Chamath Palihapitiya relance la machine à SPAC en visant la DeFi avec 250 millions de dollars

Chamath Palihapitiya relance un SPAC avec 250 millions $ pour cibler IA, DeFi, énergie et défense, misant sur l’intégration crypto TradFi malgré un passif controversé.
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  1. Chamath Palihapitiya lance un nouveau SPAC, American Exceptionalism Acquisition Corp., avec l’objectif de lever 250 millions $ pour cibler l’IA, la DeFi, la défense et l’énergie, malgré l’échec de ses précédentes opérations.
  2. La DeFi est au cœur du projet : Palihapitiya insiste sur la convergence avec la finance traditionnelle, citant Circle et la montée en puissance des stablecoins comme catalyseurs de cette intégration.
  3. Le SPAC dispose de 24 mois pour trouver une cible et tenter sa chance.

Chamath Palihapitiya, l’investisseur star surnommé le “roi des SPAC”, repart à l’assaut de Wall Street. Après avoir marqué les années 2020 avec une série d’introductions en Bourse aussi spectaculaires que controversées, il revient en août 2025 avec un nouveau véhicule : American Exceptionalism Acquisition Corp. Objectif affiché : lever 250 millions de dollars pour faire entrer en Bourse une pépite dans l’IA, la DeFi, la défense ou l’énergie.

Le timing intrigue. Alors que beaucoup considéraient les SPAC comme morts après l’effondrement de la plupart des sociétés introduites via ce mécanisme, Palihapitiya mise sur une nouvelle vague de disruption.

IA, DeFi, énergie, défense : des cibles taillées pour l’avenir

Le document déposé à la SEC est clair : la stratégie vise des secteurs capables de “renforcer l’exceptionnalisme américain” et d’assurer la domination des États-Unis pour le prochain siècle. Cela inclut :

  • L’intelligence artificielle et ses usages stratégiques,
  • La finance décentralisée (DeFi) et son intégration avec la finance traditionnelle,
  • Les drones et la robotique militaire,
  • Les énergies de rupture comme le nucléaire nouvelle génération ou le solaire avancé.

Palihapitiya résume la mission : trouver “une grande entreprise à une grande valorisation”. Mais il ne cache pas la réalité : les investisseurs s’exposent à un risque total de perte. Il se permet d’ailleurs de reprendre les mots du président Trump :

No crying in the casino.

La carte DeFi dans un monde en mutation

Le milliardaire, souvent associé à Bitcoin et aux actifs crypto, insiste sur la convergence entre TradFi et DeFi. Il cite l’exemple de Circle (CRCL) et l’adoption massive des stablecoins comme preuve que le fossé se réduit. Pour lui, la prochaine étape sera l’intégration de ces outils directement dans les marchés financiers grand public.

Un signal fort à un moment où plusieurs plateformes testent la tokenisation des actions non cotées. De quoi ouvrir la voie à une nouvelle génération d’investisseurs particuliers capables d’accéder à des fonds privés via des représentations on-chain.

Retour d’un “roi” déchu ?

Chamath n’est pas un inconnu. Dans la décennie précédente, il a lancé 12 SPACs via son fonds Social Capital. On lui doit l’introduction en Bourse de Virgin Galactic, SoFi, Opendoor ou encore Clover Health. Des deals qui avaient levé des milliards… avant de s’effondrer pour beaucoup, plusieurs titres ayant perdu 70 à 95 % de leur valeur depuis leur pic, parfois jusqu’à la liquidation.

Ce passif alimente le scepticisme. Mais Palihapitiya parie sur un contexte nouveau : l’IA explose, la défense devient une priorité stratégique et la finance décentralisée s’invite dans les portefeuilles institutionnels.

24 mois pour convaincre

American Exceptionalism disposera d’un délai de 24 mois pour identifier et fusionner avec une cible. Le ticket d’entrée ? Des actions ordinaires listées prochainement au NYSE.

Pour les marchés crypto, l’enjeu est double. D’une part, voir un “SPAC King” miser à nouveau sur la DeFi pourrait donner une légitimité supplémentaire à un secteur encore perçu comme risqué. D’autre part, l’intégration progressive de la tokenisation dans les marchés traditionnels pourrait ouvrir une nouvelle ère : celle où le retail investit dans des startups et des fonds privés… directement via la blockchain.

Une opération risquée, mais potentiellement explosive. Chamath Palihapitiya joue une nouvelle fois la carte du pari… dans un monde de parieurs n’ayant pas froid aux yeux.

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