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Dans une ambiance particulièrement pesante pour les entreprises issues de l’industrie de la blockchain et des crypto monnaies, Kraken serait en passe de faire un pied de nez au gouvernement américain. En effet, Kraken devrait annoncer bientôt le lancement de sa propre banque.
Alors que la branche américaine de Kraken a conclu au début du mois de février dernier un accord de 30 millions de dollars avec la SEC et mis un terme à son activité de staking de crypto monnaies sur le territoire américain, l’entreprise ne freinerait pas pour autant sa stratégie de développement à grande échelle.
Ainsi, bien que Marco Santori, directeur juridique de Kraken, confirme que le récent différend avec la SEC a perturbé de manière assez significative la gamme de produits de l’entreprise aux Etats-Unis, il a bon espoir de voir l’activité bancaire de Kraken être lancée dans les prochains mois.
Dès lors, loin des bruits parasites issus de la pression de la SEC, Kraken confirme son souhait de se lancer dans ce nouveau secteur et d’établir un précédent qui pourrait faire passer un cap à l’ensemble des entreprises du secteur.
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Kraken devrait bientôt dévoiler sa propre banque
Gary Gensler espérait freiner considérablement les ambitions de Kraken. Néanmoins, la pression mise par la SEC sur l’exchange a simplement décuplé les ambitions de ce dernier. Ainsi, tout en critiquant vivement l’idéologie de l’institution, Marco Santori explique que le lancement de la banque Kraken devrait finalement voir le jour.
Le projet de Kraken est en construction depuis plusieurs années puisque l’entreprise avait reçu une licence dès 2020 pour lancer son activité bancaire. En effet, grâce à l’acquisition d’une licence SDPI (Special Purpose Depository Institutions), Kraken est en mesure de proposer des services bancaires traditionnels totalement indépendants de son activité dans les cryptos monnaies.
Dès lors, Marco Santori explique que « le service bancaire de Kraken est en bonne voie de lancement et qu’il devrait arriver très bientôt ». D’ailleurs, le ton employé dans son discours laisse suggérer une ambition assez importante pour l’entreprise.
En effet, il ajoute ceci : « Vous voyez ces stylos avec les petites chaînes à boules. Nous allons en commander des milliers et les attacher aux bureaux des banques de Wall Street partout. Avec notre logo ». Autrement dit, il espère prendre une place prépondérante et devenir un géant du secteur bancaire dans les futures années.
Un futur pont entre finance traditionnelle et crypto monnaies
Au moment de l’obtention de sa licence en 2020, Kraken avait partagé un post de blog pour détailler ses intentions dans le secteur bancaire. L’entreprise expliquait vouloir « devenir la passerelle de confiance entre le secteur des crypto monnaies et l’écosystème financier actuel ».
Ainsi, Kraken souhaite diminuer sa dépendance à l’égard des institutions financières tout en proposant de nouveaux produits financiers à ses utilisateurs. Kraken explique que dans la première année de l’activité de sa banque, cette dernière devrait proposer à ses clients les services suivants :
- Conservation d’actifs numériques
- Comptes de demande/dépôt
- Service de virement et de financement
Enfin, Kraken souhaite évidemment proposer un modèle de banque en ligne et mobile afin de « faciliter au maximum l’accès et à la gestion de l’argent des clients via un portail unique, quel que soit l’heure de la journée ou l’endroit où ils se trouvent ».
Le mauvais exemple Silvergate
Cette annonce a fait ressurgir une inquiétude autour des banques favorable aux crypto monnaies. En effet, la banque Silvergate a récemment montré de graves problèmes de capitalisation.
Néanmoins, Marco Santori assure que « les relations bancaires de Kraken sont sûres et que l’entreprise dispose d’un groupe diversifié de banques dans le monde entier ».
Dès lors, bien qu’il reconnaisse que « nous revenons à une époque où les banques vont être très prudentes quant aux comptes qu’elles ouvrent », il explique que « Wall Street va s’en sortir et Kraken, tout comme Coinbase, vont s’en sortir également ».
