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- Jaime Lizárraga, commissaire de la SEC et figure influente de la régulation financière, quittera son poste le 17 janvier 2025, invoquant des raisons personnelles.
- Ce départ, conjoint à celui du président Gary Gensler, pourrait ouvrir la voie à une refonte des priorités de la SEC sous la future administration Trump.
- Le secteur financier anticipe un changement de cap dans la régulation, avec des opportunités pour les acteurs crypto et les gestionnaires d’actifs.
Départ de Jaime Lizárraga, un acteur clé de la régulation
La Securities and Exchange Commission des États-Unis s’apprête à perdre un deuxième haut responsable en l’espace de quelques mois. Jaime Lizárraga, commissaire de l’agence, a annoncé qu’il quittera ses fonctions le 17 janvier 2025, après moins de trois ans à ce poste. Ce départ, motivé par des raisons personnelles liées à la santé de sa femme, marque la fin d’une carrière marquée par une forte implication dans la régulation financière et la législation.
Lizárraga avait entamé son parcours à la SEC dans les années 1990, en tant que directeur adjoint des affaires législatives. Son influence s’est accrue lorsqu’il est devenu conseiller principal de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, de 2011 à 2022. Parmi ses contributions majeures figure son rôle dans l’élaboration de la loi Dodd-Frank, un texte crucial pour réformer les pratiques financières après la crise de 2008. En tant que commissaire, Lizárraga a été particulièrement actif sur des sujets comme les risques climatiques, la cybersécurité et la transparence des divulgations en cas de violation de données.
Une SEC en pleine transition
Le départ de Lizárraga intervient un jour après l’annonce de la démission prochaine du président de la SEC, Gary Gensler, prévue pour janvier également. Ces démissions successives affaiblissent la représentation démocrate au sein de l’agence à un moment clé, alors que Donald Trump, récemment élu président, s’apprête à prendre ses fonctions.
Sous la direction de Gensler, la SEC s’était illustrée par une approche stricte de la régulation crypto, marquée par des actions judiciaires et des sanctions. Ce départ pourrait annoncer un changement d’orientation pour l’agence, d’autant que Trump avait promis, lors d’un discours en juillet à la Bitcoin Conference de Nashville, de licencier Gensler dès son premier jour au pouvoir pour répondre aux attentes des électeurs pro crypto.
Opportunités pour une industrie en quête de stabilité
La perspective d’une nouvelle administration et d’une SEC remaniée suscite déjà l’enthousiasme dans le secteur financier. Le jour même de l’annonce du départ de Gensler, la BZX Exchange du Chicago Board Options Exchange a déposé des dossiers pour permettre à plusieurs gestionnaires d’actifs, tels que Bitwise, VanEck, 21Shares et Canary Capital, de lancer des ETF Solana Spot. Cette initiative reflète l’espoir d’une régulation plus favorable et d’un environnement moins hostile pour la crypto sous la future direction de la SEC.
Une nouvelle ère pour la régulation financière ?
Avec la combinaison d’un changement de leadership au sein de la SEC et de l’entrée en fonction de Donald Trump, l’agence semble s’orienter vers une refonte de ses priorités. Si l’ère Gensler a été synonyme de contrôle rigoureux, notamment sur les cryptomonnaies, les mois à venir pourraient voir un assouplissement des politiques et une révision des approches. Pour le secteur financier, ces bouleversements représentent autant de défis que d’opportunités, dans un contexte où les acteurs du marché réclament une régulation claire et stable pour favoriser l’innovation.