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La régulation fait partie des obstacles rencontrés par les entreprises du secteur des crypto monnaies pour s’établir durablement dans le domaine. La division crypto de Robinhood peut en témoigner puisque l’autorité de régulation financière de New York vient de lui infliger une amende de 30 millions de dollars. Dans ce contexte, Robinhood annonce également le licenciement de 23 % de son effectif.
Le bear market ne cesse d’avoir un impact négatif sur l’ensemble du marché. Robinhood, dont SBF a récemment fait l’acquisition de 7,6 % des parts, n’est pas imperméable aux perturbations et se retrouve dans l’obligation de prendre des décisions délicates pour survivre à l’hiver crypto.
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Robinhood se sépare de 23 % de son effectif
Dans une annonce réalisée sur le blog de l’entreprise, le directeur de Robinhood, Vlad Tenev, informe que l’entreprise a effectué une réorganisation ayant abouti sur le licenciement de 23 % de son effectif notamment dans le secteur marketing et opérationnel.
Ces licenciements font suite à « la détérioration de l’environnement macroéconomique, avec une inflation au plus haut depuis 40 ans, accompagnée d’un vaste krach du marché des crypto monnaies ayant mené à une réduction de l’activité de trading des clients et des actifs sous garde ».
Tout en prenant la responsabilité d’avoir recruté trop abondamment lors du bull run de 2021, comme de nombreuses autres entreprises du domaine, la société espère que cette restructuration « permettra d’aplanir les hiérarchies, de réduire les dépendances fonctionnelles et de supprimer les rôles et les postes redondants ».
Robinhood condamné à une forte amende par les autorités américaines
Ce n’est pas la première fois que l’entreprise bas le fer avec le régulateur américain puisqu’en juin 2021 l’autorité de régulation de l’industrie financière américaine avait déjà condamné Robinhood à 70 millions de dollars d’amende pour avoir prétendument causé « un préjudice important et généralisé » à des milliers d’utilisateurs et présenté des « défaillances systémiques dans sa supervision » dès septembre 2016.
Dans cette affaire, le département des services financiers de New York (NYDFS) reproche à la division crypto de Robinhood des violations présumées à la loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent, la cybersécurité et la protection des consommateurs. De plus, l’entreprise serait coupable de manquements en matière de cybersécurité ayant pour conséquence de violer la réglementation new-yorkaise en la matière.
Ces suspicions remontent à la première moitié de l’année 2019 durant laquelle les autorités new-yorkaises auraient mené un examen approfondi de l’entreprise suite à de graves lacunes dans la conformité de la société dans de multiples domaines.
Ainsi, Robinhood crypto n’aurait pas effectué la transition obligatoire vers un système de surveillance des transactions de taille suffisante ni consacré assez de ressources pour traiter les risques de manière adéquate. Enfin, l’entreprise aurait négligé les utilisateurs de son service en refusant d’indiquer sur son site internet un numéro de téléphone pour la réception des plaintes des clients.
De fait la directrice du NYDFS, Adrienne Harris, estime qu’en plein essor de sa société « Robinhood Crypto n’a pas réussi à investir les ressources nécessaires pour développer et maintenir une culture de la conformité ».
L’avocate générale chargée de défendre les intérêts de Robinhood, Cheryl Crumpton, a déclaré « que la société avait conclu un accord de principe avec le NYDFS en 2021 par rapport à ces accusations et que l’entreprise a fait des progrès significatifs dans la construction de programmes de conformité et de cybersécurité à la pointe de l’industrie ».