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- Circle relance sa stratégie de paiements globaux avec un nouveau réseau de transferts transfrontaliers en USDC, visant à concurrencer Visa et Mastercard.
- Ce lancement s’inscrit dans un contexte réglementaire plus favorable aux stablecoins, avec l’objectif de renforcer l’ancrage institutionnel et la transparence face à l’USDT.
- L’ambition de Circle est claire : faire de l’USDC un standard mondial du paiement, capable de capter une part significative du marché des remises internationales.
Depuis le sommet du One World Trade Center, Circle lance son offensive dans le secteur du paiement international. La société à l’origine de l’USDC a annoncé le lancement d’un nouveau réseau de paiements et de transferts transfrontaliers, destiné à transformer l’usage des stablecoins à l’échelle planétaire.
Réseau de paiements : retour aux origines pour Circle
Si Circle s’est imposée ces dernières années comme l’un des piliers de l’écosystème crypto grâce à son stablecoin USDC, la société opère aujourd’hui un retour stratégique vers ses racines : les infrastructures de paiement. Annoncé lors d’un événement privé au 87e étage du One World Trade Center, ce nouveau produit vise à fédérer banques, fintechs, prestataires de paiements et partenaires stratégiques autour d’un réseau capable de rivaliser avec les géants comme Visa et Mastercard.
Ce réseau de paiements démarre avec les transferts internationaux mais vise clairement une domination plus large dans l’univers des paiements.
Un positionnement audacieux qui reflète la vision de son PDG Jeremy Allaire, convaincu que les stablecoins sont mûrs pour s’imposer comme standard de paiement global.
Un contexte réglementaire favorable
Ce lancement intervient alors que le cadre réglementaire autour des stablecoins évolue rapidement, notamment aux États-Unis et en Europe. Cette dynamique donne un souffle nouveau aux entreprises comme Circle, longtemps en concurrence frontale avec Tether, dont l’USDT domine toujours en volume. Mais Circle compte bien s’appuyer sur la transparence de son modèle, son ancrage institutionnel et sa proximité avec les régulateurs pour reprendre l’avantage.
L’appétit grandissant des entreprises pour les solutions de paiement en stablecoins s’illustre déjà sur le terrain. Des prestataires comme Fireblocks rapportent des milliards de dollars transférés chaque mois via des canaux en USDC ou USDT, notamment dans les paiements transfrontaliers. Un changement d’échelle est en cours.
Une ambition mondiale pour Circle et l’USDC
Circle ne cache pas ses ambitions : à terme, l’USDC pourrait devenir aussi omniprésent dans les paiements internationaux que WhatsApp l’a été pour les appels mondiaux, selon une récente analyse du fonds Andreessen Horowitz. La comparaison est loin d’être anodine : en s’attaquant aux circuits traditionnels des transferts d’argent, Circle cherche à capter une part du marché des remises, évalué à plus de 800 milliards de dollars par an.
Cette offensive intervient dans un moment charnière pour la société, qui avait annoncé son intention d’entrer en bourse aux États-Unis avant de reporter son introduction en raison de l’instabilité des marchés. Mais avec ce lancement, Circle rappelle qu’elle n’est pas simplement une société crypto : c’est une entreprise de paiements prête à bouleverser l’ordre établi.