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- Signalisation par Anticor : L’association Anticor a saisi le Parquet national financier sur des soupçons de prise illégale d’intérêts concernant le transfert d’une ancienne haute fonctionnaire de l’AMF à Binance.
- Contexte du Recrutement : L’ex-directrice juridique adjointe de l’AMF a rejoint Binance en avril 2022, peu avant que Binance France SAS ne soit enregistrée en tant que PSAN par l’AMF.
- Enquête Demandée : Anticor demande une enquête sur ce transfert, soulevant des inquiétudes quant à l’éventuelle implication de conflits d’intérêts.
Transfert suspect et enregistrement PSAN opportun
En avril 2022, une cadre supérieure de l’Autorité des marchés financiers (AMF) quitte son poste pour rejoindre Binance en tant que directrice juridique. Peu après, en mai 2022, Binance France SAS est officiellement enregistrée par l’AMF comme prestataire de services sur actifs numériques. Anticor a signalé cette coïncidence au Parquet national financier, suspectant une prise illégale d’intérêts.
Des doutes sur la vérification de l’AMF
Anticor questionne l’intégrité des vérifications effectuées par l’AMF avant d’accorder l’enregistrement à Binance. Ces vérifications devaient inclure l’évaluation de la fiabilité des dirigeants de Binance et leur dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Le contexte est aggravé par les enquêtes menées aux États-Unis sur les activités de Binance. En effet l’exchange et son ancien PDG, Changpeng Zhao, viennent de plaider coupable pour plusieurs violations, dont des lois anti-blanchiment.
L’exchange s’est engagé à payer 4 milliards de dollars à la CFTC, dont 2,7 milliards de dollars d’amende. Quant à CZ, l’ancien PDG devra payer 150 millions de dollars.
Anticor, par l’intermédiaire de son avocat, souligne l’importance de cette affaire, qui touche à la fois le monde de la finance et des technologies, et appelle à une prise de conscience sur les risques de conflits d’intérêts.
Cet événement survient alors que Binance fait déjà l’objet d’une enquête par le parquet de Paris depuis le début de l’année pour avoir prétendument démarché des clients sans autorisation français et manqué à ses obligations de contrôle des fonds de ses clients.