Getting your Trinity Audio player ready...
|
- Vitalik Buterin critique Elon Musk pour l’utilisation excessive du « banhammer », arguant qu’elle radicalise les débats et polarise les communautés en ligne. Il appelle à un usage modéré du pouvoir sur X.
- Musk est accusé par des conservateurs pro-Trump de favoriser les travailleurs étrangers et de censurer les voix dissidentes, ce qui a intensifié les tensions autour des visas H-1B.
- Vitalik plaide pour des discussions en ligne constructives et respectueuses, mettant en garde contre une communication autoritaire et appelant Musk à promouvoir une vision plus coopérative et optimiste.
Un débat houleux sur X autour des travailleurs étrangers
Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum, a pris position face aux récentes polémiques sur X, où Elon Musk, propriétaire de la plateforme, a suscité l’indignation après avoir défendu l’embauche de travailleurs étrangers par des entreprises technologiques américaines.
Dans un contexte de tensions exacerbées autour des visas H-1B, utilisés pour engager des talents internationaux, Musk s’est attiré les critiques de certains conservateurs affiliés au mouvement MAGA et proches du président élu Donald Trump. Ces derniers ont dénoncé des pratiques qu’ils jugent défavorables aux citoyens américains, tout en reprochant à Musk une censure supposée des voix opposées à ses positions.
Une critique sur la forme et le fond
Dans une publication du 31 décembre, Vitalik a appelé Elon Musk à modérer le ton des discussions sur la plateforme et à limiter son usage du « banhammer« , ce pouvoir de bannissement ou de suppression des comptes en désaccord avec les positions dominantes. S’il reconnaît l’engagement de Musk en faveur de la liberté d’expression, le fondateur d’Ethereum a insisté sur la nécessité de préserver un débat sain et constructif.
Respecter la liberté d’expression est facile lorsqu’on partage un point de vue. C’est bien plus difficile lorsqu’on le trouve répréhensible.
Vitalik a également rappelé que les principes fondamentaux de cette liberté doivent s’appliquer sans distinction. Il a mis en garde contre le danger que représente une approche autoritaire du débat en ligne, où les décisions seraient dictées par la puissance du moment plutôt que par la qualité des arguments.
Les dangers d’un usage excessif du « banhammer »
Le terme « banhammer« , utilisé pour désigner la suppression des comptes jugés problématiques, est selon Vitalik un outil contre-productif. Il estime que cette pratique favorise une radicalisation du discours public, menant à une fragmentation culturelle (balkanisation), à une pensée unique imposée par la force, ou à un conflit permanent entre camps opposés.
Pour Vitalik, l’utilisation abusive du pouvoir sur une plateforme comme X peut générer des effets de polarisation à long terme. « Le rôle des leaders dans la fixation du ton est crucial, et leur influence peut être utilisée pour le bien comme pour le mal », a-t-il écrit. Il a également critiqué la posture « mode guerre » qu’adopte Musk dans ses débats en ligne, estimant qu’elle est contre-productive pour atteindre des objectifs ambitieux comme l’exploration de Mars.
Une vision d’avenir plus apaisée
Pour conclure, Vitalik a plaidé pour une approche plus optimiste et coopérative des discussions en ligne. Il a encouragé Musk à utiliser son influence pour promouvoir un dialogue plus équilibré et à adopter une vision qui transcende les clivages actuels. Selon lui, seule une communication basée sur l’écoute et le respect mutuel permettra de relever les défis majeurs de l’humanité.
Pendant ce temps, Musk, fidèle à son style provocateur, a récemment changé sa pfp et son nom sur X pour « Kekius Maximus« , une référence mêlant culture internet autour de Pepe the Frog et l’univers du film Gladiator. Ce geste souligne à la fois son humour et son penchant pour l’ironie, mais n’a pas contribué à apaiser les tensions qui entourent sa gestion de la plateforme.