Getting your Trinity Audio player ready...
|
- Hyperliquid active le pont entre HyperCore et HyperEVM sur le mainnet, rendant interopérables son moteur d’exécution natif et sa couche compatible Ethereum, pour faciliter le déploiement de dApps et le transfert d’actifs.
- Le token HYPE, utilisé comme gaz natif sur HyperEVM, bénéficie d’un traitement spécial hors standard ERC-20, avec un mécanisme d’envoi direct vers une adresse système pour le transfert vers HyperCore.
- Le système de « linking » entre les deux couches exige un processus manuel rigoureux sans vérification automatique, imposant aux développeurs de valider eux-mêmes le bytecode et les soldes avant toute opération.
Hyperliquid accélère sa mutation en infrastructure hybride en activant la communication entre HyperCore et HyperEVM sur le mainnet. Ce pont technique marque une nouvelle étape dans la convergence des fonctionnalités entre finance décentralisée et échanges centralisés, en proposant un environnement plus fluide pour les développeurs.
Un pont natif entre deux architectures complémentaires
HyperCore, socle de la blockchain Layer 1 de Hyperliquid, soutient depuis son origine un carnet d’ordres performant et une exécution ultra-rapide. HyperEVM, quant à lui, introduit en février 2025, apporte une compatibilité directe avec l’écosystème Ethereum, permettant aux développeurs de déployer des dApps en Solidity tout en bénéficiant de l’infrastructure de Hyperliquid.
Désormais, ces deux entités fonctionnent de manière interopérable. Les développeurs peuvent transférer des actifs — notamment le token natif HYPE — entre HyperCore et HyperEVM via des actions spotSend
ou directement via l’interface graphique du protocole. Sur la partie EVM, les transferts reposent sur la norme ERC-20, sauf pour HYPE qui agit comme token natif de gaz et suit un traitement spécifique.
HYPE : un cas à part dans l’architecture
Contrairement aux autres actifs, HYPE ne repose pas sur un contrat ERC-20 pour ses mouvements entre les couches. Sur HyperEVM, il fonctionne en tant que token de gaz natif, et son transfert vers HyperCore se fait par simple envoi de valeur à une adresse système spécifique (0x222...222
). Cette adresse déclenche un événement Received(address, amount)
qui permet d’assurer la réception des fonds côté Core, aussi bien pour les smart contracts que pour les portefeuilles externes.
Un système de linking précis mais exigeant
Pour qu’un actif soit transférable entre HyperCore et HyperEVM, il doit d’abord être “linké”. Le processus s’effectue en deux étapes : le déploiement du contrat ERC-20 côté EVM, puis l’enregistrement du lien via des actions spécifiques. Ce lien ne peut être finalisé que si le déploiement respecte certaines conditions de transparence, notamment en incluant l’adresse du déployeur HyperCore dans le premier slot de stockage du contrat EVM ou en utilisant le bon nonce
pour les contrats créés par une adresse externe.
Aucun mécanisme de vérification automatique n’est en place : ni pour valider le comportement du contrat ERC-20 linké, ni pour s’assurer que l’adresse système détient une offre suffisante. Cela signifie que les développeurs doivent auditer rigoureusement le bytecode et les soldes avant de procéder à des transferts. L’immutabilité du lien une fois activé renforce cette exigence.
Une brique stratégique dans la vision de Hyperliquid
En créant une passerelle native entre HyperCore et HyperEVM, Hyperliquid ne se contente pas d’un exploit technique. Il trace la voie vers un écosystème où les builders peuvent concevoir, déployer et faire trader leurs projets en un seul flux continu, sans compromis entre performance et compatibilité.
Ce lancement intervient quelques mois après un airdrop retentissant de HYPE et alors que le token affiche actuellement un recul de 53% par rapport à son ATH de décembre 2024. Hyperliquid continue ainsi d’affirmer sa place parmi les infrastructures les plus ambitieuses de la DeFi nouvelle génération.