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- Nader Al-Naji, fondateur de BitClout, a été arrêté et accusé de fraude électronique et de vente de titres non enregistrés par la SEC, le DOJ et les procureurs de New York.
- Al-Naji aurait levé 257 millions de dollars en vendant le token BTCLT, mais a dépensé plus de 7 millions de dollars en dépenses personnelles.
- La SEC et le DOJ poursuivent Al-Naji pour avoir induit les investisseurs en erreur et tenté de faire paraître BitClout comme un projet décentralisé.
Nader Al-Naji, fondateur de la plateforme de réseaux sociaux crypto BitClout, a été arrêté samedi et fait face à des accusations civiles et criminelles de la part de la SEC et du Department of Justice (DOJ) des États-Unis.
Selon des documents judiciaires, Al-Naji, connu sous le pseudonyme « Diamondhands« , a levé environ 257 millions de dollars grâce à la vente du token natif de BitClout, BTCLT. Il a induit les investisseurs en erreur en leur faisant croire que les fonds seraient utilisés pour payer les employés de BitClout, mais il a dépensé plus de 7 millions de dollars pour des dépenses personnelles, y compris la location d’un manoir à Beverly Hills et des cadeaux en argent à des membres de sa famille.
Al-Naji citait de nombreux investisseurs de renom en 2021, dont Sequoia, a16z, les frères Winklevoss, Coinbas, Pantera, DCG, Polychain, Huobi…
Détails des accusations contre le fondateur de BitCloud
La SEC accuse Al-Naji d’avoir pris des mesures pour faire paraître BitClout comme un projet décentralisé sans entreprise derrière lui, « seulement des tokens et du code« . En plus d’utiliser un pseudonyme, Al-Naji aurait obtenu une lettre d’un cabinet d’avocats renommé affirmant, sur la base de ses fausses déclarations, que les tokens BTCLT ne seraient probablement pas considérés comme des titres en vertu de la loi fédérale.
Gurbir S. Grewal, directeur de la division de l’application des lois de la SEC, a déclaré dans un communiqué de presse :
Comme allégué dans notre plainte, Al-Naji a tenté d’éviter les lois fédérales sur les titres et de frauder le public investisseur, croyant à tort que ‘faire semblant d’être décentralisé’ confondait les régulateurs et les dissuadait de poursuivre. La SEC a découvert les mensonges d’Al-Naji et le tiendra responsable d’avoir induit les investisseurs en erreur.
Actions juridiques et conséquences
Plusieurs membres de la famille d’Al-Naji, y compris sa femme et sa mère, sont nommés comme défendeurs de secours pour les fonds des investisseurs transférés à eux par Al-Naji dans le cadre du procès de la SEC. Des accusations criminelles parallèles ont été déposées contre Al-Naji par les procureurs du district sud de New York. Al-Naji est accusé d’un chef d’accusation de fraude électronique pour BitClout, une accusation qui pourrait entraîner une peine maximale de 20 ans de prison s’il est reconnu coupable.
Controverse autour de BitClout
BitClout, lancé début 2021, a été promu comme une blockchain proof-of-work conçue pour gérer et monétiser les réseaux sociaux. Dès le début, le projet a été controversé. Des profils de grandes figures de la crypto ont été créés sans leur consentement, incluant le scraping et la copie de leurs profils Twitter sur le site BitClout.
Peu après le lancement, le cabinet d’avocats Anderson Kill a envoyé à Al-Naji une lettre de cessation et d’abstention, affirmant que l’utilisation des images des utilisateurs des réseaux sociaux sans leur permission violait le code civil de Californie.
Les critiques ont également suggéré que le modèle de BitClout incitait à « cancel » les utilisateurs. Des personnes mal intentionnées pourraient ouvrir des positions short sur le profil d’un utilisateur avant de propager des déclarations mettant à mal sa réputation.
De plus, pour utiliser leurs profils BitClout, les utilisateurs devaient échanger des BTC contre des BTCLT, sans possibilité de reconvertir les BTCLT en BTC sur le site de BitClout, rendant leur argent essentiellement bloqué sur la plateforme.
