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Dernière modification effectuée le 31.08.2022 01:03
Ce week-end, une accusation de grande ampleur a eu lieu contre la blockchain Avalanche. Cette affaire dont la véracité est loin d’être avérée devrait faire l’objet d’une grande attention dans les prochaines semaines. Au cœur de la tourmente pour avoir prétendument comploté contre ses concurrents, Emin Gün Sirer, créateur de la blockchain Avalanche, s’est défendu sur Twitter.
Vendredi dernier, après la parution d’un article dans le média CryptoLeaks, une partie de la communauté des crypto monnaies s’est déchainée contre le projet mené par l’entreprise Ava Labs. Or, pour l’heure, il semble particulièrement délicat de se faire une idée précise des motivations réelles des auteurs de cet article.
En effet, ce site possède seulement quelques mois d’existence et peu d’enquêtes à son actif. Dès lors, la légitimité de ce dernier doit être nuancée, au regard notamment des pratiques utilisées lors de la parution de l’enquête.
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Avalanche (AVAX) accusée d’avoir comploté avec un cabinet d’avocats
Concrètement, les accusations faites par cet article sont lourdes. Selon eux, Avalanche aurait conclu une sorte de pacte secret avec un cabinet d’avocats, et plus particulièrement l’avocat Kyle Roche, pour déstabiliser les concurrents directs de la blockchain comme Solana.
Dans une série de vidéo mettant en scène Kyle Roche, l’avocat s’épanche au sujet d’Ava Labs en se positionnant comme un proche du créateur de la blockchain Avalanche, mais également comme un représentant légal d’Ava Labs.
Apparemment filmé à son insu, ce dernier n’a aucune gêne à s’étaler sur les détails croustillants de sa collaboration avec Ava Labs. Pour éviter d’attirer l’attention de la SEC sur le projet Avalanche, plusieurs décisions stratégiques auraient été prises par l’entreprise pour saboter le développement des projets concurrents.
Par exemple, Ava Labs aurait confié la mission à ce cabinet d’avocats de nuire aux autres projets en multipliant les procédures judiciaires à leur encontre pour les épuiser en l’échange de plusieurs centaines de millions de dollars en tokens AVAX et en actions Ava Labs.
Des accusations activement démenties par Emin Gün Sirer et Ava Labs
Rapidement, Emin Gün Sirer s’est chargé de donner sa propre version des faits sur Twitter. Il estime que cet article « décrit une théorie du complot absurde et incohérente ». Il rajoute ensuite « qu’Ava Labs ne s’engagerait jamais dans un comportement illégal, contraire à l’éthique et tout simplement mauvais ».
De plus, Olta Andoni, conseillère juridique d’Ava Labs, s’est exprimée pour décrire l’équipe juridique chargée de représenter l’entreprise. Parmi les personnes mentionnées, aucune ne fait l’état d’un certain Kyle Roche. L’avocate rajoute que « son équipe travaille avec une grande dignité, une grande honnêteté et une haute intégrité ».
Enfin, Lee Schneider, membre de l’équipe juridique d’Ava Labs, a écrit un article en juin dernier pour défendre la crypto monnaie phare Solana (SOL) en expliquant la raison pour laquelle cette dernière ne devait pas être considérée comme un security token. De fait, un tel comportement irait en totale contradiction avec les motivations supposées décrites dans l’article de CryptoLeaks.
En tout état de cause, de nombreux éléments viennent fortement contredire les accusations à l’encontre d’AvaLabs. Pour l’heure, cette théorie du complot semble grandement improbable et seuls des éléments supplémentaires pourraient permettre d’apporter de la crédibilité à l’article initial.