Nouvel ATH de l’or : Les marchés mondiaux vacillent face à la nervosité autour des banques US

Les marchés mondiaux s’enfoncent dans la peur après les soupçons de fraude touchant deux banques américaines, provoquant un repli généralisé des actions et une ruée vers les valeurs refuges.
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  1. Deux banques régionales américaines, Western Alliance et Zions, sont éclaboussées par une affaire de fraude présumée, ravivant les craintes d’un nouveau stress bancaire et faisant chuter le S&P 500 de plus de 1 %.
  2. L’indice VIX s’envole à 28,99 points, son plus haut niveau depuis avril, tandis que les investisseurs se réfugient massivement vers l’or, les obligations et le franc suisse.
  3. La nervosité s’étend à l’Asie, où les indices hongkongais, chinois et japonais décrochent, nourrissant la crainte que le rally boursier de 2025 arrive à son terme.

La peur refait surface à Wall Street. En pleine séance européenne, les contrats à terme sur le S&P 500 reculaient de 1,1 %, prolongeant la chute de la veille. En cause : deux banques régionales américaines, Western Alliance Bank et Zions Bank, ont révélé leur exposition à une affaire de fraude présumée, un choc de plus pour un secteur déjà fragilisé.

Le retour du “fear gauge”

L’indice VIX, baromètre de la peur des marchés, a bondi jusqu’à 28,99 points, son plus haut niveau depuis avril. Les investisseurs fuient le risque, préférant se réfugier dans les obligations souveraines. En Europe, le Stoxx 600 chute de 1,7 %, tiré vers le bas par les banques, pendant que les rendements obligataires s’effondrent.

Geoffrey Yu, stratège chez BNY, évoque “une montée progressive de la nervosité” et une “rotation défensive déjà amorcée depuis plusieurs semaines”. Les opérateurs, qui voyaient encore il y a peu un marché euphorique porté par l’intelligence artificielle, se replient désormais sur des valeurs plus sûres.

Banques régionales en première ligne

La révélation des pertes potentielles de Western Alliance et Zions a entraîné une chute de 6,3 % du KBW Regional Banking Index jeudi soir. Ce mouvement amplifie les craintes liées à la santé du crédit, déjà secoué par les faillites récentes du prêteur automobile Tricolor et du fabricant de pièces First Brands.

Résultat : les traders réduisent leur exposition, conscients que “tout est surévalué”, selon Pooja Kumra, stratégiste taux chez TD Securities. La moindre fissure dans le système bancaire peut suffire à déclencher une vague de ventes massives.

L’or explose : la fuite vers les valeurs refuges

Les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans ont glissé à 3,96 %, leur plus bas niveau depuis le printemps. Le pétrole Brent recule de 1,4 %, tombant à 60,21 dollars le baril, tandis que l’or poursuit sa folle ascension : 4 340 dollars l’once, soit une hausse de 8 % sur la semaine, la plus forte depuis le Covid. Un signe clair : la peur domine la cupidité.

Le franc suisse, valeur refuge par excellence, grimpe encore de 0,5 % face au dollar, qui s’échange désormais autour de 0,79 franc suisse.

L’onde de choc gagne l’Asie

Les marchés asiatiques ont suivi la tendance : le Hang Seng hongkongais perd 2,5 %, le CSI 300 chinois recule de 2,3 % et le Topix japonais cède 1 %. Partout, le sentiment est le même : l’exubérance de l’été laisse place à la prudence.

Emmanuel Cau, responsable de la stratégie actions européennes chez Barclays, estime que cette correction reste avant tout “un prétexte pour prendre des bénéfices”. Mais la dynamique est claire : la peur du crédit s’installe, et avec elle, l’idée que le rally boursier de 2025 touche peut-être à sa fin.

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