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Dernière modification effectuée le 06.09.2023 23:53
Depuis plusieurs mois, la dynamique européenne est essentiellement tournée vers les initiatives de l’Union européenne. L’Italie souhaite apporter une différence au niveau national en créant un fonds de 45 millions d’euros à destination des projets blockchain.
Le bear market est historiquement un moment dans lequel l’innovation est intense. Bien que les produits finalisés ne soient pas directement mis à disposition du grand public, les entreprises ne cessent de travailler en sous-marin pour continuer de développer le secteur.
En revanche, la régulation fait office d’épouvantail dans la communauté des crypto monnaies puisqu’elle détient le pouvoir de limiter l’essor du secteur dans le cas d’une mauvaise compréhension des tenants et aboutissants du domaine. Néanmoins, lorsqu’elle est utilisée à bon escient, la régulation peut offrir des opportunités inédites aux entreprises.
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L’Italie dévoile un fonds de 45 millions d’euros pour les projets blockchain
C’est par le biais d’un décret publié par le ministère du Développement économique que l’Italie a dévoilé cet ambitieux projet. Ce texte offre les modalités d’exécution de ce programme d’incitation économique en annonçant les procédures, ainsi que les délais de dépôt des dossiers de demande de financement auprès du Fonds pour le développement des technologies et applications de l’intelligence artificielle, de la blockchain et de l’internet des objets.
La dotation initiale est portée à 45 millions d’euros répartis entre les entreprises et les institutions de recherche sélectionnées après étude des différents dossiers. Cette somme est amenée à évoluer avec le temps. De fait, il est probable qu’une telle initiative soit réitérée dans le futur par le gouvernement italien.
Concrètement, le fonds mis à disposition par le ministère facilitera les dépenses et les coûts pour les entreprises éligibles avec un minimum de 500 000 euros et un maximum de 2 millions d’euros accordés par projet.
Les projets s’inscrivant dans des secteurs stratégiques bien précis seront prioritaires lors de l’étude des dossiers. Ainsi les secteurs suivants sont mis en tête de liste :
- L’industrie et la fabrication
- Le système éducatif
- L’agroalimentaire
- La santé
- L’environnement et l’infrastructure
- La culture et le tourisme
- La logistique et la mobilité
- La sécurité et la technologie de l’information
- L’aérospatiale
Les PME privilégiées par le gouvernement italien
Le ministre du Développement économique de la République italienne, Giancarlo Giorgetti, explique que « le défi de la compétitivité exige une capacité constante à innover ».
Ainsi, à partir du 21 septembre 2022, les entreprises et les centres de recherche publics ou privés pourront demander des facilités pour mettre en œuvre des projets de recherche et d’innovation technologique liées au programme Transition 4.0. Ce terme de Transition 4.0 exprime la volonté de l’Italie de mettre à niveau le pays pour répondre aux enjeux technologiques de demain, notamment du web3.
Giancarlo Giorgetti rajoute que son ministère « soutiens les investissements des entreprises dans les technologies de pointe dans le but d’encourager la modernisation des systèmes de production à travers des modèles de gestion toujours plus interconnectés, efficaces, sûrs et rapides ».
Les projets concernés seront ceux provenant d’entreprises de toute taille, ainsi que les centres de recherche dotés de la personnalité juridique. Néanmoins, certains types d’entreprises seront privilégiés lors des délibérations. En effet, les grandes entreprises ne pourront pas bénéficier de subventions dans le cadre de ce programme, sauf à justifier d’une collaboration effective avec les PME bénéficiaires.
L’innovation en Italie pourrait être particulièrement tirée vers le haut par le biais de ce programme de subventions gouvernementales. Désormais, la seule interrogation majeure se situe dans la capacité des entreprises sélectionnées à créer un véritable tissu économique tourné vers la blockchain, l’intelligence artificielle et l’IoT.