Craig Wright condamné pour outrage au tribunal : une peine de prison avec sursis

Craig Wright est condamné à 12 mois de prison avec sursis pour outrage au tribunal, une victoire juridique pour la communauté Bitcoin face à ses revendications controversées.
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  1. Craig Wright a été condamné à 12 mois de prison avec sursis pour outrage au tribunal après avoir tenté de revendiquer des droits sur Bitcoin, en violation d’un jugement antérieur.
  2. La plainte provient de la Crypto Open Patent Alliance (COPA), qui a contesté les prétentions de Wright sur un montant de 900 milliards de livres, marquant une victoire pour les défenseurs du Bitcoin open source.
  3. Craig Wright, malgré une série de défaites judiciaires, maintient qu’il est Satoshi Nakamoto, mais son avenir dépendra de son respect des décisions judiciaires imposées.

Une condamnation historique pour Craig Wright

Craig Wright, figure controversée du monde des cryptomonnaies, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis pour outrage au tribunal par un juge britannique. Cette décision intervient après que Wright a tenté de revendiquer des droits de propriété intellectuelle sur le système Bitcoin, une démarche en violation directe d’un jugement rendu en juillet dernier. Le tribunal avait déjà statué que Wright n’était pas Satoshi Nakamoto, le mystérieux créateur de Bitcoin, et lui avait interdit de poursuivre des actions judiciaires sur ce sujet au Royaume-Uni et ailleurs.

Le juge James Mellor, lors de l’audience, a estimé que les preuves d’outrage étaient établies « au-delà de tout doute raisonnable« . Wright, présent virtuellement depuis un lieu tenu secret en Asie, a annoncé son intention de faire appel de la décision, sans toutefois préciser où il se trouvait.

Une bataille judiciaire menée par la communauté Bitcoin

Cette condamnation résulte d’une plainte déposée par la Crypto Open Patent Alliance (COPA), un collectif de défenseurs de l’open source Bitcoin. La COPA a contesté une procédure intentée par Wright en octobre, dans laquelle il réclamait des droits de propriété intellectuelle sur le système Bitcoin, pour un montant faramineux de 900 milliards de livres (environ 1 100 milliards d’euros). Cette action judiciaire allait à l’encontre du jugement précédent, interdisant explicitement à Wright d’engager de nouvelles démarches liées à ses prétentions en tant que Satoshi Nakamoto.

M. Wright est tout à fait capable, une fois la poussière retombée, d’intensifier à nouveau ses déclarations publiques.

Le juge Mellor, dans sa décision initiale de mars, avait déclaré que Wright n’avait pas prouvé être l’auteur du célèbre whitepaper Bitcoin. À l’époque, il avait également mis en garde contre les éventuels efforts futurs de Wright pour relancer son discours public autour de cette revendication.

Une série de procès controversés pour le faux Satoshi

Craig Wright n’en est pas à son premier affrontement judiciaire. Avant cette condamnation, il avait multiplié les poursuites contre la communauté Bitcoin, visant notamment le whitepaper fondateur de la cryptomonnaie, les développeurs, et même des individus pour diffamation. Ces actions avaient pour but d’établir sa prétendue légitimité en tant que créateur de Bitcoin, une revendication largement discréditée dans l’écosystème crypto.

La victoire de la COPA marque une étape significative pour les défenseurs des principes d’ouverture et de décentralisation, qui estiment que ces tentatives de monopole intellectuel vont à l’encontre des fondements mêmes de Bitcoin.

Un avenir incertain pour Wright et ses revendications

Malgré cette condamnation, Craig Wright continue de maintenir qu’il est Satoshi Nakamoto et refuse de se conformer aux décisions judiciaires qui le désavouent. La suspension de sa peine de prison pour deux ans dépend désormais de son respect des interdictions imposées par la justice britannique. Cependant, Wright a montré par le passé sa capacité à revenir sur le devant de la scène médiatique, ce qui pourrait le conduire à de nouveaux conflits avec les tribunaux et la communauté crypto.

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