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- Le domicile de Shayne Coplan, PDG de Polymarket, a été perquisitionné par des agents fédéraux, entraînant la saisie de ses appareils électroniques, bien qu’aucune arrestation ou inculpation n’ait été annoncée à ce stade.
- Le Département de la Justice enquête sur Polymarket pour avoir potentiellement permis aux utilisateurs américains d’accéder à sa plateforme, en violation d’un accord antérieur avec la CFTC qui exigeait le blocage des résidents américains.
- Polymarket a dénoncé l’intervention comme une « représaille politique », tandis que la CFTC insiste sur le respect strict des régulations, mettant en évidence les défis que posent les nouvelles technologies et la décentralisation aux autorités réglementaires.
Le gouvernement américain s’attaque au PDG de Polymarket
Le domicile de Shayne Coplan, PDG de Polymarket, a été perquisitionné par des agents fédéraux mercredi, un événement qui a rapidement suscité des réactions dans la sphère crypto et les marchés de prédiction. Le raid, confirmé par un porte-parole de Polymarket, a été rapporté par le New York Post et Axios, et a conduit à la saisie de son téléphone et d’autres appareils électroniques. Toutefois, aucune arrestation ni inculpation formelle n’a été annoncée à ce stade.
Cette action judiciaire intervient dans un climat déjà tendu, alors que Polymarket a marqué les esprits en tant que plateforme innovante lors des élections présidentielles américaines, avec des milliards de dollars en jeu. Le marché avait prédit avec justesse la victoire de Donald Trump en 2024, renforçant sa réputation et sa visibilité.
Les soupçons du Département de la Justice
Selon un rapport de Bloomberg, le Département de la Justice (DOJ) enquête sur Polymarket pour avoir prétendument permis à des utilisateurs américains d’accéder à sa plateforme, contrevenant à un accord antérieur avec la Commodity Futures Trading Commission (CFTC). En 2022, Polymarket avait conclu un accord avec la CFTC, stipulant qu’il devait bloquer l’accès aux résidents des États-Unis. Malgré cette obligation, la réalité serait tout autre.
Il est de notoriété publique que des utilisateurs américains contournent l’interdiction grâce aux VPN, qui masquent leur localisation réelle. Cette faille dans le contrôle des accès complique l’application des réglementations et suscite des interrogations sur la viabilité des mesures de conformité de la plateforme.
La réaction de Polymarket : accusations et défiance
Le PDG de Polymarket a dénoncé cette intervention sur X comme étant une « représaille politique évidente » de l’administration sortante, arguant que la plateforme ne faisait que remplir sa mission de transparence et d’information des citoyens sur des événements importants, y compris les élections.
Polymarket est un marché de prédiction entièrement transparent qui aide les gens à mieux comprendre les événements qui les concernent le plus.
La CFTC, de son côté, a rappelé que l’entreprise devait respecter scrupuleusement les termes de son accord. « Cela signifie qu’elle ne peut pas accepter de clients vivant aux États-Unis ou des personnes considérées comme des ressortissants américains« , a déclaré un porte-parole de la CFTC, soulignant que l’interdiction était sans ambiguïté.
Le dilemme des régulations face aux nouvelles technologies
Cette affaire rappelle le défi que représentent les nouvelles technologies et la décentralisation pour les régulateurs. Malgré les efforts de Polymarket pour se conformer aux régulations, l’utilisation de VPN par des utilisateurs américains complique l’application de l’interdiction. Comme l’a indiqué l’avocat Aaron Brogan, bien que ces marchés devraient en théorie limiter leur accès, la réalité montre que les barrières techniques ne suffisent pas à les empêcher d’opérer de manière fluide entre les plateformes régulées et non régulées.
