulier concernant les implications potentielles pour Binance, la plus grande plateforme d’échange de crypto au monde.
L’affaire soulignait les tensions entre l’industrie crypto et les régulateurs dans des marchés émergents comme le Nigeria, où les autorités cherchent de plus en plus à contrôler les activités liées aux cryptomonnaies.
Les charges initiales contre Tigran Gambaryan étaient liées à des allégations de blanchiment d’argent, une accusation qui a souvent été formulée contre les plateformes crypto dans le passé, en raison de la nature pseudonyme des transactions effectuées via blockchain. Cependant, avec le retrait des accusations, l’EFCC a clarifié que Gambaryan n’était pas une figure dirigeante clé dans la gestion de Binance et qu'il n'était donc pas directement impliqué dans les activités qui étaient visées par la poursuite.
Ce retrait des charges pourrait avoir des répercussions importantes pour Binance et l'industrie crypto au Nigeria. Le pays, qui a vu une adoption croissante des cryptomonnaies malgré une position réglementaire incertaine, est un terrain fertile pour le développement de la finance décentralisée et des actifs numériques. Cependant, cette adoption rapide s’accompagne de préoccupations des régulateurs sur l’utilisation des cryptomonnaies pour des activités illégales, comme le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
Avec la conclusion de cette affaire, Binance pourrait être en mesure de réaffirmer sa présence sur le marché nigérian, un marché crucial en Afrique de l'Ouest. La plateforme a déjà fait face à plusieurs défis réglementaires à travers le monde, et ce dénouement pourrait contribuer à apaiser les tensions entre la société et les autorités locales.
Cependant, des questions demeurent sur la manière dont l’industrie crypto va continuer à évoluer dans des juridictions comme le Nigeria, où les régulateurs restent vigilants face aux risques perçus associés aux actifs numériques. Binance, comme de nombreuses autres entreprises de l’écosystème crypto, devra sans doute naviguer prudemment pour maintenir et renforcer ses activités dans ce pays tout en se conformant aux régulations locales.
