- Elon Musk met en pause son projet “America Party” pour éviter de diviser l’électorat républicain et renforcer ses liens avec le vice-président JD Vance, pressenti comme favori pour 2028.
- Musk pourrait soutenir financièrement Vance, donné à 53 % pour l’investiture républicaine sur Polymarket, avec 28 % de chances de remporter la présidentielle face à Gavin Newsom.
- Le retrait de Musk soulage les républicains avant les midterms 2026, alors que son projet initial était né d’un affrontement budgétaire avec Donald Trump, révélant une rivalité politique ouverte.
Elon Musk lâche l’idée d’un nouveau parti
Elon Musk n’a pas pour habitude de reculer. Pourtant, un mois seulement après avoir annoncé vouloir fonder son “America Party”, le milliardaire a mis le projet au frigo. En cause : le risque de fracturer l’électorat républicain et de se couper de JD Vance, actuel vice-président et figure montante du parti. Musk préfère désormais miser sur ses entreprises et garder un contact étroit avec celui qui pourrait devenir le favori républicain pour 2028.
“Créer un parti parallèle, c’est siphonner les voix républicaines et offrir la victoire aux démocrates sur un plateau”, aurait confié Musk à ses proches, selon me WSJ. La stratégie change donc : moins d’ego politique, plus de calcul électoral.
Objectif 2028 : Vance, le cheval sur lequel parier
Musk serait prêt à soutenir financièrement JD Vance si ce dernier se lance officiellement dans la course à la Maison Blanche en 2028. Un pari logique : Vance est perçu comme l’héritier le plus crédible de Donald Trump, sans porter son passif explosif. Sur Polymarket, la plateforme de prédiction en vogue, Vance est donné à 53 % pour décrocher l’investiture républicaine, loin devant ses concurrents.
Autre donnée clé : les paris en ligne estiment à 28 % ses chances de remporter la présidentielle, avec Gavin Newsom, gouverneur de Californie, en deuxième position à 18 %. Autrement dit, Musk ne s’engage pas dans le vide.
Le poids des midterms de 2026
La décision de Musk soulage les républicains. Le patron de Tesla avait menacé de cibler certains sièges clés aux élections de mi-mandat, ce qui aurait pu affaiblir le parti dans une bataille déjà serrée. Selon Polymarket, les projections actuelles donnent le Sénat aux républicains et la Chambre aux démocrates en 2026. Une scission autour d’un “America Party” aurait pu bouleverser cet équilibre fragile.
Musk vs Trump : une rivalité ouverte
Le projet de nouveau parti trouve son origine dans un clash avec Donald Trump. La cause ? Le “One Big Beautiful Bill Act”, une loi de dépenses massives estimée à +3,300 milliards de dollars sur dix ans. Trump l’a défendue, Musk l’a jugée catastrophique pour la dette publique et contraire à son passage au Département de l’Efficience Gouvernementale. Résultat : insultes publiques, clash sur X et chute de plus de 20 % du titre Tesla quand Musk a sondé ses utilisateurs sur la création d’un parti.
La fracture reste vive. Trump accuse Musk d’avoir “déraillé”, Musk estime que l’ancien président plombe l’avenir budgétaire américain. Mais politiquement, le patron de SpaceX semble désormais préférer miser sur un “Trump 2.0” plus présentable : JD Vance.
Et maintenant ?
Rien n’exclut que Musk ressorte son “America Party” si la dynamique républicaine déçoit en 2026. Mais pour l’instant, sa stratégie est claire : concentrer ses milliards sur ses entreprises et préparer, en coulisses, le terrain pour 2028.
